
Muse Noire et Blanche
NOIRE
Aube
Le matin est là
En milliers d'étoiles
Et de rêves
Juste au-dessus de nous
Où est le passé ?
Tu ne rêves plus maintenant
Tu es dans un autre présent
Différent
Un présent où je n'existe pas
Et dans ton parfum
Je ne vois plus d'avenir
Uniquement des souvenirs
Passés, présents et futurs
Tous les temps sont mélangés
Sans esprit de liberté
Sans esprit probablement
Et toute la vie
S'assombrit
Lorsque l'aube ne se lève pas
Attendre
Attendre un mot
Attendre un geste
Qui ne viendront pas
Est-il possible de ne plus
Jamais
Voir l'aube ?
Porte recluse
Je suis je suis
Au pied de la montagne
Les yeux dans le ciel
Les yeux dans ses yeux
Je voudrais tenir sa main
Mais il ne reste que des mots
Que de la poussière de mots
Alors ils se posent
Dessinent des formes
Des courbes
Des volutes
Improbables
Elles se mêlent
Et s'entremêlent
Tels des chemins perdus
Je suis je suis
Au pied de la porte
Pas n'importe quelle porte
Celle close
Et recluse
Au fond de ma muse
Se taire
Je me terre docilement.
Je m'enterre dans le jour.
L'adultère de la femme idéale
L'atterre simplement.
Ce mystère caché dans sa bouche
Délétère sans doute
S'altère dans le temps.
Misère !
Que faire ?
S'accélère le temps au ralenti.
La colère
Lui confère cet air austère.
Entière, elle enferme l'amour
En de grossières valeurs
Insincères.
Ses repères se perdent
En arrière,
Son père,
Sa mère...
Défaire et refaire le chemin
Crépusculaire,
Pour quoi faire ?
Au contraire, mieux vaut
Se taire !
Ô Dieu
Ta tête dans ma tête
Qui s'enterre
Qui s'entête
À oublier la terre
Mon rêve dans ton rêve
Qui s'écrase
Qui s'élève
Jusqu'à faire table rase
Ton corps dans mon corps
Qui se noie
Qui ressort
En mélangeant les voies
Une idée dans une autre
Comme un mot
Comme un autre
L'amour est-il beau ?
Un rien dans le vide
Qui n'est que perdu
Qui n'est que livide
Quand l'amour est vaincu
Ô Dieu mon dieu
Le chemin se perd
Au fond de l'enfer
Au fond de tes yeux
Pas de temps pour les rêves
Ton amour n'a pas de trêve
Le temps reste vacant
Dans d'odieux sentiments
Infini
Vivre vivre encore
Comme si la foudre
N'avait pas frappé
Regarder le ciel
Et toutes ses nuances
Le suivre du cœur
Même dans la peur
Aimer aimer encore
Le moindre désir
Pour se souvenir
De chaque plaisir
Et s'abandonner
Sans un seul remords
Sans aucun regret
Croire croire encore
À en perdre le nord
Tous les mots passés
Ceux oubliés
Ceux enterrés
Laissant dans le noir
Les notes d'espoir
Les lueurs d'étoile
Rêver rêver encore
Qu'un seul mot
T'inspire encore
Corde
Je suis noyée
Enfermée dans mon bocal
Cloîtrée dans mes idées
Absorbée par mes propres valeurs
La liberté
Je l'aime
Je la désire
Je la retiens
Dans ma main
Le poing fermé
Je suis libre
Dans mes rêves
Et mes désirs
Dans mes mots
À retenir
Dans mes yeux clos
Et mes soupirs
Libre
De choisir mes chaines
Libre
De rester sans bouger
Je sens cette corde à mon cou
Qui me serre et m'enserre
Qui m'empêche de respirer
Et à laquelle je m'accroche
Il y a si longtemps
Il y a si longtemps, j'ai rêvé...
