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Moments

Quelques moments en passant

Embrasse-moi

 

La petite lumière de l'automne

Blanche

S'inspire de l'instant frais

Elle s'accroche dans les branches

Frêles

Sans regarder le chemin

Le jour se dépose tendrement

Dans le bois à présent

Nul ne sait que cet après-midi

Est si différent

La vie est si simple

La vie est si belle

Que même l'air danse

Que même l'air chante

Et la pensée se passe du temps

Maintenant

Loin de nous le froid

Loin de nous le choix

Embrasse-moi

Embrasse-moi c'est si évident

Embrasse-moi

Embrasse-moi jusqu'aux bouts des temps

Ici et maintenant

Sont à jamais présent

 

Embrasse-moi

Embrasse-moi encore

Embrasse-moi

Embrasse-moi toujours

Qu'ici sur mon corps

Ton corps soit mes jours

​

Qu'ici sur ton cœur

Mon cœur soit encore

Le temps n'est pas indulgent

Pour tous les amants

Le temps n'aime pas

Embrasser vraiment

Ne perdons pas ce temps

À regarder le temps

Je ne veux pas perdre

Un instant du présent

Embrasse-moi

Embrasse-moi simplement

Embrasse-moi

Embrasse-moi infiniment

 

Embrasse-moi

Et dis-moi

Que je serai toujours là

 

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Tu voulais être belle

 

Ce matin en chemin

Tu avais choisi

Ce caban beige écru

Il se mariait

Parfaitement

A tes tendres sentiments

Tu avais choisi

Ce caban beige écru

En voulant me plaire

C'était évident

Ta démarche souple

Ce matin en chemin

Accompagnait tes mouvements

Parfaitement

Ce caban beige écru

Délivrant

Intégralement

Ta peau pâle

À mes tendres sentiments

Tu voulais être belle

Pour ce moment

Parfaitement

Tu voulais être belle

C'était évident

Ce matin en chemin

Tu l'étais

Encore plus sans

Ce caban beige écru

 

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Regard

 

Toi

Dans la pluie et le beau temps

Tu m'invites au bleu de tes yeux

Ma vue devient tienne

Tu veux que je t'appartienne

Dans la pluie et le beau temps

Tu m'invites au sein de tes bras

Ma vie devient tienne

Tu veux que je te retienne

Dans la pluie et le beau temps

Tu m'invites au cœur de ton corps

Mon âme devient tienne

Tu veux que je me souvienne

Dans la pluie et le beau temps

Toi

 

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Délicieuse

 

Délicieuse petite lune

Je rêve à toi chaque nuit

Tu es cachée sous la pluie

Lorsque je t'attends sur la dune

Délicieuse petite lune

Ta lumière qui s'enfuit

S'éparpille sous la pluie

Se reflétant sur la lagune

Et je vois ton sourire heureuse

Petite lune délicieuse

 

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Au sein d'une danse

 

Quinze heures

Le ciel est tremblant

En un lent mouvement

Se dessine la courbe parfaite

De son sein

Léger et tendre

Mes doigts le regardent

Ils retracent

Un à un chaque trait

Pour s'imprégner

De la pureté

De ce dessin

Ils comptent

Et recomptent

Chacune de ses respirations

Ils aimeraient

Inventer une nouvelle mélodie

Cette chanson douce

Pour rendre plus belle encore

La beauté

Et ils dansent

Et ils dansent

Seconde après seconde

Cette danse folle

Mélangeant tous les roses

Ils veulent connaître

Pas à pas

Chacun des chemins

De cette colline

Fraîche

​

Et moi

En les voyant

Je rêve

Cette réalité

 

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Nu(e)

 

Nu dans ma main

La légèreté

De ton sein

Blanc

Nue dans ma main

Ta douce et frivole

Aréole

Folle

Nu dans ma main

Ton rond mamelon

Tendrement

Fond

Sur ce chemin

Nue dans ma main

Une vie sans fin

Nait

 

 

