
Il pleut
Oh ! ce bruit d’eau...
Un soir de pluie
C'est un soir de janvier,
Un soir à oublier.
C'est un soir où la peine
Se marie à la peine,
Où le temps nous chuchote
Ce que le ciel sanglote.
C'est un soir, c'est ainsi,
Que meurt un paradis.
C'est un soir où tu pleures,
Et peu importe l’heure,
Où tu pars sans rêver.
C'est un soir étranger,
Et tant pis si on crève,
Où notre amour s'achève.
Fanny
Des pluies et des pluies et des pluies
Sont passées sous les ponts
Oubliant l'air de leurs chansons,
Oubliant même d'être pluies.
Pourtant la montagne ingénue
Conserve en elle au plus profond
L'idée du vrai, l'idée du bon,
Celle belle et celle inconnue,
Celle d'un vague sentiment.
Les pluies jamais ne mentent, même
Celles d'un passé lointain, même
Celles qui n'ont pas de présent
En s'effilochant dans le temps.
Il pleut tant, il pleut maintenant...
Ces pluies et ces pluies et ces pluies
Sont devenues ces mots,
Que j'envoie tout en haut,
Que je t'envoie Fanny
Pour que tu comprennes mes pluies.
Matin de soleil
et de pluie
Le soleil sonne.
Aurais-je peur d'oublier ?
Mais il résonne
Sur tous ces bouts de papier.
Et les mots marchent et marchent
A l'infini.
Ils crient, ils prient et ils marchent
Sur les jours gris.
Et le silence
Les accompagne, les prend
Dans cette danse.
Il pleut tant de sentiments...
Eau d'adieu
Tu n'écris plus,
Ne parles plus,
Plus aucun mot
Ni vrai, ni faux…
Tu ne dis rien,
Ni mal, ni bien.
Tu restes là
Croisant les bras.
Tu clos les yeux
Pour ne rien voir,
Ne pas savoir
Ce que les dieux
Aujourd'hui pensent.
Mais les pluies dansent
Dans ce poème
Disant : « je t'aime… »
Au bout de mon doigt
Mon petit doigt m'a dit
Que brillait une étoile,
Que la lune la voile.
Mon petit doigt m'a dit
Que c'est une ingénue
Qui aime vivre nue.
Mon petit doigt m'a dit
Qu'elle adore la pluie
Sans aucun parapluie,
Qu'elle est un paradis.
Mon petit doigt m'a dit
Qu'il faut l'attendre ici…
Et toi, que t'a-t-il dit ?