Nuit et départ
Printemps
Sur le chemin erre
La nuit en quelque sorte
La nuit en feuilles mortes
En quelques larmes souillées
Aucune pitié
Le vent jaloux
Est sens dessus dessous
Il me tient à genoux
Il tient mon âme rouillée
Que son âme froide froisse
Ses mots sont de sang
Ses mots sont dedans
Il n'aura fallu
Qu'un seul instant
Qu'un instant de plus
Pour qu'apparaisse la nuit
Qu'apparaisse le noir
Que disparaisse l'espoir
Rien ne sert de se battre
Il suffit de subir
Tout finit par mourir
L'amour qui se perd
Sur le chemin erre
Résurrection
Tu n'es pas là !
Tu n'es plus à la fenêtre.
Tu n'es plus que ce ciel bleu et vide.
Comment l'amour peut-il devenir silence ?
Comment peut-il n'être qu'une violence ?
Un mot,
Un seul mot...
La face du monde change.
Le mur n'est que de verre
Et même en fermant les yeux
L'air se diffuse, imperceptible !
Aucune porte, aucune fenêtre,
Et pourtant
Ostensiblement
Rejaillit le changement.
Rien ne sert de se cacher.
Rien ne sert de se voiler.
Il est là,
Nulle part et partout,
Evident...
Métaphore
Le ciel a attrapé la montagne
Une
Certaine
Impatience
Enjouée
Le ciel a glissé en chemin
Une
Caresse
Innocente
Enfin
Le ciel a mélangé les nuages
Un
Court
Instant
Evadé
Le ciel s'est noyé
Un
Choix
Insensible
Encore
Le ciel a inventé le silence
Un ciel absent à présent
Comme
Indifférent
Et pourtant
Je suis triste pour toi
(- N'importe quoi !)
Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Mais tu t'es trompée de terre
Tout ce que tu as de plus cher
Tourne, tourne dans ta tête...
Un grand manège
Qui monte et qui descend
Du noir vers le blanc
Et inversement...
Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Mais les mots n'ont de valeur
Que si nos actes ont de la grandeur.
Peu importe tous les adverbes,
Ils n'ont de sens que dans ta tête.
Je suis triste pour toi
Que les mots disent
N'importe quoi...
Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Même si tu ne le sais pas...
Pasiphaé
Immortel labyrinthe de séquelles
Je veux que tu te rappelles
Ce que la vie veut dire
Ce que la nuit peut nuire
La vérité est l'autre visage du mensonge
Elle n'est qu'une version du songe
Les portes de mon paradis
Savent s'ouvrir sur l'enfer
Il me suffit d'un seul mot dit
Pour mettre la terre à l'envers
Le vrai et le faux
Ne sont que mes maux
Je ne te veux aucun mal
Peut-être te faire souffrir
Je ne te veux aucun mal
Je ne te regarderai pas mourir
Et si un jour tu espères sortir
Ce sera pour dans ma main pourrir
Amours disparues
Disparue derrière les mots
La montagne n'est que fragile
Certains croient le temps docile
Il ne le voit pas de là-haut
Dieu compte les instants
Chaque seconde folle
Est une raison molle
Qui s'éparpille dans le vent
Disparue sous le poids des maux
La montagne n'est que poussière
Ravagée par si peu de lumière
L'amour n'a rien de beau
Dieu n'a pas de sentiments
Il érige ses murailles
Perdu au cœur de ses failles
Serait-il inconstant
Amours disparues
Noyées sous les coups
Que reste-t-il de vous
Maintenant que vous êtes nues
Une fleur dans une fissure
Caricature
Il ne faudrait jamais dire je t'aime
Même dans les pires poèmes
Il ne faudrait jamais avoir de cœur
Sans en connaître la valeur
Dans le lointain se perdent tes yeux
Ils auraient la couleur des cieux
Teintés de noir
Teintés d'espoir
Un peu de Dieu
Et puis d'adieux
Aucune excuse
La vie récuse
La vérité lorsque la peur emporte
Les cendres des amours mortes
Il ne faudrait jamais dire je t'aime
Même si l'on croit que l'on s'aime
Il ne faudrait jamais avoir de cœur
Si on ne sait ce qu'est la peur
Caractère
Je pleure je pleure
Le malheur
Est-il une porte
Que la nuit transporte
Tes bras se leurrent
Le malheur
Est-il une faille
Que la nuit détaille
Les amours se meurent
Le malheur
Est-il la défaite
Que la nuit projette
Sur la page blanche
Tous les mots penchent
Sur ce blanc immaculé
S'inscrit l'obscurité
L'amour s'enterre
Sans aucun caractère
La nuit est là
Au fond de tes bras
XX mensonges du silence
Ne parle pas, laisse le fantôme
derrière le mur, laisse l'amour
devenir dur, laisse le temps
se vêtir de mort, ne parle pas.
