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La femme qui n'existe pas

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OXYGENE

BAZAR D’ÂGE

L'OMBRE DE L'OMBRE

 

Au hasard des murs

Au hasard des sûrs

À celui des moments

À celui des présents

Je vois le temps qui se dissout

À perte de vue, à perte de nous

L'amour est une caricature

Qui t'effraie, c'est fou

Et je bois le vin du temps

À en devenir saoul


 
 
 
 
 
 
 

ZZZZZZZZ

 

Les mots dorment.

Écoute.

Les mots dorment

Dans le silence

De nos sens.

Ils sont allongés

Sur le blanc

Du papier

Regardant

Le temps s'en aller.

Les mots dorment.

Les mots dorment

De plus en plus fort

Encore et encore.

C'est à croire

Que la vie

Les a quittés,

Que tes yeux

Ont oublié

De les regarder.

C'est à croire

Qu'ils sont morts

Même dans nos rêves.


 
 
 
 
 
 
 

LE PLUS DU MONDE

 

Sur le chemin de l'enfer

Dans la nuit et sous la terre

Je ferme les yeux la tête à l'envers

Le cœur suspendu au-dessus

Du vide de notre néant, livide

Et toi, tu te tais

Et toi, tu te terres

Sans un regard

Sans une pensée

En arrière

Le cœur suspendu au-dessus

Du temps de ce silence, fière

Et moi, je t'écris

Et moi, je décris

Sans en avoir l'air

Sans le moindre mot

De valeur

Sur ce long chemin vers le ciel

Dans le jour et dans l'éther

Je cherche tes yeux ouverts

Ton cœur suspendu au-dessus

Du mien dans ces instants, avide

Et nous, on se trouve

Et nous, on se comprend

Sans un retard

Sans un oubli

Enfin


 
 
 
 
 
 
 

LE CADAVRE JAUNE

 

Je meurs au passé

Dans cet oubli jaune

De la puissance de la foi

De la connaissance du soleil

De la richesse de l'or et du souffre

Il ne reste que cette couleur

Elle mêle mes sentiments

À la folie et à la trahison

Et sur mon corps mort

Dansent les nuances

De cette douleur ambivalente


 
 
 
 
 
 
 

NON SENS POÉTIQUE

 

le sens du poème

n'a pas de contraire

au contraire je sens

que le soupçon même

se lit à contre-sens

de ce que l'on aime

le sens du poème

est tout le problème

ce n'est ni l'indécence

ni même l'innocence

Le sens du poème

est que je t'aime


 
 
 
 
 
 
 

L'INFRA-LUCIDE

 

ma mémoire se brouille

progressivement

mes mots se récitent

sans y penser vraiment

Lucie être lucide

le peut-on sûrement

me dit ce petit orteil

en s'en allant

en se sauvant

dans le vent d'antan

ma mémoire se brouille

insidieusement

avec la tienne

avec elle-même

assurément

et je me perds

dans les travers

de leurs méandres

impuissant

là où chaque filament

de lumière fuit

dans le jour et la nuit

juste là où

ma mémoire se brouille


 
 
 
 
 
 
 

REPRÉSENTATION DE LA TERRE

 

le temps passe

la passion passe

mes main passent

et repassent

sur tes mots qui s'effacent

les jours s'entassent

dans la mort qui m'embrasse

en te laissant de glace

 

tu sais ma vanité

à côté de ta tête sur l'oreiller

n’a plus rien à faire

d'autre que de se taire

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