
Le calice de la chair
l'art démon
écrits en lettres de feu sur nos peaux nues les contrastes de nos vies en quête d'absolu
écrite sur les contraires de nos chairs à vif la fusion de nos confusions au bout de nos doigts
c'est dans le vent c'est dans le sang que les désirs se rêvent que les plaisirs s'achèvent et que se brisent nos chaînes
l'espoir est dans ces soirs où les noirs deviennent lumineux où les astres se divise pour montrer l'invisible
et je parle et tu parles comme si nous avait une existence d'un délire sans s'ouvrir les portes d'une chance
là dans les mots les pensées trouvent leur chair
nous nous aimons sans le dire sans le faire tels des démons indivisibles
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ici
c'était cela c'était ainsi mes lèvres sur ses lèvres allongés au bord du vide le temps partant aux quatre vents c'était cela c'était ici la vibration lente au bord de ses lèvres allongés dans le vide le jour s'envolant dans le ciel c'était cela c'était aussi ce petit cri de désir allongés dans le plaisir de l'instant en oubliant le jour dans les brumes d'automne c'était cela ainsi aussi
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cristal de chair
peu importe l'homme
peu importe le jour
la chair est diverse
la chair est perverse
peu importe le vrai
peu importe la nuit
la chair se reverse
la chair est inverse
alors quand tu dors
que tu rêves d'encore
que tu rêves de ce corps
tu sais ce qu'est la mort
tu sais ce qu'est la vie
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extrospection
j'explore du nord au nord
chaque détail de ton corps
je fais le tour de la liberté
dans le miracle de la journée
les aiguilles tournent sans que je ne sache pourquoi elles tournent elles tournent en rond comme ces oiseaux dans le ciel
je cherche le sens même
du jour et son exactitude
je le cherche et je t'aime
me perdant dans les certitudes
les aiguilles s'affolent sur cette montre molle elles m'enveloppent et m'enveloppent inventant de nouveaux sens que je ne connais pas
du soleil à l'azur
devenant plus pur
se presse l'inévitable
serment incomparable
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ange
sur ta peau ce symbole de beauté je peux lire je peux dire du bout des doigts chaque mot et puis me taire et j'écris sur le ciel sur la pluie sur la vie sa folie sa rêverie et découvrir à l'envie chaque coin de paradis et découvrir la raison les raisons qui font de l'automne une autre saison intacte et frêle une perle sans valeur une perle de candeur une fièvre un désir et le jour entre les volets qui dessine des images de poussière des images belles et fières simplement au bout de tes seins doucement quand crépite la pluie sur le toit et sur nous cet air doux qui prolonge le songe un peu plus un peu plus loin dans tes yeux sur tes paupières qui dévoilent et qui cachent un instant chaque instant différent du précédent chaque instant sur ton corps où mes doigts pianotent sans fin l'harmonie absolument nue qui me chevauche au bord du temps volé à tous les présents sur ta peau ce symbole offert à tous les vents
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libellule
une libellule au-dessus de l'eau
une libellule et pas un mot
le silence est présent dans le vol du temps il se sent investi de tant de sentiments qu'il se sent éternellement présent
une libellule au-dessus de l'amour
une libellule et pas un jour
le présent est ce silence dans l'absence de temps il se sent dévoré par tant de puissance qu'il se sent infiniment silence
une libellule au-dessus
une libellule et des pas
je crois aux silences je crois aux présents je crois ces sentiments je crois leur puissance je crois que je te crois
libellule
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être ou vivre
ce n'est qu'un brin de lumière un mot à tes lèvres peut-être
le bonheur de vivre ou simplement celui d'être
aujourd'hui s'est levé sans intention particulière mais la lumière a apporté ce que nous ne soupçonnions même pas est-ce un baiser du vent une caresse du temps ou de l'esprit est-ce vraiment
aujourd'hui est si présent qu'il déferle tendrement entre nos chairs entre nos os tel un venin tel un couteau
est-ce le bonheur est-ce ton cœur qui frappe ainsi
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en corps
les amours sont dictées par les vents regardez les nuages dans le ciel il dessine les images d'antan et autant d'histoires se content que d'étoiles la nuit
les amours sont dictées par les vents regardez la lune dans le ciel elle invente une danse de lumière c'est un conte merveilleux pour celui que sait ce qu'elle invente la lune épouse la nuit comme j'épouse ton corps
