
et après...
« Toutes les âmes bien aimées
sont sur de hautes étoiles »*
Ton regard posé à la fenêtre,
Je crois le voir et le reconnaître,
Aujourd'hui dans le matin brumeux,
Comme un cœur coupé en deux.
Et, dans le ciel tremblant de tes yeux,
Je crois percevoir danser les feux
De ce que le temps savait paraître.
Qu'attendons-nous pour renaître ?
Simple était la vie dans les étoiles,
Nos cœurs palpitaient sans aucun voile,
Chaque mot était amour.
Le silence était sans existence
Et tous nos sens étaient notre essence.
J'aime ton âme... Toujours...
​
* Vers d'Anna AKHMATOVA
La femme
Est-ce un ange ? Est-ce Dieu ?
Le ciel se perd sur la colline.
Son cœur m'est étranger.
Impossible d'avoir le temps,
Il ne faut pas regarder en arrière.
Les mots ne sont que des roses
Qui se fanent au bout de la cour.
Aux fenêtres de la vieille maison,
Se tait maintenant l'homme que je suis.
Mes yeux se sont brûlés
À vouloir tout savoir.
Il ne reste sur le sol que la pierre
De mon corps qui se transforme.
Est-ce un ange ? Est-ce Dieu ?
Ce n'est qu'une femme à perte de vue,
Un regard au fond de mon cœur,
Un seul regard, un seul paradis...
Ça va...
Ça va comme va un mot d'amour,
Un mot d'amour à ta fenêtre,
Un mot d'amour au petit jour...
Ça va comme l'amour sait être.
Ça va comme va sa lumière,
Cette lumière de ton plaisir,
Cette lumière primesautière...
Ça va comme il sait nous transir.
Traces
Le ciel s'écoule sur la vitre
De bleus, de blancs et de tristesse
Il voit le temps effacer
Les rides du passé
Les oublier
D'un seul regard
D'un simple mot
Les chemins de la pluie
Tracent dans nos cœurs
Ce que sont nos valeurs
Crépuscule sur le Semnoz
1
À la fenêtre s'allonge la montagne
Paisible contre le lac
Elle dort calme
Dans le silence des eaux vertes
Un léger rayon illumine les bois
Laissant sans voix le ciel
Seule
Elle semble attendre
Attendre l'instant
Où il la rejoindra
2
Dans un dernier souffle
Le nuage se couche
Et sa blanche lenteur
Se recouvre du temps
La nuit les emporte
À présent
2018.08.31
À l'aube la brume
À l'aube être éveillé
Sous la lumière douce
Filtrée par la fenêtre
La forêt s'allume
Au milieu de la brume
Et nos corps cessent d'être
Endormis sur la mousse
À l'aube être éveillé
Par la lente rencontre
Du jour et de l'étoile
Quand l'aube se dévoile
Dans ce que l'amour montre
Un regard à part
Un regard part et le ciel se vide.
À ma fenêtre, l’instant se ride
Et la froideur d'un nouvel hiver
Anéantit ce temps dans mes vers.
Pourquoi ?
Le temps peut-il être absence ?
Sans toi ?
Oubliera-t-on l’innocence ?
Un regard à part par la fenêtre
Et je sens ton être disparaître...
Je ferme les yeux, me laisse aller
Et ton regard m’invite à t’aimer…
Taches
Le champ aux coquelicots
Clairsemés maintenant tient
En sa blondeur notre lien :
Quelques taches et quelques mots...
Ami, amour, dans le vent
S'écrit ainsi chaque jour,
Taches de sang et d'amour,
Nos caresses s'envolant...
De fleur en fleur, les oiseaux,
Taches de couleurs et de temps,
Chantent l'amour chaque instant
Dérobant du ciel les eaux.
Taches de bleus et de blancs,
Le ciel levant étirant
Le jour toujours dans le vent,
Les amours sont rouge sang...
Au bord de la lune
La lumière perle sur le carreau
Et m'offre du silence la beauté.
Elle glisse, elle s'étend sous ma peau
Capturant du ciel la simplicité.
