Comment voir, comment savoir
Dans le silence et dans le noir ?
Je ne sais que déjà le temps m'emporte
Dans l'ombre d'une porte.
Comment voir, comment savoir
Que l'espoir plonge vers le noir ?
Je ne sais que déjà cette porte
Se clôt en quelque sorte.
Mes yeux se ferment sans un mot.
Il pleut, il pleut
Et je ne le vois pas.
Il pleut sur les jours heureux,
Tu le sais déjà.
Il pleut tant et tant
Que le temps n'existe pas
Il pleut et déjà tes pas
M'éloignent de toi.
Des milliers d'étincelles dans le ciel.
Il pleut dans mes yeux.
Aucune ne saurait être si belle
Que celle cachée dans mes cieux.
Des milliers de petites flammes.
Il incendie mon cœur.
Aucune ne saurait être si ardente
Que celle enfouie dans mon être.
Des milliers de grains de poussière.
Il assombrit mon âme.
Aucun ne saurait être si aimant
Que celui qu'il posa dans ma main.
Le paysage est sombre, en lambeaux.
Se balance mon amour ivre
En ce caveau de nuit.
Je m'endors dans ce piège.
Quel serait mon rêve ? Mon désir
Le plus fou, quel est-il ?
Je rêve de cette main
Que je mordrai peut-être demain...