
Il pleut
Il pleut -
Le vent, la pluie
Le vent, le vent lentement
Épouse la pluie, la pluie
Que ta douce main essuie
Jusqu'à oublier le temps.
Le vent, la pluie, tous les deux,
S'embrassent à la fenêtre
Inventant quelques peut-être
Jusqu'à renaître amoureux.
La pluie, le vent, chaque instant,
La main dans la main, cheminent
Et, sur le carreau, dessinent
Ces desseins de vie à deux.
Gomme
Est-ce le temps qui
Passe au paradis ?
Je suis ici et toi aussi
Tous deux assis, tous deux ainsi
Et sans un bruit et sous la pluie
Tu me souris tu sais Lucie
Et je te suis ainsi aussi
Aidant le jour et dans la nuit
Je te souris tu es toujours
Au petit jour ce brin d'amour
Est-ce le temps comme
Une douce gomme ?
Entre ombres
Une pauvre ombre sombre,
Glisse dans le matin,
Glisse sur le satin
Espérant une autre ombre.
Dans les lueurs du vent,
Elle se tend heureuse.
Elle se tend chercheuse
Dans quelques brins de temps.
Et puis... et puis l'instant
Se perd et se libère,
Se perd encor pour taire
Chaque ombre, chaque amant.
Tôt ou tard
Il est trop tôt, il est trop tard...
La pluie coule dans le caniveau.
La pluie coule de bas en haut.
Je ne sais pour quoi. Il est trop tôt.
L'entends-tu dans le brouillard ?
Mon amour, est-ce trop tôt ?
Te croit-elle sur le départ ?
Mon amour, c'était trop beau !
Il est trop tard, il est trop tôt...
La pluie coule dans chaque regard.
La pluie coule sans un retard.
Il est trop tôt ! Est-ce le hasard ?
Danse nue
Tu es absolument nue
Comme une lumière sous la pluie
Et les gouttes dansent
Sur la vitre mélangeant
Savamment leurs chants
A tes mouvements
Tu es absolument nue
Je ne sais si je t'ai déjà vue
Et mes mains se repaissent
De la délicatesse de ta peau
Cherchant en chemin la folie
Qui se lit dans ton regard
Tu es absolument nue
Ton silence t'enveloppe
Et mes lèvres accompagnent
Chaque courbe suivant les traces
Des ondulations douces
De ta respiration
Tu es absolument nue
Vêtue de ton sourire
Et je désire ton désir
Impression pluie
Goutte à goutte, le ciel s'enroule
Le long de la route d'automne
Et nos corps, dans cet aquarium,
S'enlacent à en être fous,
S'enlacent à en être nous,
Là, au milieu de nulle part,
Alors que notre amour se pare
De tant d'étoiles sur nos joues,
De tant d'étoiles merveilleuses
Où jouent nos âmes découvertes.
Il pleut et j'ai les bras ouverts,
Goutte à goutte, à ce ciel heureux.
Jour de pluie
Ce jour...
C'est ici, à mille lieues
De toi, de moi, il pleut...
Dans tes yeux et dans les cieux,
On est heureux... un peu...
Et dans ce jour, petit
À petit, l'amour nous dit :
Retient ma main ici
Pour ce jour et pour la vie...
Amour...
Êtres à la fenêtre
La fenêtre est ouverte.
Dans nos regards, le jour,
Une histoire d'amour
Et la pluie, aussi... Certes
La fenêtre est ouverte
Dans tes yeux, dans les miens
D'un peu de tout, de riens
Et de pluie, Lucie... Certes
La fenêtre est ouverte...
Et nous aimons ainsi
Ce feu, ce paradis
Et cette pluie offerte
Par la fenêtre ouverte.
Depuis la pluie
Le jour dans la nuit se renverse
En minutes lourdes,
Je rêve de ces gouttes d'eau sourdes
Que le temps déverse.
Je sens tes lèvres mon amour,
Je les sens toujours.
La lampe éteinte
La lampe éteinte, dansent les gouttes sur les ardoises, toutes ces gouttes dépeintes par la course de mes doigts. Écoute dans ton silence, les désirs de cette danse.
Dehors, dehors, il pleut et je sais ce que tu veux. Mon doigt sur ton bras dessine les signes que tu attends, il tatoue ta chair d'une encre invisible et dépose ses douces piqûres jusqu'au fond de ton cœur.
Dehors, il pleut, toujours un peu plus fort. Mes lèvres se dispersent et embrassent ton corps dans le désordre d'une averse d'été. Et toi, tu t'endors, simple et juste.
J'écoute cette pluie encore et dépose sur ton sommeil l'ébauche d'un rêve. Demain viendra et je veux sur tes lèvres la vérité de ton sourire.
Tendre pluie
Il pleut dans ma main.
Le temps serait-il dérisoire ?
Il pleut dans ma main :
Tes yeux racontent ton histoire.
Ce n'est qu'un matin
Où je pense oublier ton âge.
Ce n'est qu'un matin
Où tu deviens mon paysage.
Le jour est divin
Sur le chemin d'une clairière.
Le jour est divin,
Je vis une pluie de lumière.
Quelques gouttes
Dans le silence des mots,
Lucie, il pleut quelques gouttes.
Il pleut sur toi, il pleut sur moi.
Cela ne fait aucun doute
L'amour est en toi. Dis-moi
Ce qui est vrai, ce qui est beau...
Allongé contre ton corps,
Lucie, il pleut sur nos jours.
Il pleut un peu, il pleut toujours,
Il pleut des mots que l'on sème.
Dis-moi juste que tu m'aimes
Dis-le moi, dis-le moi encore...
Plus fort, plus haut...
Tue le silence...
à ma muse
Ma muse m'oublie.
Ma muse s'oublie.
Elle ne sait plus
Ce qu'elle a voulu.
Alors il pleut...
Ma muse s'en va,
Mes mots dans ses bras.
Elle est sur la route
Sans le moindre doute.
Alors il pleut...
Et moi sans ma muse,
Mes mots, mes mots s'usent
A vouloir le beau
Entre vrai et faux.
Alors j'écris...
Cette lente pluie
Qui prie, qui l'ennuie,
Qui pose le noir
Attendant le soir...
Et puis Lucie...
Sur le trottoir
La pluie danse
La pluie danse
On dirait qu'elle court
Dans la rue
Elle saute
Et tressaute
On dirait qu'elle rit
Dans la rue
Et elle part
Sans regard
On dirait qu'elle sait
Aurevoir
L’Ombre de la pluie
Ce soir, j'ai attendu ton ombre,
Ivre de nuit.
J'ai attendu que le temps sombre,
Que le crépuscule s'enfuie.
J'ai attendu au bout de ta rue
Cette chanson,
Ce petit air frais qui s'ennuie
De nous. Mais tu n'es pas venue
Et j'en ai perdu la raison.
Entre réalité et rêve,
Reste la pluie...
Regarde, un nouveau jour se lève...
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