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 VERITES

et autres mensonges

Ma vérité

 

La vie est faite de vérités et de mensonges.
Les deux se côtoient et sont uniques parfois.
Un peu de toi, un peu de moi…

Nous les attrapons l’un comme l’autre,
Les reconnaissons et les mélangeons.
Un peu de toi, un peu de moi…
Ce n’est qu’une fois une vérité trouvée
Que nous chassons l’autre !
Un peu de toi, un peu de moi…
Et pourtant est-il si différent ?
Nous pensions l’aimer ainsi.
Un peu de toi, un peu de moi…
La vie est faite de mensonges ou de vérités.
C’est nous qui choisissons leur réalité.
Un peu de toi, un peu de toi…

 

La vérité n’est ni simple, ni unique, elle
se cache au début de chaque mensonge…
 

 

 

 

 

 

Elle reste Ma vérité écrite par toi…

 

Je te hais ! Jamais je ne

t’aimerai à nouveau ! Ce mot
« aime » n’est plus qu’un vieux code…

Les mots enlacés

 

Les mots sont comme des feuilles...

Ils s'accrochent à nos yeux,

Ils s'accrochent à nos cieux.

 

Ils naissent dans les arbres...

Tu en fais un tronc de sincérité,

Moi, des branches d'irréalité.

 

Les mots sont comme des feuilles...

Ils se décrochent de ta pensée,

Ils se déposent dans ma pensée.

 

Ils meurent dans les arbres...

Tu en as faits un tronc oublié,

Moi, des êtres éparpillés.

 

Jacques les aurait embrassés,

Peut-être auraient-ils des couleurs

Comme en ont les feuilles mortes ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous ces mots omis,

mais pas oubliés,

ces mots publiés,

ne sont que mots dits.

Dilogie du 9 juillet

 

Le cours

 

Et dans la profondeur du ciel,

crois-tu aux gestes dérisoires ?

Que l’on puisse voir, que

l'on puisse attendre, que l’on

puisse garder l'espoir et

comprendre la vie autrement.

Qu'on accepte, qu’on

accepte le départ,

ce départ

qui nous broie,

nous fait mal.  Que ce qui

est vrai soit faux. Que ce qui est

proposé ou imposé ne soit plus

parce qu’on est à côté,

qu'on est entiers, qu’on

manque de conscience, pas

de folie ou d’inconscience, ni de

courage, ni de désir

et que le temps devant nous,

de ce temps de

conviction fou, s’altère

pour nous empêcher de

défendre le choix de l'autre.

Ces valeurs sont nôtres, ces

idées doivent suivre leur cours.

 

 

De la vie

 

C'est ainsi, c'est acquis.

Plus de pain, plus de pluie.

Facile de fermer les yeux sur la haine,

d'accepter que le beau soit mauvais...

Que de mots, que

de mots à effacer pour

refuser que la vie ne soit autre.

 

 

 

Dilogie du 26 juillet

 

Les clefs

 

La seule raison, la

seule façon de suivre ma

ligne, cette ligne

directrice est de savoir

que je ne peux pas,

je ne désire pas, je

ne souhaite pas et ne

veux pas me perdre,

surtout là, surtout

pas. Les peurs sont là pour me

remettre dans le droit chemin

en quelques coups de pied. Pas

question de refuser la douleur. Elle

est la clef. Elle m'accompagne avec

celle de l’acceptation et celle

de la colère. Ce sont mes clefs,

ma seule clef peut-être et ma

famille en a les serrures.

 

La ville

 

Ce n’est qu’une ville, ce

n'est qu’un désert. Ce n’est

pas ce que tu crois.

Toujours tournant, il est

facile de se perdre

parce

que chaque rue se ressemble.

Justement, aujourd’hui, 

Il est arrivé au coin d'une rue, un homme. Il

est passé devant moi.

Difficile de le suivre,

de ne pas le suivre, de

ne pas vouloir, de croire ou de ne

pas croire et de ne pas

imaginer une suite.

Ce n'est que fou ce

qu'on peut rêver, ce qu'on

aurait pu faire, ce qu'on aurait

pu créer ou ce qu'on aurait pu

vivre, vivre

avec lui...

D'autres personnes, d'autres

personnes passent,

il y en a tant. Il

est curieux qu'une seule

aussi semblable m'attrape.

Il est passé sans

me regarder et pourtant il

semble étrange, voire

impossible, de l'éviter,

de ne pas entrer, de

ne pas être, de ne

jamais essayer, de ne pas

avoir ce besoin

de l'envie, des

sentiments ou du désir

pour ce passant.

Une seconde, cette

personne qui n'est personne d'

autre qu'un sentiment furtif,

que cette envie vitale autre que

celle qui nous accompagne,

avec laquelle on vit, avec

laquelle on est.

On s'interroge alors, on

a besoin de savoir. A-t-on

choisi ? A-t-on décidé

de suivre ce chemin et de

construire une maison ?

Plein de sensations,

de folies, de

belles images et de

choses diverses et autres,

difficile d'être et

aussi d’imaginer d’autres rues,

d'avoir une autre architecture,

une autre vie, une

vision du monde, une vue

claire de l’avenir.

Sur mon cœur,

ce temps, tout ce

qui nous attend, qui

nous attend tant et tant, nous

anime, nous surprend ou nous fait peur. 

Difficile de suivre une ombre,

d'être prêt à ouvrir son monde, d'être

claire, d'être vraie.

Tout simplement, je laisse faire. Il

court ailleurs. La ville a tant de rues. Il est passé...

 

 

 

Pentalogie du 29 août

 

Volets

 

Pour l’instant

parler, je ne le sais...

Franchement, dans l'air du temps,

là, derrière la fenêtre,

tu ne me vois pas, tu ne

vois que les volets claquants.

Je me terre, je

me cache et je me

sens seule dans le vent,

toute seule et

bizarre dans ce refrain lancinant.

 

Volets fermés

 

Je respire à peine, je

crois que ton parfum s'enfuit

que l’air ne me porte plus ;

J'ai peur, si

peur de te perdre… et de te retrouver.

 

Volets clos

 

Je ne dis rien, je

vais me taire pour

te taire derrière mes volets,

laisser parler le temps,

interpréter tes mots comme des silences,

comme le chant du vent...

Tu ne peux comprendre que je

veux ce que je ne peux donner.

 

Tristes volets

 

On parle, on

parle la même langue,

des mots et d’autres, des

mots qui s'entendaient bien ensemble

mais ils se sont tus maintenant.

On a écrit aussi

en ouvrant chaque fenêtre. On

a oublié le temps et  on a

écrit tant et tant, plus que de raison,

pas que de raison, pas

mal étaient plus hauts que tout, ceux

qui étaient en nous, ceux qui

ont touché le ciel et

joué avec la lumière. Le temps est passé.

Leur temps est mort. Leur

rôle est terminé, ils nous ont quittés...

Peut-être ? Peut-être pas ?

Pas pour toi… Pas pour moi...

Celui qui reste est triste ! Celui

qui était si beau , celui qui

était grand n'est plus ! Il est

prévu que les volets ne s'ouvrent plus.

Volets ouverts

 

On espère… On

ne ferme pas les yeux… On ne

maîtrise rien…

Pas le temps ! Pas l’envie !

L'impact de nos langues, ces mots

qu'ils ont créés, ils

ont été aperçus. Tu m'aimes

même les volets clos.

Si on respire,

on comprend ! Se

prend le temps

du temps. Tout ce

temps qu’il nous reste à désirer,

à désirer plus fort encore, jusqu’à ne plus

les voir et enfin

choisir de les ouvrir à nouveau.

 

 

 

 

Pentalogie du 1er septembre

 

Le gardien

 

J'ai eu envie de voir les oiseaux,

envie de les voir s'envoler par milliers,

de voler avec eux vers les feux,

croire que jamais ils ne vont tomber,

que jamais ils ne se cognent...

Le soleil m'a aveuglée, il m'a assommée,

hasard du soir,

fait prisonnière, avant qu'ils meurent.

Bien ou mal, je ne suis que le gardien !

Les oiseaux sont ces pensées que tu ne peux supporter.

Choses étranges, choses pareilles, meurent les oiseaux…

 

Le phare

 

Je ne sais si je t'aime,

ne sais si c'est trop...

Sais-tu, toi, la vérité ? 

Pas sûre ! Tant pis !

S'il en reste une partie, elle 

t'est cachée ! Je m'en fous !

Déjà le phare s'est éteint

arrivé au loin.

De plus en plus, c'est le naufrage.

Marcher, nager, couler vers cette île

Dans le désert.

La vie est étrange, la

rue n'a plus de lumière.

Penser autrement est faux !

Subitement les oiseaux s'envolent

à tire d'ailes.

Quelqu'un a ouvert les portes

et laissé les pensées se noyer.

Découvrir la vérité,

cette vérité,

personne n'a osé. Maintenant ils partent

juste à l’horizon, juste

après le phare.

 

 

Aime

 

Parfois,

on ne sait pas !

Peut-être devrions-nous mieux regarder ?

D'ailleurs, ailleurs est-il mieux ?

Se sortir du trou, se

demander où est le vrai.

Qui sait ? Il

tient à moi, il m'aime...

Les cordes et les

ficelles sont-elles les mêmes ?

Qui sait ? Qui

écrit mes paroles ? Qui,

le texte ? Qui, le

scénario ? Je ne sais trop

qui amène la vérité, ni qui

amène le mensonge.

Les deux sont-ils vrais ? Les

gens croient que je m'en fous

à force de les regarder sans les voir.

Se taire n’est pas se comprendre, Se

croiser non plus !

A chaque fois, les mots changent.

Se taire ne dit rien. Se

rencontrer ne dit pas : « on s'aime »,

ou le contraire. Se toucher ne dit

pas : « il m'aime ». Le crois-tu

ou ne dis-tu

plus : « je t'aime ... » ?