les amours sont dictées par les vents et je cours sur ton corps
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exploration
au bord du bord du temps à l'insu de l’espace autour se déroule un nous fou nous sommes propriétaire de l'instant je rêve tu rêves vraiment te laissant aller à l'instant je rêve tu rêves follement est-ce cela être amant vraiment
le miracle du temps absolu s'esquisse dans la nudité du jour le soleil est présent dans la pluie que s'égoutte sur nos corps surpris et le temps tourne tourne et retourne nous retournant à chaque instant absolument et je prie et tu pries à l'instant pour que celui-ci ne s'arrête pas vraiment
le bonheur serait là seulement un instant cet instant absolu où le temps est sans être vraiment nous prenant sans se prier absolument je ris tu ris sans retenue nos vies à nu nos corps à nu nos cœurs aussi naturellement cet instant nous prenant dans ses bras résolument la vie se lâche l'amour se prend le temps n'est plus explorons nous
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jusqu'au bout du rêve
voilà tes rêves allongés près de moi
le temps se suspend à tes lèvres
aucun mot aucune brise tu es le temps
et je m'endors dans tes bras
voilà mes rêves allongés contre de toi
la vie s'étend à l'infini
tant de mots tant de temps je suis présent
et tu t'endors dans mes bras
voilà nos rêves allongés en nous
le jour enchevêtre le temps et la vie
tout est liberté et vérité nous sommes
et l'on s'endort dans nos accords
voilà tous nos rêves sont là
sur nos lèvres et dans nos bras
tout est tout et tant et tant
et l'on s'endort oubliant la mort
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le temps d'une nuit
i
en cette nuit
je se promenais dans tes bras
je souhaitais te rencontrer
je voulais me glisser entre les battements de ton cœur
m'allonger dans ta sensibilité
jusqu'à me perdre dans ton amour
ii
en cette nuit
je rêvais que tu me cherchais
que je devenais visible et belle
comme cette étoile apparue dans tes yeux
mon âme était nue
et mes faiblesses inconnues
iii
en cette nuit
j'étais en toi
je vibrais à l'unisson
tes mots devenaient chanson
et dans mes entrailles se révélait
la vérité que j'attendais
en cette nuit nous étions un
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instant de paradis
sous le porche du jour dansent les mains dansent les regards à l'abri du temps c'est un château c'est une gare où s'effacent les passants au milieu de nulle part personne ne voit ce que sont les amants
et d'un rire et d'un sourire dans l'infinité de chacune des secondes partantes on se damne et on respire comme si le paradis allait s'enfuir et d'un rire et d'un sourire on s'unit comme si le temps pouvait s'infléchir
les murs pour horizon le ciel de béton un courant d'air nous traversant tel un soupçon de vérité on s'enlace et on s'envole petits oiseaux petites brindilles
et d'un rire et d'un sourire dans les cicatrices de l'avenir on pose sur le temps nos joyaux de pacotilles en attendant qu'ils brillent jusqu'à la fin des temps
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laetissimus
l'amour est fertile quand on croit
il se nourrit d'abondance
et moi dans ton corps fécond
je cherche la joie
sauve-moi
le ciel sera là
simple
le soleil ne brille pas
il ne pleut pas non plus
il n'y a pas vraiment de chemin
il n'y a pas vraiment d'horizon
main dans la main
heureux sont les amoureux
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qu'était-ce au bout de mes lèvres
qu'était-ce au bout de mes lèvres ce jour qui s'achève cette nouvelle brève ce parfum de braise ou le temps que se lève qui s'éveille simplement en descendant
dans les lueurs de l'instant traversant tes yeux s'imagine la précision du geste et la volonté insidieuse
entre tes mains le tissu s'enroule et descend et descend en oubliant l'instant précédent en recherchant l'effet qu'il fait
qu'était-ce au bout de mes lèvres la lenteur de ton cœur confine à la folie sa douceur me traverse me transperce et m'ouvre à une autre douceur
une pierre précieuse une fleur ouverte l'incertitude de la lumière et la beauté de sa nudité
entre mes doigts s'éclaire l'espace d'une caresse délicate d'une chaleur insoumise l'impatience se lit dans chaque mouvement et pourtant le temps attend
qu'était-ce au bout de mes lèvres ce jour qui se découvre une dernière fois tout serait possible si on y croyait tout serait simple si on s'offrait tout serait une autre question si on le désirait vraiment
qu'était-ce au bout de mes lèvres
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