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à l'instant où le monde secret

 

douceur

douceur

douceur

un sourire soudain

folie

le temps s'envole le long de ton corps

un battements de ton cœur

l'instant brumeux

l'éclair perçant

la flamme brise l'espace

d'un corps à corps

la fougue

l'esprit

dans tes cheveux

la liberté

tes seins

dessins au bout de mes doigts

au cœur de toi

douceur

lenteur

fureur

la seconde défile

l'éternité furtive

hâtive caresse

active

sensible

au centre du monde

la terre est le ciel


 
 
 
 
 
 
 

 

Chemins d'automne

 

I

Écoute le chemin

Écoute-le sans fin

Un arbre s'est planté

Au centre de notre temps

Un arbre enraciné

Dans notre éternité

Enterré dans le ciel

Illuminé de lumière

Écoute-le encore

Écoute-le toujours

 

II

Un petit toit là-bas

Un mur en courant d'air

L'automne s'allonge à terre

Tourbillonnant de désir

Le ciel au croisement

Des chemins de l'envie

Attrape le soleil

Aux formes d'une pluie

La folie naît ainsi

D'un simple mot devant
 

III

Et dans le ciel la chapelle

S'enflamme de bleu de blanc

Dessous devant

Et sur le banc

Et sur le banc deux hirondelles

S'envole de feu le rire

Dessous dedans

Et dans le temps l'amour

S'amoncelle en se rêvant

 

IV

Attrape le chemin

Attrape le bien

Et laisse le mal

S'enfuir de tes yeux

La danse des flammes

Allonge nos ombres
Sur le parquet sombre

Et laisse l'envie

Réécrire la vie

La chanson des corps

Envahit le temps

Et soulève le jour

 


 
 
 
 
 
 
Petite fleur

 

Ce n'est qu'une petite fleur

Cachée par la lumière

Sensible dans son abri

Tendre dans sa chair

Cachée dans son silence

Ce n'est qu'une petite fleur

Docile sous le vent

Charmante dans le temps

Vibrante sous les doigts

Ce n'est qu'une petite fleur

Cachée par le ciel

Offerte dans le silence

Ouverte à l'existence

Dévoilée par le désir

Ce n'est qu'une petite fleur


 
 
 
 
 
 
 

Au centre

 

La tête sur ton ventre

J'écoute la vie

J'écoute son centre

Et son envie

Dans le silence de ton nombril

Grandit ta respiration

Grandit chaque battement de cil

Et comme un frêle papillon

Ma tête se blottit

Contre la paroi

Contre ce doux nid

Et vit ton émoi

La tête sur ton ventre

Je frôle ta vie

Je frôle cet antre

Et ton envie


 
 
 
 
 
 
 

Chaleur

 

Pâleur de ta peau, noirceur du baiser...

L'instant s'imprègne de lumière,

L'amour s'étend aux enfers.

Et ma langue dans sa course

Se courbe...

                Et recourbe ton corps...


 
 
 
 
 
 
 

Là, un ciel éternel

 

Je t'offre la vie, je t'offre la mort

Pénètre mon corps, pénètre mes torts

 

Rien ne m'est plus cher

Que ce don de ma chair

Rien dans ce désir

Rien dans ce plaisir

Qui me met à genoux

Qui le rendra jaloux

 

Je t'offre mon corps, je t'offre un soleil

Pénètre cette merveille jusqu'au bout du ciel

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