Tu regardes la terre d'un air lunaire
En rêvant de nos temps imaginaires...
Muse
À la fenêtre, j'attends, impatient.
Le temps semble suspendu à un fil,
Suspendu à lui-même et à ce vil
Vide des temps partants et inconscients.
À la fenêtre, j'attends, cette muse.
Ses mots semblent suspendus au silence,
Suspendus à l'innocence, à l'absence
Vide de ces mots que l'on se refuse.
Crois-moi
La lumière est douce et fugace...
À la fenêtre de la raison,
Elle voit le ciel sans passion
Où ses mots se tracent et s'effacent.
La terre écoute la lumière
Dans la montagne comme une voix
Dont le silence affirme un choix
Quand les mots racontent le contraire.
Ne pleure pas
I
Les mots sont là sur le carreau.
Ils te glissent pendant la pluie
Des gouttelettes qui s'essuient
En murmurant l'amour des mots.
II
Entends le chant des sentiments
S'écoulant de ce cœur de pierre,
Il invite notre lumière
À voir un monde intelligent...
Sans saisons
Je reste là à la fenêtre
À voir chaque saison passer
Comme si elles n'avaient été
Elles ne sont que des peut-être
Quelques infinités sans vie
Des petits tours
Aux petits jours
Je n'en conserve que l'envie
De notre amour
Laisse voguer les reflets
Dans le ciel, la mer se reflète
De bleus, de gris, tant de couleurs
Au bord de son cœur, des couleurs
Dont chaque vague me revête
De ce ciel et de cette mer
De verts, de noirs, tant de nuances
Dans le silence, des nuances
Du délice au goût doux-amer.
À la fenêtre de l'univers
« ... Toi qui regardes l’homme avec tes yeux d’étoiles »
Anna de Noailles
Les yeux dans le ciel
D'un bleu univers,
Tu vois à l'envers
L'envers du décor.
Tu attends encor
Le temps de ces vers
Le vert univers
Des yeux sur le ciel.
Seule la solitude
Seule, solitude, tu me tiens
Dans tes bras. Je ne vois rien. Reviens.
Reviens-moi que je vois que ce choix
N'est pas le mien. Viens. Reviens vers moi
Et fracasse le dur et ce mur
De tristesse et de folie... Viens sur
Ce chemin où est ma main. Ta main
Me manque tant. Ta main sur ma main
Comme un lendemain, un autre jour,
Un petit jour, un petit tour...
Retrouver le temps, ce temps absent,
Ce temps présent lancinant... Viens dans
Mes bras. Emporte-moi. Prends mon être.
Je suis là, seule, à cette fenêtre.
Le fantôme d'une étoile
Une étoile blanche à la fenêtre
Qui s'allume, qui passe et semble être,
Une étoile blanche sur les ruines
Mélange les rayons et les bruines.
Elle est pâle et égale
À ce temps inégal.
Elle est frêle, illégale
Tel un cri animal.
Une étoile dans le ciel du jour
Reliant la lumière et l'amour,
Une étoile dans le ciel du soir
Se passionne d'amour et d'espoir...
Étrange est la nuit
Plongée au cœur de tous les mots,
La vie se rêve sans défaut.
L'amour s'achève sans douleur
Dans tant de battements de son cœur...
Que j'ai peur
Du bonheur...
L'étoile au centre du ciel
Le jour s'allume d'un seul soleil
En illuminant le bleu du ciel.
La nuit est passée de mille rêves
D'amours, de peurs et de quelques trêves.
La lumière est venue sans un bruit
Prenant les souffrances de la nuit.
Elle arrive du fond des détresses
Amenant du matin les caresses.
Elle a cherché tant de lendemains
Pour trouver un unique chemin.
Maintenant, ses grands yeux sombres s'ouvrent
Sur tous ses désirs qu'elle découvre.
Et d'une étoile au centre du ciel,
Le jour s'allume de bleus soleils.
L'étoile au zénith
Des millions d'années après,
Mes sentiments sont les mêmes.
Dans les bleus du ciel que j'aime,
Je vois les mêmes secrets.
