
décors
et âmes
À contre-sens
À l'autre bout de la terre
À vrai dire
À la limite
À tort ou à raison
À mi-chemin
À vol d'oiseau
À cœur-joie
Âmes aimez-vous
Pluie
Il pleut du soleil
En fines perles illuminées
D'autant de sourires
Il pleut de la lune
Cette variété de bleutés
D'autant de regards
Il pleut du nuage
Ces semblants de parfums
D'autant de voyages
Il pleut dans mon cœur
Ces délices de bonheur
D'autant de lumière
Il pleut maintenant
Ce temps bienveillant
Que j'attendais tant et tant
Page
S'enivre de mot
Jusqu'à la mort de l'âme
Quand l'encre offre sa noirceur
Capable d'attiser la douleur
Chaque lettre trace son chemin
D'humilité jusqu'au vide
Le silence se perd dans la page blanche
Laissant le silence après le point final
S'enivrer d'oubli
Jusqu'à la mort du temps
Bleu
Accroché à mon âme
Le ciel qui s'envole
Qui s'envole sans états d'âme
Le long de la montagne
Accroché à mon âme
Ce bleu ciel qui vole
Qui vole dans tes mains
En découvrant la mer
Qui m'offre son âme
Perversion
Ta main passe
Sur mon âme
Ma main passe
Sur la tienne
Pour que le temps
Les retienne
Pour que l'instant
Nous revienne
De quoi avons-nous peur
La vérité
Le mensonge
Ce mélange
La folie
Le temps passe
Et torture
Nos âmes lasses
L'ascension
Vers l'étoile
Nous dévoile
Tels que nous sommes
Une femme
Un homme
Deux âmes
Perversion ‽
Spirale
Le silence tourne et tourne
Encore et encore
Autour de la folie de nos corps
Autour de l'absence
Toujours un peu plus présente
Violente et enivrante
Ton âme tourne et tourne
Se décalant sans retour
Telle une infernale
Spirale
Fil
Sur le fil de la lame
Tout se découpe
En cruauté et bassesses
Le ciel se brise
En tant de perles sombres
De plomb et de fer
Les mains ouvertes
Le regard vide
L'homme ne sait plus
Ce que sont les maux
À vivre
L'homme ne sait plus
Ce qu'est cette colère
L'enfer n'a pas de mots
Il n'est que le silence
De l'âme
Soif
Comme les autres
J'ai bu l'eau de la fontaine sans savoir, sans pouvoir m'arrêter
J'ai bu jusqu'au bout de l'ivresse, jusqu'à la dernière caresse
J'ai bu tant et tant que mon corps n'a pas su, n'a pas pu s'en remettre
J'ai bu beaucoup plus que mon cœur pouvait l'admettre
J'ai bu trop bu et j'ai noyé mon âme
Dans l'eau brillait une étoile
Elle brille encore
Silence
I
Du silence
Au bord de tes lèvres
Naît la froideur de la lame
Qu'importe la douceur du ciel
Si son cœur n'a pas de flammes
Qu'importe le temps
Si meurent les instants
II
Du silence
Du nuage sage
Croissent les restes d'orage
Qu'importe si la pluie
N'a plus de valeurs
Qu'importe le vent
Si chaque goutte a peur
III
La nuit est tombé
Tu t'es couchée
Dans ce silence de mort
Tu as fermé les yeux
Et oublié
IV
Du silence
Au bord de la nuit
A cru être la laideur
Qu'importe la main
Elle a perdu son chemin
Qu'importe les yeux
Crevant à petit feu
V
Du silence
Au bord de ton âme
Est né un ciel différent
Qu'importe les jours
Qui s'éteignent peu à peu
Qu'importe l'amour
Ce n'était qu'un jeu
Mort
Une unique seconde
Un seul éclair
À travers le désert
Elle est là
Sombre et lumineuse
