
Chutes et rechutes
Faux-semblant
Les bras ballants
Regardant mourir l'instant
La vérité est-elle
Un faux-semblant ?
J'écoute le vent
S'en allant du présent
En n'en retient
Que l'absence
Les mots se relient
Les uns aux autres
Effaçant avec le temps
La réalité
La vérité aussi
Et ce n'est pas en y pensant
Qu'il en serait autrement
Je ne sais
Ou je n'ai su
Ce que tu penses vraiment
Je ne sais
Et je ne sais plus
Ce que je pense vraiment
« Qu'est-ce qui s'applique à toi ? »*
Qu'est-ce qui s'applique à nous ?
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Si prévisible
« Mais que faites-vous de l'imprévisible ? »*
Êtes-vous certain de ce que sera demain ?
Tous ces poèmes racontent la même histoire,
Un peu plus grise, un peu moins noire.
Il en faut plus pour bien la voir !
Une touche de bleu, une autre de blanc,
Il aurait suffi de faire semblant !
Maintenant il n'y a rien à comprendre.
Il aurait peut-être fallu se pendre
Ou fermer les yeux pour ne pas savoir !
Et de toute manière, même sans manière,
Aujourd'hui est incertain, un certain
Je ne sais quoi. Ou alors est-ce moi ?
« Mais que faites-vous de l'imprévisible ? »*
Êtes-vous certain de ce qu'était hier ?
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« Rien de plus »*
Le passé
Je l'ai arraché
Déchiré
Broyé
Nié
Enterré
Et je me suis assise dessus
Il ne s'est rien passé !
Enfin je crois
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A travers moi
« J'ai une boule qui monte »*
Comme un éclair de honte
Alors j'ouvre les yeux
Pour regarder ailleurs
Et je ferme mon cœur
Pour conserver la peur
Je crois en vérité
Que je l'ai bien cherché
Il m’a poussée vers le bord
Et retenue dans ma chute
Je suis maintenant liée
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Regard
Furtif est l'instant sous la neige qui tombe
Alors que chaque instant sombre
As-tu vu que j'avais vu ?
L'as-tu su toi-même ?
« toute la violence de l'autre »*
S'est exprimée dans le feu de l'acte
Aucun mot n'est nécessaire
Dans la folie passagère
Rien qu'une claque un instant
Avant que naisse le vent
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Spirale
Je t'attends comme on attend le vent, comme on attend cette brise fraîche et discrète le matin en se levant...
Je t'attends assis sur ce banc au soleil du midi puis « tout l'après-midi sous des tonnes de nuages »*...
Je t'attends par les nuits de pleine lune, par les jours au soleil riant, par ceux de pluie gadouilleuse et même ceux au brouillard tremblant...
Je t'attends sur ce chemin creux, sous cet arbre seul regardant l'horizon qui s'étire indéfiniment...
Et je me promène dans ces rêves bleutés où la chute est toujours la même...
Je t'attends...
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Ignorance
« Ne me laisse pas ignorer »*
Ce que le temps est
De jour en jour et chaque nuit
Chaque pensée chaque chemin
Jusqu'à la moindre différence
Dans les courbes des secondes
« Ne me laisse pas ignorer »*
Ce que l'amour est
De temps en temps et chaque instant
Chaque caresse chaque évidence
Jusqu'à la moindre des espérances
Dans la légèreté des espaces
« Ne me laisse pas ignorer »*
Ce que la folie est
D'amour en amour et chaque jour
Chaque tendresse chaque saveur
Jusqu'à la moindre des insouciances
Entre les interstices de tes réalités
« Ne me laisse pas ignorer »*
Qui tu es vraiment
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Rencontre avec l'instant
Regarde un matin sensible,
Regarde au fin fond du ciel
Toutes les couleurs du miel,
Le temps est imprévisible.
Regarde la nuit fugace,
Regarde au fin fond de toi
Ce qu'il reste de l'émoi,
Le temps est une cuirasse.
Regarde la démesure,
Regarde au creux de tes mains
Ce que conte le chemin :
Le temps est une aventure.
« C'est le temps de la rencontre
Avec l'idée »* de beauté ;
Le jour n’a pour vérité
Que ce que l'instant nous montre.
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