Des millions d'années depuis
Qu'un à un les mots s'effacent,
Dans les bleus du ciel se tracent
Les verts des jours et des nuits.
Des millions d'années pendant
Lesquelles l'étoile aimante
N'a cessé d'être brillante
Dans sa pluie de sentiments…
Simple
C'est si simple de voir l'amour,
En regardant dans chaque jour
S'ouvrir en nous cette fenêtre,
Celle qui fait de nous un être,
Celle qui nous montre les cieux,
Celle qui me relie à dieu…
C'est si simple de voir le ciel
Quand j'entends battre le soleil…
Triste musique
La triste musique à la fenêtre
Du temps clairsemé et des peut-être
Raconte aux jours ce que sait l'amour
Et dit aux nuits ce qu'il a de sourd.
Les yeux bercés par les bleus du ciel,
Je vois que s'éloigne le soleil.
Il s'en va de nuit dans cette pluie
Que seul maintenant le temps essuie.
Comme des perles
Comme avec des perles de rosée
La vie compte d'année en année
La lente litanie des silences
Et de tant de mots les transparences.
La lumière des gouttes de pluie
Laisse glisser les jours qui s'enfuient
Entre l'infinité des étoiles
Et des espaces qui se dévoilent.
Maintenant que notre temps s'achève
Me reviennent ces perles de rêve.
En mémoire
Tant de temps sur le vieux carreau
Que même les heures s'oublient,
Que les mots passés se délient,
Que s'est perdu le fil de l'eau...
Tant de temps noyé dans les gris
Que s'inscrivent dans les lumières
Chaque retard de nos paupières,
Que l'aube n'est plus Paradis...
Tant de temps et tant de silences
Taisant nos battements de cœurs,
Niant les sursauts de bonheurs
Que même la mort est présence...
Être meilleur
Pourquoi l'amour ne peut-il être le pire ?
Dans ton regard enfantin, je peux le lire.
Le ciel scintille de mille et un sourires
Quand sur tes lèvres le désir vient à s'écrire.
Dans le bruit du jour, j'entends battre ton cœur
De sincérités, vérités et valeurs.
Le temps ne peut en supprimer l'ardeur.
Je sais que l'amour est toujours le meilleur.
Le temps vers l'avant
À la fenêtre regardant
Ce qu'était pour nous cet avant
Je te revois te demandant
Si notre temps aurait le temps.
Ce ne sera qu'en s'asseyant
Que nos cœurs verront cet ardent
Amour partant définissant
Ce que nous sommes maintenant.
Sans arrêt
Je n'ai jamais cessé
De croire en notre espoir,
D'allumer dans le noir
Ce désir dépassé.
À la fenêtre ouverte,
Dansent le lent silence
De l'amour et l'essence
De notre découverte.
Je ne t'aime pas
Je ne t'aime pas - C'est ce que disaient mes mots !
Tu ne sauras pas ce qui était vrai ou faux.
Mais dans tous mes vœux, écoute le vent qui pleure...
Bercé dans mes bras, le temps éloigne mes pas
Tu ne le vois pas : mes rêves sont toujours là !
Je te veux heureux, même si s'enfuit notre heure...
Je ne t'aime pas - Pas autant que je le veux !
C'est simple
S'aimer
Pour toujours
D'un simple regard
Sans le moindre hasard
Sans aucun
Retour
D'une simple danse
De mains qui caressent
De baisers tendresse
Volés
Au silence
C'est simple
D'aimer
De s'aimer
Toujours
Au bout du mensonge
Je t'aime et je ne te mens pas.
Le ciel intemporel est blanc.
Le ciel présent, noir. Ce n'est pas
Ce que tu crois. Non, sûrement
Pas. Je t'aime et tu le sais.
Le ciel premier n'est que douceur.
Le ciel dernier, froideur. Ce n'est
Pas ce que tu vois. Non, mon cœur
Sais ce que ton cœur dit et même
Ce qu'il ne dit pas. Dans mes pas,
Rien n'est pareil, rien n'est indemne.