Ardente et fiévreuse
Elle est là
Tranchante
Une seule fois
Une unique vie
Feu
Au fond de tes yeux
Au fond de mes larmes
Se ressentent les pluies
Se presse le temps
Il ne me reste à détruire
Que ce feu merveilleux
Même
Au pied des jours
Au pied du temps
M'aimes-tu quand même
Inlassablement
Alors que notre âme
Se noie
Gardes-tu en toi
Cette petite voix
Qui rêvait sans bruit
D'un autre jour
D'un autre temps
Enlacés
Depuis tant de temps
Tous les mots d'avant
Ont perdu le sens
Du feu et du sang
Glacés par le vent
Et ce marbre blanc
Nos corps sont restés
Ces êtres étrangers
Enlacés sur les chemins de nos âmes
Étoile
Aucun nom ne se retient
Quand le silence l'a éteint
Ce n'est que la faiblesse de la chair
Quand le temps s'enveloppe d'air
Regarde, regarde au loin
Ce minuscule petit point
Qui brille étincelant
Ta pupille d'or et d'argent
Regarde, regarde mieux
Ce qu'il en reste dans tes yeux
Au fond tu sais déjà
Que ce point n'existe pas
Aucune lumière ne se retient
Lorsque le mal tue le bien
Regarde maintenant ton âme
Avant que le temps nous damne
Cambrure
L'instant se cambre
Dans la fraîcheur de l'automne
Ton corps rassemble
Les douceurs de l'ambre
La chaleur du bois
On croit parfois
Que notre âme
Nous ressemble
L'instant se cambre
Et le froid se ressent
Nus
Savait-on
Savais-tu
Où se cachait la nudité crue
Où se terrait la beauté
Où étaient nos âmes
Nues
Éclat
Aux quatre coins de l'espace
Nos âmes soufflées par le vent
Oublient la texture du temps
Âmes
Âmes, quelle est cette souffrance
Quand les mots se perdent dans la plaine
Quand ils ne sont qu'une poussière vaine
Dans nos déserts
Dans nos propres miroirs
Âmes,
Âmes, que reste-t-il de notre humanité
Une étoile fictive
À l'éclat ravageur
Vertical
De mes yeux au ciel
S'élève la paroi
Verticale
Un mur de pierre
Insensible et fier
Vertical
Abrupte et insolent
Dans son silence sans fin
Et brutal
Sont tracées les figures glacées
De ce temps
Vertical
Opaque
Un mot
Un mot nu
Fixe dans le ciel
Immobile et silencieux
Tel un éternel soleil
Un mot
Un mot vrai
Plus que n'importe quel trésor
Naturel et universel
Où ton âme est cet être réel
Un mot
Un mot simple
Sur tes lèvres
Alors que le rêve s'achève
Entends
Battements de tes ailes
Frôlement de l'instant
Elixir du temps
Entre terre et ciel
Battements des vents
Frôlement des cœurs
Elixir du feu
Entre l'air et l'eau
Battements sanglants
Frôlement divin
Elixir satan
Entre le silence
De l'âme
Somme
La nuit s'habille de noir
À l'extérieur, à l'intérieur
De noir et de douleurs
La nuit se vêt de vide
À l'intérieur, à l'extérieur
De vide et de silences
La nuit se meurt de peur
Azur
Azur
Pur azur
Attrape l'émotion
Attrape cette sensation
Au loin
Si loin au fond de tes yeux
Que j'ai pu croire toucher ton âme
Azur
Nuages
Tes épaules dessinent l'horizon
L'idée de pluies futures
Imaginant des étangs blancs
Du bout de mes doigts lents
J'abandonne les tempêtes
A la recherche de la sensualité
D'un soupçon d'aventures
Tes mains se taisent
Lourdes et éclatantes
Dieu m'offrirait-il cette pluie ?