J'ai rêvé d'un feu de paille
De ces gerbes étincelantes
Qui illuminent le ciel
À en toucher les étoiles.
J'ai rêvé d'un feu de brousse
Au cœur de la chaleur,
Une chaleur si puissante
Que même le roi des animaux
Inclinait la tête.
J'ai rêvé d'un feu de forêt,
De ces feux rédempteurs
Qui apportent à la nature
Une nouvelle vie,
Une nouvelle ardeur.
J'ai rêvé d'un feu sur le lac,
L'eau n'était plus qu'un soleil
Furieux comme la mer,
Immense et écumant,
Au point que l'horizon lointain
L'embrassait intégralement.
J'ai rêvé un instant,
Un instant léger,
Doux et délicat
Jusqu'à croire
Voir la vérité...
Il y a si longtemps, tu as rêvé...
Comme moi...
Couchée
Le ciel planté dans la mer
Avec ses yeux comme des fleurs,
Un nuage banal, vertical,
S'enfuyant à l'horizon
Et la pluie imminente
Froide et sanglante...
La vie est étrange.
Couchée dans les étoiles,
Tu regardes le paysage
Et la vie qui part en vagues
Successives et maladives.
Ton regard se promène
De pont en pont
Oubliant l'eau qui passe
Et le temps qui efface
Les amours inutiles.
Au bord du jour
La pierre éclate dans la nuit blanche.
Un sentiment étrange nous étreint.
Est-il possible que l'on soit déjà mort ?
Tes bras m'enserrent un peu plus.
Ta respiration devient mienne.
Je ressens le poids qui pèsent sur nos corps
Avant que la lumière ne s'éteigne.
Un mot,
Un mot encore.
Dans tes yeux se reflète l'aurore
Triste de ce matin blême.
La vie est-elle dans ces autres bras ?
J'ai peur que tu ne reviennes.
Je sais déjà que le froid
Nous emportera...
Décompte de faits
Il était une fois
Toi
Il était une fois
Moi
Il était une fois
Je ne sais quoi
Au fond des bois
Il était une fois
Une reine et un roi
Sans loi, sans toit
Avec foi
Il était une fois
Tant de fois
Trop de fois
Si peu de fois
Il était une fois
Le désarroi
D'une coquille de noix
Il était une fois
Je crois
Toi et moi
Un peu parfois
N'est-ce pas ?
Trottoir
Un baiser sur le trottoir,
Le dernier avant le noir.
Un au revoir à la lumière
Entre goudron et poussière,
Midi, la nuit s'est levée...
Après...
Après, la vie a eu raison
En changeant l'horizon.
Les reflets du ciel
Ont cessé laissant
Au temps l'occasion
De tout effacer.
Un trottoir,
Un simple trottoir
Et puis le noir...
À ce jour où j'aurais dû comprendre
Quand la mort est tombée
Dans sa violence brutale
Je n'ai pas aperçu
Le temps perdu
Je n'ai vu que le coup
D'un poignard d'argent
Traversant mon torse
Si simplement
Pas de sang
Non pas de sang
Quelques larmes peut-être
Et la mort
Ferme
Je n'ai pu la regarder
Dans ses yeux
Clos et lointains
Je n'ai pu que comprendre
Le silence
Pourquoi
Mourir ainsi
Ici ?
J'aurais dû comprendre
La vie
Alors le silence
Alors le silence
Rugit derrière la porte
Un cri de l'absence
Embrassé par la violence
Tout doucement
Le poing se serre
D'une main de fer
Sans bruit
Le temps lacère
Les images éphémères
Du passé
Le ciel étincelle
De poussières
Ces mots
Oubliés
Dans le silence
L'eau est passée sous le pont
L'eau est passée sous le pont
Tant et tant
Qu'il n'y a plus de pont.
Je me demande même s'il y en a eu un...