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midi moins le quart

 

le trottoir noir

attend le ciel bleu

un peu de froid

un peu de moi

midi moins le quart

passe le temps

des brins d'herbe

des petites pommes

le trottoir noir

attend le ciel bleu

un peu de joie

un peu de toi

midi moins le quart

arrive la flamme

un grand sourire

de grands yeux bleus

le trottoir noir

me laisse avec le ciel

 

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​

maintenant

 

je pense à toi

si souvent

je rêve de cet instant

calme et lent

où tes cheveux s'envolent

dans le vent

je rêve de cet instant

tendrement

quand tes yeux sont frivoles

tout le temps

je rêve de cet instant

souriant

où tes lèvres sont un doux

sentiment

je rêve de cet instant

si troublant

où ton corps est ce fou

serpent blanc

je pense à toi

te rêvant

tout contre moi

maintenant

 

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Féerêve

 

La légère brume se consume dans tes bras.

Tu es là couleur impatiente dansant la lumière.

Et j'attrape le silence de tes sourires

Comme autant d'éclats de vivre.

Le temps suspendu au ciel se givre

Maintenant, il ne semble plus nous appartenir.

Dans un rayon de folie, l'incandescence

De tes mouvements transforme l'espace.

La nudité n'est plus qu'une vérité.

L'air frais nous enveloppe de ta chaleur.

Je n'entends que ton cœur, il cadence

Tes caresses, tes mots et leurs douceurs.

Je rêve, je rêve en vérité

Cette réalité.

 

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​

Parfois

 

Parfois

Ta main se retient

Souple

Elle s'enroule autour de ma peau

Douce

Seconde

D'une éternité sauvage

Elle danse de quelques pas

Sage

Sur la table

Elle invente un nouvel air

L'air de rien

Elle m'évade vers l'inconnu

Le silence

La beauté

La chaleur

Entre dans mon ventre

Ce besoin vertigineux

Ce calme rassurant

Me ferme les yeux

Reste

Le temps d'une feuille d'automne

Dans ta caresse

Lente

Seconde

Je t'ai rêvée

Parfois

 

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Expert : La couleur de la lumière

 

Le temps s'allonge et se déshabille.

Ne reste qu'une lumière douce.

Sa beauté s'harmonise

Avec la délicatesse de la brume.

Dans le silence des gris,

Alors que le ciel se couvre d'un drap,

Nait l'infini mariage de la pluie

Et du soleil.

L'hiver ne saurait connaître

Plus de couleurs que l'automne

Et pourtant dans la lenteur

De sa fraîcheur,

Monte une chaleur sourde

Et puissante.

Il me semble que la lumière

A souri un instant

Comme si la pluie l'avait béni

D'une ardente lucidité.

 

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​

Promenade sous la pluie

 

Je me promène dans tes yeux

Sur ce chemin d'automne

J'en attrape les couleurs

Entre les bleus et les verts

Je me promène dans tes yeux

Sans savoir ce qu'est le temps

J'en attrape les saveurs

Entre épices et sucres d'orge

Je me promène dans tes yeux

En m'imprégnant de leurs valeurs

Des tons de folies et de peurs

Entre ici et ailleurs

Je me promène dans tes yeux

Il pleut

 

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Miroir

 

Un appel puissant

Transperce mon regard

L'attente

La présence

Un fond bleu

Immobile

L'envie

La vie

Un fond bleu

Tranquille

Oubliant tous les sons

Rencontre mon regard

La paix

L'amour

La folie

Le feu

Un fond bleu

Impossible

Dans ce silence

Je me vois dans ton regard

 

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Clair hier

 

L'espace ouvert

Au cœur du bois

Au cœur du ciel

Au cœur de toi

Se peint

De bleu

De vert

D'envie

L'espace de lumière

Au fond de la clairière

Au fond de ce mystère

Au fond de toi entière

S'éprend

De feu

Et d'air

De vie

L'espace rejoint la terre

Au fond d'un cœur ouvert

 

Le temps a commencé hier

 

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Amour instantané

 

le ciel

est en poudre

le ciel

est un brin

fou

dans ce petit bol

d'air

où le temps tourne

à l'envers

le ciel

se dissout

le ciel

sans dessus

dessous

pas besoin

de cuillère

pour remuer

l'instant

pas besoin

de crème

pour mélanger

l'envie

Le ciel

est en grain

de folie

passagère

l'Amour

s'apprécie

chaud

instantanément

 