Je t'aime et je ne t'aime pas.
Silencieuse nuit
Dehors, la lune meurt derrière un nuage
Et les étoiles me paraissent d'un autre âge.
La montagne s'étend d'une vieille ombre sombre.
Dans le noir, tristement, sa silhouette sombre.
Le silence erre sur la terre, solitaire
En oubliant hier ; le temps est sans repères.
Il ne reste plus rien, plus rien de la journée
Pleure à peine la nuit emportant nos pensées.
L'étoile à ma fenêtre
Que j'aime cette étoile
Accroché à la nuit
Lorsque l'amour s'enfuit
Derrière notre voile.
Le silence a ouvert
Une porte à l'envers.
Que j'aime cette idée
Accroché à ce jour
Quand la lumière sourd
Derrière nos pensées.
Le silence a offert
Un éden à l'enfer.
Que j'aime cette envie
Accroché à ton cœur
Quand s'écrit le bonheur
Derrière nos deux vies.
Le silence a couvert
Tout ce qu'était l'éther.
Réel rêve
Est-ce l'amour que nous avons fait ?
Était-ce l'unique vérité ?
Assurément notre rêve était
Plus grand que notre réalité...
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Au bout
Au bout de moi, au bout du ciel,
La mer est d'un bleu essentiel.
Lentement s'approche la terre
Oubliant tous les vents contraires.
Et comme le ferait un feu
Où le temps ne serait qu'un jeu,
Ses couleurs dansent. La lumière
Vit de manière irrégulière.
Le long
Le long du chemin serpentent nos pas,
Serpentent nos cœurs, d'un lent pas à pas.
Le long de l'instant rêvent nos regards,
Rêvent nos envies et, de part en part,
Le long de nos corps cheminent nos mains,
Cheminent nos vies, attendant demain.
Le long de l'amour s'écrit le désir,
S'écrit juste un mot que l'on fait grandir.
Au fond
Au fond du temps et du chemin
Est le parcours de cette main,
De sa caresse douce et sombre,
De sa lenteur cachée dans l'ombre.
Dans sa vérité indicible,
Elle s'imagine invisible
Vivant la tête libre sur
Ce ciel clair, sensible et pur.
Et elle vole, et elle prend
Le plaisir et le bonheur dans
Ce qu'est chaque instant, chaque souffle
Dans la forêt et se camouffle
Sans bruit au cœur de cette main
Au fond du temps et du chemin.
Ton écho
Il y a longtemps le chemin
Est passé au travers de nous.
Il a dispersé dans nos mains
Tout ce que nous pensions de fou.
Je me rappelle de ce temps,
Où nous a frôlé cet amour.
Je conserve au fond à présent
L'écho de ce qu'étaient ces jours...
Il est là
Et au bout du chemin est une étoile,
Tel un chêne planté au cœur du cœur,
Enraciné comme un être de peur,
De peur de ne pas soulever le voile.
Et il est là, il est là, érigé
Dans l'invisible ombre de la journée,
Enraciné aux passés de l'allée,
Condamné à être un être insensé.
Et il résiste au temps et à la vie.
Dans la seconde maintenant gravée
Sur son écorce, il attend l'arrivée
Du ciel et de la pluie, de leur folie.
De l'amour
Maintenant, je suis tes pas.
Le monde est si différent !
Il s'emmêle dans tes bras
Simplement escaladant
L'amour que l'on ne dit pas.
Et le chemin
Et le chemin commençait ici.
Et il montait déjà vers le ciel.
Il était de couleur paradis
Sans présence du moindre soleil.
Et il grimpait, il grimpait là-haut,
Se mêlant aux douceurs de l'automne.
Sa lumière s'inspirait d'un faux
Balancement d'un vent monotone.
Et le chemin commençait ici
Dans ses yeux aux couleurs paradis.