Et je cherche ta main
Au bout de ma main
Et je ne vois à l'instant
Que l'infini ravin
Et je cherche ton cœur
Au bord de mon cœur
Et je ne vois dans le tien
Qu'une infinie peur
Et je cherche ton âme
Dans les cieux de mon âme
Et je ne vois dans le ciel
Qu'une infinie femme
Et je ferme les yeux
Pour ouvrir tes yeux
Et je ne vois dans l'espace
Que l'infini bleu
L'eau est passée sous le pont
Tant et tant
Qu'il n'y a plus de pont.
Je me demande même s'il y en a eu un...
Rencontre manquée
Je tourne et retourne dans ma cage
J'ai perdu de vue le ciel
La lumière était irréelle
Le soleil cachait la montagne
Le chemin se perdait dans le temps
Une à une
Les pierres recouvraient l'herbe
Et chaque brin s'enterrait
Puis la vague repartait
Vers l'horizon
Et la nuit s'éteignait
Dans un crépuscule fade
Ta main repartait
Ton sourire reculait
Tes yeux se fermaient
Tu ne vins pas
Je tourne et retourne dans ma cage
Sans savoir pourquoi
Rature
Un trait, un simple trait en travers,
Et voilà que les mots se décollent.
Ils ont alors la tête à l'envers
Et ne font plus que des phrases folles.
Quand chaque syllabe se délabre
Au point que leur son n'a plus de sens,
Tous ces mots en deviennent macabres :
Les phrases ne sont plus que non-sens.
Il aura suffi d'une rature
Pour que le texte n'ait plus de mots,
Pour que s'efface une idée future.
D'un trait, l'amour est devenu maux.
Une histoire d'un autre temps
C'était une histoire
C'était un autre temps
C'était comme un rêve
C'était par-dessous la terre
C'était par-dessus le ciel
C'était un simple regard
C'était les yeux dans les yeux
C'était un sourire complice
C'était la tête à l'envers
C'était le cœur sur la mer
C'était le feu en chemin
C'était un rire au présent
C'était chaud
C'était froid
C'était tout et n'importe quoi
C'était toi
C'était moi
C'était un temps autre
C'était la terre par-dessous
C'était le ciel par-dessus
C'était un regard simple
C'était les yeux sans les yeux
C'était un sourire con
C'était à l'envers de la tête
C'était l'amer de ton cœur
C'était le chemin en feu
C'était à présent qu'un rire
C'était quoi et n'importe où
C'était un rêve comme
Une histoire d'un autre temps
Trois histoires
Que dit la première ?
Amoureuse d'une pierre
Qui finit par lâcher prise
Un tour du monde en tandem
Et une vie qui s'enchaine
Une vie de méprise
Les cartes se rebattent
Quand les illusions craquent
Que dit la seconde ?
Un amour
Une tragédie
Un ange qui s'envole
Un homme qui part
Un ange qui nait
Le bonheur est ailleurs
Que dit la dernière ?
Je ne sais pas...
Tôt ou tard, la réalité nous rattrape-t-elle ?
