
VERITES
et autres mensonges
Ma vérité
La vie est faite de vérités et de mensonges.
Les deux se côtoient et sont uniques parfois.
Un peu de toi, un peu de moi…
Nous les attrapons l’un comme l’autre,
Les reconnaissons et les mélangeons.
Un peu de toi, un peu de moi…
Ce n’est qu’une fois une vérité trouvée
Que nous chassons l’autre !
Un peu de toi, un peu de moi…
Et pourtant est-il si différent ?
Nous pensions l’aimer ainsi.
Un peu de toi, un peu de moi…
La vie est faite de mensonges ou de vérités.
C’est nous qui choisissons leur réalité.
Un peu de toi, un peu de toi…
La vérité n’est ni simple, ni unique, elle
se cache au début de chaque mensonge…
Elle reste Ma vérité écrite par toi…
Je te hais ! Jamais je ne
t’aimerai à nouveau ! Ce mot
« aime » n’est plus qu’un vieux code…
Les mots enlacés
Les mots sont comme des feuilles...
Ils s'accrochent à nos yeux,
Ils s'accrochent à nos cieux.
Ils naissent dans les arbres...
Tu en fais un tronc de sincérité,
Moi, des branches d'irréalité.
Les mots sont comme des feuilles...
Ils se décrochent de ta pensée,
Ils se déposent dans ma pensée.
Ils meurent dans les arbres...
Tu en as faits un tronc oublié,
Moi, des êtres éparpillés.
Jacques les aurait embrassés,
Peut-être auraient-ils des couleurs
Comme en ont les feuilles mortes ?
Tous ces mots omis,
mais pas oubliés,
ces mots publiés,
ne sont que mots dits.
Dilogie du 9 juillet
Le cours
Et dans la profondeur du ciel,
crois-tu aux gestes dérisoires ?
Que l’on puisse voir, que
l'on puisse attendre, que l’on
puisse garder l'espoir et
comprendre la vie autrement.
Qu'on accepte, qu’on
accepte le départ,
ce départ
qui nous broie,
nous fait mal. Que ce qui
est vrai soit faux. Que ce qui est
proposé ou imposé ne soit plus
parce qu’on est à côté,
qu'on est entiers, qu’on
manque de conscience, pas
de folie ou d’inconscience, ni de
courage, ni de désir
et que le temps devant nous,
de ce temps de
conviction fou, s’altère
pour nous empêcher de
défendre le choix de l'autre.
Ces valeurs sont nôtres, ces
idées doivent suivre leur cours.
De la vie
C'est ainsi, c'est acquis.
Plus de pain, plus de pluie.
Facile de fermer les yeux sur la haine,
d'accepter que le beau soit mauvais...
Que de mots, que
de mots à effacer pour
refuser que la vie ne soit autre.
Dilogie du 26 juillet
Les clefs
La seule raison, la
seule façon de suivre ma
ligne, cette ligne
directrice est de savoir
que je ne peux pas,
je ne désire pas, je
ne souhaite pas et ne
veux pas me perdre,
surtout là, surtout
pas. Les peurs sont là pour me
remettre dans le droit chemin
en quelques coups de pied. Pas
question de refuser la douleur. Elle
est la clef. Elle m'accompagne avec
celle de l’acceptation et celle
de la colère. Ce sont mes clefs,
ma seule clef peut-être et ma
famille en a les serrures.
La ville
Ce n’est qu’une ville, ce
n'est qu’un désert. Ce n’est
pas ce que tu crois.
Toujours tournant, il est
facile de se perdre
parce
que chaque rue se ressemble.
Justement, aujourd’hui,
Il est arrivé au coin d'une rue, un homme. Il
est passé devant moi.
Difficile de le suivre,
de ne pas le suivre, de
ne pas vouloir, de croire ou de ne
pas croire et de ne pas
imaginer une suite.
Ce n'est que fou ce
qu'on peut rêver, ce qu'on
aurait pu faire, ce qu'on aurait
pu créer ou ce qu'on aurait pu
vivre, vivre
avec lui...
D'autres personnes, d'autres
personnes passent,
il y en a tant. Il
est curieux qu'une seule
aussi semblable m'attrape.
Il est passé sans
me regarder et pourtant il
semble étrange, voire
impossible, de l'éviter,
de ne pas entrer, de
ne pas être, de ne
jamais essayer, de ne pas
avoir ce besoin
de l'envie, des
sentiments ou du désir
pour ce passant.
Une seconde, cette
personne qui n'est personne d'
autre qu'un sentiment furtif,
que cette envie vitale autre que
celle qui nous accompagne,
avec laquelle on vit, avec
laquelle on est.
On s'interroge alors, on
a besoin de savoir. A-t-on
choisi ? A-t-on décidé
de suivre ce chemin et de
construire une maison ?
Plein de sensations,
de folies, de
belles images et de
choses diverses et autres,
difficile d'être et
aussi d’imaginer d’autres rues,
d'avoir une autre architecture,
une autre vie, une
vision du monde, une vue
claire de l’avenir.
Sur mon cœur,
ce temps, tout ce
qui nous attend, qui
nous attend tant et tant, nous
anime, nous surprend ou nous fait peur.
Difficile de suivre une ombre,
d'être prêt à ouvrir son monde, d'être
claire, d'être vraie.
Tout simplement, je laisse faire. Il
court ailleurs. La ville a tant de rues. Il est passé...
Pentalogie du 29 août
Volets
Pour l’instant
parler, je ne le sais...
Franchement, dans l'air du temps,
là, derrière la fenêtre,
tu ne me vois pas, tu ne
vois que les volets claquants.
Je me terre, je
me cache et je me
sens seule dans le vent,
toute seule et
bizarre dans ce refrain lancinant.
Volets fermés
Je respire à peine, je
crois que ton parfum s'enfuit
que l’air ne me porte plus ;
J'ai peur, si
peur de te perdre… et de te retrouver.
Volets clos
Je ne dis rien, je
vais me taire pour
te taire derrière mes volets,
laisser parler le temps,
interpréter tes mots comme des silences,
comme le chant du vent...
Tu ne peux comprendre que je
veux ce que je ne peux donner.
Tristes volets
On parle, on
parle la même langue,
des mots et d’autres, des
mots qui s'entendaient bien ensemble
mais ils se sont tus maintenant.
On a écrit aussi
en ouvrant chaque fenêtre. On
a oublié le temps et on a
écrit tant et tant, plus que de raison,
pas que de raison, pas
mal étaient plus hauts que tout, ceux
qui étaient en nous, ceux qui
ont touché le ciel et
joué avec la lumière. Le temps est passé.
Leur temps est mort. Leur
rôle est terminé, ils nous ont quittés...
Peut-être ? Peut-être pas ?
Pas pour toi… Pas pour moi...
Celui qui reste est triste ! Celui
qui était si beau , celui qui
était grand n'est plus ! Il est
prévu que les volets ne s'ouvrent plus.
Volets ouverts
On espère… On
ne ferme pas les yeux… On ne
maîtrise rien…
Pas le temps ! Pas l’envie !
L'impact de nos langues, ces mots
qu'ils ont créés, ils
ont été aperçus. Tu m'aimes
même les volets clos.
Si on respire,
on comprend ! Se
prend le temps
du temps. Tout ce
temps qu’il nous reste à désirer,
à désirer plus fort encore, jusqu’à ne plus
les voir et enfin
choisir de les ouvrir à nouveau.
Pentalogie du 1er septembre
Le gardien
J'ai eu envie de voir les oiseaux,
envie de les voir s'envoler par milliers,
de voler avec eux vers les feux,
croire que jamais ils ne vont tomber,
que jamais ils ne se cognent...
Le soleil m'a aveuglée, il m'a assommée,
hasard du soir,
fait prisonnière, avant qu'ils meurent.
Bien ou mal, je ne suis que le gardien !
Les oiseaux sont ces pensées que tu ne peux supporter.
Choses étranges, choses pareilles, meurent les oiseaux…
Le phare
Je ne sais si je t'aime,
ne sais si c'est trop...
Sais-tu, toi, la vérité ?
Pas sûre ! Tant pis !
S'il en reste une partie, elle
t'est cachée ! Je m'en fous !
Déjà le phare s'est éteint
arrivé au loin.
De plus en plus, c'est le naufrage.
Marcher, nager, couler vers cette île
Dans le désert.
La vie est étrange, la
rue n'a plus de lumière.
Penser autrement est faux !
Subitement les oiseaux s'envolent
à tire d'ailes.
Quelqu'un a ouvert les portes
et laissé les pensées se noyer.
Découvrir la vérité,
cette vérité,
personne n'a osé. Maintenant ils partent
juste à l’horizon, juste
après le phare.
Aime
Parfois,
on ne sait pas !
Peut-être devrions-nous mieux regarder ?
D'ailleurs, ailleurs est-il mieux ?
Se sortir du trou, se
demander où est le vrai.
Qui sait ? Il
tient à moi, il m'aime...
Les cordes et les
ficelles sont-elles les mêmes ?
Qui sait ? Qui
écrit mes paroles ? Qui,
le texte ? Qui, le
scénario ? Je ne sais trop
qui amène la vérité, ni qui
amène le mensonge.
Les deux sont-ils vrais ? Les
gens croient que je m'en fous
à force de les regarder sans les voir.
Se taire n’est pas se comprendre, Se
croiser non plus !
A chaque fois, les mots changent.
Se taire ne dit rien. Se
rencontrer ne dit pas : « on s'aime »,
ou le contraire. Se toucher ne dit
pas : « il m'aime ». Le crois-tu
ou ne dis-tu
plus : « je t'aime ... » ?
Trop
Personnellement,
je crois que je
préfère fermer les yeux,
croire que la vérité est en moi,
que l'amour y est aussi.
Nous, nous
sommes tels des oiseaux
aux
commandes du ciel.
Mais qu'imaginer ?
Que rêver ?
Nos pensées sont folles, nos
pensées ont une énergie,
ont une douceur,
une puissance, une
force incomparable,
transcendante. Elles me rendent trop
incontrôlable, trop vulnérable et
rationnellement folle d'une envie irréelle
et
passionnante.
Les oiseaux
Et les oiseaux s'envolent...
Effectivement, par milliers, ils partent.
Il
s'agit d'un instant particulier,
surtout pour ceux qui prennent le temps
de
prêter leur regard au mouvement, une
attention particulière
aux détails, à ces
détails de leur plumage,
aux petites couleurs, aux
petits changements, aux
indices du vol,
de
bien se concentrer sur le sens,
observer le vent, les nuages et
le
monde sourd, totalement sourd,
qui nous enveloppe,
nous retient et nous
entoure...
Pour comprendre, pour
ne pas perdre pied, ne
pas
passer à côté de leurs signes,
à
côté de leur langage, à côté
de leurs mots, de ces
belles images, de ces belles
choses sans même les saisir,
sans
même les entendre, sans même
les toucher, ni les
voir, fermez les yeux et ressentez...
Quadrilogie du 4 septembre
Encore
Tout a commencé dans le silence d'un cri.
Cela m'arrive mais cela, cette fois,
m'inquiète. Alors, je me lève.
J'ai peur de devenir un vagabond,
peur de voir s'écouler les rivières,
de n'être qu'une autre pierre.
Trahir les temps qui glissent sous les ponts,
ceux qui s'accrochent à la lune,
que je ne peux esquiver ;
j'aime furtivement...
Et mon amour n'est pas triomphant.
Qui peut me juger ? Ceux qui, en souriant,
ont lâché ma main, ceux qui ont, quand je ne suis pas là,
besoin de me voir m'éteindre chaque soir,
de me voir mourir sous les réverbères ?
Moi, je ne rêve que d'amours errants !
Une fois
Je pars brusquement.
Me voilà seule. La nuit
demande de choisir un trottoir
d'ailleurs. Seule, dans ce tour,
si sombre, si noir,
ce résidu d'un jour.
N'est-ce qu'un crépuscule blême ?
Pas sûre ! J'aime éperdument.
Déjà éperdument.
Le matin m'attire en revenant,
cas par cas, dans ce ciel gris.
Sûre
Il ne fait pas nuit,
ne fait pas jour, mon frère.
Faudrait-il attendre ? Dis-le.
Peut-être un autre jour ?
Jamais tu ne seras là,
rien que pour moi au bord de la Seine.
Attendre, attendre une autre famille,
de nouveaux amis... Un amour dénaturé...
La vie me rend indifférent...
Vie de jour, vie de nuit qui,
ni la nuit, ni le jour, ne m'ouvre au monde.
Des chemins, des gens, d'autres enfants,
autres que les miens, pris dans les glaces,
pour chercher un autre ciel aérien...
Ne dis rien, station Austerlitz,
pas ce soir ! Ne dis rien, pas ce matin !
Être, pour n'être qu'approximativement
déçu par les natures humaines
et, ni à gauche,
ne dis rien, ni à droite,
pas la peine de, là,
décevoir un amour sûr au bord de la Seine.
Le fleuve
Moi, je reste au bord du soleil
avec dans ma tête tant de choses,
Toi et toute ma peine...
Je ne peux suivre ton exemple.
Prends le peu qui t'est dû.
Un matin, tu verras tourner les dés,
plaisir incompris, dans les plantes,
infini instant d'une besogne
à chercher le beau.
Lire dans les cieux le message déchirant
des yeux, inoubliables
mots découvrant
que l'amour est ce matin...
Je t'attends au réveil.
N'entends-tu pas ma nature humaine ?
Jamais tu ne trouveras le sommeil
et toujours, je serai là
à côté de toi, au bord de la Seine.
En me regardant, ici,
écrire à une sainte
d'autres mots viennent.
Que dire ? Comment être sûr ?
Je me demande si Paris
ne compte qu'une seule île.
Dis, qu'en penses-tu Lucie ?
Pas grand-chose.
Non, le fleuve ne coule que pour elles !
Plus, je ne sais quoi pour lui...
.
.
Octalogie du 9 septembre
Silhouette
Quelle est la silhouette de l'amour ?
Est-elle sombre ? Est-elle claire ?
La vie ne nous l'apprend pas. Elle
recherche sa forme précise,
exacte. N'est-ce pas
? ...
Obscurité
Je
crois que l'obscurité hait l'amour,
que ce n'est qu'une façon de se cacher.
Cette nuit, je te posais une
question. Tu n'as pas répondu. Elle
mérite que tu t'y attardes,
que tu ouvres les yeux une seconde, que
l'on regarde ensemble, que l'on
s'y
penche en pleine lumière.
Mystère
Je
ne sais pas, je ne
sais pas ! Je ne sais
pas : je ne vois pas !
Trop de mots sont en moi...
Je ne sais pas et je
crois qu'ils me submergent,
qu'il y a trop de lumière, qu’il
y
a trop d'ombres…
Beaucoup trop ! Pas assez
d'envie
de comprendre, de
partager, de s'ouvrir à
des changements, des
idées nouvelles…
de
prendre un autre chemin...
Le sens-tu ? Le
temps joue contre nous. Cesse
de
réfléchir, laisse-toi emporter
avec le désir de voir la lumière.
Quelqu'un sera toujours là
qui nous observera. Le temps, il se
prend, il se désire.
Le
temps est une volonté, le temps
de se dire, de se raconter, de s’offrir…
nous l’avons. Peut-on le
laisser partir sans même
réfléchir, sans même se regarder ?
De l’autre côté du miroir,
nous sommes présents. Peut-on
laisser notre amour seul
rêver à notre propre mystère ?...
Trace
Cela se passe dans la lumière. Cela
ne
suffit aucunement à voir,
sûrement
pas à comprendre.
Pour cela, il faut fermer les yeux,
perturber nos sens et écouter
la
vie. Simplement. Cela vient
d'une
personne, une seule,
même
si on en doute. Alors,
on le sent, on
se
réjouit de notre chance,
du
hasard qui nous a mis sur son chemin,
qui a offert sa trace. Nous,
nous nous contentons de profiter. On
a
fait un pas, rien qu'un unique pas.
