Une

 

Une femme, telle une absence,

Trace d'un trait un chemin

Serpentant le long d'un ravin

Comme le fait le silence.

 

Une femme, telle une altesse,

Trace d'un rond son royaume

Dans l'obscurité amazone

Comme le fait la caresse.

 

Une femme, tel un éther,

Trace d'une grain une plage

Surfant sur les vagues d'orage

Comme le fait un éclair.

 

Une femme, tel un soleil,

Trace d'un rai la brûlure

Dévorante sur les blessures

Comme le fait mon éveil.

 

 

​

​

​

​

​

​

​

L'erreur

 

Ce n'est qu'une bataille

Perdue dans ma chair

Ce grand manque d'air

Qui veut qu'elle s'en aille

 

Ce n'est que l'allégresse

D'un jour malheureux

Cet ignoble jeu

D'où s'enfuit la jeunesse

 

 

​

​

​

​

​

​

​

Salut

 

Je te cherche

Mes yeux flambent à l'horizon

La journée est éblouissante

Chaque seconde est plus brillante

Je ne sais pas quel est ton nom

Je te cherche

 

Le ciel maintenant étoilé

Se perd en maudite soirée

La lune est ainsi dépassée

En un chagrin acidulé

Je te cherche

 

Sur ma joue ne vit que le vent

Il n'est qu'une bise lointaine

Comme une espérance sans peine

Un amour, un autre présent

Que tu cherches

 

 

​

 

au fin fond du bois

la nuit

est-ce-toi ou moi

qui fuit ?

 

​

​

​

​

​

​

​

 

Qu'y a-t-il ?

 

Il y a le matin,

Il y a la lumière

Et tu as en son sein

Ce brin de destin, fière.

 

Il y a dans l'azur,

Il y a dans l'envie

Quelque chose de sûr :

Ce petit brin de vie.

 

 

Il y a dans le vent,

Il y a dans le temps

Ces délicieux instants ;

Mais tu t'en vas pourtant.

 

​

​

​

​

​

​

​

 

Pourtant

 

Et si le jour arrive à sa fin

Et si le temps n'a plus de patrie

Je ne saurai si elle est partie

Que dans l'absence d'un lendemain

 

Et si chaque nuit est destructrice

Et si chaque jour inexistence

Je ne verrai de l'évidence

Que cette lumière protectrice

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Crépuscule d'une ombre (n°15)

 

Au crépuscule, une ombre

Se faufilant vers la lune,

Sa silhouette sombre

S'enfuit. Une mèche brune

Etincelle pourtant

Traçant au loin le chemin

D'un parfum. Envoûtant

Est l'instant. Je suis sa main,

Elle est l'ombre d'un rêve

Qui s'élève. Du silence

D'un sourire s'achève

Le temps ; essence d'absence.

​

​

​

​

​

​

​

​