
et après...
Amour
Le jeu, le temps, le silence,
La douleur, l'inexistence...
Accroche-toi à mon corps.
Je te veux plus fort - Encore...
Dans le miroir du ciel
Dans le miroir du ciel,
Le rêve
Se reflète en soleils
Qu'achève
La nudité de la
Nuit blanche.
Dans le miroir de la
Vie, tranche
L'amour. Et sa valeur
Nous pèse
Comme tout ce bonheur
Malaise.
Jusqu’au bout
Au bout de mes doigts la poussière
Au cœur de ce rai de lumière
Au bout de ma main quelques restes
De toi sauvant nos derniers gestes
Au bout de ce temps l'ancien temps
Aux vives couleurs se grisant
Au bout du bout la vieille amie
Au noir sourd emmenant ma vie
Le choix du silence
Dans le silence de tous nos mots perdus,
De tous ces maux tus, Lucie, que penses-tu ?
Depuis maintenant longtemps, le temps demeure
Absent s'effaçant sans bruit heure après heure.
Un baiser, une caresse, une pensée,
Pourquoi tes lèvres sont-elles si insensées ?
Je lis dans leur absence ce que leur choix
Fait de nous en plaçant l'amour sur la croix.
C'était hier
C'était hier - Te souviens-tu ?
Dans cette présence des larmes,
Les silences comme des armes
Ont fait que notre amour s'est tu.
Te souviens-tu ?
Le temps passait rapidement.
Ton cœur en oubliait mon torse,
La mort nous emmenait de force
Nous abandonnant à son chant.
Te souviens-tu ?
La vie s'en allait s'étalant
Dans chacune des peurs féroces
Rendant nos sentiments atroces.
Notre amour n'avait plus le temps.
Te souviens-tu ?
Puis nos oreilles sans nos lèvres
Sont devenues sourdes. Nos yeux
Perdant leurs âmes hors des cieux
Ont dessiné ces couleurs mièvres.
Te souviens-tu ?
C'était hier - Tu te souviens ?
L'amour perdu et inconnu
N'a jamais pu, n'a jamais su
Être le nôtre, être le bien...
Mon dieu
Le ciel se refroidit - Mon dieu, il pleut !
De goutte en goutte, en perles de glace,
Le temps, dément, en efface ma place.
Le ciel se refroidit dans les caresses
Du temps en s'allant dans la vieillesse
Les mots s'en sont allés - Mon dieu, il pleut !
Whaou
Si tu savais
Ce que je sais,
Si tu savais
Ce que j'aimais,
Jamais, jamais,
Tu ne serais,
Tu ne pourrais
Jamais : « j'aimais... »
Si tu aimais
Ce qui est vrai,
Si tu voulais
Ce qui t'effraie,
« Jamais j'aimais »,
Tu te dirais.
Tu ne pourrais
Au grand jamais.
« Whaou… » disais-
Tu. Mais croyais-
Tu ces mots vrais ?
Je le croyais !
- Sérieusement !! -
Chaque
Chaque caresse est un mot d'amour.
Chaque baiser, un parfum d'alcool.
Chaque regard, un peu de toujours.
Chaque pensée, un nouvel envol.
Chaque au revoir, un autre départ.
Chaque adieu, l'image de tes yeux.
Chaque désir, un tendre hasard.
Chaque chaque est un peu plus de Dieu...
Seule la vérité
Seule l'éternité sait
Le fond de notre pensée
Ce que peut être l'idée
Première, ce qu'on en fait.
De ce que chaque mot tait,
De ce que dit le silence,
Saurait-on croire en la chance ?
Seule la vérité est !
interdit de penser
je m'interdis de penser
à ce qu'est être aimée
je m'interdis de croire
pour ne pas décevoir
je m'interdis d'être
un tout autre être
je m'interdis de faire
le chemin à l'envers
je m'interdis de dire
ce que j'ai pu écrire
je m'interdis de rêver
de peur de rêver
je m'interdis de penser
et peut-être d’aimer
« L'amour est pour moi le lien privilégié de l'infini
et l'étroitesse m'a toujours étouffée. »
Marina TSVETAEVA
Qui connait la vérité ?
Assis là, juste à côté
Du temps et de toi, je cherche
Quel sens ou quelle beauté
A la vérité. Je cherche
Du bout des doigts et du cœur
Sa seule valeur. Je cherche
Ce que tu crois du bonheur.
En vérité, je te cherche.
Encor plus
Dans le flux et le reflux
Du temps, tu ne penses plus.
Tu ne penses plus à rien,
Rien de bien..
Tes yeux ferment le silence,
Du temps, cette horrible danse
Qui fait de l'amour la mort
Plus encor...
L'image d'un baiser
Une dernière image demeure :
Blotti dans tes bras sur un trottoir.
Une dernière image sans heure
Lorsque la lumière embrasse l'espoir...
Une dernière image éternelle
Posé sur tes lèvres à rêver,
Une dernière image essentielle
Celle douce du dernier baiser...
petite mort
Si ton cœur battait encore
Voyant s'éloigner le port,
S'il battait un peu plus fort
Sans nous oublier dehors,
S'il battait d'un simple accord
Tuant le silence... Trésor,
Dis, serait-ce un mauvais sort
S'il battait alors...
Encore...