Devant nous
Devant nous le chemin
S'élance doucement vers l'horizon
L'ombre s'écaille dans la lumière
D'un simple regard
La caresse et le vent
Embrassent le temps
Embrassent le jour
Tourmenté par l'amour
Écrit dans les lueurs d'un ciel pur
Blanche
Une pierre, blanche, sur le chemin,
La pluie la caresse d'un souvenir
À croire qu'elle soupire... Venir
Est-il ce désir s'ouvrant dans nos mains ?
Une lumière, blanche, qui m'étreint,
La pluie la caresse sans fin... Partir
Dans la folie et vouloir retenir
La vie, est-on prisonniers de nos mains ?
Les bras ouverts
Les bras ouverts dans la brume,
Ton cœur est si pâle,
Si frêle et si pâle
Que même le temps s'enrhume…
Il tousse du blanc, du gris.
Ton cœur est si froid,
Si doux et si froid
Que même le temps s'enfuit…
Et il s'arrête à sa place.
Ton cœur est si tendre,
Si fou et si tendre
Que même le temps s'embrasse…
Secret
Sur le chemin de l’histoire,
Le présent est maintenant
Un silence qu'il faut croire.
Et pourtant, à l'évidence,
Notre chemin monte encore
Pour rejoindre la maison
Où s'imagine l'aurore.
Loin des voies de la raison,
Se crée l'envie des amours
Dans chaque jour
Pour toujours...
S'oublier ?
S'oublier ? Sur le chemin lent,
Nos pas alternant avec le silence,
Nos pas convergeant vers notre insouciance...
S'oublier ? Sur le chemin blanc,
Nos yeux imaginant une autre chance,
Nos yeux dessinant la folle évidence....
S'oublier ? Sur un seul chemin,
Embrassant le choix de nos mains...
Pour s'oublier
De vérité...
S'endormir
S'endormir dans les profondeurs
Du bonheur, laisser au silence
Tout le temps de remplir nos cœurs...
S'endormir vivant l'élégance
Sur le banc de cette chapelle
En n'écoutant que la douceur...
S'endormir des caresses, celles
Empruntées lentement au vent,
Celles du ciel et de la terre...
S'endormir au bas du Mont-Blanc
Seulement dans nos bras rêvant...
Annecy, rêve
Le lac dort... Dans les flots des cygnes
Et les chants rieurs de mes filles,
Je délie de l'eau mots et signes
Et traduis de fil en aiguille
Le temps, chaque jour, chaque nuit,
Tel le doux désir abusif
De ma source qui luit, s'enfuit.
Le lac dort, mon regard pensif
S'évade dans les grains de sable
Et se plonge encore et encore
Dans les ondes de cette fable.
Le lac dort d'une eau incolore.
Je rêve. Et je rêve d'un ciel
Bleu et immortel, de ce ciel
Irréel et fou, de ce ciel
Dans ce grand miroir, de ce ciel
Vrai et parfait, de ce lac ciel...
Pas à pas
Pas à pas le chemin s'enroule
En un lent cercle de lumière.
Au regard de nos pas, s'écoule
Notre temps telle une rivière.
Et toi, tu es là, dans mes bras
D'une manière surréelle…
Et toi, tu es là, juste là,
Blottie dans le ciel, idéelle.
Aux cieux
Écoute le temps, nul
Ne sait ce qu'il est, seul
Un mot à présent, seul
Un baiser sans recul
Lui donne sa force... Est-ce
Le bon moment pour dire
Ce qu'est sa caresse ? Est-ce
L'instant pour l'écrire ?
Ressens le chemin
Du fond de ton cœur ? Prends
Dans ta main, ma main
Et ouvre aux sentiments
Tous les cieux
De tes yeux...
Rêve debout
Du rêve au rêve, rien
Ne retient le bien. Viens
Et attrape ma main
Sur ce blanc chemin. Main
Dans la main, dans le jour
Et la nuit, tout concourt
À rendre l'amour fou.
Viens, soyons nous, debout...
Au premier 070913
Robe de vie
Une femme en vert - lueur d'espoir -
Vient entre le désir et l'enfer
Mélanger les couleurs et le noir
Et imager l'endroit et l'envers.
Sa robe en éclair - lumière claire -
Chemine de l'éden à l'envie
En rêvant des profondeurs stellaires
De la chair - Désirs de femme en vie...
