
« Ignorant quand l'aube viendra,
J'ouvre toutes les portes. »
Emily Dickinson
Poème d'amour
Sur cette merveilleuse terre,
En silence, le ciel
Invente la danse des mains.
Là, au creux du mystère,
S'écrit l'instant essentiel ;
Nous le saurons demain.
Vis dans la lumière paisible
La caresse du temps
Qui se perd, qui se trouve et sème
Un amour impossible,
Cette douceur des sentiments.
La vie n'est qu'un poème.
La transformation du ciel
L'automne m'appelle
De quelques rais bleus
De ses lèvres frêles
Qui bravent les dieux
L'automne si belle
Chavire de bleus
Dans les danses frêles
D'un amour de dieu
Lumière d'automne
La lumière entre les branches
Dévoile son âme blanche
Et sa peau douce et légère
S'envole au-dessus des terres
Quelques ombres sur sa joue
Dansent et dansent et jouent
Cet air naissant de l'automne
Dans ces parfums qu'elle donne
L'aurore
Silence ! Quand le chant du temps,
Si lent, te déshabille... alors,
L'aurore se pare de blanc,
De bleu éblouissant et d'or.
J'attends l'instant où simplement
Le chemin au bord de ton corps
S'esquissera, là, évident,
Si lent. Je ne sais pas encore
Ce qu'est ce feu incandescent
Qui prend mon âme et la dévore...
Dans un coin de ciel bleu
Jusqu'à ce que le chemin nous cache,
Jusqu'à ce que le chemin ne sache
Plus où s'enlacent nos bras, nos pas,
Jusqu'à ce que le haut soit en bas...
Jusqu'à ce que nous mains nous invitent,
Jusqu'à ce que le chemin n'hésite
Plus où s'enchaînent âmes et cœurs,
Jusqu'à ce que le ciel soit bonheur...
La fragilité de l'instant
A l'abri de la forêt
Sensibles à l'instant
Sensibles à l'après
Tes bras maintenant
Ne sont que le frais
De l'instant aimant
Qui s'envole en vrai
Délicatement
Plus loin que nos regards
Sans que l'instant pense
Tes yeux se sont clos
Je sens à nouveau
Le jour en silence
Ton âme s'élève
Dans ce lent sommeil
Je vois le soleil
Au-dessus du rêve