Terre
Un jour après l'autre
Du ciel vers le foncé
D'un zéphyr à un soupir
Plus de souvenirs
Une année après l'autre
Du vert vers le kaki
Du désir au déplaisir
Sans avenir
Un temps après l'autre
Du noir vers le noir
De la terre à l'enfer
Partir sans revenir
Souffrir et mourir
Pas à pas
Pas à pas
Le chemin est passé
S'enfonçant dans le fossé
Aucune goutte
Aucun rayon
Un seul souvenir
Les jours s'effacent
Pas à pas
Le chemin n'a plus de mains
Il les a depuis longtemps lâchées
Aucun nuage
Plus de montagne
Juste le temps qui passe
L'amour n'a pas vu demain
Rêve mièvre
Le brouillard
Perdu dans ce décor
Enchevêtré dans mon corps
Le désordre
Je cherche la porte
Blanche
Je cherche la vie
Je cherche l'amour
Et je cours et je cours toujours
Aucune lune aucun soleil
Le ciel est absent
Pourtant j'entends ses tourments
Ce son lancinant qui s'approche
Ce son qui bat aussi dans ma poitrine
Je sens que
Je me réveille
La petite mort
Pleure au bout de la rue
Pleure au fin fond des bois
Pleure toute cette eau
Pleure à finir la nuit
Pleure un moment sur moi
Pleure à atteindre l'aube
Pleure en lâchant ma main
Pleure au bord de tes yeux
Pleure du bout des lèvres
Pleure et rit parfois
Dans la cage
Une cage en flamme
Une cage en acier
Forgée par les idées
Avec à l'intérieur
Un oiseau prostré
Une cage qui le tord
Une cage où tous ses torts
Mêlent regrets et remords
Mêlent l'amour à sa mort
Et dans son chant
Absent trépassent
Les mots de trop
S'en vont les illusions
S'en vont les émotions
Une cage comme une autre
Une cage l'un dans l'autre
Emprisonnant mort
Un oiseau d'or
Comme un amour à l'instant de la mort
Un silence reste
Et le temps devient absent
Une main le frôle
Un baiser se pose
Une dernière fois
Le regard s'enfuit
Dans une silhouette grise
Et puis
Plus rien
Comme si le temps
N'avait plus d'existence
Un souvenir peut-être
Dans les restes d'un sourire
Ou un ultime rayon
De désir
Les mots passent
Et s'effacent
Oubliant leurs carapaces
Et puis
L'instant meurt
Comme un autre instant
Rien ne semble vraiment
Différent
Il est parti
La vie a omis
Ses instants d'existence
Pensant à autre chose
Sérieuse
Quand l'amour se pose
Quand l'amour s'emporte
Que le silence bat encore
J'écoute de tes baisers
Le froid s'éterniser
Quand la tristesse est blanche
Quand la vieillesse est dense
Que les regrets sont oubliés
Se rouille l'instant qui fuit
Je regarde
Je regarde
Et je découvre le vide
L'éternité des désirs
La folie du feu
Le jeu des miroirs
La magie du silence
Autour de chaque jour
Autour d'un seul astre
Le rêve se cherche
Dans le sombre cauchemar
Et des milliers de secondes
Et des milliers de baisers
Se perdent sous la terre
S'atténuent en enfer
Ce n'est pas un instant
Ce n'est pas une cage
La liberté a pour murailles
Ton choix de mes tourments
Et dans la forêt sans nom
Le désert semble empli
De riens et de riens
D'un amour sans chemin
Quand la mort vibre d'un mot fragile
Es-tu sérieuse ?
SUnyatA
Un mot et puis un autre
Un autre et encore un autre
Tant de mots, tant de mots
Et tant de vide entre chacun
Où va-t-on
Où vas-tu
Sous cette pluie de mots
Qui dérivent dans la rue ?
Se souvient-on
Te souviens-tu
De chaque goutte
De chaque larme
Qui se sont enfuies
Dans le caniveau
De la vie ?
Que comprend-on
Que comprends-tu
De tout ce vide
De tout ce plein
De cet espace
Entre chaque mot
De ce liquide
Qui encre mes pages ?
Un mot et puis un autre
Un autre et encore un autre
Tant de mots, tant de mots
Qui dépendent
Les uns des autres
Tant de vides
Qui dépendent des nôtres
Tant de pleins
Qui sont l'essence
De notre vacuité
Un mot
Un seul mot
Sait remplir l'espace
Philosophie
Ne rien attendre ! dit-elle.
Les autres sont des millions.
Ils seront ces tourterelles
Qui, au premier coup, fuiront.
En regardant la rivière
Du temps, tu sais qu'ils prendront
Ces chemins à la lisière
De ta vie et partiront.
Tu ne veux être l'idole
D'un fou qui suivra mes pas.