 

 

Trop

 

Personnellement,

je crois que je

préfère fermer les yeux,

croire que la vérité est en moi,

que l'amour y est aussi.

Nous, nous

sommes tels des oiseaux

aux

commandes du ciel.

Mais qu'imaginer ?

Que rêver ?

Nos pensées sont folles, nos

pensées ont une énergie,

ont une douceur,

une puissance, une

force incomparable,

transcendante. Elles me rendent trop

incontrôlable, trop vulnérable et

rationnellement folle d'une envie irréelle

et

passionnante.

Les oiseaux

Et les oiseaux s'envolent...

Effectivement, par milliers, ils partent.

Il

s'agit d'un instant particulier,

surtout pour ceux qui prennent le temps

de

prêter leur regard au mouvement, une

attention particulière

aux détails, à ces

détails de leur plumage,

aux petites couleurs, aux

petits changements, aux

indices du vol,

de

bien se concentrer sur le sens,

observer le vent, les nuages et

le

monde sourd, totalement sourd,

qui nous enveloppe,

nous retient et nous

entoure...

Pour comprendre, pour

ne pas perdre pied, ne

pas

passer à côté de leurs signes,

à

côté de leur langage, à côté

de leurs mots, de ces

belles images, de ces belles

choses sans même les saisir,

sans

même les entendre, sans même

les toucher, ni les

voir, fermez les yeux et ressentez...

 

 

 

 

Quadrilogie du 4 septembre

 

Encore

 

Tout a commencé dans le silence d'un cri.

Cela m'arrive mais cela, cette fois,

m'inquiète. Alors, je me lève.

J'ai peur de devenir un vagabond,

peur de voir s'écouler les rivières,

de n'être qu'une autre pierre.

Trahir les temps qui glissent sous les ponts,

ceux qui s'accrochent à la lune,

que je ne peux esquiver ;

j'aime furtivement...

Et mon amour n'est pas triomphant.

Qui peut me juger ? Ceux qui, en souriant,

ont lâché ma main, ceux qui ont, quand je ne suis pas là,

besoin de me voir m'éteindre chaque soir,

de me voir mourir sous les réverbères ?

Moi, je ne rêve que d'amours errants !

Une fois

Je pars brusquement.

Me voilà seule. La nuit

demande de choisir un trottoir

d'ailleurs. Seule, dans ce tour,

si sombre, si noir,

ce résidu d'un jour.

N'est-ce qu'un crépuscule blême ?

Pas sûre ! J'aime éperdument.

Déjà éperdument.

Le matin m'attire en revenant,

cas par cas, dans ce ciel gris.

 

Sûre

 

Il ne fait pas nuit,

ne fait pas jour, mon frère.

Faudrait-il attendre ? Dis-le.

Peut-être un autre jour ?

Jamais tu ne seras là,

rien que pour moi au bord de la Seine.

Attendre, attendre une autre famille,

de nouveaux amis... Un amour dénaturé...

La vie me rend indifférent...

Vie de jour, vie de nuit qui,

ni la nuit, ni le jour, ne m'ouvre au monde.

Des chemins, des gens, d'autres enfants,

autres que les miens, pris dans les glaces,

pour chercher un autre ciel aérien...

Ne dis rien, station Austerlitz,

pas ce soir ! Ne dis rien, pas ce matin !

Être, pour n'être qu'approximativement

déçu par les natures humaines

et, ni à gauche,

ne dis rien, ni à droite,

pas la peine de, là,

décevoir un amour sûr au bord de la Seine.

 

Le fleuve

 

Moi, je reste au bord du soleil

avec dans ma tête tant de choses,

Toi et toute ma peine...

Je ne peux suivre ton exemple.

Prends le peu qui t'est dû.

Un matin, tu verras tourner les dés,

plaisir incompris, dans les plantes,

infini instant d'une besogne

à chercher le beau.

Lire dans les cieux le message déchirant

des yeux, inoubliables

mots découvrant

que l'amour est ce matin...

Je t'attends au réveil.

N'entends-tu pas ma nature humaine ?

Jamais tu ne trouveras le sommeil

et toujours, je serai là

à côté de toi, au bord de la Seine.

En me regardant, ici,

écrire à une sainte

d'autres mots viennent.

Que dire ? Comment être sûr ?

Je me demande si Paris

ne compte qu'une seule île.

Dis, qu'en penses-tu Lucie ?

Pas grand-chose.

Non, le fleuve ne coule que pour elles !

Plus, je ne sais quoi pour lui...

.

.

 

Octalogie du 9 septembre

 

Silhouette

 

Quelle est la silhouette de l'amour ?

Est-elle sombre ? Est-elle claire ?

La vie ne nous l'apprend pas. Elle

recherche sa forme précise,

exacte. N'est-ce pas

? ...

 

Obscurité

 

Je

crois que l'obscurité hait l'amour,

que ce n'est qu'une façon de se cacher.

Cette nuit, je te posais une

question. Tu n'as pas répondu. Elle

mérite que tu t'y attardes,

que tu ouvres les yeux une seconde, que

l'on regarde ensemble, que l'on

s'y

penche en pleine lumière.

 

 

Mystère

 

Je

ne sais pas, je ne

sais pas ! Je ne sais

pas : je ne vois pas !

Trop de mots sont en moi...

Je ne sais pas et je

crois qu'ils me submergent,

qu'il y a trop de lumière, qu’il

y

a trop d'ombres…

Beaucoup trop ! Pas assez

d'envie

de comprendre, de

partager, de s'ouvrir à

des changements, des

idées nouvelles…

de

prendre un autre chemin...

Le sens-tu ? Le

temps joue contre nous. Cesse

de

réfléchir, laisse-toi emporter

avec le désir de voir la lumière.

Quelqu'un sera toujours là

qui nous observera. Le temps, il se

prend, il se désire.

Le

temps est une volonté, le temps

de se dire, de se raconter, de s’offrir…

nous l’avons. Peut-on le

laisser partir sans même

réfléchir, sans même se regarder ?

De l’autre côté du miroir,

nous sommes présents. Peut-on

laisser notre amour seul

rêver à notre propre mystère ?...

 

Trace

 

Cela se passe dans la lumière. Cela

ne

suffit aucunement à voir,

sûrement

pas à comprendre.

Pour cela, il faut fermer les yeux,

perturber nos sens et écouter

la

vie. Simplement. Cela vient

d'une

personne, une seule,

même

si on en doute. Alors,

on le sent, on

se

réjouit de notre chance,

du

hasard qui nous a mis sur son chemin,

qui a offert sa trace. Nous,

nous nous contentons de profiter. On

a

fait un pas, rien qu'un unique pas.

Nous, on ne sait pas. Se

rencontrer est un tel émoi !

 

Reflet

 

Parfois, je crois au reflet de l'amour.

Je

m'en veux de ne pas le saisir, je m'en

veux de ne pas savoir,

de ne pas être capable de

tenir.

A mes yeux,

trouver la vérité est difficile dans

un reflet. Quel

sens est

à donner à tout ça ? Je ne sais pas !

Tout

ça est-il seulement réel ?

 

Fantôme

 

J'ai rêvé de toi.

Peut-être, n'était-ce pas un rêve ?

Trop de sentiments ! J'ai

écouté mon cœur.

Mes

sensations sont troubles.

Mon

instinct me perd.

Au

détriment de mon monde,

de mes proches, j'erre.

La

raison a peur de ton fantôme.

 

Contour

 

Cette nuit, mon ombre est

partie, elle est partie loin

de

moi. J'ai peur, j'ai peur

que

tu l'emportes dans tes bras.

Me

permets-tu de suivre ton chemin ?

D'exprimer le contour de ton ombre ?

Me permets-tu de suivre la nuit ?

Manquait-il à ma vie ce soleil ?

Vraiment, ne me laisse pas partir !  

 

Les ombres

 

Je

crois que ta silhouette me pénètre,

que tu te faufiles dans mon être...

Tu

touches, dans l'obscurité,

du bout du

doigt ce qu'est mon mystère.

Ma

raison suit une autre trace.

D'être avec toi modifie mon reflet.

Alors

que je n'étais qu'un fantôme,

je vibrais dans le sombre. Je

me

contentais de cette image,

de ce contour d'une vie.

Ma

raison dominait mon être.

De vivre dans l'ombre est aisé, de

vivre en dehors est si différent.

Ce

qui est surprenant, ce qui

est fou est l'absence de peur.

Déjà la lumière se réfléchit sur moi.

Pas

mal d'ombres pourraient disparaître......

 

 

 

 

Trilogie du 9 septembre

 

Il pleuvait

 

Le

hasard avait apporté les nuages, il

avait apporté la pluie.

Déjà, le temps ! J'aurais

voulu

que ce matin soit différent.

Je

me rappelle maintenant. Il faut que je me

souvienne

de chaque infime goutte.

Toi, tu étais là, seule tu attendais.

Avant que je n'arrive, tu avais peur

de

te mouiller, tu craignais de

connaître une nouvelle mésaventure.

Puis un rayon passa dans tes yeux.

Que ce rayon était étrange ! Il fallait que

l'on soit là et que l'on

se

rencontre. C'est ce que disait la pluie -

enfin c'est ce que j'ai compris -

que

l'on se voit le temps d'une seconde et

ne

se voit plus un temps infini. La pluie assemble et

sépare parfois ceux qui se ressemblent. Ce n'est

pas ce que l'on voulait. Pas du

tout. Ce n'était pas tout

à

fait ce que l'on attendait.

 

Il est parti

 

Mais le train est passé sans un bruit, sans un

son. Il t'a emmenée vers d'autres cieux. Il a fait son

travail ! Jamais le train ne

s'arrête sous la pluie ! Il a

sûrement raison... Pourtant,

là, il emportait le soleil...

 

J'ai pleuré

 

C'est étrange comme pensée, être

à la gare à attendre un train qui ne passera plus.

