
La rivière
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A se perdre
De l'eau coulait au bord
Ton regard chavirait
De ce sourire au bord
De tes larmes d'après
De l'eau coulait encor
Ton regard s'espaçait
D'une lumière encor
Volée au temps d'après
Volée à cet arrêt
L'amour quittait le port
Oubliant nos après
L'amour perdait le nord
Et puis, et puis après
L'amour a parfois tort
Je ne sais si après
De l'eau coulait au nord
Écoute
Écoute le vent
Écoute son chant
Il coule le long
De notre horizon
Écoute le temps
Écoute son chant
Il part sans raison
Sans écrire non
Écoute un instant
Un dernier instant
Au cœur de ce chant
Vit le battement
Ardent de ce sang
De nos sentiments
Écoute le vent
Sur le chemin
Un arbre au bleu de l'été
Les yeux dans le ciel rêvant
Simplement à la beauté
Un arbre au cœur de l'automne
Rêvant ses cheveux au vent
A ces soleils qui l'étonnent
Un arbre planté en hiver
Rêvant son corps sous le blanc
Aux bras d'un autre univers
Un arbre loin au printemps
Rêvant que les jours s'effacent
Attend que l'amour l'enlace
Regards
Un arbre, à côté des fleurs,
Regarde la rivière.
Il la regarde, fière,
S'écoulant avec son cœur.
Il regarde cette eau blanche
Filant entre ses doigts.
Il regarde et il se penche
Pour écouter sa voix.
Mais l'eau ne le regarde pas.
Elle passe et elle s'en va...
La rivière
La rivière
Contourne la pierre.
Le temps est liquide
Et devient rapide.
La rivière
Quitte la lumière ;
L'eau translucide
Fuit dans le vide.
Caresse
Une rivière sur ma tête
Et un souffle chaud,
Une rivière sans défaut
Et le temps s’arrête.
Une rivière qui caresse
Comme un vent d’antan,
Une rivière de tendresse :
Je suis ton enfant.
ぁ
Nulle aube, nul crépuscule,
La foi est emportée
Dans la tourmente.
La rivière, toujours plus loin,
Emporte irrémédiablement le temps.
Je me suis montré faible.
L'élève a cloué le maître dans le ciel.
あたまかくしてしりかくさず
Ne montre pas tes faiblesses en voulant te protéger.