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La belle saison

Au croisement d'un regard

 

Je t'ai vue jeune

Pantalon noire

Chemise blanche

Un sourire dansant

Et des cheveux

Jusqu'aux hanches

Se balançant

Je t'ai vu jeune

Au croisement

D'une rue

C'était furtif

C'était puissant

Tu n'as rien vu

De ce passant

Je t'ai vu jeune

Et deux garçons

T'accompagnaient

Les yeux envieux

Et j'ai eu le regret

De ne pas avoir été

L'un d'eux

 

Il neige quand même

 

Il neige mon amour

Il neige dans ma tête

Il neige un peu toujours

C'est une fête

Il neige sur tes peurs

Et aussi dans nos cœurs

Il neige des soleils

Et du bleu ciel

Il neige aussi ce vert

Des espoirs sur la terre

Il neige ainsi toujours

Un peu d'amour

Il neige de l'argent

Et tant de sentiments

Un peu toujours encore

Il neige d'or

Il neige dans tes yeux

Et j'en deviens plus vieux

Il neige des sourires

Et quelques rires

Il neige il neige il neige

Sur ton long manteau beige

Il neige des « je t'aime »

Dans mes poèmes

 

Affaire d'hiver

 

Un flocon, un flocon blanc,

Un petit ami de neige

Se dépose sur le blanc

De ta peau de Blanche Neige.

 

Ce flocon et une larme

Se lient sur ta douce joue.

Et il emporte sa larme

Tout tendrement sur ton cou.

 

Tout est dit et tout est vrai !

L'amour ne peut se comprendre.

L'amour n'est ce qu'il parait.

Moi, j'ai ta joue pour l'apprendre.


 

La petite voiture bleu ciel

 

Chapeau de paille

Toit ouvrant

Valise en bois

Sanglée sur le coffre

Elle danse de virage en virage

Soubresautant

Rétros au vent

Parfums de foin

Soleil levant

Elle chante de virage en virage

Bruits de tacot

Les pieds au chaud

Sièges en tissu

Tout vers l'avant

Elle tricote de virage en virage

Dépingle en aiguille

Nous menant

Cahin-caha

Vers le ciel bleu

 

A une petite 500

 

La belle saison

 

Un grain de soleil

Un grain de beauté

La complicité

 

Un brin de vent d'août

Un brin de ciel bleu

C'est la vérité

 

Je sais tu es là

Là-bas loin de moi

Si loin de mes bras

 

Et l'été s'en va

 

Alors vient l'automne

Alors vient la pluie

Je te vois sourire

 

Et puis le chemin

Et chaque couleur

Où l'on peut saisir

 

La belle saison

 

 

Sublime

 

Dedans, dehors,

De bleus, de verts,

 

Le ciel rageur

Bat à l'unisson.

 

D'un seul sourire,

D'un seul délire,

 

Je veux tenir

En main le silence.

 

Dans un désir,

Dans un fou rire,

 

Le jeu dansant

Des doigts nous attire.

 

Comme un tonnerre

En plein automne,

 

Tes yeux s'amusent

A tout dérober.

 

Tombe une feuille

Sur le chemin

 

C'est à dessein

Que tu prends ma main.

 

Et moi, je crois

Tout ce que je vois...

 

Crois

 

Relève la tête

Attrape le soleil

Aucune autre étoile

N'a son parfum vif

Souris à ces jours

Attrape-les toujours

Le chemin ouvert

Chemine en nos tête

Respire plus fort

Attrape les nuages

Ce n'est que la pluie

Qui nous mène ici

Puis cours sans attendre

Attrape les idées

Chacune est à prendre

Oublie le passé

Relève la tête

Que j'attrape le ciel

Rien que d'un baiser

Que d'une pensée

 

Tant

 

Tous les temps se lisent

Au fond de tes yeux

L'impossible adieu

La juste folie

Tous les temps s'écrivent

Au bout de tes lèvres

Les silences mièvres

Les doux paradis

Tous les temps de jeu

Et tous ceux de feux

Tous les temps heureux

Et ceux que l'on rêve

Tous les temps se glissent

Dans tous ceux complices

Tous les temps s'étreignent

D'amours et de peines

Tous autant et tant

 

Instants présents

 

Jour présent, jour absent

Où chaque mot s'envole

Sans un bruit...

Ni chansons, ni paroles

Mais la pluie !

 

Jour de miel et jour sang

Où chaque instant épuise

Le suivant...