On s'écrit
Quand on s'écrit sur le chemin
Ces mots qui nous donnent la main,
Nous prenons l'automne au silence
De ses couleurs en transparence.
Quand on s'écrit main dans la main
À l'aube de chaque demain,
Nous voyageons vers l'évidence
Que notre amour est une chance.
Quand on s'écrit d'un seul regard
Oubliant déjà le départ,
Nous imaginons les caresses
Douces du ciel avec tendresse.
Quand on s'écrit sans un seul mot
Ce chemin chaque instant plus beau,
Nous rêvons que le rêve est rêve,
Que sa réalité s'élève.
Alors, on sait que l'écriture
Ne deviendra jamais plus pure,
Que chaque jour sera d'amour
Et que son feu brûle toujours.
Course d'automne
- à la source d'une goutte
Une goutte d'or sur ton corps
Réveille l'automne qui dort.
Elle glisse et glisse sans fin
De ma lèvre au bout de ton sein
Et, en poursuivant son chemin
Sur ton ventre, fait son dessin :
Le dessin d'un soleil encore
Sur ta peau douce qu'elle adore.
Il y a ....
Le chemin est là à portée de main.
Je le vois déjà et je le sais bien.
Je le vois déjà, il n'a pas de fin.
Le chemin est là et il m'appartient.
Il serpente en moi, il est comme fou.
Il serpente en moi et n'a pas de foi.
Il grimpe d'émoi sans aucun tabou
Le chemin est là et il y a .... Toi ....
Impossible à imiter
Et toi, tu vogues sur le chemin
Tel un elfe transparent et fluide
Entre un rayon et une perle humide,
Instant divin au creux de la main.
Et toi, tu vis dans ce paradis
Te parant de ces envies de la vie
En enlaçant ces objets de survie
De nos tristes mondes désunis.
Et toi, tu enterres notre foi
En chevauchant le temps sur d'autres voies,
En dilapidant les mots que tu noies
Dans les éclats d'un ultime choix.
Et toi, tu restes là, dans mes bras.
Sage comme une image passée,
Tu rêves d'une passion recréée :
Le grand Amour ne s'imite pas.
L'écriture en chemin
Les mots s'écrivent en moi
Sur ton chemin de silence,
Sur le chemin de l'absence.
Ils plongent au plus profond
Cherchant le beau et le bon.
Ils s'écrivent et s'enchaînent
Me liant de tant de chaînes.
Puis ils s'envolent vers toi
S'oubliant dans le temps
Se perdant en t'aimant.
Oh, mon dieu...
Je ne peux oublier le chemin passé.
Je ne peux abandonner ce temps aimé.
Et pourtant c'est ce que tu attends...
Je ne peux briser ce que tu as aimé.
Je ne peux détruire ce qui s'est passé.
Et maintenant, c'est toi que j'attends...
Sous le porche blanc
Le temps n'est plus le temps
Sans bruit - infiniment -
Il s'arrête un instant
Nos cœurs également
Le porche transparent
Traduit - élégamment
Ce silence évident
De nos deux sangs bouillants
Du bonheur impatient,
S'enfuient - timidement -
Les baisers rougissants
Et l'amour grandissant.
Alliance
Le chemin sur les marches
Nous propose l'alliance.
L'église comme une arche
Permet cette confiance.
Au pied de la chapelle
Le désir nous envie
Et l'amour nous appelle.
À offrir notre vie.
Ombre
Notre amour est ombré par le temps.
Les rayons de soleil dans le vent
S'envolent et voguent à présent
Dans l'éternité des voies d'antan.
Feuille après feuille, l'automne se noie
Dans les couleurs grisées de nos choix.
Il ne reste de nous qu'une voix
Emmêlant la tristesse et la joie.
Et sur nos pas, pas à pas, lacés,
Nos cœurs suivent nos âmes brisées
Par ce temps latent. Pourtant, rêvées
Sont nos pensées des instants dorés.