Nous étions sur le même quai ! J'écoute

de l'autre côté du mur et attend de

prendre le bon wagon. Mais il est parfois trop tard.

Une

décision suffit pour dérailler. Il pleut...

 

 

 

 

Quadrilogie du 9 septembre

 

Premier voyage dans la lune

 

Il

pleut. Le ciel est de lumière.

C'est un sentiment incroyable,

merveilleux et simple.

 

 

Second voyage dans la lune

 

Je pars avec toi dans les étoiles. Je

t'emmène vers cette petite, inaccessible. Elle

aime recevoir ceux qui s'aiment.

 

Troisième voyage dans la lune

 

Je

n'avais pas remarqué la douceur du temps,

pas ressenti autant de sentiments, ni

écrit autant de mots à

la

suite. Est-ce

parce que le voyage est magnifique ?

Je
m'interdis de ne pas voir le beau,

de pouvoir croire ou

penser que le ciel peut être différent.

A
ce délicat instant, je vole. C'est un

genre de voyage fou,

de voyage incroyable, une de ces petites

choses qui n'existent que dans les rêves.

 

Ultime voyage dans la lune

 

Alors je me laisse porter par les nuages.

Pourquoi ne pas vivre jusqu'au bout du rêve ?

Ai-je

écrit d'autres mots qui ne seraient pas

le

début de l'ultime voyage

?...

 

 

 

 

Hexalogie du 11 septembre

 

Tendre

 

Je regarde le tendre instant

me tendre les bras. Il me

demande si je suis vraiment là.

D'ailleurs, ne suis-je pas ailleurs

Si bien blottie dans ses bras ?

Là, le rêve me berce. Et il

n'est

pas loin de m'emporter vers

le

fond de la vérité.

De quelle manière est la tendresse de

notre

histoire ? Dangereuse ?

 

Dangereuse

 

Toi, tu me vois belle. Le

grand amour, est-ce cela ?

Moi, je ne me vois que

petite. Est-ce mon vrai visage ?

 

Visage

 

Toi, tu me caresses, tu es le

maître de mes sentiments.

Moi, je me cache tout le temps et j'

élève un mur devant ton amour.

 

Amour

 

J'aime ceux que j'aime !

Ce n'est pas de ma faute, ce

rapport à l'amour n'est pas tendre.

 

Un tendre visage

 

Peut-être que sur mon visage se lit la vérité ?

Parce que je crois, parce que je suis !

Je

n'ai jamais menti. Peut-être ai-je

été légère ? Peut-être me suis-je trop

élevée ? Peut-être même

que je suis le ciel ? Pardon,

par mes mots, je t'ai trompé.

Mon amour est réel. Tu aurais pu être

père ! Je l'ai un instant imaginé

ou bien désiré, et

quasiment rêvé. Cela se lisait sur mon visage.

 

Un dangereux amour

 

Peut-être que dans mon cœur se lit la vérité ?

Parce que je crois, parce que je suis !

J'ai suivi le chemin de bout en bout avec

l'impression de marcher sur un nuage,

d'être si près d'une étoile, d'être

en

terrain connu, si

connu ! Je sais que je t'aime

et

que tu le sais...

Je sais que ce n'est qu'un rêve, je ne

peux être une fée, je ne peux

t'accorder cette chance.

Toute ma vie est construite,

ma

confiance ne peut un amour dangereux.

 

 

 

 

Trilogie du 11 septembre

 

Nuit étincelante

 

T'es-tu rendu compte de la couleur des étoiles,

rendu

compte de leurs nuances, ces teintes

qu'un

matin elles prennent ? As-tu perçu que

nos

avant-bras dessinent des constellations, qu'ils

sont porteurs d'avenirs et qu'ils sont

restés aussi à l'image de nos passés.

En

contact avec le ciel, la terre et l'horizon, leur

peau a pris peu

à peu ces couleurs, ces couleurs de

peau d’où nous percevons les valeurs du temps.

Pendant un laps de temps,

au

moins une seconde

une

minute peut-être,

ou

cinq...? Sais-tu ce qu'elle dit ?

 

Nuit faible

 

Cela ne peut être le jour.

Ne dis rien, écoute. Cela

m'étonnerait que le temps n'ait pas de son.

Même une légère vibration, même pas perceptible.

Pas sûre que tu en sois conscient,

que

tu prennes le temps en même temps.

Ne dis rien, écoute. Cela, tu

t'en rendras compte en te relâchant.

Sois patient, ouvert, libre.

Pas question de ne laisser qu'un faible

aperçu de ce que peut être la nuit.

 

Nuit noire

 

Les

hommes ont peur. Ils

ne voient rien et ne

perçoivent que le noir. Ce n'est

pas vraiment ainsi que l'on comprend la nuit.

Ce

genre

de pensée se nourrit de tous les

détails. Mais la nuit, les hommes

ne

savent

pas prendre le temps, ni

vraiment le laisser se recomposer.

Lire chaque signe, lire

entre, précisément entre

les

lignes, les hommes ne savent pas le faire, ils

n'ont

pas la bonne lumière,

les

mêmes atmosphères, les mêmes

intuitions

que les femmes.

Les

femmes n'ont pas peur de la nuit.

 

 

 

 

 

Tétralogie du 12 septembre

 

Prodige

 

Il est fou de croire que l'amour est une pluie. Il

pleut pourtant de tant de façons différentes. Il pleut

encore...

 

Prodige

 

Tes mots sont des gouttes, tes

mots sont tant de gouttes qui

résonnent sur le sol. Tes mots

raisonnent parmi les pluies et en moi

aussi. Il pleut, il pleut

dans mon être, il pleut dans

ma

tête, il pleut tant et tant

avec violence et

force, avec tendresse

et

douceur.

 

Prodige

 

J'aime sentir la pluie,

avoir cette sensation et laisser

le

temps qu'elle pénètre,

de donner sa chance à chaque goutte, de

les

laisser envahir mon corps, de les laisser

parcourir mon cœur, de les laisser trouver

leur

chemin jusqu'à mon âme.

 

Liberté

 

Ils n'ont pas vu la pluie. Ils ne

prennent pas le temps de regarder.

Ainsi s'écoulent les mots en liberté.

Toute cette pluie se répand sur leurs ombres, sur

leur inconscience sans qu'ils en saisissent l'

envergure. La pluie m'a rendue libre.

 

 

 

 

Trilogie du 13 septembre

 

Soudain

 

Peut-être était-ce la pluie ou l'orage ?

M'en voulais-tu d'avoir peur ?

Voulais-tu que j'ai du courage,

de la volonté pour oser

partir ?... Soudain...

 

Le bruit

 

Moi, je regardais la lumière.

J'en avais le désir, je

voulais l'attraper, je voulais la montrer

au

monde, montrer ce désir, cet amour

entier... Je voulais l'emmener

de l'autre côté du chemin,

ne

pas regretter, faire ces pas et 

avoir la chance d'être

compris. Je ne savais pas

que ce bruit annonçait l'orage.

je

voulais tenir et

rester.

 

Soudain le silence

 

Mais la pluie s'est arrêtée.

Si j'avais compris, si j'étais autre, si

j'étais fort, tu serais

restée… Tu serais là.

Nous

ne serions pas dans le silence,

nous ne

serions pas dans l'absence,

pas dans ce monde-là sans nous être

connus pour devenir des inconnus.

 

Dilogie du 14 septembre

 

Retour

 

Tu ne sais pas,

ne vois pas, ne

reçois pas, ne comprends

pas les changements,

les différences et les

autres mouvements. Tous les

messages disparaissent,

ceux qui étaient, ceux

qui n'étaient pas, ils

traversent les bois et

les

forêts, les torrents et

le

lac d'Annecy

et

quelques monts et

montagnes

à toute allure, à

toute

vitesse sans le moindre retour.
 

Au pays

 

Il reste les restes du temps.

Ne ressens-tu rien ?

Faut-il absolument nier le temps ?

Surtout

pas ! Délaisser ces instants,

les

oublier ou les effacer. Non, tu ne le peux !

Ceux-là sont accrochés à cette terre, à ce pays...

 

 

 

 

Dilogie du 17 septembre

 

Ce que le monde vaut

 

J'ai attrapé le vent,

juste un soupçon d'air,

tenté de le rassurer

maladroitement

et trop doucement.

Rapidement, il est parti.

De croire en l'avenir,

dire que cela a un sens

que le vent est une présence

comme une autre est faux.

D'habitude, je suis moins attentif,

je

suis plus fort et, toi,

effrayée par cette rencontre,

par sa violence et sa puissance, tu vois

la

sensation t'envahir d'amour, un sentiment

d’engrenage qui t'emporte par instants,

par hasard.

L'ampleur dépend de toi,

du

phénomène qui nait en toi. La

complicité entre nous lui donne sa valeur.

 

La peine

 

Oui, je crois en cette valeur.

Vraiment, totalement, follement.

j'ai envie d'y croire. Mais la

peur est du ciel une peine.

 

 

 

 

Trilogie du 18 septembre

 

Je suis

 

Je suis la folie, je

vis mes envies, je n'ai

pas de limites. Je suis le

mal, je suis le bien. De noirs,

de blancs, de vrais , de faux, de

trucs et de machins, je suis

en fait le meilleur cauchemar et le pire

rêve. Je suis...

 

Comme je suis

 

J'aime que tu m'aimes, je t'aime

bien. J'aime comme je suis

parce je suis comme tu m'aimes

que tu y crois et que

j'y

crois. Comme je suis...

 

Je suis faite comme ça

 

Et je suis ainsi,

puis autrement !

Cela est ainsi, cela

m'a ouvert ta porte et

permis d'entrer sans sonner,

de voir, d'entrevoir ce que tu es, ce qui

t'anime, ce que tu peux voir et

apercevoir de moi. Je suis faite comme ça...