Un jour, une nuit
Au bord de ton corps
Ce voyage inaccessible
Où se dérobe le sol
Celui où je deviendrais liquide
Lentement
Le long des froides parois
Le temps d'un incendie
Du sacre de mon âme
J'ignore encore
Si l'amour se désagrège
Si les sentiments sont tenaces
Si je plierai
Comme le font les roseaux
J'ignore si les flots
Me laisseront aimer
Si mes sanglots
Brûleront ma vie
Alors je nous livre
Obéissant aux vieilles valeurs
Oubliant l'avenir de ces nuages
Flâneur
De nuage en nuage
Loin du soleil
Loin de la lune
Loin de la pluie aussi
Se promène mon âme
En recherchant le vent
En recherchant le temps
En recherchant le bleu aussi
Assis sur le chemin de tes yeux
Oubli
Rentrée chez elle
Rentrée après ce voyage
Les yeux remplis de larmes
Le cœur débordant de peur
Les lèvres s'abandonnant
À ce lent silence mièvre
Rentrée chez elle
Rentrée après ce chemin
Les mains emplies de vide
Les bras ouverts de remords
Le corps souillé de torts
Ou alors de regrets
L'orage l'attend
Près à la couvrir de honte
L'orage l'attend
Peut-être l'attendait-elle
Rentrée chez elle
Rentrée comme prévu
Le passé accroché à la porte
Le temps se coupant maintenant
L'âme offerte sans retenue
À ce présent connu
Rentrée chez elle
Rentrée pour oublier
Inexprimé
Après l'orage
Les bras se taisent
Aucune caresse
Aucune embrassade
Rien que le vide
Enlaçant le silence
Après l'orage
L'âme n'a comme rage
Que l'entrelac des mots
Que la poussière du temps
Qui s'abattent sur le sens
D'un amour qui se tait
Temple
Au pied du temps
Le temps se fixe
Le cœur cesse de battre
Le sang de bouillonner
La vie et l'amour
Ne sont dans le jour
Qu'un nouveau silence
Dieu n'a pour étoile
Qu'une pierre dure
Comme le marbre noir
Des marches de l'enfer
Aucune prière
À peine un adieu
Pour mon âme prisonnière
Tiers
Par accident mon âme
A percuté le ciel
Un jour dans l'ombre de ses yeux
Un jour dans la lumière de son sourire
L'air est devenu si pur
Que même la pluie s'est invitée
Que même la terre a cessé de tourner
Était-ce le hasard ?
Était-ce la beauté ?
Mon âme n'a pas cherché
Comment pouvoir l'éviter
Toujours debout dans le silence du temps
Elle vit et revit infiniment
Ce que fut cet accident
Qu'aucun tiers ne saurait juger
Stratus
Il fait froid au bord du lac
La lumière est sincère
Il fait froid au bord du lac
Le brouillard est épars
Sur les peaux les gouttes d'eau
S'éparpillent en mille billes
Sur les peaux les gouttes d'eau
Rencontre une terre fertile
Les yeux perdus dans la brume
Les lèvres assument le silence
Les yeux perdus dans la brume
Les mains imaginent des danses
La pluie sur mes joues
Rencontre celle du ciel
Quand l'âme de la terre
Rencontre celle du ciel
Absence
Morsures du silence
Caprices de la vie
Les âmes se séparent
A travers les replis du temps
Se tordent les rires
Se mordent les mots
Les étincelles des jours
Sombrent dans nos oublis
Lorsque nos lèvres
Se perdent dans l'ombre
Pense que dans cette danse
L'absence engendre la mort
Chaîne
Au pied de l'arbre
De cet arbre en noir et blanc
S'unir
En quelques paroles
Sur une image de tes racines
À l'âme de ton âme
Où se perd ta sève
Fin
La mer se retire
La lame à l'œil
À coup de vague à l'âme
À coup d'écume au cœur
Inutile je crois
De penser la retenir
Elle part oubliant le sable
La chaude dune et ses petits grains
Ceux de beauté
Ceux de folie
Elle part oubliant l'étoile
La petite lumière et ses reflets
Ceux argentés
Ceux du passé
La mer se retire
La lame à l'œil
Et je me noie dans son âme
À double-sens
À l'autre bout du ciel
À faux-dire
À son centre
À raison ou à tort
À mi-chemin
À raz-de-terre
À cœur fendu
Âmes perdez-vous