Ne parle pas, laisse dans l'ombre
mon ombre sombre, laisse le ciel
quitter l'arête, laisse la vie
s'arrêter ici, ne parle pas.
Ne parle pas, laisse le chemin
perdre le nord, laisse le torrent
perdre ses eaux, laisse tes mots
taire les maux, ne parle pas.
Ne parle pas, ne dis plus jamais
je t'aime, ne dis plus jamais
encore, ne dis plus jamais
et ne me dis pas : je ne t'aime pas !
Volonté cataclysmique
Sur le bord du trottoir, rien...
Plus rien... Le temps se déroule,
s'enroule et te brise.
Ce n'est que ma volonté !
Sur le bord du chemin, rien...
Plus rien... La passion s'écoule,
me saoule et se brise.
Ce n'est que ma volonté !
Sur le bord du ciel, rien...
Plus rien... Les nuages passent,
trépassent et s'oublient.
Ce n'est que ma volonté !
Sur le bord de la terre, rien...
Plus rien... La poussière s'envole,
se désole et m'oublie !
Ce n'est pas ta volonté !
Alors je déborde
et te saborde.
Peu importe !
Dans le silence
Du cataclysme,
je ferme les yeux !
Ce n'est que ma volonté !
Pourquoi restes-tu là ?
Vieux monde
C'était une montagne. Pas la mienne. Celle d'un autre. Celle où tu n'étais pas montée sur la pierre.
Déjà tu traçais ton chemin.
C'était une montagne. Un jour tu me l’as offerte. Un jour par erreur. Mais sans que tu ne le regrettes.
Déjà les mots se questionnaient.
C'était une montagne. Celle que tu dessinas. Celle que tu écrivis. Celle de noir et de blanc où tes mots s'inscrivaient.
Déjà le temps s'enroulait.
C'était une montagne. La nôtre. De bois et de pierres. De fraîcheur et de chaleur. De douceur et de grandeur.
Déjà tes bras me manquaient.
C'est une montagne. Plantée dans mon décor. De jours et de nuits. De verts et de noirs. De plein et de vide.
Un vieux monde.
Déjà là, jamais là.
Boutique(s)
L'hiver, les chemins sont froids.
L'aurore ne réchauffe pas toujours.
Un souffle perdu, un souffle de trop.
Et déjà le temps s'en va.
Une boutique.
Une envie ou une peur.
Te suivre comme un pauvre animal.
Un peu de colle à travers les allées.
Un appel pour devenir étranger.
Être ensemble et pas du tout.
Une autre.
Au pas de course.
Un regard, un peut-être, un croisement.
Le doute que la réalité apparaisse.
Un sentiment de présent absent.
La crainte naissante.
Un regard, un autre...
Devenir transparent dans les allées.
Fuir l'irréalité.
Puis revenir.
La boutique.
En famille.
A nouveau se promener sous les regards.
Maintenant on peut te voir.
Le monde n'a pas changé.
Je ne suis qu'une ombre.
Vide
Il emplit mon monde
De malheurs et de vices.
Il est l'être immonde
Maître de tous les sévices.
De silence, il m'inonde
Dans mon propre précipice.
Que faire ?
Je l'attends.
Que dire ?
Lui écrire.
Casser un mur est difficile.
Casser le vide l'est encore plus !
Les mots ont ce pouvoir.
Ils laissent une trace,
Ils imaginent un sillon,
Ils offrent une place
Ils comblent l'espace
Entre les sentiments.
Qu'écrire ?