 

 

 

 

Quadrilogie du 20 septembre

 

L'espoir

 

Amitié, embrasse-moi de ta fougue

amoureuse jusqu'à cet éden

fantasmagorique, l'espoir !

 

Le désespoir

 

J'aime et je tue. J'

adore et j'oublie ton espoir !

 

 

Assis

 

Tu me regardes au loin telle une ombre. Tu

me regardes et tu ne bouges pas. Tu

fais comme si tu n'étais pas là.

Tellement de temps s'est écoulé,

de moments de vie, de mal-être, de

bien-être sous ce pont écroulé

que je ne devine même plus ses contours.

Je te vois blafard et vieux, je

ne m'imagine même plus, je ne

sais pas et ne veux pas savoir. Je ne dis

pas ce que je pense, ni même

si je pense.

Je pourrais disparaître, je

pourrais ne plus paraître et

me

passer de l'éternité,

de cette seconde, de

cette infime

petite

bulle,

association imaginaire et

parfaite de rêves

de folies, de

molécules

en perdition, en

suspension, en expansion,

dans le vide et

l'air...

Tourmenté, ton amour n'est

qu'un simple paysage, il

est une photo de

la

vie. Et tu restes assis...

 

Sur un banc

 

Nous, drôle de mot ! Nous,

devons-nous dire nous ?

Trouver un sens,

une direction, peut-être une

solution ? Nous, drôle de mot !

Pour nous définir, pour

continuer, nous n'est plus.

Le temps s'arrête, le

voyage aussi. Nous est sur ce banc...

 

 

 

 

Trilogie du 20 septembre

 

Dans un square

 

Je te vois, assise sur les marches. Tu

me regardes, tu attendais. Je me

souviendrai de cet instant à chaque instant.

Toujours souriante, tu te lèves et descends

du parvis pour me rejoindre. C'est un

premier pas, un nouveau pas, un nouveau

jour, le soleil est là. Je suis l'inconnu.

Où nous mènera-t-il ?

Je crois que c'est vers le ciel. Je

t'ai reconnue et tu m'as

vu...

 

Sur un banc il y a un homme

 

C'est étrange, l'été se termine...

Peut-être est-ce déjà l'automne ?

Cela importe peu, c'est encore l'été !

L'intuition, cette intuition

féminine, apporte une lumière supplémentaire,

l'impression que le soleil est plus présent,

que le bleu du ciel ajoute

quelque

chose de plus, qu'il

va imprimer en nous ses rayons, qu'il va

se

produire un équilibre

aussi puissant, aussi

improbable, aussi incroyable

que cette seconde...

Cela se passe pour toi, pour que

puisse être sur un banc, que puisse

paraître un homme. C'est étrange...

 

Qui m'appelle

 

J'étais surprise,

plutôt heureuse, assez

rassurée par la douceur,

par le calme.

Notre rencontre sans

différence n'a pas

d'âge. Elle

ne dit rien

voulant dire tout.

Pas à pas, elle donne

vraiment l'envie de

regarder vers l'avenir.

La

vie s'offre en cadeau,

en l'amour qui m'appelle...

face à face.

 

 

 

 

Dilogie du 20 septembre

 

Quittant un arbre pour un autre

 

Mais les yeux dans le vague,

de retour vers le rêve,

toute seule dans tes bras, je sens

l'année s'écouler dans mes veines.

Je n'ai pas vraiment souhaité,

n'ai

pas totalement imaginé, juste

essayé de me laisser aller

de ne plus penser et de

t'envoyer un peu de lumière,

des désirs, des mots, des envies, des

messages, d'un simple regard...

J'ai caressé le temps

juste un instant,

cru le voir s'émouvoir,

en

percevoir la finesse

et je

n'ai retenu, je n'ai

pris que la fluidité,

la

mesure de chaque seconde,

de chaque battement de cils.

Leur puissance, leur

importance, leur violence.

Que faire ? 

Par quel chemin ?

Les

larmes sont-elles

immaîtrisables ?

Qui sait ?

Roulaient-elles déjà

sur

mes yeux, sur mes

joues avant que je ne les voie ?

En me quittant, en

sortant comme l'eau de l'arbre

du néant vers celle de celui du

restaurant, ai-je pris mon envol ?

 

 

Comme ces oiseaux

 

J'imagine, je rêve

à ce ciel, à ce plaisir...

Quel bonheur !

Point de retenue.

Découvrir la liberté,

la

face claire et non

cachée de l'amour

de la vérité.

La

lune est mon amie, elle

a

dû être amoureuse,

être lumineuse ! C'est

émouvant comme ces oiseaux dans le vent...

 

 

 

 

Trilogie du 22 septembre

 

Sous le ciel bleu

 

Tu me tiens la main,

me regardes en silence, me

fais sourire, et puis

rire. Je t'aime sous le ciel bleu

et pourtant j'ai l'envie de

pleurer...

 

Comme autrefois

 

Et à nouveau le ciel s'assombrit,

je pars, je fuis et je

suis différente,

infiniment différente. Et pourtant

contente d'être dans tes bras.

 

La mer le sol le ciel

 

Mais comment faire pour tout réunir ?

Je suis perdue entre le sol et le ciel, je

ne suis plus qu'une mer. Je ne

sais plus comment faire pour suivre tes

pas. Ce chemin m'éloigne de toi...

Pourquoi ?

 

 

 

 

Dilogie du 23 septembre

 

Le pinceau caresse l'eau

 

Tu traces des lignes, des ondes. Tu

crois inventer un nouveau langage

qu'aucun homme n'imagine.

Un

jour, l'eau, le pinceau

l'affleure d'une terrible douceur.

Un jour, l'eau, le pinceau

de tendresse caresse la peau.

Nous le suivons et espérons qu'il

parviendra à dessiner l'envie,

à colorier la vie, à

être une nouvelle magie.

Au bout de la caresse, le

bon dessein nait au bon

endroit.

Au bout du pinceau, le

bon destin vient au bon

moment.

 

L'eau derrière le pinceau

 

En fermant les yeux

aurais-tu ressenti l'eau ?

Tu tiens dans ta main ce qu'est l'

envie.

 

 

 

 

Dilogie du 25 septembre

 

Dans le fracas du vent

 

Tes mots volent, tes

mots m'envolent, ils

se mélangent et se

posent en moi

dans le fracas du vent.

Des coins, des

recoins se comblent

de leur puissance.

Mon être et mon

corps sentent

que pénètre leur sens.

Je ne peux et

ne dois accepter.

Connaissais-tu leur force ?

Pas à pas

ou mot à mot,

plus rien ne pèse.

 

Dans les sables mouvants

 

C'est la folie des mots,

une sensation, une autre

sensation, un phénomène

étrange, qui s'introduit

très profondément. C'est

agréable et ingérable.

Le vent m'aspire,

corps et âme.

Les mots en grains de

sens s'imbriquent

et se dissipent.

Le temps est mouvant, mon

cœur s'écoule.

Eveillés, mes sentiments,

tous à fleur de peau,

ensemble, s'enlisent.

 


 

Monologie du 26 septembre

 

Un enfant marche en rêvant

 

Je m'étonne à chaque instant, je

crois que tu es un enfant,

que tu danses sur notre chemin.

Je n'avais jamais remarqué, je

n'avais pas su reconnaître

encore la douceur du rêve.

Jamais mes pas n'avaient

emprunté cette montée,

ce délice imaginaire, ce

chemin fou.

Fabuleux est cet envol

qui emporte mon être et qui

devient une lumière.

Carrément féérique, carrément

magique, un pas, puis un autre...

A la limite des nuages,

tes pensées sont miennes. A tes

côtés, je suis aussi une enfant...

 

 

 

 

Quadrilogie du 30 septembre

 

Les idées sont dans l'air

 

Les idées sont dans l'air, les

habitudes les oublient

et la vie les abandonne.

Le chemin qui les porte n'a de

quotidien que l'envie, elles

seraient déjà mortes. Les mots,

ils sont là, déposés

en permanence, ils sont  en

train de te chercher,

de me chercher pour

nous rattraper, nous

attraper. Les mots

des idées conservent des

fois la vérité, celle

qu'on met de côté, celle qui

s'échappe de nos cœurs

trop lourds, trop faibles, trop

loin lorsqu'on oublie de respirer.

 

L'air se liquéfie

 

Des idées restent dans l'air des

jours, des nuits aussi, des moments

où on croit pouvoir s'enfuir.

On se trompe souvent,

ne les croyant plus présentes. Nul ne

pourra s'en aller, recouvrir les

pas déjà faits croyant que la vie ne peut

s'écrire ainsi.

Il faut apprendre à respirer,

y mettre sa volonté, son âme

en phase avec son cœur. Il n'y

aura aucune autre possibilité.

Beaucoup oublient que l'air se liquéfie.

 

L'eau s'alourdit

 

Le temps d'une pluie, l'air inonde le

monde de toutes ses idées. Une seule

continuera jusqu'au bout de l'hiver

de rechercher la vérité.

Tourner, laisse croire que l'on peut changer.

Malgré nous, malgré

tout, les idées restent en l'air.

Et, piégés par elles,

nous sommes emportés par le courant

avec, en nous, ce poids de plus en plus grand.

 

C'est sa nature

 

Ces moments s'accrochent, ces

moments s'enroulent, ceux

d'absence, ceux de présence, ils ne

s'apprivoisent jamais.

Sûrement que tu crois que c'est une mauvaise idée.

 

 

 

 

Trilogie du 1er octobre (I)

 

Je regardais la lune

 

Et le ciel brillait

si légèrement.

La lune était posée au bord de la

terre comme un réverbère géant. Elle

s'arrêtait à la limite de l'horizon

de l'autre côté du rêve pour

tourner le dos au soleil.

Cette image m'envahissait,

semaine après semaine. Un

mercredi où j'attendais

ou espérais, elle sourit. Un

vendredi, elle s'ouvrit.

 

La lune était entrée

 

Seuls au cœur de la lumière,

mes yeux l'absorbaient.