Nul temple, nulle église

Mais le temps !

 

Tant de nous, tout est fous,

Que des mots sages,

Des paysages...

Tout ou rien, tout et tout !

 

Jour passant, jour manquant

Où la vie est présence,

Est ici...

L'évidence et la chance.

Tout est dit !

 

Tant et tant, tant de jours

Sans un orage,

Juste une rage...

D'amour au jour le jour !

 

Être ici

 

Je vois encor dans ce port

Chaque instant, chaque trésor

Et la beauté qui résonne.

 

Je vois encor sur ton corps

Chaque pourquoi, chaque alors

Sous ma main qui façonne

 

Un autre temps, d'autres rêves,

D'autres parfums qui s'élèvent,

D'autres jours, d'autres nuits,

Toute la pluie qui s'enfuit,

 

Et puis l'amour et sa sève,

Et puis le feu qui t'enlève...

Je vois encor aujourd'hui

Ce qu'il y a d'inouï...

 

Instantanés égarés

 

Et toi dans le bois

Et toi sur le sable

Comme un enfant roi

Sur un homme table

 

Et toi en flambeau

Et ta joie de vivre

Sur les nuits là-haut

Sur les jours de givre

 

Et toi en épée

Et toi en fourreau

Comme une autre idée

Planquée bien au chaud

 

Et toi renversée

Et toi en beauté

A peine exposée

Sur ce canapé

 

Et toi à cheval

Et toi sous la douche

D'un jour idéal

Pris à pleine bouche

 

Et toi dans la cendre

Et toi sous ma main

D'un cri pourfendre

Un cœur en chemin

Et toi en joyau

Et toi rien qu'en femme

Sous un œil nouveau

Délivrant ton âme

 

Et toi sur ce pont

Comme un seul silence

Pris à ces photos

Qui n'ont d'existence

 

Qu'entre toi et moi

 

Un lit ouvert est un beau ciel

 

Un champ de bleu

Un silence tendre

Peut-on être heureux

De simplement s'attendre ?

Un vent d'automne

Un lent chemin blanc

Sait-on ce que l'on donne

Quand on s'offre vraiment ?

 

Assis au bord du ciel

Je ressens ces sentiments

La nuit est plus réelle

Dans les temps s'enlaçant

 

Un vieux refrain

Une fenêtre ouverte

Sait-on ouvrir sa main

Sans peur de la découverte ?

Une douce averse

Un parfum de poussière

Peut-on être à l'inverse

De ce qu'est la lumière ?

 

Assis au bord du ciel

Je regarde l'horizon

La vie ne sait plus quelle

Raison aura raison

 

La liberté a un prix

L'avons-nous oublié ?

L'amour est dans ce lit

Ouvert à nos pieds

 

Rejoignons-nous dans le ciel...

 

Vivre et être

 

Aucune fausse note,

Juste ta main

Qui doucement annote

Son doux chemin

 

D'une caresse

Qui danse, qui sourit

Et qui se presse

Tout au fond de ce lit.

 

Au cœur de cette place,

Nait cette envie

Dans nos âmes de glace,

Une autre vie :

 

Être l'amour,

Ne rejoindre la nuit

Qu'au petit jour

Quand notre temps s'enfuit...

 

Au fond de nous

 

Ce matin, ma main

Sur ton ventre rond

Ecoute le son

D'un autre demain,

 

Ecoute ce cœur,

Là, à l'intérieur,

Ce battement lent

D'un monde naissant.

 

Il a ce sourire

D'un jour à venir

Et, déjà, ce rire

D'un autre avenir.

 

Ecoute le bien

Dans ton ventre rond...

Il ne manque rien :

L'amour est profond.

 

Ivres de vivre

 

On se regarde vivre

On croit que l'on peut être

Et l'on se retient ivres

Devant cette fenêtre.

 

Le ciel aime la lune !

Le soleil peut paraître

Être une raison, une

Façon de disparaître.

 

Allongés dans les ombres

D'un désir infidèle,

On ne sait pas le nombre

De pensées tourterelles.

 

C'est dans cette saison

Des caresses naïves

Que nous nous construisons.

Nos âmes sensitives

 

Oublient et retravaillent

Chaque instant du passé

Au cœur des retrouvailles.

L'amour est insensé

 

Alors qu'il nous dévore

De mille et un accords

Posés sur nos aurores.

Se languissent nos corps

 

De rages, de désirs,

De folies à venir,

Jusqu'à se pervertir

Des douceurs à saisir.

