Tente

tente

« Prenez-moi tout mais laissez-moi l'extase
et je serai plus riche que mes semblables. »

Emily Dickinson

Le ciel

Le ciel se mélange

Entre beige et vert

Son cœur est ouvert

Le ciel est un ange

Le ciel est étrange

Son corps découvert

Se perd dans les clairs

Le ciel est mélange

Sous la tente le ciel

Eclatant et rebelle

Dans l’attente d’un nu

Qui rend l’envie plus belle

D'un battement de ciel

Un sourire rebelle

Qui met le cœur à nu

Dieu que la vie est belle

Et sous le ciel la terre

Le silence et l'enfer

Inventent un paradis

Notre monde à l'envers

De caresses la terre

Met le temps en enfer

Et puis au paradis

D'un amour… à l'endroit

D'un bout de toi de moi

D'un amour… univers

L'attente

Lentement, sur le ciel, la main

Dessine en silence l'attente,

Dessine sans bruit le chemin

De ces secondes insolentes.

Lentement les désirs immenses

Tracent dans le ciel éperdu,

Tracent sur le temps la danse

Des instants que l'on a perdus.

Lentement se devine ainsi

L’équinoxe, à l'aube naissante,

L’équinoxe parfait, ici,

Dans chaque seconde vibrante.

Lentement, lentement, la vie

S'ouvre à nous juste en s'étirant,

S'ouvre au jour et à cette envie

D'attendre patiemment l'instant.

Un rayon de soleil
traverse le ciel

L'Eden est là

Dans ces bras

Que le ciel

A pour soleils.

Il fait si doux

Que le jour

Ne sait d'où

Vient cet amour.

L'Eden est là,

Sans un bruit,

Sans la nuit ;

Tu ne sais pas.

Respire

L'air s'écoule en moi

En ce ciel que je bois

L'air est dans ma main

Et glisse sur son sein

Et dans ce ruisseau

Ecrivent mot à mot

Air et terre

Jusqu'à se taire

Les mots restent en l'air le temps d'un silence

Le silence de la voie

Le silence, le silence

Sur ta bouche peut paraître

Simplement une évidence

Devant notre amour à naître

Le silence tout timide

De cette couleur bleutée

Nous rapproche de ce vide

D'une éternité lactée

Entre chienne et louve

La lumière s'ouvre

Où le jour se trouve

D'un rayon profond

Au creux de ma main

Et sur ce chemin

Le désir se fond

Aux saveurs de louve

Quand son corps s'entrouvre...

[Le ciel est béant ;

Sa lumière est si belle

qu'elle m'ensorcelle

D'un instant m'enlaçant.]