Deux ciels bleus, deux

petits sourires et deux

satellites, l'instant tournait et ils

tourneraient inlassablement en moi

encore et toujours. La lune était là !

 

Alors je me suis endormie

 

Ce n'était qu'une seconde extraordinaire. Ce

serait fou de croire qu'elle peut revenir.

Bien sûr, c'était lumineux.

Non, je n'ai pas fui... Je me suis endormie...

 

 

 

 

Trilogie du 1er octobre (II)

 

Derrière les yeux plissés et les visages mous

 

Il est loin le temps des mots.

Nous nous regardions dans les yeux. Il ne

faut pas oublier nos paroles, il faut

regarder ce que nous avons fait de beau,

ce que nous avons vécu ensemble, ce

qu'il reste de grand. Il

y a au fond de toi, il y

a au fond de moi ces images,

de grandes images. Il y a du

beau. Souviens-toi

le temps où le

ciel délaissait le

gris pour changer

ou se réinventer en

bleuté. Tes mots étaient 

les miens, tu parlais de tes

filles, tu parlais de ta vie

au fil du chemin, juste au

bord de ton cœur.

De moments en instants,

l'eau de pluie nous rapprochait.

L'ami que j'étais changeait tant

qu'on voyait le monde autrement. On

sait que le temps n'est pas

fidèle, on sait que les mots ne

le sont pas non plus. Sous le

soleil, derrière les regards suspicieux,

de nous, se dessinait un jour où

demain n'aurait plus cours.

Le visage de chacun se fermait, le

vol de notre inconscience était

d'une certaine manière acquis. Aucune

hirondelle ne nous sauverait.

Le rivage laisserait partir notre

bateau. C'est nous qui perdrions,

qui nous humilierions. Jamais le temps ne

revient derrière les yeux plissés et les visages mous.

 

 

Il nous faut regarder

 

J'adore écouter, j'adore entendre les mots de

Jacques. J'ai peur de voir, j'ai peur d'entendre ceux de

Brel. Et pourtant, il nous faut regarder...

 

Le bruit de la terre qui s'endort doucement

 

Je sais le temps est passé. Je

veux croire qu'il est effacé,

bien et totalement effacé.

Le silence n'est plus à

faire, il est là.

Mais, à l'extérieur

seulement, je le sais.

Si mon cœur bat,

tu le sais.

Le temps ne le changera pas. Tu 

fais avec, je le sais. Je fais

avec, tu le sais.

Moi, j'entends le bruit de la terre qui s'endort doucement.

 

 

 

 

Monologie du 2 octobre (I)

 

La première seconde

 

A attendre sans voir, sans

regarder, le monde parait noir.

Au-delà de ce regard, les yeux dans le

microscope. Tout change, tout diffère.

Le temps se pose sur toute chose, le

cœur cesse de battre. Dans la fraction

d'une seconde apparait sur la

pierre la trace d'une vie. Elle

est d'une autre nature. Elle est

magnifique, simple et complexe. L'instant

paré de ces certitudes se confronte de haut

en bas à chaque détail. Le

général disparait. Ne reste

de nous que l'infiniment petit,

mille chemins, des milliers de

couleurs, des milliards de valeurs

qui se mélangent et

reflètent la vérité.

La sensibilité de la

lumière se trouve

et étincelle.

L'irisent toutes ses beautés.

 

Monologie du 2 octobre (II)

 

La dernière seconde

 

Je regarde par la fenêtre, je

pense que le ciel est présent,

que le temps va venir.

Je regarde par la fenêtre, je

pourrais croire que le temps est là et

m'endormir en pensant à toi.

Dans une autre vie, un autre monde,

tes yeux auraient ouvert mes

bras. Je regarde par la fenêtre

parce que je voudrais rêver.

Tu es là sur le chemin, tu

m'as ouvert la porte, tu m'as

toujours laissé le choix, tu m'as

laissé avancer, tu m'as donné

l'impression d'être, d'être bien,

d'être quelqu'un. Mon âme est

sécurisée blottie contre la tienne.

A trop croire mes rêves, je ne sais si

tes désirs sont les mêmes. Rêves-tu à mes

côtés ? Je regarde par la fenêtre.

 

 

 

 

Dilogie du 2 octobre

 

Sur la route

 

Toi, tu m'accompagnes

par hasard ou par envie.

Ta chaleur est une

présence. Je ressens

avant mes mots tes mots.

Par instant, à l'intérieur de

tes phrases, je retrouve mes

mots. Est-ce si surprenant ?

Maintenant je ferme les yeux,

tu parles doucement. Je

me rends compte que tu me

rends libre, évidemment,

tout simplement libre.

De toute évidence, de

suite, cette route me rend

réceptive à tous tes sens.

 

Ni vu ni connu

 

Peut-être que cachée,

que juste invisible

du reste du monde, d'un

coup, juste quelques secondes,

je pourrais être - Mais je

t'idéalise – beaucoup.

Beaucoup plus encore.

Trop peut-être...

Parce que je le désire...

Tu es présent, tu

combles ce vide en moi,

ce manque infini, ce

besoin irrépressible

d'amour. Dans l'ombre

et le silence, tu m'offres

de la confiance et de la

considération ni vu ni connu.

 

 

 

 

Pentalogie du 4 octobre

 

Je ne me rappelle pas très bien

 

J'ai rêvé, j'ai

adoré rêver,

être sur ce chemin,

près de cette cabane,

de cette table, de

toi... Est-ce que je rêve ?

 

Tout ce que je sais

 

Croiser nos chemins est irréel,

ton pas a emmené mon

regard. A jamais...

 

Il y avait dans l'histoire

 

Entendre ces mots dans

ta bouche, capter le timbre de ta

voix, me laisser emporter

en ce rêve. Etait-ce

vrai ? Etait-ce l'histoire ?

 

Un homme

 

C'est fou, c'est

fou... Tu as plongé mon âme en

cette illusion, mon cœur en cette

sensation... Je ressens cette force

intérieure... Celle d'un homme...

 

En mourant

 

Je laisse le temps fuir, je

t'embrasse de loin.

A la douceur a succédé la peur. A

nouveau, je me cache

en devenant transparence, en

connaissance de ton existence,

de ta mort. Je sais la

cause, je connais la fin…

En fermant les yeux,

plus de raison d'espérer…

 

 

 

 

Quadrilogie du 7 octobre

 

Je ne veux rien apprendre

 

J'ai une étrange sensation,

vraiment perturbante. J'ai

peur de me regarder en face.

 

Je ne veux rien comprendre

 

Si le temps me retient,

j'ai le sentiment d'être bien, l'

envie de continuer, celle

d'être toujours à tes côtés.

Là, j'ai peur pour toi,

pour moi, pour les autres.

Toi, tu me regardes

comme si j'étais réelle.

Toi, tu cherches en moi,

tu crois en moi. Tu

es simplement différent.

Là, tu veux me donner confiance

pour que j'avance.

Moi, j'ai peur de comprendre.

 

Je ne veux plus entendre

 

On est si proche, on

est si loin, si loin,

trop loin. On est trop

lourds et j'ai peur.

Pour ne pas risquer de

voler, je m'enterre.

 

Silence de vie

 

C'est si facile,

juste de ne plus rien dire.

Difficile de comprendre, difficile

de l'admettre, le silence est en moi.

S'en apercevoir permet de se cacher, s'en

rendre compte permet de ne rendre aucun

compte. Le silence me protège.

 

 

 

 

Pentalogie du 9 octobre

 

La douleur

 

Personnellement, je ressens...

Je ressens le mal. Je

suis imprégnée par lui et

intriguée par sa saveur,

par ses valeurs.

Mes sens me sont

propres et mes

réactions sont

à contresens.

Ton regard à mon

égard m'a surprise.

Le ressenti

 

Pourquoi ?

Mes sens, ces

récepteurs, s'affolent,

se mélangent et

sont désorientés.

Ils bouillent, sont

agités de bout

en bout en permanence.

Ta confiance en ma

présence se ressent.

 

Mon cœur a mal

 

Rien ne me fait moins peur !

De savoir que je ne suis pas

raisonnable, de savoir que tu es

là, si près, là, comme en

dedans, contre mon cœur.

Rien ne me fait moins peur !

De voir comment la folie a

raisonné. Mon cœur a peur.

 

Les haut-le-cœur

 

Qu'est le mal ?

Ai-je raison ? Ai-

je tort ? Qu'ai-je

perçu dans mon cœur ?

De me sentir bien avec

toi le perturbe.

 

Seul je tombe

 

Qu'est le bien ?

As-tu raison ? As-

tu tort ? Qu'as-tu

perçu dans mon cœur ?

De te sentir bien avec

moi l’invite.

 

 

 

 

Quadrilogie du 9 octobre (I)

 

Le décor

 

Mes mains se promènent dans la nuit, mes

perceptions sont réduites et

me voilà contrainte à chercher. Les murs

disent que la pièce est sobre, délicate

également et si vraie,

que chaque meuble est

si simple, juste.

Nous pourrions voir si nous

rentrions ensemble que

physiquement elle est

en phase avec nous. Sans

contact, nous pourrions

le vivre sans dire un

mot, même pas le mot

Amour. Elle serait, elle

prendrait sens

encore plus de sens.

Un instant, sans le vouloir,

tout est devenu clair,

autre, indéfini mais d'un

sens sans équivoque.

Même dans le noir,

si loin dans la nuit,

cela était et

n'était pas

en même temps. Qui

aurait pu savoir que mes

pas s'enchaînaient à tes pas ?

 

La mémoire

 

Je crois que ma mémoire

pense que je savais,

que tu savais,

nos âmes et nos

corps sont unis, qu'ils

parviendraient un jour

à se rencontrer, à

se toucher, à se

communiquer un sens.

