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Pensées

i

Assis au milieu des blés

Cherchant de ton cœur la clé

Se chante l'ode brûlante

De chaque seconde lente

Tes lèvres sont ces oiseaux

Qui s'envolent sur ma peau

 

 

ii

La paix se plait sous les ombres

De nos cœurs et les traits sombres

Des nuits. Se marie ton corps

Aux lumières du décor

Ces réverbères aux sphères

Lourdes posés sur la terre

 

 

iii

Et j'attrape ton regard

Et j'attrape nulle part 

Dans ces rêves que j'adore

Et je prie, je prie encore

Que se pose le soleil

Sur mon ciel bleu et vermeil

 

 

 

iv

Bleue, bleue, la mer m'enlace

Dans ses bras et l'espace

D'un instant, le plus beau

Je me perds tout là-haut

Dans l'envie éblouie

L'azur, évanouie

 

 

v

D'un parfum de désir

S'estompent les règles

La vérité est si belle

Dans les nuits infidèles

D'un simple accord réjoui

Je sens tes sens jouir

 

 

vi

Le mal est ce mensonge

Que la vertu prolonge

Le rêve m'emporte

Et alors qu'importe

Sur ton corps le hasard

M'ouvre tes portes

 

 

 

 

vii

Féconds mondes.

Tes seins dans ma ronde

Pointent l'innocence

Du bout de ta jeunesse

Jusqu'au bord de mes lèvres

La vie est une promesse

 

 

viii

Il pleut. Je dors. Je vois

Ton corps sans effort

Rejoindre mon corps

Le ciel est bleu heureux

La vie est dans cette nuit

Dans ce corps à corps infini

 

 

ix

Ô fille chaste

Mon regard dans ta braise

Au bord de la falaise

S'éprend du silence

Je me suspends

A tes ondes folles

 

 

 

 

x

Calme, l'innocence est calme

Le silence m'enlace dans tes bras

La lune est haute ronde et haute

Elle partage le ciel en d'infinis

Espaces de noirs scintillants

Qui redessinent tes courbes

 

 

xi

La nuit s'engourdit sur moi

Je ne sens que l'apesanteur de ton corps

Et je trace de grandes lignes invisibles

Entre tes zones sensibles

Le temps se fond sur ta peau

Et dessine en moi tous tes désirs

 

 

xii

La porte s'ouvre il pleut

Tu souris dans l'espace nue

Tu attrapes ma main

Et nos corps se dévorent

Contre le carrelage froid

Tu ris et je m'enfuis en toi

 

 

 

 

xiii

Plus d'étoffe plus de draps

Et mes doigts sillonnent

Chaque bout de toi à découvert

Sans bruit tu ouvres les chemins

En un sacrifice lumineux

Et je goûte ton corps de bord à bord

 

 

xiv

Ferme les yeux mes doigts dans tes cheveux

Rêve ce rêve mes lèvres sur la pulpe de ton sein

Laisse ce parfum te pénétrer

Jusqu'à la lisière de ton désir

Ton cœur peut battre sans attendre

La nuit est là au creux de toi

 

 

xv

Un nuage bleu s'allume dans tes yeux

Et je suis son flot du bout d'un doigt

Il s'arrête sur ta bouche

Pour en capter le silence

Et il trace un à un les traits de tes seins

Jusqu'à en capter le galbe

Tu fermes les yeux et souris

 

 

 

xvi

Pour qui est écrite cette petite musique

Que je pianote sur ton corps

Sans même y penser

Pour qui est cette danse

De mes doigts qui s'élancent

Dans le silence de tes bras

 

 

xvii

À l'intérieur de ton coude

Un espace que tu ne connais pas 

Où mes lèvres se perdent et te perdent

Dans des horizons inavoués

Je te laisse partir pour mieux te retenir

Et t'offrir le désir de te souvenir

 

 

xviii

Mes mains apposées sur ton ventre

Jusqu'à en redéfinir le centre

Jusqu'à en découvrir

Et le père et la mère

Dans cet abri solitaire

Dans cet antre du soleil

 

 

 

 

xix

La porte est entrouverte

Et la lune se glisse en toi

C'est un sourire

C'est un désir

Dont tu as même oublié l'existence

Et tu jouis en t'offrant

 