 

On se regarde vivre...

On croit que l'on peut être

Et l'on se retient ivres

Devant cette fenêtre.

 

Tournis

 

Tu dors, je dors, on dort

Sous le soleil et la lune

Encor, encor, encor

Nous nous rêvons plus forts

Dans ce grand lit d'automne

Loin, les arbres chantonnent

Sous le soleil et la lune

Nos mots doux qui résonnent

 

Tu dors, je dors, on dort 

Encor, encor, encor 

Dans ce grand lit d'automne 

Sous le soleil et la lune

 

Tant et tant de rêves

Qui jamais ne s'achèvent

 

Vibrations

 

Touche après touche

Le jour se couche

Le long de ce mur

Aux couleurs d'azur

 

Je crois que je rêve

Je rêve que s'élève

A petites touches

Au coin de ta bouche

 

Ce temps qui se couche

Dans le soir farouche

Cette pulpe de joie

Encor sous la soie

 

Serais-je ce roi

En lequel tu crois ?

Alors bouche à bouche

Je veux que tu touches

 

L'instant qui fait mouche

Quand l'amour se douche

Le long de ta peau

Peu à peu peau à peau

 

Où vibre la nuit

Sous la douce pluie

Le jour se couche

Touche après touche

 

Prière

 

Novembre en janvier,

Le jour brille,

Il pétille !

Peut-on oublier ?

 

Lucie,

C'est la vie

Qui nous relie.

 

Ici, le jour se pose.

Là, c'est la nuit qui ose.

Ici, brûle le feu.

Là, l'amour est un jeu.

 

Et une étoile brille,

Et une autre pétille,

Et c'est le jour entier !

Pourrait-on s'oublier ?

 

Ici les nuits se baignent.

Là, les jours s'éteignent.

Ici les feux, toujours.

Là, vivent nos amours.

 

Lucie,

C'est la vie

Qui nous relit

Entre les mots,

Même les faux.

Novembre en janvier,

Sans colère,

Ta prière...

Pourrais-je oublier ?

 

Jours de pluie

 

Il pleut sur les jours

Heureux, c'est merveilleux !

Et je vole à tes yeux

Autant de toujours

 

Que la nuit sait compter.

Je prends tout mon temps,

Tant de temps, et tend

Le temps pour t'embrasser.

 

Je veux tes sourires,

Et bien sûr tes silences,

où encor cette danse

Du vent qui désire

 

Un petit mot d'amour,

De rêve dans tes yeux.

Il pleut sur nos jours

Merveilleux, c'est heureux...

 

Une saison entre terre et mer

 

Dans le ventre de la terre,

S'électrisent les couleurs.

 

Dans le centre de la mer,

Se diffusent les douleurs.

 

Dans les couleurs de la terre,

S'imaginent les saveurs.

 

Dans les douleurs de la mer,

Se noircissent les valeurs.

 

Dans les saveurs de la terre,

Se dessinent les chemins.

 

Dans les valeurs de la mer,

Se referment chaque porte.

 

Sur les chemins de la terre,

Se retrouvent ceux du ciel.

 

Face aux portes de la mer,

Se taisent les yeux du ciel.

 

Et moi,

Je regarde le ciel,

Ses couleurs, ses saveurs, ses chemins

Et j'oublie tout le reste :

L'automne est si beau !

 

Si

 

Si

Le jour est la nuit,

Le bleu, la folie,

Le feu est la pluie,

Je crois en la vie !

 

Si

La force est patience,

La foudre, importante,

Le temps est silence,

Je crois en l'attente !

 

Si

Le vent est de terre,

La brise, caresses,

La vague est la mer,

Je crois en l'ivresse !

 

Si

Tu ouvres les cieux,

Tu ouvres les bras,

Tu ouvres les yeux,

Je crois qu'aucun si

N'existera !

 

La légèreté de ton regard

 

Je te vois qui passe

Dans un regard qui s'enfuit

Et mes yeux te suivent

Suspendus à l'infini

Le soleil se cabre

Derrière un voile d'arbres

Le soleil se farde

Moi, d'ici, je la regarde

Qui sans bruit me quitte

Au bout de la rue

Je reconnais ce départ

Il est sans hasard

Il est de ces souvenirs

De ces avenirs

Que l'on n'a pas su choisir

Je te vois qui passe

Dans ce regard qui m'embrasse

Et puis qui s'efface

Alors, encore et encore

Je ferme les yeux

Pour voir encore tes yeux.

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