
De l'été à l'hiver :
l'automne
FROIDEUR
Comme le silence
Comme le silence est froid
Il neige dans ma tête
Comme le silence est lent
Il gèle mon cœur
Comme le silence est dur
Il grêle sur l'amour
Comme le silence est toi
Une nuit
Une nuit longue comme un jour sombre.
Une nuit où le ciel ne se relèvera pas
Du noir et éclipsera le temps.
Une nuit où la mort nous remplit complètement.
Le temps nous précipite
Le temps est ce présent froid
Au fond de moi, au fond de toi.
Le temps est ce présent froid
Qui nous précipite et nous noie
Toi et moi.
Injuste amour
Dans la froide pénombre
Notre amour sombre
Chaque seconde tue
Ce que nous étions
J'entends pourtant au loin
Battre ton cœur sans raison
Il me reste le vent du temps
Remplaçant tes mains chaudes
Dernière neige
Il ne reste du blanc
Que quelques bribes
Sur les pierres noires.
Tout est si loin !
Secrètement le monde s'est éteint
Comme si de la neige ne restait
Que notre silence profond, notre silence
Soudain si loin de l'effervescence...
Le paysage distant
Le paysage distant
S'éloigne dans les brumes.
Le jour est cette nuit.
Elle se retire lentement.
Aucun bruit, que du silence,
Comme si l'amour entrait en sommeil
En fermant les yeux, désespéré.
Dans ce temps incertain,
Seul le froid est présent.
Le jour est cette nuit
Où demain ressemble à hier.
Elle n'est plus sur la montagne
Et n'a plus vraiment d'ombre.
Le paysage s'achève sans un rêve.
Vent nocturne
La nuit assombrit nos rêves.
Le vent se lève et soulève
Le froid. Il ne reste de nous
Que des mots brisés. Et c'est tout !
L'étoile s'est cachée et endormie.
Sa lumière a cessé, elle est partie.
Nous nous retrouvons tous deux nus
Dans l'obscurité, le noir absolu.
Il souffle sur nos têtes un vent ivre
Qui nous affaiblit et nous givre.
Le mur nous a capturés et laissés
Chacun de notre côté, isolés.
Des profondeurs de nos pensées
Ce qui pouvait être de belles idées
Se terre maintenant dans nos cœurs
Comme autant de vers de malheur.
Que reste-t-il de nos ailes brisées
Dans ce ciel déchu ? Une colère outrée
Et des amours bafouées ! Mon dieu,
Je vois autre chose dans tes yeux...
Nuit
L'horloge raisonne
Et le temps s'écoule
Violent et ardent :
Je meurs cette nuit.
Les mots du crépuscule
Se bousculent dans ma tête
La rage dégage l'amour
Dessinant son squelette sur le mur.
Une à une, les lumières s'éteignent
Et je plonge dans mon néant.
Ne subsiste que le bruit
Inquiétant de l'horloge.
Avec les yeux fermés
Oublier pour s'oublier
Laisser le temps défaire
Ce que l'amour a créé
Fermer les yeux
Mourir à petit feu
S'excuser tout le temps
Pour créer l'illusion
Qu'oublier c'est aimer
Vent et pluie
À l'intérieur, le silence,
Le vent a tout balayé
Facilement.
Que voulais-tu vraiment ?
À l'extérieur, le temps,
La pluie s'écoule
Lentement.
Où est la vérité ?
À l'extérieur, l'amour,
La pluie n'a plus de sens,
De sentiments.
Quelle est la sincérité ?
Le vent et la pluie
Sont devenus aveugle.
L'orage a eu raison,
Le temps va passer ?
Qu'attendais-tu, petite ?
La pluie nie le vent
Et reste sous la pierre.
Le silence nie le temps,
Je ferme les yeux et t’attends...
L'amour est sagesse
C'est une belle histoire.
L'amour est à sa place centrale
Au cœur du cœur de je ne sais où
Dans un endroit sage.
C'est une folle histoire
Faite de signes, faite de mots
Faite de vide, engloutie
Dans un endroit sage.
Merci
Un mot dans l'air pur et froid
Déjà la putréfaction est en moi
Le mur se construit et détruit
Ce jardin de folie
Un mot fabuleux, dur et froid
Posé sur mes lèvres par toi
Le jour n'est plus qu'une nuit.
Tu me dis : Merci.
Croquis d'une nuit
I.
Le temps est vide.
Il est désastre.
Il est absolu.
Et je suis lui.
II.
Mes couleurs sont peur et horreur.
Je n'entends plus battre mon cœur.
Mon amour est hallucinant,
Par-dessus la terre et le ciel...
Je te voudrais heureux
Et t'achèves dans mes yeux.
Un vent d’amour
La forêt noircie par la nuit,
Le jour a disparu.
Je t'écris des mots
Sur le vent qui part
Oubliant l'espoir.
Je me bats contre moi
Et je me hante.
Dans le flou du temps
Je n'ai pas d'autre choix
Malgré ce que je ressens.
Je voudrais revivre ça
Autrement,
Avec lui
Alors, je te livre à la nuit
Mon amour
Dans un silence de mort.
Lune d'hiver
La lune écrase la montagne
Effaçant les pas dans la neige.
Il ne reste pas la moindre pensée,
Je tue mes dernières idées.
L'horizon sombre et profond
Est maintenant immobile.
J'ai fait un choix.
Je ne t'ai pas menti.
Mort un matin
Danse folle
Dans la lumière du matin,
Le bleu sans fond
Se fond dans tes yeux.
Danse folle
Au travers des eaux profondes,
Le rose fou
Se déploie dans mes yeux.
Danse folle
À retourner la terre
La tête à l'envers où s'enferre le temps.
Danse douce
À l'intérieur de nos corps,
Le temps résonne encore
Comme s'il était tendre
À ce sujet.
Danse folle
Dans la lumière du matin,
Le bleu me retient.
Et je peux
Mourir dans la fureur de tes bras
Absents…