
Le monde en moi
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Ton monde en moi
Jour après jour, tu me traverses
De tant de silence en averses.
Mon monde se noie.
Les restes de tes larmes glacent
Chacun de tes mots qui m'enlacent.
Mon monde se broie.
J'écoute le ciel, il est vide,
Aucun vent, ni aucune ride.
Mon monde se ploie
Je regarde l'horizon, bleu...
Est-ce que la mort rend heureux ?
Le bonheur
Le bonheur est comme l'automne
D'une simple pluie il résonne
Doucement dans nos cœurs
Le bonheur est souvent frivole
D'une simple pluie il s'envole
Tendrement dans nos cœurs
Et je le regarde qui part
Ici et ailleurs dans le ciel
Et je le vois comme un soleil
Doucement en retard
Et je le regarde au hasard
Des nuages et des soleils
Et je le vois dans tant de ciels
Tendrement en retard
Et je sais ce qu'il est
De toujours à jamais
L'éveil
Quand ton monde s'éveille, il prend d'étranges formes
De lever de soleils et d'arcs-en-ciel énormes.
Quand ton monde s'éveille, il attrape le temps,
Il attrape la vie et aime le présent.
Quand ton monde s'éveille, il court de place en place
En prenant un à un les instants qu'il efface.
Quand ton monde s'éveille, il saute de ce lit
Trop petit pour lui, il veut fuir cette nuit.
Quand ton monde s'éveille, il devient la rivière
Qui emporte les jours sans regarder derrière.
Quand ton monde s'éveille, il oublie tous les maux,
Tous les vrais, tous les faux, qui deviennent mes mots.
Quand ton monde s'endort, tous tes rêves s’écrivent
En grandes lettres d'or dans mon cœur qui dérive.
Une fleur blanche
Des fleurs blanches
Et des fleurs blanches
Et des fleurs blanches
L'une d'elles s'envole
Au-dessus des autres
Et s'en va...
Quand on y pense
Qu'y a-t-il de plus beau
Que l'envol ?
L'amour du désir
J'aime ces dessins
J'aime ces légers riens
La finesse des collines
Qui tendrement se devinent
Et ces douces fleurs
Qui discrètement affleurent
Sous la soie du ciel
J'aime cette folie
J'en aime chaque valeur
Et je n'ai pas peur
Dans mon for intérieur
D'en désirer le cœur
Goutte à goutte
Goutte à goutte, tu es
L'instant, le temps, la vie...
Le sais-tu ? Le vis-tu ?
Tu es tous les présents.
Goutte à goutte, tu es
Le feu, la pluie, Lucie...
Le vois-tu ? Le sens-tu ?
Tu es tous les absents.
Goutte à goutte, tu es
Le jour, la nuit, l'envie...
Qu'en dis-tu ? M'entends-tu ?
Tu sais que je t'attends.
L'étoile
Le temps retient son souffle la nuit.
Je l'attends, je l'attends si longtemps
Qu'il me semble qu'éternellement
Il ne sera plus que ce présent.
Dans ce ciel immense et vide, je crois
Que j'imagine que les étoiles
Retracent notre amour sur la toile
Noire : tu es là brillante en moi.