Nous, on ne sait pas. Se
rencontrer est un tel émoi !
Reflet
Parfois, je crois au reflet de l'amour.
Je
m'en veux de ne pas le saisir, je m'en
veux de ne pas savoir,
de ne pas être capable de
tenir.
A mes yeux,
trouver la vérité est difficile dans
un reflet. Quel
sens est
à donner à tout ça ? Je ne sais pas !
Tout
ça est-il seulement réel ?
Fantôme
J'ai rêvé de toi.
Peut-être, n'était-ce pas un rêve ?
Trop de sentiments ! J'ai
écouté mon cœur.
Mes
sensations sont troubles.
Mon
instinct me perd.
Au
détriment de mon monde,
de mes proches, j'erre.
La
raison a peur de ton fantôme.
Contour
Cette nuit, mon ombre est
partie, elle est partie loin
de
moi. J'ai peur, j'ai peur
que
tu l'emportes dans tes bras.
Me
permets-tu de suivre ton chemin ?
D'exprimer le contour de ton ombre ?
Me permets-tu de suivre la nuit ?
Manquait-il à ma vie ce soleil ?
Vraiment, ne me laisse pas partir !
Les ombres
Je
crois que ta silhouette me pénètre,
que tu te faufiles dans mon être...
Tu
touches, dans l'obscurité,
du bout du
doigt ce qu'est mon mystère.
Ma
raison suit une autre trace.
D'être avec toi modifie mon reflet.
Alors
que je n'étais qu'un fantôme,
je vibrais dans le sombre. Je
me
contentais de cette image,
de ce contour d'une vie.
Ma
raison dominait mon être.
De vivre dans l'ombre est aisé, de
vivre en dehors est si différent.
Ce
qui est surprenant, ce qui
est fou est l'absence de peur.
Déjà la lumière se réfléchit sur moi.
Pas
mal d'ombres pourraient disparaître......
Trilogie du 9 septembre
Il pleuvait
Le
hasard avait apporté les nuages, il
avait apporté la pluie.
Déjà, le temps ! J'aurais
voulu
que ce matin soit différent.
Je
me rappelle maintenant. Il faut que je me
souvienne
de chaque infime goutte.
Toi, tu étais là, seule tu attendais.
Avant que je n'arrive, tu avais peur
de
te mouiller, tu craignais de
connaître une nouvelle mésaventure.
Puis un rayon passa dans tes yeux.
Que ce rayon était étrange ! Il fallait que
l'on soit là et que l'on
se
rencontre. C'est ce que disait la pluie -
enfin c'est ce que j'ai compris -
que
l'on se voit le temps d'une seconde et
ne
se voit plus un temps infini. La pluie assemble et
sépare parfois ceux qui se ressemblent. Ce n'est
pas ce que l'on voulait. Pas du
tout. Ce n'était pas tout
à
fait ce que l'on attendait.
Il est parti
Mais le train est passé sans un bruit, sans un
son. Il t'a emmenée vers d'autres cieux. Il a fait son
travail ! Jamais le train ne
s'arrête sous la pluie ! Il a
sûrement raison... Pourtant,
là, il emportait le soleil...
J'ai pleuré
C'est étrange comme pensée, être
à la gare à attendre un train qui ne passera plus.
Nous étions sur le même quai ! J'écoute
de l'autre côté du mur et attend de
prendre le bon wagon. Mais il est parfois trop tard.
Une
décision suffit pour dérailler. Il pleut...
Quadrilogie du 9 septembre
Premier voyage dans la lune
Il
pleut. Le ciel est de lumière.
C'est un sentiment incroyable,
merveilleux et simple.
Second voyage dans la lune
Je pars avec toi dans les étoiles. Je
t'emmène vers cette petite, inaccessible. Elle
aime recevoir ceux qui s'aiment.
Troisième voyage dans la lune
Je
n'avais pas remarqué la douceur du temps,
pas ressenti autant de sentiments, ni
écrit autant de mots à
la
suite. Est-ce
parce que le voyage est magnifique ?
Je
m'interdis de ne pas voir le beau,
de pouvoir croire ou
penser que le ciel peut être différent.
A
ce délicat instant, je vole. C'est un
genre de voyage fou,
de voyage incroyable, une de ces petites
choses qui n'existent que dans les rêves.
Ultime voyage dans la lune
Alors je me laisse porter par les nuages.
Pourquoi ne pas vivre jusqu'au bout du rêve ?
Ai-je
écrit d'autres mots qui ne seraient pas
le
début de l'ultime voyage
?...
Hexalogie du 11 septembre
Tendre
Je regarde le tendre instant
me tendre les bras. Il me
demande si je suis vraiment là.
D'ailleurs, ne suis-je pas ailleurs
Si bien blottie dans ses bras ?
Là, le rêve me berce. Et il
n'est
pas loin de m'emporter vers
le
fond de la vérité.
De quelle manière est la tendresse de
notre
histoire ? Dangereuse ?
Dangereuse
Toi, tu me vois belle. Le
grand amour, est-ce cela ?
Moi, je ne me vois que
petite. Est-ce mon vrai visage ?
Visage
Toi, tu me caresses, tu es le
maître de mes sentiments.
Moi, je me cache tout le temps et j'
élève un mur devant ton amour.
Amour
J'aime ceux que j'aime !
Ce n'est pas de ma faute, ce
rapport à l'amour n'est pas tendre.
Un tendre visage
Peut-être que sur mon visage se lit la vérité ?
Parce que je crois, parce que je suis !
Je
n'ai jamais menti. Peut-être ai-je
été légère ? Peut-être me suis-je trop
élevée ? Peut-être même
que je suis le ciel ? Pardon,
par mes mots, je t'ai trompé.
Mon amour est réel. Tu aurais pu être
père ! Je l'ai un instant imaginé
ou bien désiré, et
quasiment rêvé. Cela se lisait sur mon visage.
Un dangereux amour
Peut-être que dans mon cœur se lit la vérité ?
Parce que je crois, parce que je suis !
J'ai suivi le chemin de bout en bout avec
l'impression de marcher sur un nuage,
d'être si près d'une étoile, d'être
en
terrain connu, si
connu ! Je sais que je t'aime
et
que tu le sais...
Je sais que ce n'est qu'un rêve, je ne
peux être une fée, je ne peux
t'accorder cette chance.
Toute ma vie est construite,
ma
confiance ne peut un amour dangereux.
Trilogie du 11 septembre
Nuit étincelante
T'es-tu rendu compte de la couleur des étoiles,
rendu
compte de leurs nuances, ces teintes
qu'un
matin elles prennent ? As-tu perçu que
nos
avant-bras dessinent des constellations, qu'ils
sont porteurs d'avenirs et qu'ils sont
restés aussi à l'image de nos passés.
En
contact avec le ciel, la terre et l'horizon, leur
peau a pris peu
à peu ces couleurs, ces couleurs de
peau d’où nous percevons les valeurs du temps.
Pendant un laps de temps,
au
moins une seconde
une
minute peut-être,
ou
cinq...? Sais-tu ce qu'elle dit ?
Nuit faible
Cela ne peut être le jour.
Ne dis rien, écoute. Cela
m'étonnerait que le temps n'ait pas de son.
Même une légère vibration, même pas perceptible.
Pas sûre que tu en sois conscient,
que
tu prennes le temps en même temps.
Ne dis rien, écoute. Cela, tu
t'en rendras compte en te relâchant.
Sois patient, ouvert, libre.
Pas question de ne laisser qu'un faible
aperçu de ce que peut être la nuit.
Nuit noire
Les
hommes ont peur. Ils
ne voient rien et ne
perçoivent que le noir. Ce n'est
pas vraiment ainsi que l'on comprend la nuit.
Ce
genre
de pensée se nourrit de tous les
détails. Mais la nuit, les hommes
ne
savent
pas prendre le temps, ni
vraiment le laisser se recomposer.
Lire chaque signe, lire
entre, précisément entre
les
lignes, les hommes ne savent pas le faire, ils
n'ont
pas la bonne lumière,
les
mêmes atmosphères, les mêmes
intuitions
que les femmes.
Les
femmes n'ont pas peur de la nuit.
Tétralogie du 12 septembre
Prodige
Il est fou de croire que l'amour est une pluie. Il
pleut pourtant de tant de façons différentes. Il pleut
encore...
Prodige
Tes mots sont des gouttes, tes
mots sont tant de gouttes qui
résonnent sur le sol. Tes mots
raisonnent parmi les pluies et en moi
aussi. Il pleut, il pleut
dans mon être, il pleut dans
ma
tête, il pleut tant et tant
avec violence et
force, avec tendresse
et
douceur.
Prodige
J'aime sentir la pluie,
avoir cette sensation et laisser
le
temps qu'elle pénètre,
de donner sa chance à chaque goutte, de
les
laisser envahir mon corps, de les laisser
parcourir mon cœur, de les laisser trouver
leur
chemin jusqu'à mon âme.
Liberté
Ils n'ont pas vu la pluie. Ils ne
prennent pas le temps de regarder.
Ainsi s'écoulent les mots en liberté.
Toute cette pluie se répand sur leurs ombres, sur
leur inconscience sans qu'ils en saisissent l'
envergure. La pluie m'a rendue libre.
Trilogie du 13 septembre
Soudain
Peut-être était-ce la pluie ou l'orage ?
M'en voulais-tu d'avoir peur ?
Voulais-tu que j'ai du courage,
de la volonté pour oser
partir ?... Soudain...
Le bruit
Moi, je regardais la lumière.
J'en avais le désir, je
voulais l'attraper, je voulais la montrer
au
monde, montrer ce désir, cet amour
entier... Je voulais l'emmener
de l'autre côté du chemin,
ne
pas regretter, faire ces pas et
avoir la chance d'être
compris. Je ne savais pas
que ce bruit annonçait l'orage.
je
voulais tenir et
rester.
Soudain le silence
Mais la pluie s'est arrêtée.
Si j'avais compris, si j'étais autre, si
j'étais fort, tu serais
restée… Tu serais là.
Nous
ne serions pas dans le silence,
nous ne
serions pas dans l'absence,
pas dans ce monde-là sans nous être
connus pour devenir des inconnus.
Dilogie du 14 septembre
Retour
Tu ne sais pas,
ne vois pas, ne
reçois pas, ne comprends
pas les changements,
les différences et les
autres mouvements. Tous les
messages disparaissent,
ceux qui étaient, ceux
qui n'étaient pas, ils
traversent les bois et
les
forêts, les torrents et
le
lac d'Annecy
et
quelques monts et
montagnes
à toute allure, à
toute
vitesse sans le moindre retour.
Au pays
Il reste les restes du temps.
Ne ressens-tu rien ?
Faut-il absolument nier le temps ?
Surtout
pas ! Délaisser ces instants,
les
oublier ou les effacer. Non, tu ne le peux !
Ceux-là sont accrochés à cette terre, à ce pays...
Dilogie du 17 septembre
Ce que le monde vaut
J'ai attrapé le vent,
juste un soupçon d'air,
tenté de le rassurer
maladroitement
et trop doucement.
Rapidement, il est parti.
De croire en l'avenir,
dire que cela a un sens
que le vent est une présence
comme une autre est faux.
D'habitude, je suis moins attentif,
je
suis plus fort et, toi,
effrayée par cette rencontre,
par sa violence et sa puissance, tu vois
la
sensation t'envahir d'amour, un sentiment
d’engrenage qui t'emporte par instants,
par hasard.
L'ampleur dépend de toi,
du
phénomène qui nait en toi. La
complicité entre nous lui donne sa valeur.
La peine
Oui, je crois en cette valeur.
Vraiment, totalement, follement.
j'ai envie d'y croire. Mais la
peur est du ciel une peine.
Trilogie du 18 septembre
Je suis
Je suis la folie, je
vis mes envies, je n'ai
pas de limites. Je suis le
mal, je suis le bien. De noirs,
de blancs, de vrais , de faux, de
trucs et de machins, je suis
en fait le meilleur cauchemar et le pire
rêve. Je suis...
Comme je suis
J'aime que tu m'aimes, je t'aime
bien. J'aime comme je suis
parce je suis comme tu m'aimes
que tu y crois et que
j'y
crois. Comme je suis...
Je suis faite comme ça
Et je suis ainsi,
puis autrement !
Cela est ainsi, cela
m'a ouvert ta porte et
permis d'entrer sans sonner,
de voir, d'entrevoir ce que tu es, ce qui
t'anime, ce que tu peux voir et
apercevoir de moi. Je suis faite comme ça...
Quadrilogie du 20 septembre
L'espoir
Amitié, embrasse-moi de ta fougue
amoureuse jusqu'à cet éden
fantasmagorique, l'espoir !
Le désespoir
J'aime et je tue. J'
adore et j'oublie ton espoir !
Assis
Tu me regardes au loin telle une ombre. Tu
me regardes et tu ne bouges pas. Tu
fais comme si tu n'étais pas là.
Tellement de temps s'est écoulé,
de moments de vie, de mal-être, de
bien-être sous ce pont écroulé
que je ne devine même plus ses contours.
Je te vois blafard et vieux, je
ne m'imagine même plus, je ne
sais pas et ne veux pas savoir. Je ne dis
pas ce que je pense, ni même
si je pense.
Je pourrais disparaître, je
pourrais ne plus paraître et
me
passer de l'éternité,
de cette seconde, de
cette infime
petite
bulle,
association imaginaire et
parfaite de rêves
de folies, de
molécules
en perdition, en
suspension, en expansion,
dans le vide et
l'air...
Tourmenté, ton amour n'est
qu'un simple paysage, il
est une photo de
la
vie. Et tu restes assis...
Sur un banc
Nous, drôle de mot ! Nous,
devons-nous dire nous ?
Trouver un sens,
une direction, peut-être une
solution ? Nous, drôle de mot !
Pour nous définir, pour
continuer, nous n'est plus.
Le temps s'arrête, le
voyage aussi. Nous est sur ce banc...
Trilogie du 20 septembre
Dans un square
Je te vois, assise sur les marches. Tu
me regardes, tu attendais. Je me
souviendrai de cet instant à chaque instant.
Toujours souriante, tu te lèves et descends
du parvis pour me rejoindre. C'est un
premier pas, un nouveau pas, un nouveau
jour, le soleil est là. Je suis l'inconnu.
Où nous mènera-t-il ?
Je crois que c'est vers le ciel. Je
t'ai reconnue et tu m'as
vu...
Sur un banc il y a un homme
C'est étrange, l'été se termine...
Peut-être est-ce déjà l'automne ?
Cela importe peu, c'est encore l'été !
L'intuition, cette intuition
féminine, apporte une lumière supplémentaire,
l'impression que le soleil est plus présent,
que le bleu du ciel ajoute
quelque
chose de plus, qu'il
va imprimer en nous ses rayons, qu'il va
se
produire un équilibre
aussi puissant, aussi
improbable, aussi incroyable
que cette seconde...
Cela se passe pour toi, pour que
puisse être sur un banc, que puisse
paraître un homme. C'est étrange...
Qui m'appelle
J'étais surprise,
plutôt heureuse, assez
rassurée par la douceur,
par le calme.
Notre rencontre sans
différence n'a pas
d'âge. Elle
ne dit rien
voulant dire tout.
Pas à pas, elle donne
vraiment l'envie de
regarder vers l'avenir.
La
vie s'offre en cadeau,
en l'amour qui m'appelle...
face à face.
Dilogie du 20 septembre
Quittant un arbre pour un autre
Mais les yeux dans le vague,
de retour vers le rêve,
toute seule dans tes bras, je sens
l'année s'écouler dans mes veines.
Je n'ai pas vraiment souhaité,
n'ai
pas totalement imaginé, juste
essayé de me laisser aller
de ne plus penser et de
t'envoyer un peu de lumière,
des désirs, des mots, des envies, des
messages, d'un simple regard...