Des jours et des nuits, des

mots et puis d'autres,

d'une seconde à une

autre, sur ma langue, sur ta

langue, les souvenirs sont ce

qu'ils devaient être. Ils

comprendraient le passé,

soulagés de nous voir ici

et ailleurs si

heureux. Les souvenirs

de quelques mots, celui de nous

rencontrer et celui,

enfin, de nous retrouver.

Un instant de mémoire puis un

autre, tant de désir 

avec tant de plaisir

qui se mélangent

Le passé est un

dialogue avec le futur, il

est impossible de savoir que le

possible ne dépend que de nous.

 

Le vent

 

Je te vois qui flotte, je te vois qui

nage dans les airs comme un nuage.

Sûrement que ce souvenir est différent.

En même temps tout se mélange,

plein d'images, plein de mots, un

délire de souvenirs crée l'instant

sensationnel porté par le vent.

 

Le dernier soupir

 

Mais le temps se souvient-il ?

Voilà déjà qu'il m'oublie...
 

 

 

 

Quadrilogie du 9 octobre (II)

 

L'homme se réveille

 

Il est tard. Et les mots

me prennent. Il

semble que j'ai tort,

que j'ai tort d'aimer.

Nous oublions que nous ne

partageons plus rien.

Un soir comme celui-ci, un

gros orage n'a rien d'un

défaut, ce n'est qu'une suite.

Celui qui ne connait pas

de tempêtes ne peut savoir, ne peut

vouloir être ainsi.

Avoir tort... Avoir

raison... Où est l'amour ?

 

Le malaise

 

Il pleut.

Va-t-il comprendre ?

Peut-il comprendre ?

Être amoureuse, il va

falloir que je me taise,

que je dise tout.

Nous ? Quel est ce nous ?

Acceptions-nous de ne pas être ?

D'avoir peur d'être ? D'avoir

tort ? D'avoir raison ?

 

L'angoisse

 

Il pleut, encore.

Va-t-il me prendre ?

Peut-il me laisser

Être amoureuse ? Il va

falloir que j'oublie

aussi, que je ferme,

que je close ainsi.

Nous ? Doit-il disparaître ?

Acceptions-nous déjà de ne plus être ?

Qu'il ne soit qu'un passage ?

N'y a-t-il que cette solution ? Qu'il n'y

ait qu'à mourir ? Je ne veux

pas, je ne peux pas.

De moi s'échappent les mots. Seule la

raison a raison.

 

Les cendres

 

J'attends et je ferme les yeux, j'

espère que le temps passe. Je veux

juste qu'il passe, qu'il passe

vraiment et que j'oublie, que je t'oublie.

Avoir tant et tant de temps, j'attends

un temps que le temps tue le feu.

Jour après jour, je vois dans

l'âtre les cendres se fendre. Une

occasion facile de ne pas voir,

de regarder l'amour devenir poussière.

Te transformer en vide pour

toucher ce que l'air n'a plus.

Et laisser au temps

d'être un absent.

Touchée, émue

par tant de tristesse, je te vois,

toi, comme une ancienne ombre.

Pour un temps, je ne veux

sentir du temps que

ce silence,

que ce rien...

Ça fait mal, ça ne

fait rien... Que des cendres...

 

 

 

 

Trilogie du 10 octobre

 

Vampire

 

Hier, tu as pris mon cœur,

tu as bu mon corps, tu

as volé mon âme. As-tu

agi ainsi pour mon bien ?

Sur moi, tu t'es allongé.

Moi, je t'ai regardé.

En moi, tu as plongé sans

préliminaires.

 

Charnier

 

Ta bouche sur mon cou. Sa

présence contre ma chair

était folle. Je sentais ta

très douce caresse.

Agréable est mon rêve.

 

Dehors

 

Ta langue sur mon sein. Sa

présence sur me peau, c'

est l'instant d'un

toujours, l'instant

très tendre, celui

agréable, délicat

et simple, je

m'ouvre à l'amour,

à toi...

Des caresses naissent des

sensations espérées en dedans

inespérées en dehors.

 

 

 

 

Hexalogie du 14 octobre

 

Secoué par le vent

 

Je suis secoué par le vent, je

ne peux résister, je ne

sais pas que faire, je ne sais

pas que dire, je ne sais pas

pourquoi. Pourquoi ?

Je regarde le ciel. Je

t'ai priée, j'ai écrit et

raconté notre histoire.

Ce mot, ces mots restent ce

moment secoué par le vent.

 

En pleurant

 

Est-ce que le vent est triste ?

Ce n'est pas à moi de le dire.

Pour l'instant, je me tais, je

te tais, parfois en pleurant.

Rendre à la vie un instant,

un sens, est difficile.

Peu à peu, je crois réussir...

Jaloux est le vent,

à mon corps défendant.

Mon cœur à présent est

tour à tour absent.

Ce n'est pas évident,

qui veut vivre dans le vent ?

Est-ce que le temps me rendra

totalement imperméable.

Idiot est le vent qui me prend pleurant.

 

En hurlant

 

Est-ce que le vent est méchant ?

Ce serait à toi de me le dire.

Juste que je ne peux l'entendre.

Pour l'instant, je fuis, je

te mets au loin, parfois en hurlant.

Dire que cela me rend heureuse,

Tu sais que c'est faux. Tu

me manques. Mais ainsi est le vent, je

fais ce que la raison me dit,

du mal, du

bien...

Tu peux me comprendre,

me comprendre un peu.

Rends cet instant moins dur, rends-moi

belle, encore plus belle.

Et fais de moi un rêve.

Les autres ne peuvent comprendre, les

autres ne peuvent savoir.

Le vent est là et ils ne

perçoivent que son mouvement.

 

Au-dessus

 

Est-ce que le vent est violent ?

Ce soir d'orage

pour tant et tant de raisons

te dire cela est difficile, te

dire la vérité est terrible.

Que l'orage est présent,

tu ne peux le savoir, tu

es si loin à présent -

tellement - et pourtant

présent, encore présent.

Avec le temps,

moi, j'ai gardé le rêve

que nous avons fait.

Parfois, la nuit venue,

tu arrives, tu

parviens à entrer,

à t'allonger, à

dépasser le temps.

Le noir devient

rêve...

(Même si le vent est

si fort,

cela reste le vent...

Reste, reste encore

dans mon cœur et dans

ma

tête.)

 

Derrière

 

Est-ce que le vent comprend ?

Ce jour, tu sais,

un peu, un

peu plus.

Pour moi, le vent reste tous

ces jours, toutes ces nuits.

Trois fois le vent a raison, trois

raisons que tu comprends.

 

Que dire ?

 

Sûrement... Le vent...

 

 

 

 

Quadrilogie du 14 octobre

 

Là-dehors

 

Sur la terre,

le sol n'a pas de

ciel. Dans le vert, aucun

bleu, juste un peu d'espoir.

Les terres n'ont pas de

nuages, jamais elles ne

s'envolent, jamais elles ne 

s'effacent.

 

Là-dedans

 

Où sont les battements du cœur de la terre ? Où

vont-ils ? Où s'entendent-ils ?

Ils sont là, battant, là-dedans.

 

Peu importe

 

Pourquoi le ciel attend-il que les battements

abandonnent la terre ?

Ils sont à présent inaudibles.

Ce matin, la terre était sèche. Le

ciel ne pleure-t-il plus ?

 

Eaux fortes

 

Lui, bleu, au-dessus de la terre,

il ferme les yeux, il

reste présent, comme absent.

Là, le ciel ne regarde plus.

Seul, il décide de s'offrir au vent.

Dans sa rage, le vent a retenu

la multitude des couleurs. La

beauté n'est plus dans la lumière.

De nouveau, dans le noir, dans le blanc,

sa pluie se perd. Le ciel a offert sa

nudité au vent....

 

 

 

 

Dilogie du 15 octobre

 

Le silencieux vacarme de l'angoisse

 

Cela me fait peur,

me trouble infiniment, cela

laisse en moi cette boule

perplexe qui me fait du mal,

que je ne veux pas entendre.

Tu ne sais pas. Je veux que tu

sois ma douceur et je le veux que

si tu ne souffres pas. C'est si

curieux, si étrange,

de vouloir du bien. Mais j’ai peur et cela

me fait du mal. Je ne veux pas

Connaître ce vacarme.

 

Le silence qui hurle à la mort

 

Manque... Tu me manques...

D'habitude, je crie, je hurle...

Peut-on souffrir d'amour en silence ?

Être un être mort ?

 

Monologie du 15 octobre

 

Et plus tard…

 

Je ferme les yeux, je me tais, je

crois que seul le silence,

que seule l'absence, ont raison.

Tu ne peux savoir, tu n'

as qu'à fermer les yeux toi aussi.

Touché par les mots manquants, 

une autre vision, une autre

corde pourraient te rendre plus

sensible... Peut-être ?

Là, je ne veux

que clore le temps.

Je ne voulais pas, je

n'imaginais pas, je ne pensais

pas que le temps serait

aussi imprévisible, aussi

sensible... Terrible...

 

 

 

Pentalogie du 18 octobre

 

Agréablement

 

Je me plie, me déplie, je

suis ambiguë. Je suis

toujours à ma recherche.

Dans l'instant,

tes mots reviennent dans mes

bras... Comme avant...

 

Surpris de vivre

 

C'est facile de croire

impossible la vérité,

de penser avoir

les forces de

quitter tes bras

 

A peine satisfait

 

Ce n'est pas un

moment comme un autre, il

est la réalité d'une seconde

complètement folle, une seconde

magique... Et pourtant...

 

Ne pas être mort

 

Je regarde la vie qui passe, qui

caresse chaque instant

sans se douter que le temps

cesse parfois d'être.

La vie m'effleure à fleur de

peau et je me retrouve

nue devant elle.

De toi, de 

ton corps, de ton

cou, de tes sourires, de

tes yeux, de tes

cheveux, j'attends la vie.

 

Parole à la vie

 

Il est un mot, il

n'a pas de sens,

même à l'évidence

pas de vrai existence.

