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Cabane

cabane

« J'habite la demeure du possible.
Elle a plus de portes et de fenêtres
que la demeure de la raison. »

                         Emily Dickinson


 
 
 
 
 
 
 

Douce porte

 

Arrivé à la porte

Du ciel et peut-être

D'un nouvel être

 

Arrivé à la porte

En bois de ce jour

Parfait d'amour

 

Arrivé à la porte

D'un instant de fièvre

Du bout des lèvres

 

Resté à cette porte

D'envie d'un matin

Encor divin


 
 
 
 
 
 
 

Liquide imaginaire

 

Une odeur s'accroche à mon cœur

Un parfum ?

Quand le temps change de saveur

Qu'il nous plonge dans le bonheur

Et qu'enfin

L'amour révèle son ardeur

 

La lumière déshabillée

S'allonge sur le sol rêveuse

Ses lèvres d'envies empourprées

Créent une danse vaporeuse

La beauté n'est plus qu'animée

Par ce fou désir d'être    heureuse

Par ce fou désir d'être aimée

 

Vivent sur les déserts suaves

Deux îles pourpres où se perd

Le fleuve tendre de ma lave

S'imagine l'amour éther


 
 
 
 
 
 
 

L'encre du ciel

 

La nuit s'accroche au jour

Laissant le monde autour.

Mes mots ne sont pour lui

Que le désir d'un envol...

 

Le jour contient la nuit

Laissant sa trace en moi.

Se perçoit mon émoi :

L'envie de m'ancrer au sol...


 
 
 
 
 
 
 

Rêve secret

 

La lumière est le secret

Qui cache l'instant d'après

Elle ouvre en grand cette porte

Rêvant l'amour qui m'emporte

 

Et dans cette pièce sombre

S'entrelacent en une ombre

Tous ces instants à l'arrêt

Rêvant le temps en secret


 
 
 
 
 
 
 

Folle raison

 

Elle est là à nous attendre

Elle est là au cœur du bois

Elle est là à nous surprendre

Comme à la première fois

 

On est là dans le silence

On est là dans la passion

On est la folle présence

Croyant que l'on a raison
 
 
 
 
 
 
 

Eprouver la lumière

 

Reconnaître ces instants

Lorsque les silences viennent

Les connaître vraiment

Que nos désirs se souviennent

 

Reconnaître la folie

Dans les couleurs de nos cœurs

En reconnaître les envies

Sans contenir leurs ardeurs

 

Reconnaître dans le jour

Tout ce que seraient nos rêves

Et disparaître d'amour

Avant que la vie ne s'achève


 
 
 
 
 
 
 

 

Déjà

 

Peau à peau, tu me manques

Déjà.

Le temps, ce saltimbanque,

S'est glissé sous nos pas.

Il ouvre en nous, je crois,

La vie

En l'espace d'un choix,

En celui de l'envie.

Peau à peau, tu me quittes

Déjà.

Le temps qui nous invite

S'est serti dans nos bras.

Il laisse en nous, je sais,

La vie

Et ces bonheurs concrets

La vie et cette envie.

Peau à peau, tu es là,

Déjà

Et, peu à peu, le monde

D'une ombre nous inonde.

 

« Ignorant quand l'aube viendra,

J'ouvre toutes les portes. »

Emily Dickinson


 
 
 
 
 
 
A qui est cet amour ?

 

A qui est cet amour ?

Quand se rêve le sage,

Que se pointe le jour

Dans une nuit sauvage

En oubliant nos âges,

 

Qu'en chœur nos cœurs se battent

D'un temps lent sur ton sein,

Qu'il devient acrobate,

Il est là, il est bien !

C'est le tien, c'est le mien...

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