J'ai caressé le temps
juste un instant,
cru le voir s'émouvoir,
en
percevoir la finesse
et je
n'ai retenu, je n'ai
pris que la fluidité,
la
mesure de chaque seconde,
de chaque battement de cils.
Leur puissance, leur
importance, leur violence.
Que faire ?
Par quel chemin ?
Les
larmes sont-elles
immaîtrisables ?
Qui sait ?
Roulaient-elles déjà
sur
mes yeux, sur mes
joues avant que je ne les voie ?
En me quittant, en
sortant comme l'eau de l'arbre
du néant vers celle de celui du
restaurant, ai-je pris mon envol ?
Comme ces oiseaux
J'imagine, je rêve
à ce ciel, à ce plaisir...
Quel bonheur !
Point de retenue.
Découvrir la liberté,
la
face claire et non
cachée de l'amour
de la vérité.
La
lune est mon amie, elle
a
dû être amoureuse,
être lumineuse ! C'est
émouvant comme ces oiseaux dans le vent...
Trilogie du 22 septembre
Sous le ciel bleu
Tu me tiens la main,
me regardes en silence, me
fais sourire, et puis
rire. Je t'aime sous le ciel bleu
et pourtant j'ai l'envie de
pleurer...
Comme autrefois
Et à nouveau le ciel s'assombrit,
je pars, je fuis et je
suis différente,
infiniment différente. Et pourtant
contente d'être dans tes bras.
La mer le sol le ciel
Mais comment faire pour tout réunir ?
Je suis perdue entre le sol et le ciel, je
ne suis plus qu'une mer. Je ne
sais plus comment faire pour suivre tes
pas. Ce chemin m'éloigne de toi...
Pourquoi ?
Dilogie du 23 septembre
Le pinceau caresse l'eau
Tu traces des lignes, des ondes. Tu
crois inventer un nouveau langage
qu'aucun homme n'imagine.
Un
jour, l'eau, le pinceau
l'affleure d'une terrible douceur.
Un jour, l'eau, le pinceau
de tendresse caresse la peau.
Nous le suivons et espérons qu'il
parviendra à dessiner l'envie,
à colorier la vie, à
être une nouvelle magie.
Au bout de la caresse, le
bon dessein nait au bon
endroit.
Au bout du pinceau, le
bon destin vient au bon
moment.
L'eau derrière le pinceau
En fermant les yeux
aurais-tu ressenti l'eau ?
Tu tiens dans ta main ce qu'est l'
envie.
Dilogie du 25 septembre
Dans le fracas du vent
Tes mots volent, tes
mots m'envolent, ils
se mélangent et se
posent en moi
dans le fracas du vent.
Des coins, des
recoins se comblent
de leur puissance.
Mon être et mon
corps sentent
que pénètre leur sens.
Je ne peux et
ne dois accepter.
Connaissais-tu leur force ?
Pas à pas
ou mot à mot,
plus rien ne pèse.
Dans les sables mouvants
C'est la folie des mots,
une sensation, une autre
sensation, un phénomène
étrange, qui s'introduit
très profondément. C'est
agréable et ingérable.
Le vent m'aspire,
corps et âme.
Les mots en grains de
sens s'imbriquent
et se dissipent.
Le temps est mouvant, mon
cœur s'écoule.
Eveillés, mes sentiments,
tous à fleur de peau,
ensemble, s'enlisent.
Monologie du 26 septembre
Un enfant marche en rêvant
Je m'étonne à chaque instant, je
crois que tu es un enfant,
que tu danses sur notre chemin.
Je n'avais jamais remarqué, je
n'avais pas su reconnaître
encore la douceur du rêve.
Jamais mes pas n'avaient
emprunté cette montée,
ce délice imaginaire, ce
chemin fou.
Fabuleux est cet envol
qui emporte mon être et qui
devient une lumière.
Carrément féérique, carrément
magique, un pas, puis un autre...
A la limite des nuages,
tes pensées sont miennes. A tes
côtés, je suis aussi une enfant...
Quadrilogie du 30 septembre
Les idées sont dans l'air
Les idées sont dans l'air, les
habitudes les oublient
et la vie les abandonne.
Le chemin qui les porte n'a de
quotidien que l'envie, elles
seraient déjà mortes. Les mots,
ils sont là, déposés
en permanence, ils sont en
train de te chercher,
de me chercher pour
nous rattraper, nous
attraper. Les mots
des idées conservent des
fois la vérité, celle
qu'on met de côté, celle qui
s'échappe de nos cœurs
trop lourds, trop faibles, trop
loin lorsqu'on oublie de respirer.
L'air se liquéfie
Des idées restent dans l'air des
jours, des nuits aussi, des moments
où on croit pouvoir s'enfuir.
On se trompe souvent,
ne les croyant plus présentes. Nul ne
pourra s'en aller, recouvrir les
pas déjà faits croyant que la vie ne peut
s'écrire ainsi.
Il faut apprendre à respirer,
y mettre sa volonté, son âme
en phase avec son cœur. Il n'y
aura aucune autre possibilité.
Beaucoup oublient que l'air se liquéfie.
L'eau s'alourdit
Le temps d'une pluie, l'air inonde le
monde de toutes ses idées. Une seule
continuera jusqu'au bout de l'hiver
de rechercher la vérité.
Tourner, laisse croire que l'on peut changer.
Malgré nous, malgré
tout, les idées restent en l'air.
Et, piégés par elles,
nous sommes emportés par le courant
avec, en nous, ce poids de plus en plus grand.
C'est sa nature
Ces moments s'accrochent, ces
moments s'enroulent, ceux
d'absence, ceux de présence, ils ne
s'apprivoisent jamais.
Sûrement que tu crois que c'est une mauvaise idée.
Trilogie du 1er octobre (I)
Je regardais la lune
Et le ciel brillait
si légèrement.
La lune était posée au bord de la
terre comme un réverbère géant. Elle
s'arrêtait à la limite de l'horizon
de l'autre côté du rêve pour
tourner le dos au soleil.
Cette image m'envahissait,
semaine après semaine. Un
mercredi où j'attendais
ou espérais, elle sourit. Un
vendredi, elle s'ouvrit.
La lune était entrée
Seuls au cœur de la lumière,
mes yeux l'absorbaient.
Deux ciels bleus, deux
petits sourires et deux
satellites, l'instant tournait et ils
tourneraient inlassablement en moi
encore et toujours. La lune était là !
Alors je me suis endormie
Ce n'était qu'une seconde extraordinaire. Ce
serait fou de croire qu'elle peut revenir.
Bien sûr, c'était lumineux.
Non, je n'ai pas fui... Je me suis endormie...
Trilogie du 1er octobre (II)
Derrière les yeux plissés et les visages mous
Il est loin le temps des mots.
Nous nous regardions dans les yeux. Il ne
faut pas oublier nos paroles, il faut
regarder ce que nous avons fait de beau,
ce que nous avons vécu ensemble, ce
qu'il reste de grand. Il
y a au fond de toi, il y
a au fond de moi ces images,
de grandes images. Il y a du
beau. Souviens-toi
le temps où le
ciel délaissait le
gris pour changer
ou se réinventer en
bleuté. Tes mots étaient
les miens, tu parlais de tes
filles, tu parlais de ta vie
au fil du chemin, juste au
bord de ton cœur.
De moments en instants,
l'eau de pluie nous rapprochait.
L'ami que j'étais changeait tant
qu'on voyait le monde autrement. On
sait que le temps n'est pas
fidèle, on sait que les mots ne
le sont pas non plus. Sous le
soleil, derrière les regards suspicieux,
de nous, se dessinait un jour où
demain n'aurait plus cours.
Le visage de chacun se fermait, le
vol de notre inconscience était
d'une certaine manière acquis. Aucune
hirondelle ne nous sauverait.
Le rivage laisserait partir notre
bateau. C'est nous qui perdrions,
qui nous humilierions. Jamais le temps ne
revient derrière les yeux plissés et les visages mous.
Il nous faut regarder
J'adore écouter, j'adore entendre les mots de
Jacques. J'ai peur de voir, j'ai peur d'entendre ceux de
Brel. Et pourtant, il nous faut regarder...
Le bruit de la terre qui s'endort doucement
Je sais le temps est passé. Je
veux croire qu'il est effacé,
bien et totalement effacé.
Le silence n'est plus à
faire, il est là.
Mais, à l'extérieur
seulement, je le sais.
Si mon cœur bat,
tu le sais.
Le temps ne le changera pas. Tu
fais avec, je le sais. Je fais
avec, tu le sais.
Moi, j'entends le bruit de la terre qui s'endort doucement.
Monologie du 2 octobre (I)
La première seconde
A attendre sans voir, sans
regarder, le monde parait noir.
Au-delà de ce regard, les yeux dans le
microscope. Tout change, tout diffère.
Le temps se pose sur toute chose, le
cœur cesse de battre. Dans la fraction
d'une seconde apparait sur la
pierre la trace d'une vie. Elle
est d'une autre nature. Elle est
magnifique, simple et complexe. L'instant
paré de ces certitudes se confronte de haut
en bas à chaque détail. Le
général disparait. Ne reste
de nous que l'infiniment petit,
mille chemins, des milliers de
couleurs, des milliards de valeurs
qui se mélangent et
reflètent la vérité.
La sensibilité de la
lumière se trouve
et étincelle.
L'irisent toutes ses beautés.
Monologie du 2 octobre (II)
La dernière seconde
Je regarde par la fenêtre, je
pense que le ciel est présent,
que le temps va venir.
Je regarde par la fenêtre, je
pourrais croire que le temps est là et
m'endormir en pensant à toi.
Dans une autre vie, un autre monde,
tes yeux auraient ouvert mes
bras. Je regarde par la fenêtre
parce que je voudrais rêver.
Tu es là sur le chemin, tu
m'as ouvert la porte, tu m'as
toujours laissé le choix, tu m'as
laissé avancer, tu m'as donné
l'impression d'être, d'être bien,
d'être quelqu'un. Mon âme est
sécurisée blottie contre la tienne.
A trop croire mes rêves, je ne sais si
tes désirs sont les mêmes. Rêves-tu à mes
côtés ? Je regarde par la fenêtre.
Dilogie du 2 octobre
Sur la route
Toi, tu m'accompagnes
par hasard ou par envie.
Ta chaleur est une
présence. Je ressens
avant mes mots tes mots.
Par instant, à l'intérieur de
tes phrases, je retrouve mes
mots. Est-ce si surprenant ?
Maintenant je ferme les yeux,
tu parles doucement. Je
me rends compte que tu me
rends libre, évidemment,
tout simplement libre.
De toute évidence, de
suite, cette route me rend
réceptive à tous tes sens.
Ni vu ni connu
Peut-être que cachée,
que juste invisible
du reste du monde, d'un
coup, juste quelques secondes,
je pourrais être - Mais je
t'idéalise – beaucoup.
Beaucoup plus encore.
Trop peut-être...
Parce que je le désire...
Tu es présent, tu
combles ce vide en moi,
ce manque infini, ce
besoin irrépressible
d'amour. Dans l'ombre
et le silence, tu m'offres
de la confiance et de la
considération ni vu ni connu.
Pentalogie du 4 octobre
Je ne me rappelle pas très bien
J'ai rêvé, j'ai
adoré rêver,
être sur ce chemin,
près de cette cabane,
de cette table, de
toi... Est-ce que je rêve ?
Tout ce que je sais
Croiser nos chemins est irréel,
ton pas a emmené mon
regard. A jamais...
Il y avait dans l'histoire
Entendre ces mots dans
ta bouche, capter le timbre de ta
voix, me laisser emporter
en ce rêve. Etait-ce
vrai ? Etait-ce l'histoire ?
Un homme
C'est fou, c'est
fou... Tu as plongé mon âme en
cette illusion, mon cœur en cette
sensation... Je ressens cette force
intérieure... Celle d'un homme...
En mourant
Je laisse le temps fuir, je
t'embrasse de loin.
A la douceur a succédé la peur. A
nouveau, je me cache
en devenant transparence, en
connaissance de ton existence,
de ta mort. Je sais la
cause, je connais la fin…
En fermant les yeux,
plus de raison d'espérer…
Quadrilogie du 7 octobre
Je ne veux rien apprendre
J'ai une étrange sensation,
vraiment perturbante. J'ai
peur de me regarder en face.
Je ne veux rien comprendre
Si le temps me retient,
j'ai le sentiment d'être bien, l'
envie de continuer, celle
d'être toujours à tes côtés.
Là, j'ai peur pour toi,
pour moi, pour les autres.
Toi, tu me regardes
comme si j'étais réelle.
Toi, tu cherches en moi,
tu crois en moi. Tu
es simplement différent.
Là, tu veux me donner confiance
pour que j'avance.
Moi, j'ai peur de comprendre.
Je ne veux plus entendre
On est si proche, on
est si loin, si loin,
trop loin. On est trop
lourds et j'ai peur.
Pour ne pas risquer de
voler, je m'enterre.
Silence de vie
C'est si facile,
juste de ne plus rien dire.
Difficile de comprendre, difficile
de l'admettre, le silence est en moi.
S'en apercevoir permet de se cacher, s'en
rendre compte permet de ne rendre aucun
compte. Le silence me protège.
Pentalogie du 9 octobre
La douleur
Personnellement, je ressens...
Je ressens le mal. Je
suis imprégnée par lui et
intriguée par sa saveur,
par ses valeurs.
Mes sens me sont
propres et mes
réactions sont
à contresens.
Ton regard à mon
égard m'a surprise.
Le ressenti
Pourquoi ?
Mes sens, ces
récepteurs, s'affolent,
se mélangent et
sont désorientés.
Ils bouillent, sont
agités de bout
en bout en permanence.
Ta confiance en ma
présence se ressent.
Mon cœur a mal
Rien ne me fait moins peur !
De savoir que je ne suis pas
raisonnable, de savoir que tu es
là, si près, là, comme en
dedans, contre mon cœur.
Rien ne me fait moins peur !
De voir comment la folie a
raisonné. Mon cœur a peur.
Les haut-le-cœur
Qu'est le mal ?
Ai-je raison ? Ai-
je tort ? Qu'ai-je
perçu dans mon cœur ?
De me sentir bien avec
toi le perturbe.
Seul je tombe
Qu'est le bien ?
As-tu raison ? As-
tu tort ? Qu'as-tu
perçu dans mon cœur ?
De te sentir bien avec
moi l’invite.
Quadrilogie du 9 octobre (I)
Le décor
Mes mains se promènent dans la nuit, mes
perceptions sont réduites et
me voilà contrainte à chercher. Les murs
disent que la pièce est sobre, délicate
également et si vraie,
que chaque meuble est
si simple, juste.
Nous pourrions voir si nous
rentrions ensemble que
physiquement elle est
en phase avec nous. Sans
contact, nous pourrions
le vivre sans dire un
mot, même pas le mot
Amour. Elle serait, elle
prendrait sens
encore plus de sens.
Un instant, sans le vouloir,
tout est devenu clair,
autre, indéfini mais d'un
sens sans équivoque.
Même dans le noir,
si loin dans la nuit,
cela était et
n'était pas
en même temps. Qui
aurait pu savoir que mes
pas s'enchaînaient à tes pas ?
La mémoire
Je crois que ma mémoire
pense que je savais,
que tu savais,
nos âmes et nos
corps sont unis, qu'ils
parviendraient un jour
à se rencontrer, à
se toucher, à se
communiquer un sens.
Des jours et des nuits, des
mots et puis d'autres,
d'une seconde à une
autre, sur ma langue, sur ta
langue, les souvenirs sont ce
qu'ils devaient être. Ils
comprendraient le passé,
soulagés de nous voir ici
et ailleurs si
heureux. Les souvenirs
de quelques mots, celui de nous
rencontrer et celui,
enfin, de nous retrouver.
Un instant de mémoire puis un
autre, tant de désir
avec tant de plaisir
qui se mélangent
Le passé est un
dialogue avec le futur, il
est impossible de savoir que le
possible ne dépend que de nous.
