M - Maîtresse d'un ange
- bulledesterres
- 3 juil. 2016
- 1 min de lecture
Après-midi païen, après-midi chrétien,
Je connais trop le bien dont tu es le gardien.
Tu es l'indicible et l'instant invisible,
Cette corde sensible en tous points paisible,
Ce petit coin des cieux où je rencontre Dieu.
Avant d'être trop vieux, tu es maître du lieu.
Alors dans cette allée, je te retrouve ailée,
Une fraîche rosée, blanche et immaculée.
Là, je plonge, c'est sûr, dans les parfaits azurs,
Cueillant quelques fruits murs au sein de nos cœurs purs.
Sur mes genoux, assise, est la terre conquise,
Avec pour devise, être aimante et exquise.
Se mélangent nos cœurs dans la folle douceur
Et pour l'esprit joueur, tu es mon âme sœur.
Tous deux voulons grimper vers l'ultime pensée :
Devenir unité. La saveur commencée
Contient notre trésor, je veux baigner encor
Mon corps contre ton corps pour en capturer l'or
Puis mourir dans le ciel ! Tu seras la gazelle
A jamais infidèle en me brûlant chaque aile.
Hommage en bouts rimés à « A un ange gardien » de François Coppée

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