
C'est un pays
Une autre voie
Es-tu heureuse ?
Es-tu amoureuse ?
Es-tu pensive ?
Es-tu fautive ?
Ce n'était qu'un choix.
Ce n'était qu'une autre voie.
Il est fou de croire
Que le rêve n'est pas illusoire,
Que c'était notre histoire...
Ici,
Aussi beau,
Aussi bête que ce soit
S'érige une clairière de lumière.
Et moi,
A ton bras,
Sur ce lent chemin,
Je laisse s'écouler l'histoire.
Cette histoire bleue et franche,
Ici,
Où s'éteignent
Les peines.
Songe
Chut ! écoute...
Sans doute
Ton cœur bat
Ici-bas
Est-ce toi ?
Est-ce moi ?
Est-ce nous ?
Sans doute
A genoux
Ou debout
Tout est fou
Sans doute
Et le ciel ?
Et le ciel
En chemin
Dans nos mains
Nous porte
Nous emporte
A la porte
Sans doute
Chut ! écoute...
Sans doute
Ton cœur bat
Ici-bas
Petite idée
Petite fille sage,
Dans ce paysage,
Je vois ton sourire
Et m'abreuve à tes rires.
Dis-moi, dis-moi pourquoi,
Dis-moi ce à quoi
Je ne dois pas rire.
Tu sais, mon cœur chavire.
Petite fille sage,
Si dans ton corsage
L'amour peut paraître,
Que suis-je à la fenêtre ?
Dis-moi, dis-moi pourquoi...
Dis-moi cette foi,
Ce que l'on peut être,
Jusqu'où on peut renaître.
Autrement
Le temps s'est déplié
Autrement autrement
Lucie
Tu l'embrasses sans bruit
Mélangeant mélangeant
Chacun des ingrédients
Du jour et de la nuit
Jolie
Sur tes lèvres je lis
Tendrement tendrement
Les mensonges déments
De quelque paradis
Folie
De tes bras m'étreignant
Incertains incertains
Le chemin de tes mains
Qui part en revenant
Amie
Amour de tous ces jours
Chaleureux chaleureux
Le cœur dans ce grand feu
Apprenant un toujours
Lucie
Autrement autrement
Le temps s'est déplié
Pays sage
C'est un pays sublime
De folie et d'amour
De couleurs et de pluie
C'est un pays de bleu
D'étincelles de joie
De tant d'instants d'étoile
C'est un pays rêveur
De douceur de silence
De lentes vérités
C'est un pays d'espoir
D'esprit et de tonnerre
De chaleur des caresses
C'est un pays béant
Ouvert à tous les vents
S'offrant à la saison
C'est un pays unique
Sensible et inconnu
De sang de poésie
C'est un pays
C'est ce pays
Qui est autre
Qui est notre
Monde
Qui est notre
Amour sage
Dans ce jardin
Un pays comme toi
Une paix comme joie
Dans tes bras ce matin
Le chemin est certain
Le soleil est présent
C'est ici maintenant
Un pays comme voie
Et le vrai comme loi
Pas à pas les chemins
Sont sans fin dans nos mains
Sont sans fin maintenant
Aimons-nous au présent
L'arbre
L'arbre nous accueille
Sans qu'on le veuille
Silence
La nuit est partie
Sans mélodie
D'absence
Le jour est-il toujours si grand ?
Tes yeux me révèlent
L'amour se scelle
Reviennent
Là dans mes mains celles
Toujours plus belles
Les tiennes
Le feu est-il toujours géant ?
Pas à pas mon ange
S'ouvre et puis change
Mon être
Ses lèvres écrivent
Sur chaque rive
Ton être
Le temps est-il toujours présent ?
Dans chaque onde pure
L'amour rassure
Nos corps
L'amour est-il après la mort ?