Le vent
Je te vois qui flotte, je te vois qui
nage dans les airs comme un nuage.
Sûrement que ce souvenir est différent.
En même temps tout se mélange,
plein d'images, plein de mots, un
délire de souvenirs crée l'instant
sensationnel porté par le vent.
Le dernier soupir
Mais le temps se souvient-il ?
Voilà déjà qu'il m'oublie...
Quadrilogie du 9 octobre (II)
L'homme se réveille
Il est tard. Et les mots
me prennent. Il
semble que j'ai tort,
que j'ai tort d'aimer.
Nous oublions que nous ne
partageons plus rien.
Un soir comme celui-ci, un
gros orage n'a rien d'un
défaut, ce n'est qu'une suite.
Celui qui ne connait pas
de tempêtes ne peut savoir, ne peut
vouloir être ainsi.
Avoir tort... Avoir
raison... Où est l'amour ?
Le malaise
Il pleut.
Va-t-il comprendre ?
Peut-il comprendre ?
Être amoureuse, il va
falloir que je me taise,
que je dise tout.
Nous ? Quel est ce nous ?
Acceptions-nous de ne pas être ?
D'avoir peur d'être ? D'avoir
tort ? D'avoir raison ?
L'angoisse
Il pleut, encore.
Va-t-il me prendre ?
Peut-il me laisser
Être amoureuse ? Il va
falloir que j'oublie
aussi, que je ferme,
que je close ainsi.
Nous ? Doit-il disparaître ?
Acceptions-nous déjà de ne plus être ?
Qu'il ne soit qu'un passage ?
N'y a-t-il que cette solution ? Qu'il n'y
ait qu'à mourir ? Je ne veux
pas, je ne peux pas.
De moi s'échappent les mots. Seule la
raison a raison.
Les cendres
J'attends et je ferme les yeux, j'
espère que le temps passe. Je veux
juste qu'il passe, qu'il passe
vraiment et que j'oublie, que je t'oublie.
Avoir tant et tant de temps, j'attends
un temps que le temps tue le feu.
Jour après jour, je vois dans
l'âtre les cendres se fendre. Une
occasion facile de ne pas voir,
de regarder l'amour devenir poussière.
Te transformer en vide pour
toucher ce que l'air n'a plus.
Et laisser au temps
d'être un absent.
Touchée, émue
par tant de tristesse, je te vois,
toi, comme une ancienne ombre.
Pour un temps, je ne veux
sentir du temps que
ce silence,
que ce rien...
Ça fait mal, ça ne
fait rien... Que des cendres...
Trilogie du 10 octobre
Vampire
Hier, tu as pris mon cœur,
tu as bu mon corps, tu
as volé mon âme. As-tu
agi ainsi pour mon bien ?
Sur moi, tu t'es allongé.
Moi, je t'ai regardé.
En moi, tu as plongé sans
préliminaires.
Charnier
Ta bouche sur mon cou. Sa
présence contre ma chair
était folle. Je sentais ta
très douce caresse.
Agréable est mon rêve.
Dehors
Ta langue sur mon sein. Sa
présence sur me peau, c'
est l'instant d'un
toujours, l'instant
très tendre, celui
agréable, délicat
et simple, je
m'ouvre à l'amour,
à toi...
Des caresses naissent des
sensations espérées en dedans
inespérées en dehors.
Hexalogie du 14 octobre
Secoué par le vent
Je suis secoué par le vent, je
ne peux résister, je ne
sais pas que faire, je ne sais
pas que dire, je ne sais pas
pourquoi. Pourquoi ?
Je regarde le ciel. Je
t'ai priée, j'ai écrit et
raconté notre histoire.
Ce mot, ces mots restent ce
moment secoué par le vent.
En pleurant
Est-ce que le vent est triste ?
Ce n'est pas à moi de le dire.
Pour l'instant, je me tais, je
te tais, parfois en pleurant.
Rendre à la vie un instant,
un sens, est difficile.
Peu à peu, je crois réussir...
Jaloux est le vent,
à mon corps défendant.
Mon cœur à présent est
tour à tour absent.
Ce n'est pas évident,
qui veut vivre dans le vent ?
Est-ce que le temps me rendra
totalement imperméable.
Idiot est le vent qui me prend pleurant.
En hurlant
Est-ce que le vent est méchant ?
Ce serait à toi de me le dire.
Juste que je ne peux l'entendre.
Pour l'instant, je fuis, je
te mets au loin, parfois en hurlant.
Dire que cela me rend heureuse,
Tu sais que c'est faux. Tu
me manques. Mais ainsi est le vent, je
fais ce que la raison me dit,
du mal, du
bien...
Tu peux me comprendre,
me comprendre un peu.
Rends cet instant moins dur, rends-moi
belle, encore plus belle.
Et fais de moi un rêve.
Les autres ne peuvent comprendre, les
autres ne peuvent savoir.
Le vent est là et ils ne
perçoivent que son mouvement.
Au-dessus
Est-ce que le vent est violent ?
Ce soir d'orage
pour tant et tant de raisons
te dire cela est difficile, te
dire la vérité est terrible.
Que l'orage est présent,
tu ne peux le savoir, tu
es si loin à présent -
tellement - et pourtant
présent, encore présent.
Avec le temps,
moi, j'ai gardé le rêve
que nous avons fait.
Parfois, la nuit venue,
tu arrives, tu
parviens à entrer,
à t'allonger, à
dépasser le temps.
Le noir devient
rêve...
(Même si le vent est
si fort,
cela reste le vent...
Reste, reste encore
dans mon cœur et dans
ma
tête.)
Derrière
Est-ce que le vent comprend ?
Ce jour, tu sais,
un peu, un
peu plus.
Pour moi, le vent reste tous
ces jours, toutes ces nuits.
Trois fois le vent a raison, trois
raisons que tu comprends.
Que dire ?
Sûrement... Le vent...
Quadrilogie du 14 octobre
Là-dehors
Sur la terre,
le sol n'a pas de
ciel. Dans le vert, aucun
bleu, juste un peu d'espoir.
Les terres n'ont pas de
nuages, jamais elles ne
s'envolent, jamais elles ne
s'effacent.
Là-dedans
Où sont les battements du cœur de la terre ? Où
vont-ils ? Où s'entendent-ils ?
Ils sont là, battant, là-dedans.
Peu importe
Pourquoi le ciel attend-il que les battements
abandonnent la terre ?
Ils sont à présent inaudibles.
Ce matin, la terre était sèche. Le
ciel ne pleure-t-il plus ?
Eaux fortes
Lui, bleu, au-dessus de la terre,
il ferme les yeux, il
reste présent, comme absent.
Là, le ciel ne regarde plus.
Seul, il décide de s'offrir au vent.
Dans sa rage, le vent a retenu
la multitude des couleurs. La
beauté n'est plus dans la lumière.
De nouveau, dans le noir, dans le blanc,
sa pluie se perd. Le ciel a offert sa
nudité au vent....
Dilogie du 15 octobre
Le silencieux vacarme de l'angoisse
Cela me fait peur,
me trouble infiniment, cela
laisse en moi cette boule
perplexe qui me fait du mal,
que je ne veux pas entendre.
Tu ne sais pas. Je veux que tu
sois ma douceur et je le veux que
si tu ne souffres pas. C'est si
curieux, si étrange,
de vouloir du bien. Mais j’ai peur et cela
me fait du mal. Je ne veux pas
Connaître ce vacarme.
Le silence qui hurle à la mort
Manque... Tu me manques...
D'habitude, je crie, je hurle...
Peut-on souffrir d'amour en silence ?
Être un être mort ?
Monologie du 15 octobre
Et plus tard…
Je ferme les yeux, je me tais, je
crois que seul le silence,
que seule l'absence, ont raison.
Tu ne peux savoir, tu n'
as qu'à fermer les yeux toi aussi.
Touché par les mots manquants,
une autre vision, une autre
corde pourraient te rendre plus
sensible... Peut-être ?
Là, je ne veux
que clore le temps.
Je ne voulais pas, je
n'imaginais pas, je ne pensais
pas que le temps serait
aussi imprévisible, aussi
sensible... Terrible...
Pentalogie du 18 octobre
Agréablement
Je me plie, me déplie, je
suis ambiguë. Je suis
toujours à ma recherche.
Dans l'instant,
tes mots reviennent dans mes
bras... Comme avant...
Surpris de vivre
C'est facile de croire
impossible la vérité,
de penser avoir
les forces de
quitter tes bras
A peine satisfait
Ce n'est pas un
moment comme un autre, il
est la réalité d'une seconde
complètement folle, une seconde
magique... Et pourtant...
Ne pas être mort
Je regarde la vie qui passe, qui
caresse chaque instant
sans se douter que le temps
cesse parfois d'être.
La vie m'effleure à fleur de
peau et je me retrouve
nue devant elle.
De toi, de
ton corps, de ton
cou, de tes sourires, de
tes yeux, de tes
cheveux, j'attends la vie.
Parole à la vie
Il est un mot, il
n'a pas de sens,
même à l'évidence
pas de vrai existence.
Fait-il chaud ou encore
froid ? Ressens-tu
cette pression chaque
nuit lorsqu'il vient
dans tes bras ?
La parole est dans la
forêt... Entends-tu la vie ?
Quadrilogie du 18 octobre
Le fou
Un sentiment me traverse
de part en part.
Tes mains caressent mes
cheveux. Le temps
s'est arrêté, il s'est
évadé vers la beauté
de nouvelles sphères.
Ta folie est ma
fourrure.
Le messager
Il est de mots. Il
s'est envolé vers le ciel,
posé sur le bateau et
sur mon bras. Il est devenu
mon ange, un être au
sein de mon être, juste à
gauche de mon cœur.
La sorcière
Je n'ai pas perçu sa présence, je
l'ai laissée entrer à
découvert. J'en senti
en moi sa force trouble me
prenant jusqu'à l'âme.
Ma pensée fut prise par la
douche de ses valeurs.
Ce lent mouvement de pluie ce
matin m'a terrassée de froideur.
La femme
Cela m'effraie, cela
me perturbe, cela me
comble de peur,
de malheur ou de
bonheur... J'essaie
de ne pas être, de ne pas
savoir... J'essaie
qu'une autre femme,
toute autre, toute
petite soit
partie, qu'elle s'éloigne
de moi, qu'elle s'éloigne de
toi. Je sais tout cela
est curieux, tout cela est
vraiment étrange. Je suis
restée une enfant.
Tout pourtant de toi est
contre moi, présent avec
moi... Tout le temps..
Heptalogie du 18 octobre
Le revenant
De bon matin,
mon être ressent à
côté le sien.
C'est un rêve.
La douceur est sa
notion. Il m'invite à
de tendres pensées, il ne
manque pas d'idées
qui me plaisent... Il
m'impressionne.
Les chaînes
Depuis cet instant
que je ressens encore,
nous sommes unis, nous
échangeons nos corps.
Chaque passage est une
évolution, elle
se passe doucement et se
traduit par des émotions,
par de la tendresse.
Un sentiment de liberté
nouveau m'envahit, pourtant il me
manque mes chaînes.
Le spectre
Au centre de mon âme, au
début de mon être,
c'étaient la peur,
les peurs qui dominaient. Leurs
messages étaient clairs
et absolus. Mais en moi
l'attente était présente, elle
qui se terrait voulait
en ces instants un plaisir qui
résultait de ce fantôme.
Le linceul
Puis, pas après pas,
je cherchais sans chercher, je
t'ai trouvé sans le vouloir, j'ai
eu le sentiment de te connaître.
Au premier mot comme sonne un
téléphone, j'ai su
et j'ai compris.
Ta présence, ta
voix, tes épaules.
Me voilà prisonnière ! Il ne
manque qu'à couvrir mes yeux d'un drap.
Minuit
Puis, pas après pas,
je n'ai pas vu le temps, je
t'ai vu, je t'ai
revu. J'ai laissé
et j'ai laissé le temps.
Ta voix est devenue une
présence.
Me voilà seule sous la pluie ! Le
manque envahit mes yeux.
Les sœurs
Je sais.
Ne me dis pas que tu
sais. Ce n'est
pas ce que tu crois. C'est
si différent de nous.
Le temps n'est pas le même. Le
terme, je ne le sais pas.
De notre passé, je garde le
manque, un manque absolu qui
correspond à un précipice
ou à une forme de vice. C'est
si différent,
c'est autrement. Mais j'ai peur.
Celui qui meurt
d'envie peut-il vivre ?
Inconnus
J'ai trop fermé les yeux,
trop fermé mon cœur, j'ai
envie de m'envoler,
de découvrir, de
profiter, d'aimer,
de simplement être aimée.
Chacun de mes sens souffre
de ces désirs.
Ces instants, ces légers
instants sont magiques
aussi magiques que
furtifs. J'ai peur qu'ils
soient fragiles.
Ils me sont inconnus !
Dilogie du 19 octobre
Cœur moqueur
Ce soir, je crois que je t'aime. Ce
n'est pas un mensonge, ce n'est
pas une vérité. Ce n'est pas
raisonnable. Est-ce que
d'écrire « Je t'aime » entraîne
des mots, des
messages ?
La vérité est dans le mensonge, la
nuit, je t'aime toujours.
Mot viscéral
En un mot,
même en deux, le
temps oublie ce que
la beauté de l'amour a de
raison. Mot à mot, il
s'efface devant cet astre.
Les hommes croient jours et
nuits tout savoir
de ce mot en
pleine conscience. Mais la
lune n'a pas de cœur.
Hexalogie du 19 octobre
Dieu
Je
crois.
Que c'est bon !
Je
vais.
A quel endroit ?
Peu importe !
Près de toi !
Ecrire, t'écrire
pour te rêver.
Ne faire que le nécessaire.
Rien oublier.
Dire des mots !
Juste à toi !
Parce ce tu es Dieu.
Que je t'aime !
J'ai besoin de toi.
Envie de toi.
D'être là
avec toi...
Toi, seulement toi !
D'être là
près de toi.
De te sentir.
Toi, vraiment toi !
D'être contre, tout
contre toi !
Toi, uniquement toi,
Même si tu n'es pas Dieu !
Adam
J'ai besoin, j'ai
envie de ce Paradis,
de ce désir.
Ta personne est une
présence irréelle.
De chaque lumière,
tes mains sont les
caresses !
De chaque espace,
tes lèvres sont des
mots d'Amour.
Eve
Envie, envie
de vivre, envie de
sentir, envie de
ta vie, de ta
peau, de ma peau
sous ta peau, de
mes doigts mêlés à tes
doigts, de cet Eden !
Trébuchement
Envie, envie
que le monde soit idéal.
Tu sais que ce n'est qu'une idée.
Sois certain que je t'aime
bien que je m'en aille.
Dieu et Dieu
J'ai cru, j'ai eu
envie, j'ai voulu
que le Paradis soit différent.
Tu m'aimes, tu m'aimes et tu
m'embrasses. Mais,
partout, je crains l'enfer.
Quatre à quatre
T'aimer...
As-tu gravi la montagne ?
Vu l'immense escalier ?
Si le temps n'existait pas,
on aurait une chance.
Enlève les poussières,
une à une, ôte chaque
lettre de la peur
à la frayeur,
embrasse mon âme...
Ce Paradis
que nous avons rêvé,
ça n'est qu'une image.
Donne-moi Dieu… Embrase-moi…
?..
Dilogie du 20 octobre
Léger
J'ai un sentiment,
une sensation, une
autre. La
destination de mon cœur
en ce matin emmène ma
tête vers un nuage.
Que la vie est douce !
La voie ne porte pas de
croix... Enfin, je crois.
Réalité
On prend le chemin, on
verra ce qui nous attend.
Bien sûr, j'imagine que tu sais
où me guident tes pas.
Le plaisir se lit au fil du
vent. Je sens que tu
nous emmènes vers une
porte ouverte sur ta vie.