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Belle

 

La beauté ne se voit

Que lors de ces instants-là

C'est étrange de la toucher

Si simplement

Du bout des doigts

C'est un sentiment

Qui se ressent

Qui vous brûle

Qui vous enlace

Un parfum absolu

Une vérité douce

Une étoile scintillante

La beauté ne se voit

Que lors de ces instants-là

Et je la vois encore

 

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Il pleut

 

Il pleut

Il pleut

Oublions les mots

Les pieds

Dans une flaque d'eau

 

Il pleut

Il pleut

Avançons doucement

Les mains

Sous le parapluie

 

Il pleut

Il pleut

Avançons sans bruit

Oublions

Ce qu'est la pluie

 

Il pleut

Il pleut

Demain reviendra

Et le soleil

Oubliera les mots

 

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Seras-tu là ?

 

La neige poudroie

dans mes yeux

ce matin.

Seras-tu là ?

 

La neige s'entasse

dans la rue

qui blanchit.

Seras-tu là ?

 

La neige enlace

les montagnes

de sa fraîcheur.

Seras-tu là ?

 

La neige embrasse

le ciel

de son silence.

Seras-tu là ?

 

La neige dessine

ton sourire

dans la glace.

 

Tu es là !

L'hiver sera sans fin...

 

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​

Pohême

 

Sur le chemin

Sans maison

Sans demain

Sur le chemin

L'amour

Les pieds sur terre

Dans le ciel

En plein soleil

Les pieds sur terre

L'amour

 

Et le vent

Qui divague

Et le vent

Qui nous porte

Aux quatre coins du monde

 

Sur le nuage

Avec la pluie

Avec l'orage

Sur le nuage

L'amour

Et dans cette étoile

Scintillante

Pétillante

Et dans cette étoile

L'amour

​

Et le vent

Qui divague

Et le vent

Qui nous porte

Aux quatre coins du monde

 

Nos cœurs sont pohêmes

Et s'éparpillent aux quatre vents

 

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L'amour allongé sur un banc

 

Le ciel brille

De haut en bas

Les yeux ouverts

Les yeux fermés

Il est là

Allongé sur un banc

Il est là

Face au Mont-Blanc

Un sourire

Simplement

Accroché

Dans mes yeux

Le ciel brille

Innocemment

Les yeux ouverts

Les yeux fermés

Il est là

Tellement aimant

Il est là

Seulement maintenant

Le ciel brille

Je sais ce qu'il est

Les yeux ouverts

Les yeux fermés

En l'embrassant

 

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Toujours maintenant

 

Savoir être, savoir vivre

Dans le jour et la nuit

Dans le vent et le temps

Maintenant et toujours

 

Mon cœur bat dans le froid

Dans ce nuage près de toi

Dans ce brin d'herbe qui se lève

Dans ce rayon sur tes cheveux

 

Est-ce raisonnable ?

Est-ce fou ?

L'amour est entre tout

Il n'est jamais toujours

 

Il n'est que ce don

Il n'est que ce fond

De notre âme

Tu le sais

 

Sans savoir, sans mourir

Dans le rêve et l'envie

Dans le sang et la pluie

Maintenant est toujours

 

Jamais disparaît

Sur tes lèvres suaves

Sur tes seins légers

Sur ton ventre serein

​

La folie n'est raisonnable

Que lorsque l'amour est vrai

 

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Au fil de l’eau

 

Il pleut sur notre vie et dégouline l'eau le long du carreau. De petits chemins en petits chemins, elle invente des traces au bord de nos vies.

Nous sommes là, tranquilles, sous cette pluie froide et fine. Nous regardons le temps s'effacer au fond de nos yeux. Nous regardons l'instant en équilibre au bout de nos doigts. Nos bras dessinent dans l'espace une chanson silencieuse attrapant la chaleur des battements de nos cœurs.

