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L'infinie seconde

Simplement un baiser

 

Du bout des lèvres

Aux bouts des seins

Je cherche l'espace

D'une unique trace

  

Sans un parfum

Autre que le destin

J'enivre mon corps

 

S'abandonne le temps

Le long de tes courbes

Infiniment


 
 
 
 
 
 
 

Même dans le silence au loin

 

Même dans le silence au loin se ressent la présence

La douceur des pas le long du lac

La couleur du vent dans la montagne

Et puis ce chant absent qui cogne tendrement


 
 
 
 
 
 
 

Grâce

 

Les yeux fermés c'est toi toute entière

 

L'odeur du jour défile

Rien ne se perd

Tout nous appartient

L'amour est si rare

Qu'il prend les couleurs de l'automne

Et les valeurs de l'instant

Un rayon derrière le volet

Un silence dessous la forêt

Un soupçon d'incertitude

Au goût amer et fou

C'est l'orage calme

Qui se glisse dans nos bras

 

Parmi les rayons

Le bout de ton sein

 

Parmi les saveurs

Un extrait de ton cou

 


 
 
 
 
 
 
 

Nus l'infini

Confine à l'extrême

Le jour n'a pas de prise

Et se plante dans le divin

Rien ne se perd

Le bonheur est sur le fil

 

Les yeux ouverts sur la vie entière  


 
 
 
 
 
 
 

Noie

 

Une délicate goutte

Qui me noie et qui m'envoûte

Un instant juste un présent

 

Un accord en souriant

Et elle glisse si douce

Quand la seconde repousse

 

La suivante sans un doute

Le long des tes courbes puis

De tes silences s'ensuit

Le désir de chaque route


 
 
 
 
 
 
 

L'infinie seconde

 

Et le temps, et le temps, et le temps

Infiniment impatient... Je t'aime

Et je le crie, et je le crois, j'aime

Ce que tu es vraiment...

 

Au bout du jour, une rêverie.

Au bout du mois, l'onde vagabonde.

Au bout de l'an, une autre seconde,

Et une autre, et c'est notre folie...

 

Et le temps, et le temps, et le temps

De chaque seconde infiniment

S'envole, s'élève et parsème

Tous nos mots en poème.

 

Ressens le chant du temps... 


 
 
 
 
 
 
 

Différent autrement

 

Avec tes yeux

Je vois le jour

Autrement

Et tout à tour

L'air mystérieux

Est différent

 

Le noir et blanc

Prend des couleurs

Autrement

Et mon cœur sent

Que ce bonheur

Est différent  


 
 
 
 
 
 
 

Et ton sourire

 

Et le jour et la nuit

Dans cette étoile

Dansent sept vies

Au bout de chaque seconde

Au bout de chaque courbe

De ton visage

De ton air sage

Au creux du jour

Au cœur d'un amour

Je veux ce que tu désires

Et ton sourire  


 
 
 
 
 
 
 

Au temps

 

L'homme dans l'ombre

Cache son corps

Dans son ombre sombre

L'impossible décor

Et en touches frivoles

Se couche et puis s'envole

Le vent d'un instant

Confusément

Une seconde

 

Notre monde


 
 
 
 
 
 
 

Amour   [80]

 

La douceur de la soie

Se perd sous mes doigts

Et les traces de tes regards

Se mêlent aux hasards

Des mélanges de toi

Des parfums de ce bois

Des odeurs de poussière

Que livre la lumière

La jouissance du silence

Délivre l'innocence

De chacun de nos baisers

Peut-on mieux s'aimer ?

 

Lucie, le sais-tu ?


 
 
 
 
 
 
 

Vivre

 

Vivre

Une seconde

Une seule

A l'horizon de ton horizon

Vivre

Pour attraper la lumière

Et ses mille et une poussières

Pour écouter le silence

Et chacune de ses nuances

Pour dessiner le ciel

Et accrocher une à une

Les étoiles

Vivre

Pour libérer le chant des oiseaux

Pour apprivoiser le vol du vent

Pour reconnaître l'écume des vagues

Et la laisser pénétrer

Vivre

Une seconde

Une seule

A l'ombre de ton ombre

Et attendre le signe

D'un sourire

D'un regard

Qui éteindra le vide

Vivre

Dans tes bras

Même quand tu n'es pas là

Vivre

Une seconde

Une seule

Comme ça


 
 
 
 
 
 
 

À celle qui a fait le choix

 

La vie est là entièrement en toi.

 

« Tu n’es pas la plus amoureuse »

 

Et pourtant, je ressens tout ton émoi.

 

« Tu n’es pas la plus savoureuse ».

 

Pourtant, je vois que le choix de ta voix

 

« A tout, dans son calme suprême, »

 

Pour que demain, aucun de nos jours soit.

 

« Mais je t’adore tout de même ! »

 

 

 

 

 

[Entre Eluard, « Au but »
et Verlaine, « À celle qu’on dit froide »]


 
 
 
 
 
 
 

À côté

 

Le chemin est plus long

Le chemin est plus doux

Quand on suit la lumière

Qu'elle grimpe l'hier

 

Le chemin est plus ample

Le chemin est plus dense

Quand elle s'arrête enfin

Au milieu du chemin


 
 
 
 
 
 
Illimité

 

Songe à tous nos songes

Qui se rallongent

A l'infini

Songe une seconde

A cette ronde

Illimitée

 

Songe que tu songes

Encore et plonge

A l'infini

Songe que cette onde

Invente un monde

Illimité

 

Où l'on s'enlace

Où l'on s'embrasse

Sans y penser
 
 
 
 
 
 
 

Je rêve que tu rêves

 

Je rêve que le jour s'achève. Je ne sais du temps que les mots passant d'instants en instants, oubliant le vrai, oubliant le beau, oubliant le grand du rêve. Je rêve que le jour s'achève. Je ne sais du vent que l'horizon lointain limitant l'espace à nos derniers instants, à nos dernières lueurs, à nos ultimes baisers. Je rêve que le jour s'achève. Je ne crois de la lumière que l'onde furtive accrochée à mes pupilles lors de cette fraction de seconde, lors de ce bonheur subtil où le temps fragile n'est plus que sensible. Je rêve que le jour s'achève et que ce temps éternellement présent s'imprègne de la puissance de sa beauté avant de renaître dans les méandres du ciel en un soleil couchant, en un crépuscule si puissant que chaque couleur s'irise d'une évidence : je rêve que tu rêves.


 
 
 
 
 
 
 

Ailleurs et toujours

 

Chaque mur a sa porte

Que la lumière emporte

Chaque nuit, un soleil

Qui nous tient en éveil

Retiens de nos paroles

Cette vérité folle

 

Toujours un peu plus loin

Toujours plus, rien de moins

Toujours seul l'espace

Qui nous tient, nous embrasse

Et maintient maintenant

Ailleurs toujours présent

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