
L'écrîveur
Songes
i
Enroulée dans cette laine
Un nuage pour chemin
Tu rêves à perdre haleine
Qu'ainsi ton âme sereine
Prend la mienne par la main
ii
Je songe, ma Muse m'élève
Dans le ciel et dans le très haut
Je la prie quand le jour s'achève
Que la vérité soit ce rêve
Qu'elle en soit simplement le beau
iii
Sur tes lèvres de poète
S'écrivent mes mots d'amant
Je lis dans tes yeux la fête
Dans cette retraite avant
Sera un autre présent
iv
Au bord du ciel est la jeunesse
De l'amour. Je bois ses contours
Sur tes lèvres et mon ivresse
Est dans mes vers tendre maîtresse
De la fin jusqu'au premier jour
v
Les yeux clos mon rêve éphémère
Se repait de sexe et de paix
Mes lèvres sur ta peau amère
Poursuivent toutes tes chimères
Jusqu'à embrasser tes secrets
vi
La nuit dort encore
Sur ton corps qui luit
J'écris tes aurores
Mes doigts te dévorent
Et le temps s'enfuit
vii
Insolente innocence
L'aube blanchit le jour
Sur ton corps se nuancent
Les couleurs qui s'avancent
Inventant tes contours
viii
Les amours sont belles
Ô ferme les yeux
Le songe révèle
Ce qu'est l'étincelle
Au bord de tes cieux
ix
Amours, amours nouvelles
Dans l'espace vermeil
La rêverie est frêle
Dans la beauté réelle
D'un rayon du soleil
x
Blottis dans le nuage
Embrassant le blanc frais
Je perçois du rivage
Les traits de ton visage
Le jour serait-il près ?
xi
La nuit le jour la vie
Ce n'est qu'un bonheur pur
Ou d'un ange l'envie
Le rêve se crée sûr
Dérobé à l'azur
xii
Un nuage une fée
Un sourire un trésor
La liberté aimée
Les amours ne sont d'or
Que dans les rêves. Dors…
xiii
Une dernière prière
Dans nos songes enlacés
Et derrière nos paupières
La beauté de la lumière
Un rêve m'a embrassé