Monologie du 22 octobre (I)
Fragments
Bonjour Amour, d’un
Saut de ligne dans tes bras,
sur tes lèvres, sur tes
genoux, d’un
serrage fou contre toi, doux,
très doux, si doux et
fort, plus fort encore… D’un
bisou fou, d’un
bisou dans le cou… Et d’un
mordillage de partout,
d'oreille en oreille, de
caresse en caresse,
dans le dos, dans tes bras, dans
le froid, dans le chaud
dos à dos, face à face… D’un
bisou et de mille autres… D’une
caresse encore et toujours,
dans les vents et le bois, tous
les trésors en nous… Nos
cheveux dansants sur nos corps et d’un
bisou,
différent, autrement, un
serrage fou,
fort et plus fort
et encore… D’un désir
total et totalement… D’une bise,
petite à petite bise, sans
remarque.. Puis,
un à un,
peu à peu,
bête à bête, un
gros délire, un
éclat de désir et
de plaisir de
rire,
encore et encore… Un
serrage fou,
très doux,
fort plus fort vers ce
bisou, ce
bisou dans le cou, ce
mordillage de partout,
d'oreille en oreille,
et , enfin, ce
décollage unique…
Monologie du 22 octobre (II)
Le petit arbre
J'espère le voir un instant,
que la magie opère.
Tu sais comme j'aime les arbres.
Ne sont-ils pas nos meilleurs amis ?
Regrettes-tu de m'avoir accompagnée ?
Rien n'est plus beau que ce chemin
en automne. Regarde-le...
Tous ses souvenirs s'envolant sans
cas de conscience et tombant à terre.
Pentalogie du 22 octobre (I)
Ecoute
D'ailleurs, là, au fond du silence
j'ai trouvé ton âme. As-tu
adoré cet instant
que j'ai dessiné pour toi ?
Tu es présente et tu
poses un mot doux, précis.
Ta pensée irradie, ta
tête se penche
sur la mienne.
Mon cœur se couche sur ton
ventre... Ecoute...
C'était une nuit
J'ai rêvé : tu as
trouvé où.
Ce lent baiser au
moment présent.
Très doucement, très
beau... Cette nuit...
La vie est amère
En fermant les yeux, j'ai
fait de cet instant un silence.
Tu ne peux comprendre, tu
as tant à apprendre
Même si tu sais déjà. J'ai
dormi, j'ai touché
la vérité. Ma
tête s'est balancée
sur l'absence de musique.
Mon cœur ne peut oublier mon
ventre rêveur.
Caché à l'arrière
J'ai espéré,
toujours espéré
L'impression d'être et
que tu le désires.
Tu m'as caché, tu
as mis dans l'ombre mon ombre.
Ta silhouette a pénétré ma
tête. Et j'ai cherché partout
sur terre où était le ciel.
Mon cœur ne peut oublier ton
ventre rêveur
Bonne nuit
Et maintenant,
c'est le passé qui est
absolument ce rêve
délicieux et amer dans nos yeux clos.
Pentalogie du 22 octobre (II)
Le petit homme
Si sur le chemin, il passe,
c'est un instant que j'attrape,
complètement. Je sais, c'est
fou de croire en un petit homme.
La danse
Le meilleur se mêle au
pire, le chemin danse.
C'est en tournant
que s'inventent les sentiments.
Personnellement,
je cherche, je
n'ai que l'envie d'être, de ne
pas passer à côté. J'ai
l'impression de voler,
d'avoir la vie en moi. Le temps
fait des tous les instants
quelque chose de grand, quelque
chose de neuf. Je plonge
de concert dans le bien et le
mal. Je m'enivre de ses pas.
La fête
Je ris, je pleure, je
me dis malheureuse, je me
sens heureuse. Je suis
soulagée, inquiète
et dans ma tête, je suis
vivante... comme en fête...
Heureuse
J'aime, j'aime, je t'aime...
Tout en moi est fou.
Ce délicieux instant
qui passe et qui
m'entoure me rend heureuse.
Et j'aime, j'aime et je t'aime...
Je ne sais pas où se
trouve la vérité,
cela m'est
complètement égal. C'est
hallucinant d'être heureuse.
Le rire étoile
Je te regarde et je
t'aime comme tu m'aimes.
Et le ciel s'étend
tout au-dessus de nous.
En toi, un simple rêve, en
moi, une étoile. Je
te l'offre. Je ne
réclame rien, rien que ton rire...
Monologie du 24 octobre
Mes vérités premières
J'ai besoin de toi,
vraiment, totalement. J'ai
envie de toi. J'ai besoin
de tes yeux, de
te voir me regarder, de
connaitre ce désir.
Plus le temps passe,
de tes yeux aux miens, je veux
savoir, je veux toucher
ce qui les sépare, ce
qui les relie. Je veux
te trouver et savoir pourquoi tu me
fais cet effet. Je veux tout
du bon, je veux que le
bien devienne le meilleur.
Ce regard
qui plonge en moi
te fait pénétrer mes rêves,
rend l'instant bouillant.
Heureux, je te veux heureux.
Ce regard
qui plonge en toi
te fait mon effet, je te
fais vibrer car je veux
trembler de vérités.
Quadrilogie du 24 octobre
Petite lune
Enfin, la lumière s'apaise.
Non que ce soit un désir,
il n'est de désir qu'elle.
Y a-t-il un peu d'espoir ?
A-t-elle un soupçon d'envie ?
Un instant, et puis un
autre, la lune se lève à l'
endroit précis
où je l'attendais.
J'existe le temps d'un rayon
et me faufile. Je
me vois et elle me
révèle sa vérité.
Nuage gris
C'est la lumière, celle cachée
dans ton cœur, juste à côté de
tes pensées, serrée dans tes
bras derrière ce nuage gris.
Porte du jour
Et la lumière entre...
C'est comme une lueur
bien nette juste à
l'endroit du cœur
où tu as caché la clé.
J'ai tant attendu
le moment d'entrer.
Plus le temps passait, plus l'
envie grandissait, celle
d'être présent.
En franchissant cette porte,
ce présent devient un
moment lumineux.
Plaisir de la nuit
Je crois que le jour
t'envoie pour éclairer la nuit.
Tout est là.
Plein d'étoiles, de lunes et
de soleils nous offrent leurs
caresses. Le ciel se découvre
de nouvelles voies embrassées de
baisers. Nos corps deviennent
de plumes, ils ne sont que des
mots doux glissés entre d'autres
gentils. La nuit est belle...
Dans le silence,
une bulle, une simple
bulle se crée,
une bulle, une tendre
bulle de nos secrets.
Que la vie est douce !
Pour voyager,
toi dans mes yeux
et mon cœur,
moi dans tes bras
et ton âme,
tous les nuages portent
nos amours et nos
rêves jusqu'au petit matin...
Quadrilogie du 28 octobre
L'eau souterraine
J'ai révélé un peu de la roche, un peu de son
froid, un peu de ses vérités, de ses mensonges.
Murmure
Je glisse et je glisse, je
me laisse aller à courir, je me
blottis dans les anfractuosités.
Tout n'est que silence !
Contre la paroi, je te ressens,
toi, comme une légère voix.
Elle l'aime
Ah, que l'eau souterraine est douce.
Voilà que j'entends ses pas.
Tout en sinuosité, elle
va jusqu'au cœur de la montagne,
bien plus loin que tout...
Aussi
Je sens au fond de moi ce murmure. Je
t'apporte la fraîcheur, dit-il. Que j'
aime cette voix au fond de moi.
Trilogie du 29 octobre (I)
Ciel
Je plonge mon regard au fond du ciel. Je
t'aime, semble-t-il dire. Je le regarde
comme on regarde à travers une fenêtre.
L'Univers me paraît si complexe.
De chaque point, je perçois le noir de
l'atome, ce noir d'un vide complet.
A l'opposé, le blanc, puissant,
la perfection de l'étoile, de sa naissance à la
supernova. Le ciel est-il toujours vivant ?
Degrés
C'est fort, c'est brûlant !
Ça m'irradie. Je me souviens.
Le matin où tout commença : Ce
Big
Bang au cœur de la nature.
A la craintive froideur de
l'origine, succédèrent les vagues
de chaleur. Le ciel inondait
toute l'atmosphère de
cette incroyable puissance, une
explosion de bonheur,
de chaleur, de
vie.
Aggravitation
Plus sa puissance a grandi, plus
la vie a cherché sa voie. Sans
peine, elle s'est développée
de bout en bout, jusqu'à
chercher le moindre espace.
Ce regard, cette lumière
qui naissait, elle
a nié le temps, elle a
pu l'interroger, le
mener où elle le désirait,
à croire qu'elle savait.
Une seconde,
telle une éternité, son
expansion a mélangé l'
ensemble des sentiments.
Nous sommes ailleurs, nous
sommes toujours,
le ciel a choisi d'aggraver le
Big
Bang dans l'espace-temps.
Quadrilogie du 29 octobre
Immense et rouge
Je plonge dans le ciel au loin, je
crois que je vais attraper le soleil,
que chacun de ses rayons va me pénétrer.
Je respire et j'inspire sa chaleur, je
n'ai qu'une sensation de brûlure.
Jamais, je n'ai perçu cela. Jamais, je n'ai
été aussi emplie de désir.
Sûre de trouver un nouvel espace,
de changer les couleurs de la lumière,
moi, j'avance fière.
J'ai le sentiment que la vérité a
toujours été présente, que j'ai
eu raison à chacun
des instants de
doutes. Le soleil est immense et rouge.
Le soleil d'hiver apparaît
Là, devant moi,
je le vois qui se lève. Je
n'en crois pas mes yeux.
Ai-je assez de courage pour emprunter ses
pas ? Je le crois !
Mon cœur va disparaître
Je sens en moi les battements, je
suis au bord de l'ivresse. Suis-je
sûre qu'il va me reconnaître ?
Là où tu es
J'en pleure, j'en ris. Je
suis dans sa main, dans cette main
sûre et chaude éprise de lumière...
Trilogie du 29 octobre (II)
Les verres vides
Je suis assise, je
n'ai plus de regard, mes
pas ont cessé d'être, mon
envie s'est enfuie.
De ce jour où j'ai oublié de
vivre, restent quelques verres
sans fond, vide. Et sans
toi, je leur ressemble.
Le lit grand ouvert
Alors je reste assise.
Je suis là sur le lit et je
te regarde. Tu n'es pas là, je
garde juste une vieille image
dans ma mémoire. Je laisse
mon corps se souvenir. Le
tee-shirt bleu m'enveloppe
dans une brume légère.
Mes doigt se déplient, mes
mains glissent sous le tissu.
Dans ma chair, sous
ma peau, tout mon être et ma
tête, je cherche
et je cherche les instants.
Dans chaque mouvement,
mon âme demande ton
cœur au bord du lit grand ouvert.
La porte fermée
Comme le vent,
ça n'est qu'un présent.
C'est le rêve qui rend
supportable l'instant...
Trilogie du 30 octobre
La poésie
Je prends ma plume.
Ne dis pas un mot.
Dors, simplement.
Plus doucement,
mais toujours tendrement.
Quand tu ouvriras les yeux,
même dans cent mille ans ou
encore plus, tu trouveras
un simple mot !
Peu à peu, il s'écrit...
La mer
J'étais ici, il y a
tellement longtemps,
bien plus longtemps encore.
La plage n'était pas là, ma
tête s'en souviendrait.
Sur l'instant, j'entends
tes silences, ma tête sur tes
cuisses. J'aperçois
des couleurs, celles de mes
rêves, un peu de bleu
de mon ciel, un peu de blanc d'un
nuage passant, un peu de vert de
tes espoirs et le marron de tes
yeux. Au loin, une vague...
Pour mieux la comprendre, je dois
me laisser enlacer et me
réveiller au fond de tes bras.
La terre
Quel plaisir... Je découvre ce
moment où l'amour est
fabuleux. J'attends ton mot...
Monologie du 30 octobre
Folie de la terre
J'espère, j'espère
tellement que le temps
te retrouvera.
Plaire, te plaire,
qu'un simple instant, qu'un
jour, tu me chercheras.
Tu ne peux exister sans que tu
viennes reprendre le chemin,
me désirer au point de me
chercher dans l'inexistant
en imaginant l'immortalité.
Me crois-tu capable ? En me
disant uniquement :
"Viens !"
Je veux, je le veux.
Ne me crois-tu pas ?
Peux-tu me voir autrement ?
Plus le temps s'espace, plus
vivre est une folie et
sans doute, je te veux :
toi !
Dilogie du 31 octobre
Combien d'heures as-tu rêvé ?
Non, tu ne rêves
pas. Le ciel est un espace
de folie, de passion, de grandeur. Sa
résonance est dans le mot Aimer.
Combien de rêves as-tu fait ?
Je ne m'imagine pas
ne pas rêver. Je ne
peux pas m'envoler,
vivre dans les airs
et m'allonger dans les nuages.
Revenir de l'autre monde
sur ce sol austère, cette
terre aride ne peut se faire
qu'avec la mort !
Toi, tu es un ange !
Pentakaidecalogie du 31 octobre
Debout
J'arrive. Tu te lèves.
Tout est parfait.
Doucement, nous prenons le chemin.
Derrière nous, la vie.
Toi, tu t'élèves en sautillant.
Sur le coup
Tu passes entre les rayons
ne prenant que la lumière.
M'as-tu emmené vers le ciel ?
Pas à pas, je te suis. J'ai
entendu le vent d'un présent.
Un grand...
Je m'assois, je te regarde, je
te touche en silence d'une
caresse invisible.
Délicatement, tu souris.
Dans un seul élan,
le temps s'arrête sur ton
cou. L'amour est grand...
C'est lundi
Tu ressembles à un soleil, tu
attrapes la terre et poses
ma main tout au centre de ta
main, comme une petite lune.
Lui tout seul
Je ferme les yeux et je
t'embrasse. Les anges
tendrement passent
dans l'espace. Un instant,
le plus doux se pose sur ton
cou et dépose une plume.
C'est jeudi
Je continue le rêve.
Passe, passe le temps.
Mes bras se tendent vers tes
bras et s'enroulent
autour de ta taille.
De nouveau, je respire
ton âme dessinée sur ton
cou que la plume
caresse.
Ton corps contre le mien, mon
torse contre le tien, j'
embrasse le jour.
Tes lèvres se nouent sur mes
joues.
Il n'ira pas
Je vois dans tes yeux,
te touche du bout des lèvres,
demande encore un peu
si le temps le veut...
Tout est merveilleux, tout
va pour le mieux. Le
bien chasse le mal.
La guerre
Tu désires, tu
m'attires, tu me plonges en
contre plongée, je me bats contre
toi, contre moi... Je te désire...
Aussi
Sur ton corps, j'efface
tes peurs, je me mets à
genoux, à genoux contre ton corps...
La vie est si belle
Nous tournons, retournons...
Nous vibrons et nous nous
serrons l'un contre l'autre
très fort, toujours plus
fort, à ne devenir qu'un.
Si jolies
Passionnément, les folies sont si jolies !
Devant
Mais l'amour n'a pas de fin.
Je t’envie,
te dévore, te mange et te
dérange. Tu es à moi, devant moi...
Trois
Tu ne sais pas ce que je
dois imaginer. J'ai envie de
travailler l'amour entre nous...
Le soleil
Alors mes yeux brillent,
je te tiens, je te lâche, tu viens,
repars et reviens d'un mélange
tout simplement divin.
Doucement, le soleil est en moi.
La chanson
Je respire cet air,
fais une autre inspiration,
autre, différente... Une
chose se rappelle...
Mais je l'oublie,
mon corps et mon
esprit sont tien, c'
est une douce musique
toujours en harmonie
avec mon âme, mon amour.
Toi, tu dessines le rêve
avec tes doigts, tu peins
le monde en moi, ce monde
prochain remplie de couleurs, ce
moment inimaginable
où je serai totalement moi.
Nous,
nous nous
retrouverons l'un dans l'autre
à l'endroit, à l'envers, à
nouveau pour cette folle chanson.
