Loin des rues de Paris,
La lumière violette
Veut du rouge, du jaune,
Au lieu des feuilles mortes.
Sa danse bleue ou verte
S'offre aux vieilles légendes.
Sa toile d'araignée,
Retenue et brisée,
Fait naître des déserts
A la saveur sanglante.
Dans la lumière blanche,
Le soleil et la lune,
Entre les chemins calmes,
S'inventent des villages.
Hommage en bouts rimés à « Couleurs » de Federico Garcia Lorca

Le ciel ne voit que ce qu'il voit,
Serait-ce la terre qu'il aime ?
Pour une fois, c'est ce qu'il croit,
Se connait-il si bien lui-même ?
La terre croit ce qu'elle voit,
Se pourrait-il que le ciel l'aime ?
Il l'adore tant qu'il le croit
Se tromperait-elle elle-même ?
Quand le ciel part, cela se voit :
Se peut-il que meure un « je t'aime » ?
La terre n'est ce qu'elle croit,
Elle ne sera plus la même.
Hommage en bouts rimés à « À Aurore » de George Sand

Lucie – Tu m'as montré le Vésuve …
Tu m'as montré l'Etna embrasé :
Mon corps a ressenti ton effluve,
Là, au cœur de ton corps irisé …
– Toi qui a l'image de la femme …
– Pourquoi ? – Pour mon âge ? Ou ton âme
De caillou fou ? … – Je veux rêver …
– Dans le feu de tes yeux m'élever ! –
– Tu ris encore à l'amour sans doute,
Repensant à quelque instant divin ;
Dans mon regard, se noie sous ta voûte
Ma main qui se pose sur ton sein.
– Voyons ensemble, la vie, Lucie !
Là – sur la montagne de l'envie :
Loin des enfers, je te suis Vénus,
Unique ! …
Pour le moins … Pour le plus …
Hommage à « A l’Etna » de Tristan Corbière
