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VOIS

Croire te voir

 

J'ai cru te voir

Sans le savoir...

 

Dans l'innocence

Du temps qui danse

Se cache encor

Le jour qui dort

 

J'ai cru te voir

Sans le savoir...

 

C'est dans la rue.

Celle qui tue

L'inconnu fou

A l'amour flou

 

J'ai cru te voir

Sans le savoir...

 

Amours novices

Des gens qui glissent

Entre l'enfer

Et quelques vers

 

J'ai cru te voir

Sans le savoir...

 

Phrases maudites

Des mots qui citent

Le ciel, les dieux

Et les adieux

 

J'ai cru te voir

Sans le savoir...

 

Puis là sur terre

Moi qui me terre

Sur le chemin

Perdu sans fin

 

Mais dans le noir

Reste un espoir

 

 

La liberté

En vérité


 
 
 
 
 
 
 

Assis sur le banc

 

Assis sur le banc

J'attends

Je sens que lentement

Le ciel me pénètre

Le saule pleure

Distant

Offrant au printemps

Sa verte tendresse

En se balançant dans le vent

J'attends cette caresse

Du temps absent

Regardant ces deux petites filles

Virevoltantes la main sur son tronc

Elles jouent, elles jouent s'amusant

Du chant de ses branches tombantes

Assis sur ce banc

Je t'attends

En rêvant de ce temps

Ta tête posée sur mes cuisses

M'ouvrant de temps en temps

Tes cieux souriants


 
 
 
 
 
 
 

A la fenêtre

 

Je voudrais que tu me pardonnes,

Que le courage soit sans effroi

Et que le temps ainsi s'ordonne,

Comme si le choix n'était qu'à toi ;

A croire que les amours s'expient,

A croire qu'elles sont impies...

Toi, tu es là juste à côté

Pensant que ton cœur n'a pas été,

Pensant que l'ignoble saignée

Porte cette liberté rêvée.

 

Vois qu'à la fenêtre s'efface

Notre dernier baiser et sa trace.   xxx


 
 
 
 
 
 
 

il fait presque bon sous les sapins

 

le ciel est gris et se balance

de branche en branche

 

la caresse qui passe

qui efface

 

le temps est lent

le temps s'en va

 

le silence

 

le ciel s'éteint

lentement

 

reviendra-t-il un jour ?


 
 
 
 
 
 
 

xxx


 
 
 
 
 
 
 

Ainsi naissent les poèmes

 

 

ouvre les yeux

et ferme la bouche

   écoute la petite voix

                   qui est en toi

 

 

je t'aime

                il pleut

                   le vent chante dans les branches                entre les silences

 

là-bas

          au loin

                   une petite voix

 

                                   elle t'appelle

 

ferme les yeux

et écoute

la liberté


 
 
 
 
 
 
 

D'un regard

 

Un regard ou une folie,

Le temps me retient savamment,

Ce temps, ce temps qui nous oublie

Et qui m'efface en s'en allant.

 

Plus rien ne saurait me surprendre,

Plus rien de la même valeur

Quand je vois le temps se suspendre

A tous ces nuages voleurs.

 

Il ne reste de la nature

Que ce vieux bouquet de douleurs,

Que quelques mots, quelques ratures

Sur ces brisures de malheur.

 

Maintenant que j'y songe,

Que ressent-on de nous ?

Les saveurs du mensonge.

Nous ont mis à genoux !

 

Là, sur les routes interdites,

Se figent peu à peu tes pas,

Se figent les pensées maudites

Et ce que tu ne diras pas.

 

Sur les chemins de l'aventure,

Je vois l'absence et j'entrevois

La torture de l'écriture,

Ce présent à présent sans voix.

 

Mais n'était-ce que cette envie

D'imaginer changer les cieux ?

Je rêve au bord de ma vie

De voir ma muse ouvrir les yeux...

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