Pentalogie du 2 novembre
Entre le fou
Nous écoutons le silence, nous
sommes légers, calmes...
Vraiment quel drôle d'instant !
Chanceux sont les amants !
Entre le cœur
Enfin... d'un court battement.
Entre la femme
Moi, je suis allongée
en-dessus de toi.
Tous mes sens en éveil, au
cas où tu serais prêt.
C'est merveilleux.
Sûr est cet instant !
Entre le clair de lune
C'est le vent, une caresse,
quelque chose de lent, quelque
chose de grand, tel un rayon
de lune en plein jour.
Totalement liés, c'est
fou de croire en
de si magnifiques détails...
Te toucher, te voir, te vivre...
Connaître cette lumière est irréel !
Tous sortent
Chaque seconde me revient chaque
matin, chaque détail
doit correspondre à ce rêve.
S'ouvrir, s'offrir, s'aimer
sur ce tempo lent,
le bonheur est là ! Le
bonheur est dans mes bras,
absolu, total et évident.
De tous les dangers,
se perdre est le pire.
Connaître cette lumière est fou !
Dilogie du 3 novembre
J'aimais que tu me caresses
Toutes les minutes, allongée,
mes mains respiraient tes
pensées. Elles voulaient qu'elles
s'envolent sur mon corps
par-dessus, par dessous, pour
des caresses infinies ouvrant les
portes à tous les plaisirs.
Et, de mot en mots,
des images se dessinaient aux
fenêtres de mon cœur. Ce sont tes mains
qui œuvraient comme il le fallait et
restaient à offrir du plaisir aux idées
closes jusqu'alors.
Je voulais que tu m'aimes
Je te laissais faire, je me laissais faire...
Les mots sur mon corps m'enivraient... Et je
vois encore toutes les traces d'or dessinées
avec mes doigts, dessinées avec toi et cette
joie irrépressible.
Traverser l'amour portée simplement par
les mots enveloppés dans des
nuages blancs et libres
pour atteindre le bonheur et
arriver à la surface de mon cœur
jusqu'à pénétrer mon âme :
toi...
Trilogie du 3 novembre
Attentivement
Alors, j'attends l'instant :
ça me fait envie, ça
m'effraie aussi...
Quand ta main s'approche,
même sans bruit, je frémis...
Soigneusement
De désir, d'un plaisir à
prendre à l'instant,
un simple
plaisir tendre,
infini jusqu'au bout de l'instant...
A te regarder, à vouloir
franchir une à une
les barrières, les
limites qui nous entourent.
Et j'aime cet instant
à attendre l'instant, à
vouloir le rendre parfait,
sans bruit, sans
arrêt, j'aime
les silences jusqu'à
repousser l'instant...
Tranquillement
C'est merveilleux d'attraper le temps,
tout le temps...
Monologie du 4 novembre
Jamais jamais
C'est simple et
fabuleux, juste fabuleux,
de regarder la vie
se créer dans nos mains,
dire un mot que tu
tiens dans le regard.
Je crois que je
vais m'autoriser à
sortir et à vivre !
Cinq baisers, douze
minutes, nos mains
et rien d'autre...
Je vacille et
vais me blottir.
Être ainsi aussi bien
au cœur de ton corps, au
paradis terrestre... Toujours...
Monologie du 6 novembre
Sous l'armoire allongé
Depuis le temps
que l'espace s'allonge,
tu marches et
m'accompagnes au milieu des étoiles...
Plein sud, 22h22, un sculpteur
de pierres imagine des
choses à l'opposé des ours. Il
me montre une baleine et un scorpion qui
paraissent heureux.
Plus le temps passe, plus
simples devraient être nos vies...
Monologie du 11 novembre
Là dehors
Je vois ce qui n'est pas. Je
crois ce qui n'existe pas.
Que le temps est lent...
J'ai l'impression de ne pas vivre,
peur de ne pas être celle
qu'on aime. Et toi ?
M'aimes-tu comme je t'
aime ? Là dehors, es-tu là pour moi ?
Pentalogie du 12 novembre
Le livre
N'oublions rien et surtout
pas chacune des pages,
ces mots sont inscrits, ces
instants sont gravés. Sont-ils
particuliers, sont-ils
magiques ?
L'image
Et l'image ? Celle que nous
inventons au fil du temps.
Le sens du ciel, de la terre, du
monde, ce sens incroyable
qui se dessine du bout de nos doigts,
se peut-il qu'il n'existe pas ?
Remplira-t-il nos vies, nos cœurs
d'instants vrais, d'instants
particuliers ?
L'écrit
C'est pourtant au fil du graphite,
dur comme la pierre, que les mots,
de lignes en lignes, se déposent.
Construire un monde imaginaire,
un monde fou, est-il plus dur qu'un
monde réel ?
La foule folle
Certains mots nous défoulent.
Y a-t-il une raison ? D'autres
sont à l'intérieur, fou, ils sont
arrivés à se graver dans notre chair.
Plus un chat
Pourquoi les mots se perdent-ils et se gravent-ils ?
Pas tous, juste certains que nous ne choisissons pas.
Nous sommes leur proie.
Dilogie du 14 novembre
Ni vu ni connu
La vérité est loin de la
réalité. Tu sais, il y
a tant de façon de la regarder.
Parfois, elle ressemble à
quelque mensonge. Il reste quelque
chose de vrai à peu près, quelque chose
d'absolument certain. Tu sais, c'est
hallucinant de mentir vraiment...
Ni connu ni vu
Que se dire quand se taire ?
J'aime absolument tes mots,
ces silences si tentants, ces
moments ahurissants
de vérité, de mensonge, de
réalité, de rêve. C’est
magique et invisible…
Trilogie du 14 novembre
Les oiseaux
Tu regardes le bleu. Tu
peux attraper le ciel. Ne
me dis pas que les oiseaux ne peuvent
promettre un avenir nouveau.
Quelque envol que ce soit, une
chose est certaine, ici
aussi, ils volent un détail.
Les fleurs
D'être posé à attendre
un
jour se tourner les pages
ou s'effacer les mots, c'est
une chose triste. Alors, la
nuit, les oiseaux volent
selon leurs désirs
les fleurs. Mille
possibilités s'imaginent
réellement dans le ciel.
Allongé, je les vois déposer
contre toi chaque rêve.
Moi, je reste là...
Un amour
Promis, comme promis, allongé…
Monologie du 15 novembre
La vie est belle
Tout brille dans les nuages.
Cela me rappelle ces instants.
Je suis loin de toi, je
l'accepte car tu es là
avec moi, en moi. Tu es la
joie simple et folle.
Parce que je ressens tout
ça, je prie et le temps
vient m'apporter un peu
de toi, un peu plus de
toi à chaque fois.
Et je rêve, je rêve
que tu m'envahis,
toi, totalement.
Seul, complétement, tu
me pénètres, tu me
remplis intégralement de tant
d'émoi... La vie est belle...
Trilogie du 15 novembre
Muette
J'ai les traces
du temps. Elles me font
mal. Elles me font du bien.
Avec ton image en moi,
les caresses du temps sont des
promesses muettes et silencieuses.
La pluie
Pourtant, à chaque seconde,
je ressens les gouttes de ce temps.
Ne pars pas, reste contre moi, je
veux sentir la chaleur de la pluie, ne
pas laisser au temps notre vie et
te garder toujours, je ne veux que
décevoir le temps et la pluie.
Le beau temps
Je te regarde comme un soleil.
Ne vois-tu pas que je
vais attraper tes rayons ?
Pas à pas, je m'approche pour
te dévorer, je ne veux pas
décevoir tes espoirs. Je m'offre...
Trilogie du 16 novembre
Un chien
Quoi ? Au milieu du jeu de quilles !
Un amour
Plusieurs instants, pendant des
heures, le chien court
sans s'arrêter. Une canaille ! De
nouvelles chamailles et
de vieilles folies courent ici.
Toi, tu souris de voir ce jeu...
A dévorer
Ah, cela serait amusant
mais tu me connais.
Non, cela me fait peur.
Suis-je sotte ou encore
bête, aussi bête que ce chien ?
Je regarde. Me voit-on ? Je
suis effrayée de me faire dévorer.
Tout autour de moi respire
le fol amour, tu attrapes le
temps pour moi, tu veux rester
avec moi. Moi, j'ai peur.
Toi, tu veux renverser les quilles...
Trilogie du 17 novembre
Un bocal
Là, tournant en rond,
il cherche le sens du monde et
va dans tous les sens.
Falloir un sens, faut-il
qu'on s'y penche ?
Y a-t-il un sens dans un bocal ?
Pense-t-on à tous les sens ?
Très probablement, non !
Fort de cette expérience, il arrive
qu'on se trompe de sens.
Prie-t-on alors dans
tous les sens, le ciel et
les saints, les cieux et les
Dieux ? Pris dans ce bocal
de verre, voit-on un sens à
l'univers ? Tourne-t-on ?
Et tourne-t-on dans le bon sens ?
Qu'on ait raison ou qu'on
ait tort, est-ce que
de tourner donne un sens à
la vie ? Ou bien n'est-ce que de la
chance ?
Un vieux poisson
Pour le savoir,
que de tours !
ça fait des années que
se cherche le poisson. Il
réalise que sa vie n'a pas de sens.
Métamorphose
Mais en cherchant dans les coins,
Ça devient une évidence.
Se peut-il ?
Réalisera-t-il ?
Il ne fait que tourner en rond.
Faut-il un bocal rectangulaire pour
qu'on comprenne le sens, qu'on
ait une chance de reprendre
confiance ? Est-ce une question d'angle de vue ?
Dilogie du 18 novembre
Un dimanche matin
J'en rêve. Allongée.
Ai-je assez attendu ?
Partout la lumière m'envahit.
Sur le chemin, se dessine
le lent mouvement du vent.
Jean, vois-tu la vie ?
Dans ma course, j'oublie
la peur. J'arrive, je rejoins la
voiture grise au bord du temps.
Clair et calme
Mais est-ce le présent ?
Je sens couler ton sang, je
suis là, juste à côté,
contente d'entendre ce battement
et cette force. Je suis
amusée par la beauté du jour.
Pentalogie du 20 novembre
Chant de la nuit
Une douce odeur m'enivre
petite chanson d'amour, elle
gomme le temps, elle
efface la tristesse. Elle,
aussi, me caresse.
Message
Tu es cette chanson. Tu
effaces mes larmes,
mes larmes lointaines, ces
maux d'autrefois.
Mes souvenirs partent sans
douleurs, ils se noient dans
mes mots et emmènent mes
peurs au passage
Recommence
Doucement, écris-moi.
Progressivement, fais de moi des mots.
Romance
C'est ainsi que j'existe. C'est
fabuleux de se dessiner sur les pages.
Cri
Je crie dans ton encre et
réapparais différente. Je suis
toute noire et je deviens
blanche comme la neige.
Bonheur
Tu écris, tu écris, tu
vas continuer ainsi pour
pouvoir m'écrire entièrement.
Ecrire, m'écrire, t'écrire,
ta plume transforme notre
propre histoire en une
histoire en mille couleurs.
Dilogie du 20 novembre
L'inimaginable
Il est des temps où il
m'arrive d'entendre des fables
aussi réelles que le désir,
d'imaginer une autre vie.
Que l'inimaginable
nous rapproche !
Serions des êtres
capables de tenir
tous les deux dans
les cieux ? Rien qu'à
deux... Capables
de plonger dedans, de
gravir le soleil,
la lune ou l'univers ?
Face à face, l'étoile du
nord pour objectif.
Par-dessus la montagne,
la vie n'est qu'une
voie vers l'amour,
directe vers la folie.
D'en rêver, d'en
éprouver le besoin,
un besoin tel que le
plaisir ne peut être qu'
infini dépend de nous
et seulement de nous.
De décider de
créer en nous
un monde, un
univers intérieur où le point
sommital n'est que l'unique rêve
féérique d'être... nous...
L'inimaginaire
A faussement croire au
vrai de la réalité, on oublie de
dire que le rêve est magnifique.
Je te vois, t'imagine, te rêve...
N'en sois pas surprise ! Aucun
doute n'existe, franchis le
pas, l’amour est
vraiment autre que l'inimaginaire...
Ennéalogie du 25 novembre
Tu es
Tu es simple, tu
es simplement
là, juste là.
Je suis
Je regarde, tu
suis mon regard,
là, juste là.
Pour toi
Tout est beau, tout
va bien. Tu es
bien là, juste là.
Mon amour
Ces instants de
moments calmes
sont délicieux,
prodigieux.
C'est l'amour
vrai, juste là.
Nous sommes
Nous sommes, nous
avons ce bonheur,
une envie, un désir, une
chance. L'amour est
incroyable. L'envie
de rêve donne envie de
vivre cela, tout
cela, avec toi, juste là.
J'ai
Je sais, tu
n'avais pas imaginé,
jamais rêvé cela. J'ai
eu le temps, j'ai
cette possibilité, cette
chance de rêver, juste là.
Tu as
Non, le temps ne compte pas
je sais que le rêve
n'exagère jamais. Tu as des
pas tendres, des mots, juste là.
Je t'ai cherchée
J'avais laissé les rêves et
fini de croire aux mots.
Par terre, le ciel cessait de
croire lui aussi.
Que de cauchemars !
Le temps se perdait dans le
grand océan de la vie, aucun
amour ne surnageait. Pourtant
n'existe-t-il pas
qu'en notre folie ? Ce
rêve où je t'ai cherchée, juste là.
Je t'ai trouvée
Je sais aujourd'hui que je
suis arrivé au bout. Tu as été
ravie l'instant de retrouvailles.
De savoir que je t'ai trouvée, de
voir que je t'ai perdue,
que le temps ne revient pas, montre que
j'avais raison dès le début et
tort le reste du temps... Tu n'es pas juste là.
Quadrilogie du 27 novembre
Je suis entré comme ça un jour
La cabane au cœur de la forêt sent la
poésie. Sa porte est ouverte. Elle
est en pin, léger.
Là commence le ciel.
Il n'y avait personne
Tout est calme, tranquille.
Autour de nous se dessinent
de frêles ombres.
Nous sommes seuls.
Dans ma maison tu reviendras
C'est un instant inoubliable,
magnifique au point de le retenir.
Et tu resteras immobile...
Je sais que tu seras comme tu
ne l'as jamais été. Tu ne
pensais pas que ce jour viendrait, tes
pas te guideront sur le chemin.
Tant que tu avanceras, tu sauras
l'aimer pour te tenir immobile...
Dilogie du 27 novembre
Des milliers et des milliers d'années
Très loin, si loin, nous étions
riches de notre présence.
Très loin, plus loin encore, nous étions
bêtes à rire de tout.
Très loin, toujours plus loin, nous étions
pauvres dans nos silences.
Très loin, juste un peu plus, nous étions
drôles juste en regardant le monde.
Très loin, aussi loin que possible,
profondes étaient nos idées.
La petite seconde d'éternité
Peu importe le temps, peu
importe le sens de chaque seconde,
elles sont uniques, elles
sont notre seule vérité.
Très près, si près, elles sont
agréables.
Très près, plus près encore, elles sont
indispensables.
Très près, toujours plus près, elles sont
douces.
Très près, juste un peu plus, elles sont
poétiques.
En attendant, l'ultime seconde, celle en
général la plus longue, proche de l'éternité...
Très près, aussi près que possible,
mélangées seront nos amours.
Trilogie du 29 novembre
Aujourd'hui encore
Je respire plus fort, intensément. Je
pense à toi, je pense à nous...
Que la vie est étrange !
C'est une somme de détails
tellement insignifiants. Aucun n'est
évident, aucun ! Et pourtant,
que chacun fasse attention, un
tout petit peu, et ils verront
le détail se révéler au
monde. Aujourd'hui encore, chacun
passe sans regarder, personne ne voit
à côté, légèrement à
côté, que nous sommes là.
Un déjeuner de soleil
Je respire plus fort, intensément. Je
pense à nos instants.