Fait-il chaud ou encore

froid ? Ressens-tu

cette pression chaque

nuit lorsqu'il vient

dans tes bras ?

La parole est dans la

forêt... Entends-tu la vie ?

 

 

 

 

Quadrilogie du 18 octobre

 

Le fou

 

Un sentiment me traverse

de part en part.

Tes mains caressent mes

cheveux. Le temps

s'est arrêté, il s'est

évadé vers la beauté

de nouvelles sphères.

Ta folie est ma

fourrure.

 

Le messager

 

Il est de mots. Il

s'est envolé vers le ciel,

posé sur le bateau et

sur mon bras. Il est devenu

mon ange, un être au

sein de mon être, juste à

gauche de mon cœur.

 

La sorcière

 

Je n'ai pas perçu sa présence, je

l'ai laissée entrer à

découvert. J'en senti 

en moi sa force trouble me

prenant jusqu'à l'âme.

Ma pensée fut prise par la

douche de ses valeurs.

Ce lent mouvement de pluie ce

matin m'a terrassée de froideur.

 

La femme

 

Cela m'effraie, cela

me perturbe, cela me

comble de peur,

de malheur ou de

bonheur... J'essaie

de ne pas être, de ne pas

savoir... J'essaie

qu'une autre femme,

toute autre, toute

petite soit

partie, qu'elle s'éloigne

de moi, qu'elle s'éloigne de

toi. Je sais tout cela

est curieux, tout cela est

vraiment étrange. Je suis

restée une enfant.

Tout pourtant de toi est

contre moi, présent avec

moi... Tout le temps..

 

 

 

 

Heptalogie du 18 octobre

 

Le revenant

 

De bon matin,

mon être ressent à

côté le sien.

C'est un rêve.

La douceur est sa

notion. Il m'invite à

de tendres pensées, il ne

manque pas d'idées

qui me plaisent... Il

m'impressionne.

 

Les chaînes

 

Depuis cet instant

que je ressens encore,

nous sommes unis, nous

échangeons nos corps.

Chaque passage est une

évolution, elle

se passe doucement et se

traduit par des émotions,

par de la tendresse.

Un sentiment de liberté

nouveau m'envahit, pourtant il me

manque mes chaînes.

 

Le spectre

 

Au centre de mon âme, au

début de mon être,

c'étaient la peur,

les peurs qui dominaient. Leurs

messages étaient clairs

et absolus. Mais en moi

l'attente était présente, elle

qui se terrait voulait

en ces instants un plaisir qui

résultait de ce fantôme.

 

Le linceul

 

Puis, pas après pas,

je cherchais sans chercher, je

t'ai trouvé sans le vouloir, j'ai

eu le sentiment de te connaître.

Au premier mot comme sonne un

téléphone, j'ai su

et j'ai compris.

Ta présence, ta

voix, tes épaules.

Me voilà prisonnière ! Il ne

manque qu'à couvrir mes yeux d'un drap.

 

Minuit

 

Puis, pas après pas,

je n'ai pas vu le temps, je

t'ai vu, je t'ai

revu. J'ai laissé

et j'ai laissé le temps.

Ta voix est devenue une

présence. 

Me voilà seule sous la pluie ! Le

manque envahit mes yeux.

 

Les sœurs

 

Je sais.

Ne me dis pas que tu

sais.  Ce n'est

pas ce que tu crois. C'est

si différent de nous.

Le temps n'est pas le même. Le

terme, je ne le sais pas.

De notre passé, je garde le

manque, un manque absolu qui

correspond à un précipice

ou à une forme de vice. C'est

si différent,

c'est autrement. Mais j'ai peur.

Celui qui meurt 

d'envie peut-il vivre ?

 

Inconnus

 

J'ai trop fermé les yeux,

trop fermé mon cœur, j'ai

envie de m'envoler,

de découvrir, de

profiter, d'aimer,

de simplement être aimée.

Chacun de mes sens souffre

de ces désirs.

Ces instants, ces légers

instants sont magiques

aussi magiques que

furtifs. J'ai peur qu'ils

soient fragiles.

Ils me sont inconnus !

 

 

 

 

Dilogie du 19 octobre

 

Cœur moqueur

 

Ce soir, je crois que je t'aime. Ce

n'est pas un mensonge, ce n'est

pas une vérité. Ce n'est pas

raisonnable. Est-ce que

d'écrire « Je t'aime » entraîne

des mots, des

messages ?

La vérité est dans le mensonge, la

nuit, je t'aime toujours.

 

Mot viscéral

 

En un mot,

même en deux, le

temps oublie ce que

la beauté de l'amour a de

raison. Mot à mot, il

s'efface devant cet astre.

Les hommes croient jours et

nuits tout savoir

de ce mot en

pleine conscience. Mais la

lune n'a pas de cœur.

 

 

 

 

Hexalogie du 19 octobre

 

Dieu

 

Je

crois.

Que c'est bon !

Je

vais.

A quel endroit ?

Peu importe !

Près de toi !

Ecrire, t'écrire

pour te rêver.

Ne faire que le nécessaire.

Rien oublier.

Dire des mots !

Juste à toi !

Parce ce tu es Dieu.

Que je t'aime !

J'ai besoin de toi.

Envie de toi.

D'être là  

avec toi...

Toi, seulement toi !

D'être là

près de toi.

De te sentir.

Toi, vraiment toi !

D'être contre, tout

contre toi !

Toi, uniquement toi,

Même si tu n'es pas Dieu !

 

Adam

 

J'ai besoin, j'ai

envie de ce Paradis,

de ce désir.

Ta personne est une

présence irréelle.

De chaque lumière,

tes mains sont les

caresses !

De chaque espace,

tes lèvres sont des

mots d'Amour.

 

Eve

 

Envie, envie

de vivre, envie de

sentir, envie de

ta vie, de ta

peau, de ma peau

sous ta peau, de

mes doigts mêlés à tes

doigts, de cet Eden !

 

Trébuchement

 

Envie, envie

que le monde soit idéal.

Tu sais que ce n'est qu'une idée.

Sois certain que je t'aime

bien que je m'en aille.

 

Dieu et Dieu

 

J'ai cru, j'ai eu

envie, j'ai voulu

que le Paradis soit différent.

Tu m'aimes, tu m'aimes et tu

m'embrasses. Mais,

partout, je crains l'enfer.

 

Quatre à quatre

 

T'aimer...

As-tu gravi la montagne ?

Vu l'immense escalier ?

Si le temps n'existait pas,

on aurait une chance.

Enlève les poussières,

une à une, ôte chaque

lettre de la peur

à la frayeur,

embrasse mon âme...

Ce Paradis

que nous avons rêvé,

ça n'est qu'une image.

Donne-moi Dieu… Embrase-moi…

?..

 

 

 

 

Dilogie du 20 octobre

 

Léger

 

J'ai un sentiment,

une sensation, une

autre. La

destination de mon cœur

en ce matin emmène ma

tête vers un nuage.

Que la vie est douce !

La voie ne porte pas de

croix... Enfin, je crois.

 

Réalité

 

On prend le chemin, on

verra ce qui nous attend.

Bien sûr, j'imagine que tu sais

où me guident tes pas.

Le plaisir se lit au fil du

vent. Je sens que tu

nous emmènes vers une

porte ouverte sur ta vie.

 

 

 

 

Monologie du 22 octobre (I)

 

Fragments

 

Bonjour Amour, d’un

Saut de ligne dans tes bras,

sur tes lèvres, sur tes

genoux, d’un

serrage fou contre toi, doux,

très doux, si doux et

fort, plus fort encore… D’un

bisou fou, d’un

bisou dans le cou… Et d’un

mordillage de partout,

d'oreille en oreille, de

caresse en caresse,

dans le dos, dans tes bras, dans

le froid, dans le chaud

dos à dos, face à face… D’un

bisou et de mille autres… D’une

caresse encore et toujours,

dans les vents et le bois, tous

les trésors en nous… Nos

cheveux dansants sur nos corps et d’un

bisou,

différent, autrement, un

serrage fou,

fort et plus fort

et encore… D’un désir

total et totalement… D’une bise,

petite à petite bise, sans

remarque.. Puis,

un à un,

peu à peu,

bête à bête, un

gros délire, un

éclat de désir et

de plaisir de

rire,

encore et encore… Un

serrage fou,

très doux,

fort plus fort vers ce

bisou, ce

bisou dans le cou, ce

mordillage de partout,

d'oreille en oreille,

et , enfin, ce

décollage unique…

 

 

 

 

Monologie du 22 octobre (II)

 

Le petit arbre

 

J'espère le voir un instant,

que la magie opère.

Tu sais comme j'aime les arbres.

Ne sont-ils pas nos meilleurs amis ?

Regrettes-tu de m'avoir accompagnée ?

Rien n'est plus beau que ce chemin

en automne. Regarde-le...

Tous ses souvenirs s'envolant sans

cas de conscience et tombant à terre.

 

 

 

 

Pentalogie du 22 octobre (I)

 

Ecoute

 

D'ailleurs, là, au fond du silence

j'ai trouvé ton âme. As-tu

adoré cet instant

que j'ai dessiné pour toi ?

Tu es présente et tu

poses un mot doux, précis.

Ta pensée irradie, ta

tête se penche

sur la mienne.

Mon cœur se couche sur ton

ventre... Ecoute...

 

C'était une nuit

 

J'ai rêvé : tu as

trouvé où.

Ce lent baiser au

moment présent.

Très doucement, très

beau... Cette nuit...

 

La vie est amère

 

En fermant les yeux, j'ai

fait de cet instant un silence.

Tu ne peux comprendre, tu

as tant à apprendre

Même si tu sais déjà. J'ai

dormi, j'ai touché

la vérité. Ma

tête s'est balancée

sur l'absence de musique.

Mon cœur ne peut oublier mon

ventre rêveur.