Lui dire.
Qu'attendre ?
Le faire !
Alors inlassablement
De verbe en adverbe,
Je grave dans le vide
Des mots de ciel,
Des mots de pierre,
Des mots de vie,
Des mots d'amour...
Je grave toujours.
Est-ce bien ?
Je le crois.
Et le mal ?
C'est le vide !
Renoncement
Le cri est primaire
L'envie radicale
Le cri d'une mère
Thérapie primale
La peur une crainte
Un tour de manège
La peur d'une étreinte
Ton corps dans la neige
Le cri est violent
Sinistre et brutal
Du noir aucun blanc
Le désir de mal
Une volonté
La mort en présent
Choisir le passé
Sans renoncement
Toilettes
Planté là,
Un bronze,
De marbre, est figé dans l'obscurité des toilettes.
Planté là,
Sans vie,
Il vit au rythme des entrées et des sorties.
Planté là,
De noir,
De blanc, il entend chaque mot dit ici.
Et parfois,
Tout bas,
Tu lui parles d'une voix douce et tendre.
Et parfois,
Sans bruit,
Tu lui confies tes craintes et tes peurs.
Et parfois,
Je crois
Que je ressens ces mots à l'intérieur.
Mon amie un jour
L'Écriture,
ton Écriture,
est cette pluie d'un instant,
cette eau douce et tendre,
cette eau de printemps
qui se répand même en automne...
Elle est cette encre
qui nait du brouillard,
qui prend sa source
dans une étoile
aux quelques milliers
de rêves.
Elle a ce parcours étrange
qui virevolte sur la page,
se torture en tant de virages,
s'étrangle en circonvolutions
et se consume sans fin.
Elle est cette question
sans réponse,
ce désir
plein de peurs,
la vérité
d'un mensonge.
Elle est le blanc.
Elle est le noir.
Elle est l'amour.
Elle est la mort.
Elle est toi.
L'Écriture,
l'Écriture d'une amie,
l'Écriture de mon amie
un jour...
Pudeur
Un chemin au milieu de la forêt
L'automne
Une table dans les ruines
Le temps lentement
Un battement sourd
Mes mains sur la chaleur de ton dos
Sourire
Une caresse
Une autre
Un mot
L'avant
Du noir sur le blanc
Désir
Ton sein dans la lumière
Mes doigts
Mes lèvres
Un passant
Ton corps contre le mien
Tout contre
Ton souffle chaud sur mon cou
Tu ris
Deux amours
La beauté est bleue
Elle est insondable
Vertigineuse
Au point de mêler
Paradis et enfer.
Un seul éclair
Vous attrape
Et vous plonge
Dans les profondeurs
Et les altitudes.
C'est une terre de contraste
Un ciel d'orage
Une mer houleuse
Un bonheur divin
Et luciférien
C'est la vie et la mort
Toujours et jamais
Le vrai et le faux
Le beau et le laid
Se cachent deux amours dans
Les yeux
De Dieu
Reste
Reste même en silence
Même en absence
Même si l'amour n'est plus
Même si le ciel s'effondre
Reste et sème le bon
Sème le vrai
Sème ce délicat désir
Sème l'immense plaisir
Reste dans ce thème
Thème d'un parfum
Thème d'une caresse
Thème d'une douce folie
Reste et aime
Aime la vie
Aime tout ce monde
Aime comme je t'aime
Sans aucun dilemme
Noël infécond
Le cri d'une femme
Le soir de Noël
Un étrange drame
Dans le noir Noël
L'idée d'un berceau
Un cri électrique
Sapin de Noël
Quand remue la trique
Soupirs de Noël
Souvenir cadeau
Un cri dans la nuit
La nuit de Noël
La douleur s'enfuit
Rêve de Noël
L'envie de nouveau
Un cri contre un mur
Pour une autre oreille
Un autre futur
Un ventre au soleil
Un enfant oiseau
Chemin de toi
T'écrire des mots
Tracer dans la montagne
Ce rayon de soleil
Entre les arbres
Entre les feuilles
Entre les herbes
Le tracer dans l'air
Puis dans le ciel
D'un simple geste
D'une pensée
