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Et je pleure, et je pleure encore

Comme si j'avais rencontré la mort.

Et je pleure, je pleure sur ce mauvais sort ;

S'éloigne de moi le port.

Toutes voiles dehors,

Sa main sur mon épaule mord

Ce que serait mon corps…

S'éloigne de moi le port.

Et je pleure, et je pleure encore

En perdant ce qui fut le nord.

Et je pleure, je pleure sur mon triste sort.

S'éloigne de moi le port

Cette fois, cette fois la mort

Prend sans aucun remord

L'amour perdu et ses trésors

S'éloigne de moi son corps

Le Zeta n'a plus de port.


Je revois ses yeux.

Ils se portent sur moi.

Je revois ses mains.

J'en ressens les caresses.

Je revois ses bras.

Il m'embrasse en silence.

Je revois le temps

Adorable de l'enfance.

Mais maintenant...


J'ai cru un instant rêver

D'un bord de mer,

D'une douce montagne.

J'ai cru un instant voler

Par-dessus la mer,

Au cœur de la montagne.

J'ai cru un instant perdre

Le sens de la mer,

La hauteur de la montagne.

J'ai cru un instant franchir

Le pas séparant la mer,

Ce pas rapprochant la montagne.

J'ai cru un instant stopper

Les vagues de la mer,

La pluie face à la montagne.

J'ai cru un instant tenir

Le plaisir de la mer,

Le désir de la montagne.

J'ai cru un instant oser

Métamorphoser la mer

Dans le rêve de la montagne.

J'ai cru un instant changer

Ce qu'était la mer

Pour vivre la montagne.


LE CHOIX

© 2018 par LJB.                                                                               Créé avec Wix.com

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