Et tes lèvres tendrement ouvertes
Laissent encor sur mon corps, expertes,
Imaginer d'autres découvertes.
L'ombre ne saurait nous rendre inertes.
Onde des mondes
Chaque monde contient d'autres mondes -
Ils sont des parties de nous - en nous.
Un rayon sur ta poitrine
Dessine comme un poème,
Tant de mots qui, en nous, sèment
Désirs et envies divines.
Ton cœur cogne lentement
À la porte du chemin
Où me transporte ta main
Simplement lâchant le temps.
Dis, entends-tu les yeux clos
Ce que dit le paradis ?
Dis, ressens-tu en silence
L'onde des mondes qui danse ?
Ce rayon au cœur des cœurs
N'a que l'amour pour valeur.
Et la vie
Et la vie continue de chemins en chemìns
Et d'amour en détours, de tant de petits riens...
Et l'on se suit peut-être
De folies en bien-être,
De silences, de nuits
Et des jours qui s'enfuient...
Et l'on rêve sans doute
D'horizons, de ces routes,
De maisons en jardins
Et d'hiers, de demains...
Et l'on part vers l'étoile
Sous le vent dans les voiles
De ce temps la beauté
Et notre liberté...
Et l’envie absolue
Tend le mal, tend le bien,
Sans que ne s'oublie rien,
Et la vie continue...
S'en vont les présents
Le chemin s'écoule de silence en silence
Laissant chaque branche se dénuder. S'en vont
Les vents et les gouttes de pluie et de nuits. Longs
Sont les temps d'attente se glissant dans l'absence.
Le chemin s'écoule. Tant de temps et de temps
Dans le sang, l'espace ronge l'amour. S'en vont
Vérités, mensonges et autres sentiments.
Chaque seconde plonge vers le vide à présent.
Beaucoup de vie
Dans les rayons du matin
S'élèvent d'autres demains
À peine sortis du rêve
Que le soleil nous enlève
Le silence de la nuit
S'enfuit dans le jour. Le bruit
Des temps tendrement s'évade
De balades en ballades
Pendant chaque instant heureux
Mille vies dans tes yeux bleus
Scintillent dans tant de fêtes
De cet amour qui s'entête.
Fatalité
Sur ce chemin que j'aime, mes souvenirs
Et, de pierres en pierres, quelques désirs
Qui s'envolent dans le ciel de mes pensées...
L'air a ce charme étrange sur ta peau pâle.
Juste au bout de cette flamme, mes rêves dansent
Sans évidence et s'envolent dans l'innocence,
Nos cœurs et âmes remplis d'idées
fatales...
Je crie sur le papier
Maintenant est le silence strict.
Tu sais, l'amour n'a pas de verdict.
Il est vie et instants de contact.
Son chemin reste à jamais intact...
​
​
​
​
​
Partage
Quelques mots sur tes lèvres
Alors que le jour s'achève
Quelques mots sur tes lèvres
Et l'amour s'élève
Je l'entends qui bat
Au rythme de tes pas
Je l'entends qui bat
Au cœur de tes bras
Et d'un sourire sur ton visage
S'écrivent nos pages
Et d'un sourire sur ton visage
Naît notre partage
Et ce n'est...
Et ce n'est que lorsque tes yeux s'ouvrent
Que deux petites flammes découvrent
Que le plaisir est une lueur
Et qu'une étincelle est le bonheur.
Et le silence de ton sourire
Qui se laisse aller à découvrir,
Qui offre à ton amour de s'ouvrir,
Est dans l'avenir que tu désires.
167
Du sol jusqu'au ciel
Ce n'est que le rêve
D'un nouveau soleil
D'un jour sans trêve
Du ciel jusqu'au sol
Une envie secrète
D'un sensible envol
Parcourt nos têtes
Du rire à l'orteil
La juste mesure
De l'amour du ciel
Que je capture
Danse ciel
Il n'y a rien dans ce ciel
Qui ne soit plus essentiel
- Que nous...
Dansent deux flammes dans le noir,
Ainsi s'imagine l'espoir.