T'écrire des mots
En fermant les yeux
Pour mieux te voir
Caresser la pierre
Caresser le bois
Rire de l'eau
Rire de tout
T'écrire des mots
En lettres de sang
En lettres de fleurs
En quelques parfums
Enivrants
Troublants
T'écrire des mots
Plonger mes pensées
Dans le chemin
Des tiennes
Sur ce chemin
De roses
Aux épines acérées
T'écrire des mots
Sans te les dire
Laisser grandir
Les souvenirs
Laisser chanter
Le temps qui passe
Et faire dire
A celui qui reste
La beauté du chemin
L'amour hait la mort
C'est une jeune femme
Sublime jeune femme
Qui croisa mon chemin
Au court de l'automne
Un bref instant sa main
Enlacée dans ma main
C'est une jeune femme
Divine jeune femme
Qui dévoila son cœur
Au court de l'automne
D'un soupçon de douceur
Enchâssé de bonheur
C'est une jeune femme
Etrange jeune femme
Qui son âme m'offrit
Au court de l'automne
Mélangeant jour et nuit
Lorsque la vie s'enfuit
C'est une jeune femme
Parfaite jeune femme
Qui me donna la mort
Au court de l'automne
Me lâchant à mon sort
Pour un autre plus fort
Le parfum du début
Indescriptibles sensations
Mélanges d'émotions
Regards furtifs craintifs
Un désir inventif
Un mot une parole
Une seconde frivole
Un petit satellite
Un temps en orbite
Un coin des cieux
Au coin des yeux
Un sourire
Quelques rires
Un bref silence
Retour en enfance
La caresse
De la tendresse
Le parfum du début
Sans un mot de plus
Un baiser
et
Mère et filles
Mon Dieu
Où est le mal ?
Se cache-t-il dans un mot
Banal,
Là, entre vrai et faux ?
Se terre
A l'intérieur de toi
Le choix
De l'étrange mystère.
Comment
Peux-tu arriver à
Penser
Que la vérité est
Si bas ?
Sans dire une parole,
Tu mens.
Ton regard n'est pas franc.
Mais folle
Est ton envie. Dedans,
Tout vibre
Sans aucun équilibre.
Tu fais
Avec, tu fais semblant !
Tes filles
Te voient différemment.
Vraiment,
Elles te déshabillent !
Tu sais
Quand le vrai est mensonge,
Les songes
Pénètrent les enfants.
Sans doute,
Tu continues ta route
Toujours
Un peu plus loin ! Ecoute,
Où est l'amour
Mon Dieu ?
Automne et aube
Une main
Douce main
Glissant ingénue
Sur la terre inconnue
Sous le ciel rose et bleu
Douceur de l'automne
Telle l'aube qui s'étonne
Une bouche
Douce bouche
Tendrement recouvre
Tout le ciel qui s'ouvre
Au nombril de la terre
Douceur de l'automne
Telle l'aube qui s'étonne
Une mort
Douce mort
Inlassablement
Se répand dans le sang
Pour cacher l'horizon
Douceur de l'automne
Telle l'aube qui s'étonne
Une vie
Douce vie
L'éternel silence
Se vêt de l'innocence
De ses sombres valeurs
Douceur du printemps
Au crépuscule qui ment
Tea Time
En apéritif
Les yeux sur la route
La tête en déroute
Le temps est fautif
L'instant est furtif
Le banc nous appelle
Dans cette chapelle
Ton corps est festif
Désir intuitif
En quelques caresses
Les bleus disparaissent
Bonheur jouissif
Plaisir décisif
L'amour hirondelle
N'est à présent qu'elle
Voyage obsessif
La petite voleuse
Dans le noir, enfermée,
Je me cache du temps.
Je voudrais conserver
Mon esprit,
Mais il s'enfuit
Tout le temps.
Je suis là, entassée,
A construire
Ce mur
A l'intérieur
De moi-même.
Petite et recroquevillée,
J'aimerais
Juste savoir
Ce que j'aime.
Alors, blottie
Dans mes sentiments,
Je vole
Du temps
A l'absence...
Irréversible
Quel est le sens de la vie ?
A force de tourner et retourner,
Le chemin s'est noué.
