G - Géant
- bulledesterres
- 3 juil. 2016
- 1 min de lecture
La nuit, les mots sont étouffants.
On croit que ce sont des enfants,
Ils nous mènent à mille lieues
Entre campagnes et banlieues.
Ils ne sont qu'un sombre gazon
Plongé dans l'ingrat horizon.
Malgré que l'on pense qu'ils sonnent,
On voit qu'il ne reste personne.
Et pourtant l’un d'entre eux est bon
Au bout de ma pointe en charbon
Révélant la nature humaine,
Oubliant toute notre gêne
Et ne laissant rien de côté.
Je vois son dessin effronté
Déliant ma ligne impubère.
Bête sous notre réverbère,
Il se désole sans te voir,
Se ressasse sur le trottoir,
Définitivement sans place,
Mais reste géant dans l'espace :
Amour
Hommage en bouts rimés à « A Paris, en été, les soirs sont étouffants… » de François Coppée

Comments