Que la vie est belle !
C'est ici, c'est ailleurs, c'est
tellement intense, fou et
surprenant. Je crois
que rien ne peut nous atteindre !
Personne d'autre que nous ! Je
n'y vois que du soleil et je
pense à me nourrir de tes rayons.
Un repas d'ombre
Je respire plus fort, intensément. Je
pense que le noir pénètre le blanc,
qu'un instant l'ombre entre. Le
jour est en nous, mais la nuit nous guette.
Il reste tant de peurs, il
y a tant de raisons, il y
aura tant de valeurs !
Un soir, je crains qu'un
indice nous emporte.
De trop rêver, de
trop aimer, c'est dangereux !
Celui qui nous offrira ce repas,
qui nous privera de soleil,
va nous dévorer et
dévoiler notre nudité.
Tous les cauchemars sont présents,
les nuits s'enchaînent aux
autres. J'ai peur de te perdre.
Pentalogie du 30 novembre
Sur le visage du soir
Je rêve que je
suis dans tes bras...
Très tendrement, le
mal s'apaise. Je suis
à côté de ton cœur, à
l'aise. Tu regardes
par la fenêtre le
rapport de la lune
à notre étoile.
Cela éclaire ton visage.
La main du rêve
Ce lien étroit
qui nous lie aux astres
m'ennuie. Il me fait
surtout peur.
C'est étrange
que la nuit soit ainsi.
Ce lien étroit
serait-il pour toi,
pour moi une porte d'entrée ?
Moi, je crois
qu'il faut rêver, qu'il
faudrait que ta main puisse
faire cela. Je rêve de
ça, je rêve de ta main.
Le bal de la lune
Aux mains, mille
vues dansent
des pas de
circonstances. Les étoiles
actuelles prient.
Je les accompagne et
ne veux seulement que mon corps
trouve la cadence.
Pas celle des cieux,
cela est fait, la tienne,
honnête et totale.
De cette nuit,
ma main retient la tienne et
part sous la lune.
Lucide, acide et doux
En cours de chemin,
plus les étoiles s'approchent
du bord de mon cœur, celui-ci
fait des battements puissants
que je ne connaissais pas.
Je ressens la force, je
trouve la force d'être là.
Ça me pénètre intégralement.
Nul ne peut savoir combien
de mots sont nécessaires pour
parler de ça. Point
d'organisation, point
de simplicité, la
vie ne serait être
commune, elle n'est que différence.
Sans lucidité, acidité et douceur,
parler entre nous n'est que mots
d'amour même en silence.
Silence
Bref... L'amour ne se tait jamais...
Dilogie du 1er décembre
Autrefois
Peut-être as-tu oublié ?
Ne nous demandons pas quand nous
tomberons.
Nous sommes là, nous suivons
pas à pas ce chemin
sur la montagne.
Ce chemin est notre
chemin, dessiné
là par nos cœurs.
Mais
peut-être nous demandons-nous si
le chemin, ce chemin fou que nous
parcourrons est le bon ?
Nous sommes là
ensemble comme autrefois.
Dehors
Peut-être hésitons-nous ?
Le chemin change notre
destin.
Ne le sais-tu pas ?
Nous avons le choix ! Le temps
piétinera et mélangera nos
pas. Saurons-nous ?
Mais
peut-être nous demandons-nous si
le destin, ce
destin fous
nous emmènera, nous
soulèvera vers le ciel
et, d'un seul souffle,
nous
transportera tous les deux
jusqu'au sommet, au
firmament qui nous attend dehors.
Monologie du 2 décembre
A hier
Tellement de temps.
Pas de celui où
l'habitude est l'enfermement,
qu'on subit au point qu'on
ne vit plus, qu'on ne
se parle plus, qu'on ne
remette rien en question.
Pas à pas,
en direction de la bonne
question, voilà
que tu regardes autrement.
Ça t'intrigue comme ça
me touche, ça te
choque doucement,
presque imperceptiblement.
Que crois-tu ?
Tu penses que quel que soit
le temps qui passe, il faut que tu
fasses le silence. Repense
surtout à hier.
Pour toi, pour
moi, pourquoi ?
Pentalogie du 2 décembre
Toute nue
Si tu me prends dans tes bras,
nous serons dans le ciel.
Ne penses-tu pas que nous
devons accepter de n'
avoir qu'un désir,
qu'une seule envie.
Seule avec toi, ma
certitude absolue,
c'est que ta vie est
celle qu'il m'importe
d'avoir et j'ai
confiance en toi,
en moi, en
nous !
Toute petite
J'ai attrapé ma
confiance en croyant
en toi, simplement.
Toi, tu me regardes autrement !
Trop vite
Complètement le temps m'échappe !
Trop de temps
J'ai le sentiment
la folie ou la
certitude
que le temps me manque.
Tu es si présent.
Ne me dis pas, ne
me dis pas ce que tu
feras. Je ne voudrais
jamais avoir trop
de temps. J'ai déjà
mal du temps manquant.
Trop de plaisir
J'espère
qu'il restera
en nous assez de vie.
Va-t-on mourir
de désir ?
Même si nous manquons de temps
pour nous découvrir, pour
toi, je n'ai pas assez de plaisir.
Dilogie du 4 décembre
Le ciel gris souris
Tout est parti !
Ce que je vois est
que le ciel est gris souris.
Je regarde, je ne
peux détacher mes yeux,
dire que
c'est joli,
que c'est merveilleux.
Je crois que je
n'avais jamais regardé ainsi.
Pas le temps, ni le
besoin de le faire,
de le dire !
Rencontrer ainsi
quelqu'un de nuageux
et de léger…
Pourtant,
tu regardes aussi. Tu
es légère,
toujours douce... à
présent, il pleut…
Les gouttes d'or
Cela me ravit ! La pluie
me dégouline sur le corps et
fait un chemin de gouttes d'or.
Un parfum, ton parfum s'écoule
bien tendrement. C'est
fou de te sentir aussi présente !
Hexadecalogie du 4 décembre
Des oiseaux
Constater dans le ciel.
Par milliers
Expérimenter son regard.
Volent
Vivre avec des ailes.
Vers les feux
Mais se consumer
pas à pas sans
comprendre.
Par milliers
Je sais leur nombre. Je
constate et je vois ton
ton âme prise pas leur
silence.
Ils tombent
J'expérimente les yeux clos
ton désir d'une fin et l'
absence de soutien.
Par milliers
Quelques uns résistent quelques
heures accrochés au ciel.
Ils se cognent
Peut-être réussiront-ils
quelques nuits et quelques
jours au bord de la falaise ?
Par milliers
Peut-être seront-ils
davantage à espérer ?
Aveuglés
Je sais ce que tu
vis parmi les oiseaux,
sans ailes.
Toi, tu espères ne pas tomber !
Par milliers
Non tu t'accroches à
ce rêve, ce
n'est pas une vie comme une autre
pas un amour différent. C'est
vrai. Tu le sais !
Assommés
Je vois dans le ciel.
Ne le vois-tu pas que tu
peux voler sans ailes ?
Que dis-tu de cela ?
Constater,
Expérimenter,
et vivre ne sont que des mots.
Vivre ne peut être dans
ton absence. Le
silence est la mort !
Par milliers
Tu vois sur la terre. Tu
es dans les airs.
Toujours dans les airs !
Là, sans un bruit,
avec aisance, tu voles.
Moi, je ne suis que
bavard, lançant des mots
ou des phrases. Tu n'en dis
pas rattrapée par le nombre.
Ils meurent
J'arrête de vouloir,
d'essayer de changer,
de vivre, de
comprendre le silence.
Insupportable chose
Nous n'existons pas, nous
avons ces mots, le
besoin de les dire,
de les exprimer.
Nous devons
dans ce monde
nos mots à nos
vies futiles.
Nous devons parler et
avons ces mots, ce
besoin fou
de les voir s'envoler.
Cet encore, cet
amour de la vie est
rare, est fou !
Nous devons et
avons à trouver le
besoin d'un simple,
d'un unique
refuge pour ces oiseaux.
J'éteins tout
Quelle folie
que le bonheur
soit volatile !
Sa douceur et sa
forme me font peur.
Quelle malchance
que l'amour ne
soit pas toujours à
sa place !
Place maintenant au silence !
Monologie du 6 décembre
Tant de choses encore
Et
de vivre, de vivre
toute une vie sans
façon, sans oublier, sans
rester planté. Être
bien dans nos mots, être
solidaires jusqu'à la fin.
Trilogie du 9 décembre
Saute le mur
Patience... Derrière le mur, j'attends...
Dans les murmures
J'ai le temps, tout le temps,
une infinité d'instants.
Etrange est le temps, la
sensation qu'il n'est pas
physique. Chaque seconde
de durée indéterminée
manque et se cache dans les murmures.
De la prison
Comme prisonnier,
quelque instant est cette
chose indivisible
qui me prend et
m'oppresse de l'intérieur... Fuir...
Hexalogie du 12 décembre
Don
Tes mots, tous tes
mots, présents, absents
sont des cadeaux.
Tellement de mots sont
beaux et fous.
Personne
Parfois, je crois qu'
ils sont là, qu'ils
s'expriment et qu'ils
s'étalent sur moi
et je ressens qu'ils me
donnent la vie.
Un instant, je crois au
sens qu'ils ont, c'est si
intense. Mais il n'y a personne.
Noir
Parfois, je les regarde.
Ils sont noirs sur noir. Ils
manquent d'espoir.
Désespéré
Là, ils sont là,
ils sont en moi. Ils
me réchauffent et pourtant ils me
manquent. Tu n'es pas là.
Douleur
Ils sont le symbole de l'absence. Ils
manquent d'existence. Ils sont
à toi, rien qu'à toi. Et
moi, je les jette par la fenêtre. Il
serait plus juste ou
plus correct de dire, plus
approprié peut-être, qu'ils sont ma douleur.
Flamme
L'émotion est là, elle
les brûle. Elle
a cette flamme.
Coincés, perdus
quelque part, les mots s'enflamment à
part, désemparés.
Monologie du 12 décembre
Surpris de vivre
Je regarde le ciel et je
suis surpris de te voir
heureuse. Je regarde
avec bonheur et,
toi, tu vis en moi.
Dilogie du 13 décembre
Une orange sur la table
Je suis là devant toi.
Ne me demande pas pourquoi ! Je ne
sais pas. Je crois
toujours à l'amour. Oh,
pas n'importe lequel !
Ce n'est qu'à celui
qui fait briller mon cœur. Il
m'a ouvert d'autres chemins, il a
pris ceux inconnus...
Ta robe sur le tapis
Heureusement,
que tu es là.
Parfois, je ne crois pas que
c'est réel. Et pourtant, tout est
possible. Les masques sont tombés.
De s'imaginer sans
s'arrêter de s'offrir,
de rêver sans plus
réfléchir rend la nudité si simple...
Dilogie du 14 décembre
La mer telle qu'elle est
Tu regardes vers l'horizon, je le
sais. La mer est si belle.
Je ferme les yeux. Je
crois en toi.
De vague en vague, de
plus en plus, sans
en attendre autant,
plus je crois
que c'est vrai !
La mer m'envahit de
patience. L'amour
gagnera l'innocence
et la vérité. Je crois
que l'eau purifie.
La mer est belle, une
solution d'iode et de paix.
Nous savons que sa saveur
conviendra à notre bonheur.
Eternité instantanée
Chaque seconde, chaque
moment, ressemble à une vague...
Que leur écume est douce !
Je ressens maintenant ce que je
vis. L'éternité n'existe pas
sans instants passés.
Toi, tu es là ! Le temps
m'amène à chaque instant
un nouveau moment de toi.
Peu ont cette chance.
Plus le temps passe, plus je vais
vers une infime parcelle de
toi, un grain de temps éternel...
Hexalogie du 18 décembre
Oiseau des fées
Tu es là au bord du ciel.
Me voilà à regretter les
manques de pluie...
Oiseau de feu
Tu es là au cœur du soleil.
Me voilà à regretter les
manques de chaleur...
Oiseau des rues
Tu es là au bord du trottoir.
Me voilà à regretter les
manques de réverbères...
Oiseau marrant
Tu es là au cœur de tes yeux.
Me voilà à regretter les
manques de tes phrases...
Oiseau rieur
Tu es là au coin de tes lèvres.
Me voilà à regretter les
manques de tes folies...
Oiseau des enfants amoureux
Pfoufff... tu t'es déjà envolé...
Dilogie du 19 décembre (I)
Le fil des jours
Elle déchire le calendrier. Chaque bout
s'appelle du passé. Il ne reste que
Fanny pour les relier...
Le fil des nuits
Au bout du compte, au
cas par cas,
où serait le temps ? Pourquoi
ne crois-tu pas, ne
te demandes-tu pas, ne
fais-tu pas ce
pas pour savoir, pour
avoir le temps ?
Nous savons, nous
avons devant nous
la nuit, tant de nuits et
même plus pour mêler nos
voix et nos âmes...
Dilogie du 19 décembre (II)
Relativement
J'ai un instant
adoré ce sentiment,
ce blanc et grand
moment d'égarement.
Avec passion et avec
toi, cette émotion, de
tout ce désir
à tout ce plaisir, a lié
l'heure passée.
Absolument dérisoire
Cela dit, cela
fait, peut-on encore
rêver ? Rêver
d'être ensemble,
aussi près que possible,
bien plus près encore...
En une seconde, notre
compagnie peut exploser
de mille façons...
Quelqu'un est-il là ? Es-tu là ?
Dilogie du 23 décembre
Je voudrais tant que tu te souviennes
Mais Le temps passe, le temps passe... Il
n'y a rien qui le retient. Je
pense que tu penses que nos souvenirs ne seront
pas les mêmes... J'ai peur...
La vie sépare ceux qui s'aiment
De ce temps, de ces instants,
toute cette partie de notre vie, sans
façon, je ne voudrais oublier
quoi que ce soit et pourtant je sais
qu'il s'effacera. Il
arrive que la vie se noie dans le temps.
On est là, on le croit sûrement. Pourtant on
est absent. Crois-tu que la vie peut nous garder
ensemble ? Le crois-tu vraiment ?
Monologie du 24 décembre
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Je crois voir la naissance d'une feuille.
Crois-tu cela possible ?
Que c'est étrange sur ce vieil arbre !
Même hier, cela paraissait impossible.
Si d'autres poussaient,
ce serait merveilleux.
Ne le crois-tu pas ? Ce
serait un nouveau printemps.
Pas à pas, le ciel oublierait le
raisonnable, ses certitudes.
J'aimerais revoir la pluie,
revivre ces instants,
la douceur de l'attente, la
joie de la floraison.
De jour en jour,
l'attente de l'éclosion
d'un nouveau bourgeon, d'un
enfant, d'une feuille, m'envahit.
Mais où est ce temps ?
Avec le froid, l'arbre est mort.
Toi, tu as regardé en silence, la pelle à la main...
Trilogie du 25 décembre
Et comme chaque année plus de printemps
Failli tomber,
laisser s'envoler la beauté,
mari, je suis resté planté
et abîmé. Je revois des
enfants courir dans le vent
ce soir, ce
soir où dansait l'hiver.
Pour revoir
venir le printemps, je
te prie, je te prie de
retrouver le sens du temps...
Il y avait une histoire
Trop tard, l'
envie a disparu...
Et je ne me rappelle pas très bien la suite
Trop loin, tu n'en as plus
besoin... La suite est... dans le silence...
Quadrilogie du 25 décembre
Cette nuit-là je regardais la lune
Mais mes yeux étaient clos.
J'ai attendu le temps
passé, sans bruit.
La vie s'était écoulée dans la
soirée sans que je ne le voie.
La vie s'était éteinte au bord de la
nuit : la lune était là !
La lumière pénétrait comme dans la
journée par la fenêtre.
Avec l'esprit ouvert, avec
toi dans chaque pensée,
avec le cœur ardent, avec
toi dans chaque battement
parmi les rayons de lune,
moi, je rêvais...
