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Lettres

Une à une

Lettres
Une à une

O ciel ! je vous revois, madame, Alors que s'éloignait votre âme Ce tendre courrier, le premier, Imaginait-il notre histoire ? O ciel, Madame ! Ma mémoire Ne veut entendre le dernier ! Ce tout premier, sans flatterie, Dévoilait une année pâlie, Mais il recherchait la beauté. Sans être une auberge espagnole, Il contenait une idée folle. Te souviens-tu de cet été ? Pouvait-on contenir ce monde ? Pouvait-on en oublier l’onde ? Madame, je ne le crois pas ! Fermez vos yeux, vos bras, votre âme Et ressentez en vous, madame, Ce doux émoi de haut en bas. Une lettre de toi, une aile Apportée par une hirondelle, Avec ces quelques mots perdus ; D'étranges lettres de fumée, D'une vie ainsi renommée, C'est toujours une lettre aimée ! Mais toi tu ne t’en souviens plus ! Hommage à A Juana d'Alfred de Musset (Vers empruntés et bouts rimés)


Que j'aime cette envie,

Cet instant enflammé,

Ce doux soupçon de vie

De me savoir aimé.

Je ne sais pas mon âge,

Je connais nos désirs :

Ils sont à ton image

Faits de mille plaisirs.

Quand tu es ces maîtresses

Mélangeant les caresses

Aux chants voluptueux

Du bleu-ciel de tes yeux,

Je sens que vit ton âme

Tout au bord de ma flamme.

Je sens un peu de toi

S'insinuer en moi.

Que j'adore t'entendre :

Ta voix est un appas.

Je voudrais voir se tendre

La beauté de tes bras :

Que j'aime, que j'admire

Ce délicat empire

Qui ouvre chaque jour,

La douceur à l'amour,

Qui ouvre à la Sagesse.

Que j'aime ce Plaisir

De ressentir jouir

Un instant ma déesse.

Vois sans discernement

Comme notre enjouement

Introduit le bien-être

Au fond de notre cœur

Et regarde bien naître

Tout ce bête bonheur.

Hommage en bouts rimés à « A Uranie » de Voltaire


Le ciel si pâle sur les chemins grêles,

Regarde la vie de ses yeux clairs ;

Au loin la montagne est dans les airs.

Voudrait-il la rejoindre d'un mouvement d'ailes ?

Quand un simple vent sur son bassin,

Doucement la douleur atténue,

Un chemin devient une avenue.

Souhaiterait-il connaître un autre dessein ?

Dans ses humeurs changeantes, charmantes,

Le ciel s'imagine son serment ;

Il le vit délicieusement.

Succomberait-il à quelques valeurs amantes ?

Personne ne le sait !

Le chemin n'est qu'échange

Au bout de sa phalange.

Saura-t-il où le bonheur est ?

Mais, dans sa peur farouche,

Son cœur est parfois sec.

Est-ce le ciel avec

Ses valeurs au bout de sa bouche ?

Hommage à « À la promenade » de Paul Verlaine


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