 

xx

Au bout du rêve l'infini

Et une main sur ton corps

Qui t'ouvre à tes trésors

Sans réfléchir le désir

Efface la pensée

Tu te laisses posséder

 

 

xxi

Notre esprit s'enfuit dans la nuit

Pas de mots pas de mort

Rien que l'absence de temps

Pour s'offrir pour s'ouvrir

À tant d'autres présents

À tant d'autres plaisirs

 

 

 

 

xxii

Je ne vois que toi posée sur un nuage

Je te regarde dormir

Rêvant que tu nous rêves

Et je trace dans le ciel

Des desseins de miel

Où nous pourrons nous aimer

 

 

xxiii

Un cri

Un cri de plaisir

Dans la nuit noire

La vérité est évidente

La jouissance impatiente

Dans nos amours offertes

 

 

xxiv

Il pleut sur ta peau

Des gouttes de miel

Blondes et douces

Sur la chute de tes reins

Sur la pointe de tes seins

Je te dévore des yeux

 

 

 

 

xxv

Une nuit noire

Une pluie sombre

Un feu radieux

Sur tes joues

Et moi face à toi

Je m'enivre de tes sourires

 

 

xxvi

J'oublie la lune

J'oublie la nuit

J'oublie ce lit

J'oublie même ce rêve

Où tu n'es pas

Pour m'endormir dans tes bras

 

 

xxvii

Devant ces vers

Ton corsage

Et la danse de tes mains

Sur mon buste

Le temps se dérobe

À nos nuits de désirs

 

 

 

 

xxviii

Un seul instant

Seulement

Un battement

Une pensée

L'amour se crée

Sans secrets 

 

 

xxix

Au matin le chant des vagues

Et celui d'une caresse lente

Un regard un sourire

Un désir sans départ

Et tout ce temps que l'on n'a pas

Et que l'on prend

 

 

xxx

Hors de nous, hors de tout

À genoux et debout

Le rêve est cette réalité

Que l'on a choisie

Courage ! Mon amour

Le rêve est toujours

 

 

 

 

xxxi

Tu cours dans le sous-bois

D'une flaque à l'autre

D'un sourire à un rire

Tu cours dans la nature

T'imprégnant de ses parfums

Avant ceux des tartines de miel

 

 

xxxii

Un matin, le poète

Pose ses lettres dans ton cœur  

Pose ses mots dans ton âme

Comme chaque jour au petit jour

Il pose le sel sur tes lèvres

Comme autant de mots d'amour

 

 

xxxiii

De ton âme à mon âme

La flamme

Sans orgueil sans vanité

Juste la vérité

Dans chaque regard chaque pensée

C'est ainsi que l'on sème

 

 

 

 

xxxiv

La mer distille son iode sur ton corps

Et l'azur s'essouffle à tes pieds

Des mèches dansent emportées

Par tes mouvements dansants

Chaque cheveu devient brin de soleil

Je m'émerveille dans ton ombre

 

 

xxxv 

Et le jour, et l’espace.

Et un brin de parfum

Est-ce le rêve qui se lève ?

Et un homme, et une femme

Et tant de sentiments

Est-ce la vérité de nos âmes ?

 

 

xxxvi

Enfant, simple est le choix

Le rêve est différent de soi

Derrière la porte inutile de se plaindre

Grande le rêve est à atteindre.

Le choix n'est pas une raison

Fou est de rêver de ne pas être

 

 

 

 

xxxvii

Dans le silence, je soupçonne

Que tu n’es pas la même personne

Sur tes lèvres et dans ton cœur

J’attrape ce hasard

Avant que ne file l’heure

Cette heure de bonheur

 

 

xxxviii

Le rêve est si réel

Que l’infini semble réduit

A cette partie de nuage

Sur laquelle s’est posée notre âme

N’ait pas peur

L’amour est là… si tu crois…

 

 

xxix

La mer morte

Nous porte

Sans effort

Et le manque

S’évanouit

Regarde chaque pierre

 

 

 

 

xl

Il est trois heures du matin

Tu ne dors pas

Il est trois heures du matin

Je ne dors pas

Et nous vivons le même rêve

Chacun dans notre bulle

 

 

xli

Une vie n’aurait suffi

Une autre peut-être

Le temps passe si vite

Je regarde chaque nuage

J’attrape chaque étoile

Mais pas celle qui s’enfuit

 

 

xlii

Il pleut d’une pluie de velours

D’une pluie de toujours

Allongée comme une chatte

Tu te perds, délicate

Et j’entends dans ta voix

L’écho de ma voix

 

 

 

 

xliii

Ce n’est qu’une mélodie

Sans détours, sans paroles

Un doux chant

Lent et enivrant

Peut-être le rêve

Que ta voix m’élève

 

 

xliv

Est-ce que ce sont des bas ?