Tu ne crois qu'aux idées molles,
Celles où tu m'oublieras.
Tu n'as pas peur d'être morte,
Tu crains que les mots soient vieux.
Si tu souhaites être forte,
C'est pour me condamner mieux.
Ne rien attendre ! dit-elle.
Je croyais qu'elle avait peur.
Sa philosophie est celle
Qui n'attend pas mon trépas.
Fenêtre
Assise à la fenêtre
Les yeux dans le vide
La terre s'éteint lentement
La nuit prend les sentiments
Le silence s'installe
Jusqu'au bout de tes rêves
Ton corps s'endort alors
Avec la musique du temps
Au loin un brin d'herbe
Crie son désespoir
Il voit à la fenêtre
Dans tes yeux la mort
Bouche en cœur
Au soleil couchant
De la vie restent les désirs
Ces instants perdus dans le temps
Ces baisers oubliés
Dans l'âme brillent encore les yeux
Ces lumières bleues
Brillantes et souriantes
Ces lumières pleines
Des couleurs de la vie
Et dans le vent se ressentent
Les tourbillons étincelants
De sa chevelure
Ses rayons aux multiples caresses
Loin, si loin
Sont ces temps
Nocturnes maintenant
Une étoile
Simple étoile
Inaccessible
Visite toujours
Mes jours
Elle est là
Dans le ciel infini
Dévorant chaque seconde
De ces heures infécondes
Elle est là
Brillante tel un rêve
Brûlante tel un cauchemar
Elle est là
La bouche en cœur
Le regard dans le vague
De notre histoire
Un
Un
Instant de soleil
Au bout du chemin
Rien ne saurait être pareil
Juste un temps différent
Il suffit de se laisser aller
À rêver autrement
À attraper dans le temps
Les bribes du firmament
Tu ne sais
Que je t'aime tant
Tu n'as plus
Ton âme d'enfant
Tu n'as plus
Le temps de penser
Tu ne sais
Que vivre au présent
Et
À présent
Tu l'as oublié
Au fond de ta poche
Ce rayon de soleil
Au bout du chemin
Le caillou dans le soulier
Tu rêves en passant
L'oubliant
Les souvenirs cheminent
Lentement
Grimpant comme avant
Et tu ne veux
Et tu ne peux
Monter
Et tu ne veux
Et tu ne peux
Toucher
Du bout des doigts
Du bout des yeux
Le sol
La terre
Et dans ton corps
Et dans tes rêves
Se pervertissent
Les images
Les mots
Ce passé échevelé
Que tu fuis
Et tu marches
Et tu marches
Ne voulant pas
Te retourner
Avec ce caillou
Dans le soulier
La honte
Demi-mesure
J'hésite à te vomir
J'hésite à te tuer
Comment peux-tu revenir ?
Comment peux-tu le souhaiter ?
Comment me regarder ?
J'ai fait ce choix
Comment ne peux-tu l'entendre ?
La mort était le seul chemin
Comment vivre au clair de lune ?
Comment partager le ciel ?
Comment s'imaginer autre ?
Comment rester debout ?
Aucune demi-mesure
Réveil
Le soleil en pleine nuit
A vu se fermer une porte
L'étrangeté de la lumière
S'est calfeutrée juste derrière
Peut-on dormir éveillé ?
Le chemin dans la montagne
A rencontré une falaise
La simplicité de la lumière
S'est effacée juste derrière
Peut-on vivre recroquevillé ?
La mer infiniment belle
S'est confondue avec le ciel
Les yeux de la lumière
Se sont clos juste derrière
Peut-on garder les yeux ouverts ?
Une seconde
Une seconde a suffi
Pour transformer le réveil
La vie n'est pas qu'un rêve
Elle n'est faite que de choix
Une seconde
Une seconde suffira
Pour changer la face du monde
L'amour n'est pas qu'un rêve
Il n'est fait d'aucun choix