Je sais ce que j'ai provoqué.
Etait-ce ce que je voulais ?
Assise derrière la porte,
Je suis toujours cette petite fille.
Je regarde les murs qui grouillent
Des parasites de mes pensées.
Et je replonge dans cette torpeur,
Ma compagne depuis ce premier jour.
Je pleure et puis je pleure
De cette fureur intérieure.
Au loin, dans mes mains,
J'implore mon inexistence.
La mort est un festin
Où se repaît de mon amour.
La violence de l'instant.
Ce soir à la folie
Pour unique ambition,
J'ai peur d'être seule
Et je subis mon sort.
Me pardonnera-t-il
Cette erreur d'insoumise ?
Comment puis-je vivre ?
Je ne sais plus où est la raison.
Ailleurs ou dans cette maison.
Est-ce que je l'aime ?
Mon cœur vire et chavire
Quand me choquent les mots.
Où est le grand ? Où est le beau ?
Est-ce que je m'aime ?
L'instant m'aspire vers le vide.
Je ne sais plus respirer.
Que ferais-je de pire ?
Est-ce qu'ils m'aiment ?
Mon âme sait-elle l'être
Et tout ce qu'il a vécu ?
Peut-elle me le dire ?
Est-ce que je les aime ?
Comment puis-je être ?
J'avais toute ma raison.
Je rêvais peut-être
Ce qu'est être aimée...
Ma tête bouillonne de ces sentiments
Qui me percutent et me fissurent.
Je ne sais plus si je suis si sûre...
Mon cœur bat encore de mille morts.
Je me retranche en moi-même
De peur de montrer ce que je fuis.
Au loin, au loin la paix,
Peut-être un second souffle ?
Moi,
Je ne sais plus quel être être...
La tempête emporte mes larmes
Dans l'orage et les cris.
Saurai-je encore où est le charme
Du vent sur son visage ?