Derrière la fenêtre de mon être
Se cache ma vérité,
Celle que je ne peux dire,
Celle que je veux taire.
Ne me brusque pas !
Derrière la fenêtre de mon être,
Se cache l'infinie peur,
Celle que je veux éviter,
Celle qui me détruit.
Derrière la fenêtre de mon être,
Se cache une terre,
Se cache un ciel bleu.
Ne l'éteins pas !
Derrière la fenêtre de mon être,
Se cache une petite fille,
Se cachent tous ses pleurs.
Ne la viole pas !
Elle est là.
Elle attend.
Un mot.
Le diras-tu ?
Comment le dire ?
Comment le croire sans vouloir mourir ?
Et dans ses yeux, et dans mes yeux,
Laisser s'envoler un soupir...
Comment le taire ?
Comment le faire sans tout défaire ?
Et dans son cœur, et dans mon cœur,
Laisser l'instant nous plaire.
Je t'aime complètement,
Et je perds l'équilibre.
Comment puis-je vivre ?
Je suis dépassée
Par la simple beauté
De ce sentiment.
Et je perds mes repères.
Comment puis-je être ?
Je suis ce que je suis
Et je ne peux me permettre
De rêver cette nuit.
Maintenant, il me faut oublier.
Les mots se consument dans mon crâne
Et s'enfuient avec le silence du matin.
Je tremble sous ce parfum étrange.
Quelle voix ? Quel choix ?
Je me vois loin, plus loin.
Je ne ressens que le mépris de moi-même.
Mon cœur ne bat plus, il me hante,
Je ne sais quelle femme je suis.
Le jour va venir avec ses soupirs.
Suis-je riche ? Suis-je pauvre ?
Ce désir d'amour se refoule
Dans la gangue de mes valeurs,
Comment faire battre ce cœur
Du crépuscule à l'aube ?