Ce n'est pas la mort.
Est-ce l'amour ?
Je ne suis que de chair et de sang.
Ai-je le courage ?
Nous jetions nos corps
Dans les cris et le vide.
Je ne suis que de mots et de vent.
Quel est le courage ?
Nous adorions cette complicité
Sur le chemin et dans le temps.
Je ne suis que pierre et poussière.
Où est le courage ?
Nous aimions que lentement
Nos corps s'enlacent.
Je ne suis qu'envie et folie.
Fallait-il du courage ?
Nous étions deux
En une simple unité.
Je ne suis que désordre et douceur.
Attendions-nous le courage ?
Je suis enchaîné à cette idée
Que ce n'est pas une idée.
Je suis follement sage…
Et je n'ai aucun courage !
Sur le feutre de neige,
S'étouffent les élans blancs.
La nuit joue ses arpèges
De mon amour mourant.
Si ce n'était que la neige
Au fond de mon cœur blanc,
Sur mes lèvres, ses arpèges
Ne seraient jamais mourant.
Mais l'hiver aime la neige...
Quelques secondes entre crépuscule et aube
Assis, la tête dans les nuages,
J'apprécie le bleu
De tes yeux, cette encre
Lente et infinie.
Assis, le cœur près du tien,
J'apprécie son doux
Battement, cette chanson
Brisant le silence.
Assis, l'âme contre ton sein,
J'apprécie la beauté
De la vérité, cette chose
Inaltérable.
S'écrivent quelques mots
Déposés dans des poèmes,
Du bas vers le haut,
S'écrivent des je t'aime.
Je ne sais quel parfum
Est encore sur tes lèvres.