Quel est le sens de tes mots ?
A force de mettre du noir sur du blanc,
Chaque mot tremblant est troublant.
Et pourtant,
Je sens
Ta sensibilité
Sur le grain de ta peau,
Dans le grain de ta voix,
Dans les grains de poussière.
Je sens
Cette trace
Qui retrace chaque ligne,
Cette multitude de signes
A lire entre tes lignes.
Je sens
Que tu caches
Ce vaste intérieur
Qui te fait si peur
Alors qu'il est lueur.
Je sens
Une morte
Derrière cette porte.
Quand tu dis qu'importe,
Tu n'es pas si forte.
Mais
La crainte l'emporte.
Le mur noir est
Irréversible
Même s'il n’a pas de sens.
Je ne sais comment lire
Les lignes de tes mots,
Les lignes de nos vies...
La lune
Dans ce rêve nocturne,
La lune est un miroir
Qui cache la tristesse
Dans l'ombre de son masque.
D'un reflet sur la feuille
De plomb, une corbeille
De fleurs devient soleil.
La lumière s'éveille
Couchée dans le buisson,
Elle invente la nuit ;
Des étoiles de poudre
Passent du noir à l'or.
Dans la lune est la terre,
Ce morceau d'arc-en-ciel
Qui erre dans le bois
De nuage en nuage.
Pour te contredire sans que tu ne me contredises
Pour te contredire sans que tu ne me contredises
Je t'écris ces mots sans que tu ne les lises
Je les laisse rejoindre les nuages
Sans qu'ils ne quittent la page
Je les laisse rejoindre le ciel
Sans qu'ils ne voient le soleil
Pour te contredire sans que tu ne me contredises
Je te les écris sans que tu ne les insensibilises
Je les dépose dans quelques gouttes
Sans qu'ils s'écoulent vers tes doutes
Je leur offre un nouvel avenir
Sans que s'éteigne leur désir
Je les imprime pour ne pas que tu les déguises
Pour te contredire sans que tu ne me contredises
Critique à propos des mots du poète
Ils sont noirs et blancs.
Ils me ressemblent tant.
Et pourtant...
Ils me blessent.
Ce ne sont que des mots dans le vent.
Ce ne sont que des mots d'avant.
Ils tapent dans mon cœur.
Ils tapent dans ma tête.
Ils tournent, tournent
Et se retournent.
Ils me ressemblent tant.
Et je me tais.
Je hurle et je crie
Ces maudits mots
Au fond de mon âme.
Je les aime et j'en ai peur.
Je ne sais plus où est mon cœur.
Ils sont là et je les fuis
A l'intérieur de moi-même.
Ils sont noirs et blancs.
Ils me ressemblent tant.
Et pourtant...
Départ
Je le laisse seul sur ce trottoir.
Je m'en vais le cœur empli d'espoir.
Pouvais-je savoir ?
Je le laisse sans me retourner.
Je m'en vais le cœur enamouré.
Pouvais-je rêver ?
Je le laisse seul dans ce décor.
Je m'en vais son âme dans mon corps.
Que pouvais-je alors ?
Je roule, je roule
Et la vie s'écoule.
En boule, je coule
Et la vie s'écroule.
Rester ou partir,
Pour quel avenir ?
Pleurer de désir,
Tuer le plaisir...
Je le laisse seul sur ce trottoir.
Je m'en vais le cœur empli d'espoir.
Pouvais-je savoir ?
Amour du vieux poète
Ensemble ! Ensemble... Ensemble ?
La même vie, le même lit...
L'idée était jolie.
Partager une même chambre
Et le matin, les mêmes mots
En-dessous des draps bleus.
L'amour n'est-il qu'une folie ?
Est-ce toi ? Est-ce moi ?
Est-ce le temps ? Ou bien l'envie ?
Sans le soleil et sans la lune,
Ensemble est sans espoir !
Un peu d'amour, aucun destin.
Un peu de jour, aucune nuit.
Ensemble n'a pas de matins.
Un début, une fin,
Et toujours la même.
T'aimer ne serait qu'un blasphème,
Qu'un poème sans fin,
Qu'un tas de vers couverts de haine...
Et malgré tout « je t'aime » ...