Cela ne m’étonne même pas

Et pourtant à t’entendre

Tu n’es pas cette fille-là

Agréable et disponible, dis-tu

Dans ce choix inattendu

 

 

xlv

Hier était, il a vécu

Mais le temps que tu effaces

Garde en moi toute sa place

Je ne suis pas seul, je rêve

Et dans ces nuits obscures

Tu es dans chaque murmure

 

 

 

 

xlvi

Ne méprise pas le temps

On l’a combattu

Ensemble un instant

La solidarité n’est pas une vertu

On a cru la saisir et pourtant

Je crois que ce n’était qu’un désir

 

 

xlvii

Enfoui à vie ce plaisir

Enfoui au fond de ton corps

Tel un plaisir mort

Tu sais on se rend compte

De ce qu’est une rencontre

Que le jour de sa mort

 

 

xlviii

L’amour n’est pas un effort

Il n’est pas un vice non plus

L’amour n’a pas de maître

Il n’a aucun peut-être

L’amour est cette fougue

Qui éloigne le moindre doute

 

 

 

 

il

Ton cœur est une presqu’île

Amour, est-ce ton âme ?

Est-ce le temps seulement ?

Il arrive que je rêve en marchant

Mon âme est une île

Amour, est-ce ton cœur ?

 

 

l

Elle, se connait-elle ?

Elle a ses yeux de ciel bleu

Elle a ses vagues si hautes

Elle a ce temps conquérant

Elle a cette étoile pour cap

Elle, le sait-elle ?

 

 

li

Tous les mots sont des promesses, et nous

Deux avons pour montagne nos désirs

Allongés et cet espoir de courage

Dans cette vie prise en otage

Un à un chaque mot est devenu soupir

Lit-on vraiment ce qui est en nous ?

 

 

 

 

lii

Le jour est si bon

Que la nuit change de ton

De cet amour solitaire

Reste une part de mystère

Est-ce un passage

Caché dans un message ?

 

 

liii

Être pour vivre
Vivre pour être

Sommes-nous un livre ?

Ce n’est que dans le mal

Que l’on sait ce qu’est être

S’aimer n’est pas banal

 

 

liv

Là où s’abiment les secrets

Là où se noient les jours d'après

Là où se ferment les portes

Est en quelque sorte

Ce qu’est la vérité

Est-ce cela aimer ?

 

 

 

 

lv

Un jour tu seras vieille

Bien plus vieille

Peut-être que tu te retourneras ?

Peut-être que tu apercevras

Cette statue de sel  

Dérobée à tes yeux ?

 

 

lvi

Tu évites de dire

Tu évites de faire.

Tu évites un peu plus

Chaque jour de pluie

Tu évites tant et tant

Que tu te perds en pensant

 

 

lvii

Une lumière sur tes paupières

Comme un phare qui m’éclaire

Une lumière douce, en douce

Qui m’envoûte toujours

Une lumière sans parole

Qui dit l’amour en silence

 

 

 

 

lviii

Sur tes lèvres un sourire irrespectueux

Tu le regardes dans les yeux

Et moi, je te lis de loin

Et je devine ce regard

Entre hargne et mystère

Je ne vois que l’envers

 

 

lix

Soudain tu te troubles

Et dans ce décor ton corps

Vibre sans remords

D’une intensité électrique

Soudain tu me troubles

Et je ne sais si j’ai tort

 

 

lx

Et depuis le temps est un présent

Que tu rêvais dans quelques instants

Et depuis le temps est un absent

Que tu craignais à chaque moment

Rêvais-tu ? pleurais-tu ?