Dansent deux flammes dans nos yeux,
Peut-on être autrement que deux ?
Le jour s'allonge sur le bois,
Bravant le silence et le froid.
Le jour s'allonge en toi, en moi,
Dans les caresses de l'émoi
Le temps est patient
Quand il est sur terre,
C'est une lumière
De tous les instants.
Dansent deux flammes dans le ciel,
L'amour a un jour de soleil...
Louanges
Et partout est ton sourire,
Dans chaque mot, chaque rire,
Dans le silence et le bruit...
Le jour est nouvelle nuit
Et d'un rêve l'alibi.
La lumière danse sur
Le mur, danse sur l'azur
Du temps infini et dense.
Elle danse à l'évidence
Des éclats de paradis.
Elle ouvre les bras et ouvre
Le ciel qui, doucement, couvre
Le souffle du vent, du vent
Et du temps qui, s'en allant,
Se déposent sur nos bouches
En frêles et douces touches.
Laissant parler nos envies,
La vie se vit d'un songe
Lorsque nos âmes s'allongent
Le long de nos corps, nos corps
Vivant de tous nos encor.
La vie crie notre harmonie
Dans les louanges
des anges...
Tant...
Tant de baisers, aucun secret,
Juste l'envie de dépasser,
Ce qu'est le bonheur... Et après
D'entendre s'exprimer nos cœurs...
Tant de baisers dans le flot lent
De ce qu'est le temps, des baisers
Pour êtres libres... Et pendant
De sentir nos âmes rêver...
Tant de baisers sans faux-semblants
Sans le besoin du moindre encor
Pour vivre l'amour... Et avant
De voir s'émanciper nos corps...
Vie
Nous sommes là au bon endroit,
Au bon moment, pris dans l'émoi
De ce jour et d'un amour fou
De la vie, cette vie amie...
Nous sommes là nous embrasant
Dans le jeu étroit des amants,
Nous caressant d'un amour doux
De la vie, cette vie d'envie.
Nous sommes là, tu vis, je vis
Sur notre bout de paradis...
À l'or d'une flamme
Je mangerai ton corps
De chocolat et d'ors
Jusqu'au bout de la flamme,
Jusqu'à l'ultime larme.
Et sur mes lèvres roses,
Tous tes sucres se posent
Mélangeant ces désirs
Que je veux assouvir...
Les mots du silence
Le silence est si tendre au fond de tes yeux,
Je le savoure encore après l'éternité.
Sans chercher à comprendre où est la vérité,
Ce temps est dans mon corps sans jamais être vieux.
Beaucoup
Beaucoup de secondes
D'images fécondes
Surgissent du monde
Entre ciel et terre
Des bleus de fumées
D'opales rosées
De poses osées
Sans aucun mystère
L'instant détendue
De folie ténue
Accrochés au temps
Nous sommes restés accrochés au temps si longtemps
Dans la douceur et le calme offerts par la lumière.
Nous sommes restés dans la beauté de cet instant
Cette infinité de vie entre ciel et rivière.
Toi à la source
Toi à la source de la lumière
En ce jour d'anniversaire, fière,
Le regard qui me traverse... Toi...
Dans le silence d'un simple émoi
Et le sourire d'un jour caché,
Nous, uniquement nous, enlacés
Dans les lueurs d'une flamme folle,
Nous qui captons l'amour qui s'envole...
Instants premiers
À la beauté de l'instant, à la folie de l'amour
À la vérité du jour, à la flamme d'un regard
À la première des lumières
Tes mots sont des sourires, chaque seconde, un toujours
Chaque silence, un désir, chaque caresse, un nectar
De la lumière des lumières
Le temps n'est plus que le temps, la vie, un simple retour
L'amour, cet éclat du jour, l'envie, un autre départ
Dans la dernière des lumières
Être
J'essaie de transformer
La laideur en beauté
Ta pire bêtise en lumière
Le silence en poésie
L'inaccessible étoile
N'est pas ce point au loin
C'est cette confiance en nous
Elle ne se cherche pas
Elle EST
[Aucune lueur
N’est faîte de peur]
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