Ton sein au bout de mon âme délivre sa douceur dans la splendeur de l'hiver. Il danse lentement accompagnant tes mouvements. Il cherche l'énergie de toutes nos envies laissant à ma main le soin d'imaginer sa mélodie.

Il pleut sur notre vie et, au fil de l'eau, l'amour est cette folie qui dégouline sur nos peaux.

 

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​

Fermer les yeux

 

Je veux fermer les yeux

Et ressentir le vent

Ressentir cette faiblesse

Qui nait sous cette caresse

Je veux profiter de l'instant

Du présent et maintenant

Laisser ces chemins

M'envahir d'un simple désir

Je veux croire à la douceur

Du rêve et de la vie

Je veux attraper cette seconde

Et la retenir à l'envie

Je veux laisser ce silence

Devenir vivre et être

 

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Le promeneur se rappelle l'appel du bonheur

 

Des étoiles, des étoiles à ne plus savoir les compter et ton regard qui scintille au loin.

Elles brillent éclairant le chemin juste au son de ta voix. Elles dessinent des univers incertains à la beauté divine. Elles imaginent dans le noir de la nuit ces desseins où nous cherchons nos lendemains. Elles collectent nos mots défunts pour les déposer à l'horizon. Elles sont là telles de simples lueurs du bonheur. Elles conservent à l'infini nos pas vers le paradis. Elles entretiennent l'espace d'un instant nos rêves d'enfant et ce passé troublant.

Des étoiles, des étoiles à ne plus savoir les compter et ton regard qui scintille en moi.

 

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​

Lâcher prise

 

Les mots

La beauté des mots

Qui s'expriment

Qui s'étalent

Qui donnent un sens intense

A la vie

Les mots

La valeur des mots

Qui se présentent

Qui s'inscrivent

Qui offrent une vérité dense

À l'amour

Les mots

La présence des mots

Qui me manquent

Qui te manquent

Qui manquent à nous de présence

D'envie

Les mots

L'émotion des mots

Qui nous touchent

Qui nous caressent

Qui nous laissent lâcher prise

Toujours

 

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L'amour est dans l'air...

 

L'amour est dans l'air sans en avoir l'air.

Il s'attrape dans l'instant

Tel un air évident.

C'est ton regard qui frôle le mien.

C'est un souffle de vent dans tes cheveux.

C'est ce petit nez mutin.

C'est ce sourire éclatant.

L'amour est dans l'air et se laisse faire.

Il pénètre l'espace

Tel un être qui passe.

C'est ta main qui danse sur le ciel.

C'est ta joue rougissant tendrement

C'est ta bouche qui s'entrouvre sans bruit

Et tes lèvres déposant leurs sentiments.

L'amour est dans l'air et oublie le temps

 

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Balade

 

Le chemin monte

Est-ce toi

Est-ce moi

Heureux sur ce chemin-là

L'automne est beau

Dans tes regards

Dans tes mots

Les arbres se taisent

Pour laisser la place

A la mélodie de tes pas

Le chemin monte

On ne le dirait pas

Il dessine sans bruit

Ce que peut être la vie

La confiance

L'amour

Aucune question

Juste mélanger nos pas

Juste mélanger nos mots

Et laisser la nature

Enchanter ce chemin-là

Le chemin monte

C'est nous

 

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Au hasard des rendez-vous

 

Le temps est beau et fou

Il baigne dans les rayons du soleil

et les gouttes de pluie

Il serpente dans la montagne discrète

accompagnant les lents chemins d'automne

Il rêve sous le ciel de ces nuages

blancs et doux qui s'accrochent à son cou

Le temps s'écoule si lentement

dans les bras du bonheur

Il prend son temps élégant

quand le froid déshabille la lumière

Il se glisse dans les interstices

des silences et des rires

Il imagine souvent le vent

l'embrassant tendrement

Le temps existe alors vraiment

Il suffit de fermer les yeux

Pour qu'il s'arrête infiniment

 

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​

Faux couple

 

Errant dans les rayons

Hésitant dans les regards

Cherchant l'indispensable

Trouvant l'inutile

Appelant dans le silence

Evitant cette présence

Se promenant contre ce mur

Evident et invisible

Se taisant dans tous les mots

Se perdant dans les raisons

Espérant un moment être

Transparent

 