Toi seule sais qui est-tu…

 

 

 

 

lxi

L'amertume ne se lit qu’au passé

Ce dernier sur le bitume sec

S’est perdu au bout d’une route

Sans issue

Est-ce le temps ? Est-ce le vent 

Cette caresse envolée ?

 

 

lxii

Un jour, le premier, que tu as oublié

Un jour à attendre un mot absent

Un jour à écouter le temps

Et sans regrets, et sans remords

Des jours de silence, il y en aura d’autres

Tant que je ne sais apprivoiser

 

 

lxiii

Le jour serait-il fertile

Si un jour tu le voulais ?

Je me souviens de tes pas, pas à pas

Et je sais que l'amour ne ment pas

Le jour serait-il prévisible

Si un jour tu revenais sur tes pas ?

 

 

 

 

lxiv

Pressés l’un contre l’autre

Pressés par le temps

Pressés sans le savoir

Avec l’amour pour guide

Nous ne sommes que pressés

Pressés au point de nous oublier

 

 

lxv

Sur tes lèvres, un grain de fantaisie

Un brin de poésie

Une touche de beauté

Ce que tu ne vois pas

Ce que tu ne sais pas

Quand tu m’embrasses

 

 

lxvi

Au diable le temps,

Au diable les jours

Et les nuits aussi

Je resterai ici

Je resterai moi

Amoureux de toi

 

 

 

 

lxvii

Encore une goutte de thé

Peut-être est-ce l’été

Qui se glissent sur ton corps

Encore un peu encore

D’une goutte sucrée

D’une goutte d’encore

 

 

lxviii

Et ton cœur qui danse

Et ton cœur qui joue

Dans les lumières folles

Des secondes frivoles

Et mes doigts qui dansent

Toujours sur tes joues

 

 

lxix

Est-ce le monde à l’envers ?

Est-ce un plaisir avouable ?

Je connais tes secrets

Même ceux que tu cachais

Est-ce l’envie d’un désir

Ou l’enfer d’un plaisir ?

 

 

 

 

lxx

Au hasard de nos hasards

Se sont mêlés nos regards

Etait-ce trop tôt ?

Etait-ce trop tard ?

Je ne sais le vrai défaut

Mais je sais ce qui est beau

 

 

lxxi

Tu m’attends à l'entrée

Assise sur les marches

Tu m’attends d’un sourire

Pour le meilleur et le pire

Assise à l’entrée de l’église

Es-tu Anna ou Elise ?

 

 

lxxii

Je lis le passé

Dans les instants restants

Je lis à me perdre

Entre les mots d’avant

Et je te cherche

Sans te trouver vraiment

 

 

 

 

lxxiii

Un passé incertain

Se lève ce matin

L’amour a commencé

Peut-être un jour d’été

Etait-ce la raison

Ou l’envie d’un pardon ?

 

 

lxxiv

J’oublie ce qui m’oppresse

Pensant à la caresse

De chacun de tes mots

Je délivre le faux

Pour que le désir gagne

Grimpant à la campagne

 

 

lxxv

Regarde la tache

Et surtout n'attache,

Que le beau, le bon

À cette passion

Et puis oublie même,

Tous ces mots : je t’aime

 

 

 

 

lxxvi

Le poème incertain

Dans le soleil du matin.

Pas de prestige pas de lumière

Juste une âme lassée

Pardon !

L’amour n’est ni honnête ni bon

 

 

lxxvii

Aucun but aucune raison

Rien que le fantôme d’une caresse.

Aucun effort aucune paresse

L’avenir a ses maux,

L’amour se gagne

Quand rêve et réalité se rejoignent,

 

 

lxxviii

Hors de toi hors de moi

Pour être quelqu’un de bien

Il ne faut écouter

Aucun remord aucun regret

Aucune peur aucune lâcheté

Il ne faut écouter que son cœur

 

 

 

lxxix

Assis au milieu des blés

Cherchant de ton cœur la clé

Se chante l'ode brûlante

De chaque seconde lente

Tes lèvres sont ces oiseaux

Qui s'envolent sur ma peau

 

 

lxxx

Un chemin, une trace

Et la douceur de ton parfum

Connais-tu la puissance du rêve ?

Un ciel une femme

Et la vérité d'un sentiment

Savais-tu la force de la réalité ?

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