Au petit matin, le ciel, au loin,
S'éveille dans mon cœur tendrement.
Du bout des lèvres, un sentiment
Traverse mon esprit sans besoin.
Je ressens sur mon corps sa chaleur
Dans le doux rythme de son pas lent.
Son rayon dans le noir m'enlaçant,
Il m'enivre de sa tendre odeur.
Un petit nuage blanc souris
S'étend devant mes yeux, lentement...
Il quitte la montagne en rêvant,
Se laissant glisser vers l'infini.
Au petit matin, le ciel, au loin,
Part dans la lumière en m'oubliant.
Là, je reste dans l'ombre, inconscient,
Conservant mon ciel bleu dans un coin.

Un rayon glisse dans le vent
Emportant un nuage blanc.
Tendrement, juste à la lisière,
Il s'irise dans la lumière.
Puis, doucement, le gris semblant
Comme devenir transparent,
L'aurore honnit le crépuscule
Regardant la nuit qui recule.
En étant passager, l’instant
S’éprend dans le bleu d’un moment
La vie circule, minuscule,
Perdue en un temps qui bascule.
Dans la caresse des rayons
Brillent toutes mes illusions,
Je vis la beauté éphémère
De ce ciel en lequel j'espère.

Il reste toujours des souvenirs
Perdus au cœur de tous les désirs.
Il me revient la première fois,
La chaleur de ce premier émoi
Quand tu quittas mon corps pour mes bras
D'un délicat sourire tout bas.
Il me revient le beau de ce jour
Où, tendre, s'est construit notre amour ;
Je te touchais, ma partie de moi,
Espérant en toi, t'offrant ma foi.
Il me revient à tous les instants
Ce bonheur dans tes grands yeux d'enfant.
J'aime ce moment particulier
Qui me rappelle que tu es née.
Il me revient la beauté du ciel
Qui a fait de ma vie l'essentiel :
Je tenais ma perle, mon trésor,
Tout doucement posée sur mon corps.
Je ne saurais percer le mystère
Du plaisir de ton anniversaire...