Et après la fin
Il n'y a pas de tombe ! À peine une ombre...
Celle d'un passé à la clarté sombre.
L'amour et la mort en un mariage
Cheminent en un ultime voyage.
Ce qui s'enfuit...
Et la mort, et l'amour,
Quel jour est le plus court ?
Et l'amour, et la mort,
Dis, le sais-tu encore ?
Est-ce sombre, est-ce clair,
Est-ce ancré dans nos chairs ?
Est-ce clair, est-ce sombre
Est-ce l'ombre d'une ombre ?
Si tu crois, si tu sais
Ce que la mort nous fait...
Si tu sais, si tu crois
Comme l'amour nous broie...
Dis-moi avant la fin
Ce que cachait ta main,
Dis-toi avant la nuit
Comment la peur s'enfuit...
Le grand Absent
Et je regarde le silence bleu
Comme un univers et un monde en creux.
Suis-je solitaire sans être heureux
En rêvant de comprendre un jour ?.. Un peu...
Je n'entends rien qu'un simple battement
Emporté au loin dans autant de vents
Que sait en contenir le temps. Absent,
L'amour n'a rien d'évident... Seulement...
Il est parti
Les yeux plantés dans le ciel,
Je regarde cette étoile.
Insensiblement, se voile
Le passé sacrificiel.
Sur les nuances de noirs,
Se parsèment les tristesses.
Leurs gouttelettes compressent
Le temps en fuyants espoirs.
Sous ce regard qui s'entête,
Ce chemin abandonné
Est devenu insensé
En s'effaçant dans ta tête.
Tu sais
Entre maintenant et la mort,
Que connaissais-tu de ce port ?
Quand le bateau s'en est allé,
Je n'ai su que le regarder.
J'ai laissé la mer submerger
Le peu qu'il pouvait nous rester.
Je ne t'ai pas vu disparaître
Et n'ai su te faire renaître.
Tes yeux se sont clos et ma voie
A sombré dans ton choix. La joie
Est d'un autre monde ; tu sais
Où était la mer que j'aimais.
Le silence de tes bras
Même les ombres ne sont plus,
Même le temps se sent perdu,
Même le ciel a disparu
Et je sais que je ne sais plus.
Mais j'attends tout le temps ce temps,
Embrassé comme auparavant.
Je l'attends depuis si longtemps
Qu'aimer n'a plus le sens d'avant.
Je ferme les yeux dans la nuit
Observant le vent qui s'enfuit,
Regardant l'étoile qui luit
Gardant cette pluie qui me suit.
Aux portes de ce qu'est ma foi,
Je rêve qu'un temps essentiel
Capte la profondeur du ciel,
Du blanc vers le noir... contre toi.
Le temps d'un amour
Amour, sur lequel j'écris,
Dis, qu'as-tu fait du bonheur ?
Qu'as-tu fait du paradis ?
Où as-tu brisé ton cœur ?
Amour, sur lequel je pleure,
Dis, as-tu vu passer l'heure ?
As-tu oublié l'instant ?
Où as-tu caché le temps ?
Amour, dis, si tu m'entends,
Pourquoi nous ment chaque instant ?
Le temps d'un instant
Le temps, le jour, l'instant
S'en vont nous caressant,
S'en vont si lentement
Dans l'amour s'en allant...
Dans l'amour s'en allant
Sur nos joues renversant
Tout ce qu'est maintenant
L'instant, le jour, le temps...
La chanson de la terre au ciel
Avant que meure le jour,
Je te jure de t'aimer !
Je ne sais pas si l'amour
Saurait ainsi se rêver...
Avant que meure cette heure,
Je te jure une caresse,
Une pour ce cœur qui pleure
En recherchant la tendresse...
Avant que meure l'instant,
Je te jure en souriant
Que la terre a ce soleil
Qui illumine le ciel...
Derniers rayons du soleil
avant la fin de l'amour
Dans les dernières lueurs
De ces gestes de tendresse
Ploie la lumière de cœurs
Dans une ultime caresse.
Se couche sur la montagne
Ce qu'était notre âme et meurt,
Quand le silence le gagne,
Le battement du bonheur.
Les yeux se ferment, la main
Fuit et s'abandonne en somme.
La magie des mots s'éteint
Dans les faiblesses de l'homme.
Peur et amour
N'aie pas peur de l'amour
Ne crains pas chaque jour
Écoute écoute quand
Te caresse le vent
Entends ce qu'est son chant
Écoute-le le temps
Qu'il soit virevoltant
Dans tous tes sentiments
Écoute-le l'instant
Durant le plus longtemps
Ne crains pas que l'amour
Ne dure pas toujours
Dans les derniers rayons du ciel
Dans le ciel, le silence
Blanc
Et, devant, un rideau de pluie
Semble être...
Tout a été dit sur la flamme,
Tant de mots dans autant de flots,
Tant de bas dans si peu de hauts...
Tout a été dit sur la femme !
Pourtant au fond de l'ombre blanche,
Se maintient une lueur franche.
Tout a été dit sur ces jours,
Tant de phrases dans peu de phases,
Tant de riens et aucune extase...
Tout a été dit sur l'amour.
Pourtant le soleil nous amène
Ce chant délicat sur la plaine.
Dans le ciel, des nuages
Noirs
Et, au bout, un éclair de lumière
Peut(-)être