J'aurais pu lui parler
J'ai attendu, j'ai
adoré cet instant.
Ton silence était comme un
cadeau offert.
Mais je n'ai rien fait
Tu me regardais, tu me
connais, tu sais.
Mes mains ont pris ces
goûts tendres. Je ne
sais pas vraiment
comment se dévore l'amour. Je
me suis laissée
faire pour atteindre le
plaisir.
Alors je me suis endormie
On ne sait jamais où est le chemin. On
dirait qu'il s'ingénie à changer pour
que le temps n'existe pas.
Nous marchons, nous courons, nous
vivons et nous mourons
ensemble, l'un contre l'autre.
Depuis que le rêve a commencé,
20 siècles sont passés, 2000
ans d'un rêve simple, les yeux clos...
Quadrilogie du 28 décembre
Je m'endors avec des oiseaux plein les yeux
Je m'endors et je
crois voir le ciel.
Que c'est beau ! Que c'est simple !
Nous voyageons avec les oiseaux.
Nous volons comme nous nous
aimons... à travers nos yeux...
Et je rêve d'un jardin
C'est facile,
juste évident.
Pour quelques secondes,
cela devient un jardin.
Que c'est beau ! Que c'est simple !
Nous ouvrons nos cœurs, nous
faisons des bouquets d'amour.
Tout est délicat,
cela vient de nous...
Mais si tes yeux sont loin des miens
Juste une seconde après,
parce qu'on oublie,
- y a-t-il une vérité ? - on ne
croit plus. Le rêve passe...
Je m'endors avec des larmes plein les yeux
Parce qu'on a perdu notre âme, qu'on
a ouvert les yeux, qu'on a
besoin de quelques sombres valeurs,
l'un des plus beaux rêves devient
de lugubres cauchemars. L'un reste,
l'autre part et m'endort... de chagrin...
Trilogie du 29 décembre
Toutes les baraques de la fête tout d'un coup se sont écroulées
Tant de vent, tant de souffrance...
Que s'est-il passé ?
Tu regardes le désastre et
ne sais pas que faire.
Sais-tu au moins pourquoi tu es là ?
Pas sûr !
Ce grand manège
qui virevoltait dans ta tête
te bouleverse encore. Il te
manque ce lent mouvement.
Cela te rappelait ton enfance.
Ne crois-tu pas ?
Te voilà soumise à ce
manque. Peux-tu revenir sur tes
pas ? Le sais-tu ?
Ta voix déchirée et fragile
Nous ne parlons plus.
Sommes-nous si vides ?
En regardant au loin, le
train fantôme s'égare
de peur en peur.
Nous n'avons pas su
créer la beauté et le rêve.
Un cauchemar nous attend. Il ne
manque plus que le temps
sévère pour te faire taire.
Les sept éclats de glace de ton rire étoile
Je regarde au loin les restes de la fête. Je
crois qu'il ne reste que son squelette,
que de la poussière grise et triste.
C'est le temps qui nous a glacé.
Surtout ton rire...
Depuis je regarde le ciel.
Que c'est beau !
Tu ne saurais imaginer. Tu
m'as laissé les souvenirs,
fait voyager,
découvrir des contrées irréelles.
Les rêves ont des
couleurs imaginaires
que je ne saurais dessiner.
Je reste là.
Ne crois-tu pas que le temps
supporte le vide ?
Plus il passe, plus j'ai l'envie
de t'entendre, de
voir à nouveau ton rire coloré.
En son absence, sept éclats de
noir et de glace ont pris place
et ces éclats de gel et de
blanc brillent comme des étoiles... de silence !
Monologie du 1er janvier
Absolu récit, Rouge était même content
Chamois : Courir sur le flanc de la montagne.
Trop : Jamais assez de gouttes de pluie.
Ici : Unique rime avec toujours.
La vie ne nous apprend que des codes,
Mais pas toujours à les décoder.
Peut-on donner un sens à la vie
Si on ne donne pas de sens aux mots ?
Peut-on donner un sens aux mots
Si on ne donne pas de sens à la vie ?
* * * * * *
Deux mots
Simples et faciles
Deux mots
A offrir ce jour
Deux mots
Ce n'est pas difficile
Deux mots
Ces deux mots d'amour
Bonne année
Dilogie du 3 janvier
Saute le mur
On est là à attendre. On
peut regarder indéfiniment le temps,
aussi facilement que mourir.
Se complaire dans la facilité. Se
lamenter des déplaisirs.
Sur cette terre,
l'inexorable est un choix.
Ne pas vouloir
voir est un choix.
Que de temps perdu,
ça ne t'interroge pas ?
Ne plus savoir pour ne plus
penser, aller jusqu'à oublier
qu'à jamais meurt la vérité,
ça ne te fait rien ?
Pose la pierre
Quel espoir ? L'amour est ailleurs, il
est dans ton cœur. Le ressens-tu ?
L'intérêt est de croire en l'autre.
Hendécalogie du 8 janvier
Une cage
Je suis là, libre, et je
regarde à l'extérieur.
Par instant, j'ai envie de voler.
La douceur du vent m'invite par la
fenêtre de ma cage.
Une porte ouverte
Je suis là, libre et je
vois le temps qui passe,
le soleil chaud et le
ciel bleu, d'un
bleu profond, d'un
de ces bleus parfaits.
L'herbe ne m'a jamais semblé si
verte, si pure, si sûre.
Plein, le ciel est plein
de certitudes, de nuages blancs, de
jolies bises et de tant de
choses... La porte est ouverte...
Un arbre
Tu m'appelles, tu
es si grand, si fort.
Partout, tes branches m'accueillent.
Un jardin
Dans mes yeux, les couleurs,
un milliers de nuances et un
brin de fraicheur, des fleurs et tant
d'herbe. Le jardin m'ouvre ses bras.
Un bois
Dans mon cœur, résonne un chant.
Un chant repris par chaque
nuage. Un chant qui me parle...
Se cacher derrière l'arbre
Dans mon cœur, s'étonne ce chant.
Un chant repris dans mon corps
petit à petit. Je ne suis qu'un
oiseau. Un oiseau caché derrière un arbre.
Sans rien dire
Dans mon cœur, s'entonne le chant.
Une ode au silence tremblant comme une
feuille. Un oiseau comme une ombre.
Sans bouger
Tu écoutes, tu
es attentif.
Partout ne s'entend que l'absence.
Pourtant tu attends,
tu restes debout. Tu
n'es pas prêt. Tu ne veux
pas. Tu resteras,
là, à scruter le ciel.
Ne pas se décourager
Je reste dans l'ombre,
ne voulant pas bouger. Je
sais que le moindre
pas me changera.
Si je peux fermer les yeux,
c'est possible. C'est
possible de ne pas être,
de disparaître.
Vivre libre,
sans cage, me fait peur.
Toi, le comprends-tu ?
Attendre
Je reste, sans bruit.
Ne le vois-tu pas ?
Sais-tu où je suis ? Je ne le sais
pas. Le temps passe si vite,
si lentement, si lourdement.
J'ai peur et j'ai
envie de voir,
de te regarder.
Le temps est-il mon ami ?
Savoir attendre, est-ce un compromis ?
Attendre s'il le faut pendant des années
Je reste, sans bruit. Je
regarde les saisons qui passent,
encore et toujours.
Par hasard, j'attrape un mot.
La lumière a changé à la
fenêtre. Puis-je sortir ?
Pour toi, la lumière est identique. Tu
me vois différemment. Saurais-tu me
rassurer ? Combien d'années se sont écoulées ?
Dilogie du 8 janvier
Il y a de grandes flaques
Moi, je regarde la pluie. Il pleut
aussi fort que ce qu'est l'Amour.
Je crois en toi, je crois, je crois que je
t'aime. Je regarde la pluie s'étendre...
La pluie... La neige... La grêle... Le beau temps...
C'est fou de penser à toi.
La nature serait-elle la
seule à comprendre cette
chose qui m'envahit ? Cette pluie
dont je sens encore la force,
je la vois se transformer en moi.
Sois sûr comme je suis
sûre : cette pluie apportera le beau temps !
Monologie du 9 janvier
Être ange
Anje c'est être ange d'aimer le
diengar du ciel
Dilogie du 10 janvier
Belle comme la mer et la terre
envie de toi
de t'aimer
parcourir chaque vague de
ton âme indécente
corps à corps
avec pour horizon
mes désirs dans tes
mains douces
mes lèvres sur tes
lèvres offertes
mes yeux scintillant de tes
cheveux en mouvement
mon corps ouvert à ton
corps libre comme l'air
complètement et follement
Belle comme le matin et le soir
envie de nous
de nous adorer en
nous donnant à
découvrir chaque désir
ensemble
de nous inventer en
nous modelant jusqu'à
caresser nos plaisirs
de nous perdre pour
nous rechercher et
toucher l'inaccessible
de nous croire jusqu'à
nous rêver de vérité pour
goûter l'élixir
de beauté entre
nous sans ne plus
parler du matin jusqu'au soir
de croire en
nous jusqu'à en
émouvoir même la nuit
Trilogie du 10 janvier
Entre l'arbre du bien et du mal
Ces temps où les
mots se mélangent
éveillent mes sens.
En observant ces bouts de
moi, je repense à toi.
Un arbre est là, entre
désir et peur. Il est
de ciel et de terre, sa
vie s'est perdue
au-delà du
centre de ton cœur,
du centre de notre
monde, entre le bien et le mal.
Satin du matin
Bien sûr,
plus les temps passent, plus
forts ils seront. Ils font
que chaque instant efface
la passion, efface la
raison. Nos désirs sont-
ils fous ? Ils
font rêver et
palpiter la vie.
Mon âme et mon
cœur vibrent de ton corps
et, dans le matin de satin,
l'amènent sur d'autres rives,
à ressentir, à
éprouver l'envie.
Le bonheur n'a
besoin de rien, juste
d'être ensemble, juste d'être
soutenu par le jour qui vient.
Velours de la nuit
Ce n'est qu'un noble
sentiment. Il
va et vient
sûrement dans ton cœur pour
revenir vers le mien.
Régulièrement, la nuit
encore en attente,
une rêverie, une
oscillation m'atteignent.
Parfois, je vois l'
effrayant mystère.
Parfois, c'est le
fascinant velours de l'amour...
Monologie du 11 janvier
Je peux bien le dire maintenant
tout s'efface avec le temps
Malgré le regard, malgré les désirs,
cela reste de la poussière posée sur la vie.
Je suis las. Lassé de croire, je
crois. Le temps, tant de temps
que je ne sais plus
ce qu'est ce temps
qui m'emporte, qui m'
importe. Tant de temps.
Le passé ne serait
plus. Le passé n'est plus.
C'est maintenant que
nous pourrions vivre.
Le passé n'a plus de
bien. Il ne peut plus
être. Il n'est
que cette perte de temps que
l'on oublie, pour laquelle s'
éprouve la honte.
Ensemble, mon dieu, ensemble,
la douleur nous éloigne de la
douceur. Le prestige
et l'honneur sont comme
l'amour, des valeurs
qui se noient. Elles
se perdent dans le ciel et
dégagent leur puanteur
lorsque tu te retournes.
Nous n'existons plus.
Nous n'est plus un mot.
Caressons sa mort maintenant en oubliant.
Dilogie du 15 janvier
Il est comme moi triste
C'est la pluie qui vient
pour éteindre le feu.
Cela fait longtemps
que j'attends.
Le nuage, un
petit nuage s'est arrêté en
chemin. Pourquoi ? Pour
qui ? La question
se pose, la question se
perd. Je reste
dans la cabane, parmi
les arbres, dans les
bois d'autrefois. Il y
a des souvenirs
parfois qui me hantent comme
autant de gouttes de pluie.
A l'instant, je sens la pluie m'
apporter sa douceur, ce n'est
qu'une profonde tristesse, une
grande désillusion. Je ne savais pas la
destination, je ne connaissais pas le chemin.
Elle eut un grand sourire et la pluie se mit à tomber
Tellement de temps, tellement d'
envie de retrouver la pluie,
d'explorer son sourire.
Complètement ! Complètement fou !
Ce matin encore, aux aurores, le
petit nuage a repris son
chemin. Il a dansé
et dansé sur mon corps avant
d'aller pleuvoir ailleurs.
Plus loin. Toujours plus. Aussi
loin que possible.
Aussi dur qu'inflexible
Quadrilogie du 15 janvier
Mot mis au rencart
Tu le sais, les mots meurent. Tu
es comme nos mots :
merveilleux et oublié.
Mot cœur moqueur
Elles ne sont que des pages.
Ne les vis-tu pas tourner ?
Le sage le sait, les pages le
savent : ton cœur n'existe
pas. Tu écris
mais tu ne vis pas.
Elles le savent, elles
aussi. Elles
ont le même rire que moi,
de ces rires moqueurs.
La vérité n'a aucune
chance, seul le mensonge est vrai !
Le mot nu mental
Non, mon amour, l'amour est nu.
En chemin, j'ai
fait mon deuil.
Je crois que je
suis malheureuse mais je dois
carrément te détruire. C'est
dingue de penser ainsi,
de le vouloir aussi.
Toi, tu n'es plus qu'une image.
Le mot nu vrai
Mais sais-tu où est le vrai ?
C'est étrange, le vrai !
Peut-être ne peut-il
être qu'un mensonge
pareil à toutes les vérités ?
Pentalogie du 16 janvier
Soudain Elle se réveille
J’ai peur !
En moi, elle monte, en
moi, elle a faim.
Une peur comme une
sensation de douleur.
A côté de l'amour,
la peur revient chaque
fois. Elle me rend
folle. Elle m'envahit
et me détruit. Le
magique de la vie devient
un enfer. Un enfermement
bien plus fort que le bien
-être, bien plus
profond que le bonheur
qui s'efface. Je ne suis que
contraste et la peur vient
avec ses douleurs.
La violence de sa
tension s'ajoute à la peur
précédente.
Au milieu de la nuit
Je sens le noir, je
ressens sa puissance.
Chaque seconde
muscle la précédente.
Chaque seconde ajoute un
centimètre à la distance.
Carré devient le cercle.
De fragment en fragment, ma
peau se déchire
complétement. Les instants
détendus se resserrent sur ma nuit.
Elle est saisie par le malaise
Ce n'est que la raison, ce
n’est qu'une raison.
Sûrement j'ai tort.
Pas à pas, il me tord
pour me prendre dans ses mots.
Rien à faire.
Qu’ils soient les maîtres !
Se sont-ils versés ? Se
sont-ils renversés ?
Tous ces mots se sont
endormis dans les miens.
Elle écoute malgré elle
Merci de me montrer mes erreurs.
Jean, j'ai honte de moi.
Je me suis perdue, je
suis désolée ! Je ne peux être
heureuse que dans tes choix.
Le silencieux vacarme de l'angoisse
Je ne voulais pas, je ne
voudrais pas...
Tellement de peurs en moi !
J’espère
que tu comprendras...
Nous nous
partageons !
Ce n'est pas qu’un
sentiment. C'est
profond et pourtant…
De temps en temps, la
plénitude me manque. Ce
dont j'ai envie,
je le sais, tu le sais, tu me
connais. Tu me connais si bien...
Maintenant j'entends en moi
le vacarme, ce vacarme terrible.
Sens le bruit qui ne fait pas de bruit.
Monologie du 16 janvier
La vérité est un mensonge comme un autre
Je t'écoute, le temps
t’embrasse et t'étouffe
très patiemment,
très tranquillement.
Doucement, les mots se révèlent
très vrais,
très faux.
Tendrement, ils t'enlacent et te laissent
complètement vide. Qu'est la vérité ?
In truth,
love is a lie.
Monologie du 24 janvier
Et tout mon sang va s'en aller
Je fais le silence et
ne regarde pas la mort. Je
t'ai aimé même si tu ne me crois
pas. A qui ai-je
menti ? Je ne le sais pas !