La lumière derrière le rideau
Devient terne. Chaque seconde
Alterne peurs et pleurs
Et brise notre onde.
Le mur de ma pensée violement
Se reconstruit. Je suis coupable
De ce gâchis. C'est ce que je crois
Ainsi assise face à moi-même.
Je voudrais me faire mal
Pour payer toutes mes erreurs.
Ma raison est dans la douleur.
Je le sais, il le sait.
Je plie encore. Sa raison
Sera ma raison. Toujours.
Le temps du silence
M'imbibe de son obscurité.
C'est la même lune qu'hier
Et pourtant c'est du passé.
Personne ne retient
Le salé des larmes.
Maintenant me revient
Leur chemin sur mes joues
Quel monde abandonner
Une larme après l'autre ?
Le temps est le grand présent.
Le temps m'imprègne vraiment
Je succombe
A ce qu'est la foudre.
Le long du ciel
S'écoule une pluie
Qui brûle ma joue.
Mon corps se liquéfie.
Je regarde l'aiguille.
Elle tourne et retourne
En moi,
Sans toi...
Elle me broie, insensible,
Perdue dans les mots hostiles.
Je me noie.
Loin, loin à présent,
Je ressens tant de froid.
Je ressens ce manque de toi
Qui nait déjà au fond de moi.
Le temps te fait absent
Dans mes yeux mourants.