L'arbre nous accueille
Sans qu'on le veuille
Silence
L'arbre danse
Couleur
C'est un pays
Couleur de vie
Couleur d'envie
De chaque jour
De chaque nuit
Tu es ici
C'est un pays
Couleur d'automne
Couleur friponnes
Dans chaque main
Chaque matin
Tu es ici
C'est un pays
Couleur d'antan
Couleur du temps
Dans cet abri
Ce paradis
Tu es ici
Et peu importe
Où est la porte
On fait en sorte
Que l'amour sorte
C'est un pays
Couleur beauté
Couleur des cieux
Sans un adieu
En vérité
J'y suis aussi
Janvier
Toi
Moi
Nous
Rien de plus
Rien de moins
Qu'une somme
En somme
En nous
Qu'aurais-été janvier ?
Tu ne sais
Je ne sais
Doux
Tout de nous
Tout de fous
Que nos corps
Encore plus fort
Embrasse
Enlace
Nous
Dans nos cœurs
Janvier ne saura pas
Au bord de la mer
dans les nuits d'orage
Comment ne pas croire la mer qui se déchaîne ? Comment ne pas voir la pluie qui l'épouse ? Elle voudrait savoir si je l'aime.
Comment ne pas croire ce que dit l'écume ? Comment ne pas voir les grains de sable qui s'enroulent ? Elle voudrait savoir si je serai là.
Comment ne pas croire les bleus qui s'enchaînent ? Comment ne pas voir chaque gris qui s'aquarelle ?
Elle voudrait savoir si je suis près.
Comment ne pas croire le soleil qui se couche ? Comment ne pas voir l'étoile qui parait ? Elle voudrait savoir si je suis prêt.
Alors je le crois,
Alors je la vois
Et je sais :
Le plus important est la mer !
Ainsi la nuit s'achève
C'est un besoin sur les lèvres :
C'est un manque le matin.
C'est un besoin dans les yeux :
C'est un manque de ciel.
C'est un besoin dans le cœur :
C'est un manque de couleurs.
C'est un besoin dans l'âme :
C'est un manque de mots.
Et puis je me réveille,
Tu es là, tu dors.
Je n'ai rien besoin d'autre ;
Je ne manque pas de rêves...
Accord à corps
Alors encore
Un corps à corps
Un peu raccord
Trésor
Ta main ravissante
Ravit l'inconstante
Attente
Son onde profonde
Ravit la seconde
Féconde
Alors mon corps
Implore tes ors
Un peu plus fort
Trésor
Ta main divine
Ravit la ligne
Intime
D'une touche à touche
Ravit ma bouche
Ta bouche
Alors se tord
Tout l'incolore
De nos accords
Trésor
Ton cœur sauvage
Ravit ce paysage
Sage
Et puis ta fièvre
Ravit mes lèvres
Orfèvre
Alors s'endort
D'une seule mort
Ce corps à corps
Trésor
Mais brûle encore
En moi et encore
Ce fort trésor
Ton corps
Bleu
Bleu le ciel ! Au-dessus de la montagne,
Le rêve s'estompe dans les nuages.
Et je regarde cette danse
Profitant de la chance
Qui accompagne mes yeux.
Et je regarde l'évidence
Comme si je pouvais toucher
Rien qu'une seconde les cieux.
Bleu le ciel ! Au cœur de la montagne,
Le rêve tournoie parmi les étoiles.
Et je regarde cette lumière
Ebahi par l'atmosphère
Qui se propage en silence.
Et je regarde le temps qui passe
Me laissant porter par les vents
Rien qu'un instant dans ses bras.
Bleu le ciel ! Dans l'âme de la montagne,
Le rêve est-il une autre langue ?
Fleur
Fragile, si fragile
Quelle est cette fleur
Douce
Comme un frisson de mousse
Au cœur de mon jardin
Dans l'ombre d'un sapin
Au soleil du matin ?
Je la regarde bien
Et la prends dans ma main.
Elle a ce frais parfum
D'un souvenir lointain
Fragile, si fragile...
Quelle est cette fleur
Qui fait battre mon cœur ?
C'est un pays
Je vois encor les paysages
Le long des blés dansant...
Et des forêts, et des rivages,
De tes regards passant.
C'est la folie ou c'est l'envie,
C'est le désir d'un temps
Qui porte et apporte la vie...
Je vois encor de ton visage
Chaque cheveu dansant...
Et un sourire, et un message
Sur tes lèvres passant...
Alors pourquoi ? Alors comment ?
Je ne sais pas Lucie !
C'est un pays, c'est comme avant...