Chacun entre ses murs

Edifie sa propre prison

Même un délicieux baiser

Ne saurait les briser

 

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​

Entre la lune et la nuit

 

Assoupi dans les bras de la lune

Il laisse sa lumière entrer

Il la laisse pénétrer

Au plus profond de sa chair

Ses ailes l'ont posé

Tout au bord de sa pensée

Il la regarde se promener

Sur son corps étranger

Ses mots de silence

Se gravent dans sa conscience

Il pense à toutes les vérités

Qui embrument la nuit

Qui s'écrivent en lui

Quand s'enfuit le temps

La légèreté de sa plume

Parfume tendrement

L'air ambiant

Et lentement consume

Ce qu'étaient les amants

 

Entre la lune et la nuit

Ne reste plus que le vent

 

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​

Au cœur de tes mains

 

Je veux prendre tes mains

Et réchauffer ton cœur

Je veux en prendre soin

Et ôter la douleur

 

Déposer ces baisers

D'une simple lenteur

Et encore les poser

Là vers l'intérieur

 

Je veux prendre tes mains

Et suspendre le temps

Je veux créer ce chemin

Qui te relie à l'instant

 

Changer le cours du temps

Pour contenir le désir

Et un peu plus avancer

Pour savoir te l'offrir

 

Je veux prendre tes mains

Comme un bout de paradis

Pour être en toi demain

Et ainsi à l'infini




[Deux baisers
pour laisser
se recréer
le passé]

 

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​

Novembre

 

Novembre

Se penche au cœur de l'automne

Et je l'entends

Qui tape

Qui cogne

Contre ma tempe

Ce sont ses doigts

Qui inventent

Qui dessinent

Le ciel multicolore

C'est un soleil

Accroché à l'orée du bois

C'est une feuille claire

Qui virevolte dans ses yeux

C'est ce bleu dense

Qui rend intense l'amour

Novembre

Flambe au cœur de l'automne

Et je le sens

Qui chante

Qui danse

Contre mon corps

Ce sont ses doigts

Qui se subliment

Qui imaginent

Le ciel à l'intérieur

C'est un rayon

Qui pénètre par la porte

C'est une table

Où se reflète la lumière

C'est une flamme

Qui illumine ses lèvres

Novembre

Se boise d'automne

Et je souris

A l'envie

A sa vie

Dans sa lueur

C'est la chaleur

Qui nous invite

Qui nous pénètre

Jusqu'au bout de notre être

C'est la lune

Qui devient nôtre

C'est le matin

Qui nous prend la main

C'est le silence

Qui nous embrasse

Novembre

Juste quand se tait l'automne

Nous ferme les yeux

D'une infime seconde

D'un total espace

C'est le rêve

Qui part dans la nuit

Qui fuit d'un regard

Sur nos lèvres

Les saveurs

Deviennent

 

​

Cet instant

Ce bonheur

Et nous entraînent

Somnambules

Funambules

 

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Nuages

 

A quoi sert de vouloir retenir les nuages

Quand ils glissent dans vos mains ?

 

Le matin calme et limpide

S'autorise la fraîcheur

Le silence s'étend sur mon corps

Je ressens du temps la lenteur

Mes yeux s'ouvrent vers le vide

De la journée à venir

Je ne sais ce que tu vas dire

Je sens pourtant la mort

Commencer à sourire

Le matin n'a déjà plus

La même couleur

Sa douleur naissante

Me glisse sur sa pente

Que dire

Que dire

Je sais déjà où n'est plus

Le chemin

La montagne a frémi

Elle oubliera le désir

Souffrir

Souffrir

Les mots seront là pour cela

Ils ne s'éteindront en moi

Qu'au dernier jour

Lorsque dans ma main

Il ne restera plus rien

Plus rien à retenir

Que l'ultime souffle de vent

​

Emportant la dernière goutte de pluie

 

A quoi sert de vouloir retenir les nuages

Quand ils glissent dans vos mains ?

 

A rien

Et pourtant...

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