 

Caché à l'arrière

 

J'ai espéré,

toujours espéré

L'impression d'être et

que tu le désires.

Tu m'as caché, tu

as mis dans l'ombre mon ombre.

Ta silhouette a pénétré ma

tête. Et j'ai cherché partout

sur terre où était le ciel.

Mon cœur ne peut oublier ton

ventre rêveur

 

Bonne nuit

 

Et maintenant,

c'est le passé qui est

absolument ce rêve

délicieux et amer dans nos yeux clos.

 

 

 

 

Pentalogie du 22 octobre (II)

 

Le petit homme

 

Si sur le chemin, il passe,

c'est un instant que j'attrape,

complètement. Je sais, c'est

fou de croire en un petit homme.

 

La danse

 

Le meilleur se mêle au

pire, le chemin danse.

C'est en tournant

que s'inventent les sentiments.

Personnellement,

je cherche, je

n'ai que l'envie d'être, de ne

pas passer à côté. J'ai

l'impression de voler,

d'avoir la vie en moi. Le temps

fait des tous les instants

quelque chose de grand, quelque

chose de neuf. Je plonge

de concert dans le bien et le

mal. Je m'enivre de ses pas.

 

La fête

 

Je ris, je pleure, je

me dis malheureuse, je me

sens heureuse. Je suis

soulagée, inquiète

et dans ma tête, je suis

vivante... comme en fête...

 

Heureuse

 

J'aime, j'aime, je t'aime...

Tout en moi est fou.

Ce délicieux instant

qui passe et qui

m'entoure me rend heureuse.

Et j'aime, j'aime et je t'aime...

Je ne sais pas où se

trouve la vérité,

cela m'est

complètement égal. C'est

hallucinant d'être heureuse.

 

Le rire étoile

 

Je te regarde et je

t'aime comme tu m'aimes.

Et le ciel s'étend

tout au-dessus de nous.

En toi, un simple rêve, en

moi, une étoile. Je

te l'offre. Je ne

réclame rien, rien que ton rire...

 

 

 

 

Monologie du 24 octobre

 

Mes vérités premières

 

J'ai besoin de toi,

vraiment, totalement. J'ai

envie de toi. J'ai besoin

de tes yeux, de

te voir me regarder, de

connaitre ce désir.

Plus le temps passe,

de tes yeux aux miens, je veux

savoir, je veux toucher

ce qui les sépare, ce

qui les relie. Je veux

te trouver et savoir pourquoi tu me

fais cet effet. Je veux tout

du bon, je veux que le

bien devienne le meilleur.

Ce regard

qui plonge en moi

te fait pénétrer mes rêves,

rend l'instant bouillant.

Heureux, je te veux heureux.

Ce regard

qui plonge en toi

te fait mon effet, je te

fais vibrer car je veux

trembler de vérités.

 

Quadrilogie du 24 octobre

 

Petite lune

 

Enfin, la lumière s'apaise.

Non que ce soit un désir,

il n'est de désir qu'elle.

Y a-t-il un peu d'espoir ?

A-t-elle un soupçon d'envie ?

Un instant, et puis un

autre, la lune se lève à l'

endroit précis

où je l'attendais.

J'existe le temps d'un rayon

et me faufile. Je

me vois et elle me

révèle sa vérité.

 

Nuage gris

 

C'est la lumière, celle cachée

dans ton cœur, juste à côté de

tes pensées, serrée dans tes

bras derrière ce nuage gris.

 

Porte du jour

 

Et la lumière entre...

C'est comme une lueur

bien nette juste à

l'endroit du cœur

où tu as caché la clé.

J'ai tant attendu

le moment d'entrer.

Plus le temps passait, plus l'

envie grandissait, celle

d'être présent.

En franchissant cette porte,

ce présent devient un

moment lumineux.

 

Plaisir de la nuit

 

Je crois que le jour

t'envoie pour éclairer la nuit.

Tout est là.

Plein d'étoiles, de lunes et

de soleils nous offrent leurs

caresses. Le ciel se découvre

de nouvelles voies embrassées de

baisers. Nos corps deviennent

de plumes, ils ne sont que des

mots doux glissés entre d'autres

gentils. La nuit est belle...

Dans le silence,

une bulle, une simple

bulle se crée,

une bulle, une tendre

bulle de nos secrets.

Que la vie est douce !

Pour voyager,

toi dans mes yeux

et mon cœur,

moi dans tes bras

et ton âme,

tous les nuages portent

nos amours et nos

rêves jusqu'au petit matin...

 

 

 

 

Quadrilogie du 28 octobre

 

L'eau souterraine

 

J'ai révélé un peu de la roche, un peu de son

froid, un peu de ses vérités, de ses mensonges.

 

Murmure

 

Je glisse et je glisse, je

me laisse aller à courir, je me

blottis dans les anfractuosités.

Tout n'est que silence !

Contre la paroi, je te ressens,

toi, comme une légère voix.

 

Elle l'aime

 

Ah, que l'eau souterraine est douce.

Voilà que j'entends ses pas.

Tout en sinuosité, elle

va jusqu'au cœur de la montagne,

bien plus loin que tout...

 

Aussi

 

Je sens au fond de moi ce murmure. Je

t'apporte la fraîcheur, dit-il. Que j'

aime cette voix au fond de moi.

 

 

 

 

Trilogie du 29 octobre (I)

 

Ciel

 

Je plonge mon regard au fond du ciel. Je

t'aime, semble-t-il dire. Je le regarde

comme on regarde à travers une fenêtre.

L'Univers me paraît si complexe.

De chaque point, je perçois le noir de

l'atome, ce noir d'un vide complet.

A l'opposé, le blanc, puissant,

la perfection de l'étoile, de sa naissance à la

supernova. Le ciel est-il toujours vivant ?

 

Degrés

 

C'est fort, c'est brûlant !

Ça m'irradie. Je me souviens.

Le matin où tout commença : Ce

Big
Bang au cœur de la nature.

A la craintive froideur de

l'origine, succédèrent les vagues

de chaleur. Le ciel inondait

toute l'atmosphère de

cette incroyable puissance, une

explosion de bonheur,

de chaleur, de

vie.

 

Aggravitation

 

Plus sa puissance a grandi, plus

la vie a cherché sa voie. Sans

peine, elle s'est développée

de bout en bout, jusqu'à

chercher le moindre espace.

Ce regard, cette lumière

qui naissait, elle

a nié le temps, elle a

pu l'interroger, le

mener où elle le désirait,

à croire qu'elle savait.

Une seconde,

telle une éternité, son

expansion a mélangé l'

ensemble des sentiments.

Nous sommes ailleurs, nous

sommes toujours,

le ciel a choisi d'aggraver le

Big
Bang dans l'espace-temps.

 

 

 

 

Quadrilogie du 29 octobre

 

Immense et rouge

 

Je plonge dans le ciel au loin, je

crois que je vais attraper le soleil,

que chacun de ses rayons va me pénétrer.

Je respire et j'inspire sa chaleur, je

n'ai qu'une sensation de brûlure.

Jamais, je n'ai perçu cela. Jamais, je n'ai

été aussi emplie de désir.

Sûre de trouver un nouvel espace,

de changer les couleurs de la lumière,

moi, j'avance fière.

J'ai le sentiment que la vérité a

toujours été présente, que j'ai

eu raison à chacun

des instants de

doutes. Le soleil est immense et rouge.

 

Le soleil d'hiver apparaît

 

Là, devant moi, 

je le vois qui se lève. Je

n'en crois pas mes yeux.

Ai-je assez de courage pour emprunter ses

pas ? Je le crois !

 

Mon cœur va disparaître

 

Je sens en moi les battements, je

suis au bord de l'ivresse. Suis-je

sûre qu'il va me reconnaître ?

 

Là où tu es

 

J'en pleure, j'en ris. Je

suis dans sa main, dans cette main

sûre et chaude éprise de lumière...

 

 

 

 

Trilogie du 29 octobre (II)

 

Les verres vides

 

Je suis assise, je

n'ai plus de regard, mes

pas ont cessé d'être, mon

envie s'est enfuie.

De ce jour où j'ai oublié de

vivre, restent quelques verres

sans fond, vide. Et sans

toi, je leur ressemble.

 

Le lit grand ouvert

 

Alors je reste assise.

Je suis là sur le lit et je

te regarde. Tu n'es pas là, je

garde juste une vieille image

dans ma mémoire. Je laisse

mon corps se souvenir. Le

tee-shirt bleu m'enveloppe

dans une brume légère.

Mes doigt se déplient, mes

mains glissent sous le tissu.

Dans ma chair, sous

ma peau, tout mon être et ma

tête, je cherche

et je cherche les instants.

Dans chaque mouvement, 

mon âme demande ton

cœur au bord du lit grand ouvert.

 

La porte fermée

 

Comme le vent,

ça n'est qu'un présent.

C'est le rêve qui rend

supportable l'instant...

 

 

 

 

Trilogie du 30 octobre

 

La poésie

 

Je prends ma plume.

Ne dis pas un mot.

Dors, simplement.

Plus doucement,

mais toujours tendrement.

Quand tu ouvriras les yeux,

même dans cent mille ans ou

encore plus, tu trouveras

un simple mot !

Peu à peu, il s'écrit...

 

La mer

 

J'étais ici, il y a

tellement longtemps,

bien plus longtemps encore.

La plage n'était pas là, ma

tête s'en souviendrait.

Sur l'instant, j'entends

tes silences, ma tête sur tes

cuisses. J'aperçois

des couleurs, celles de mes

rêves, un peu de bleu

de mon ciel, un peu de blanc d'un

nuage passant, un peu de vert de

tes espoirs et le marron de tes

yeux. Au loin, une vague...

Pour mieux la comprendre, je dois

me laisser enlacer et me

réveiller au fond de tes bras.

 

La terre

 

Quel plaisir... Je découvre ce

moment où l'amour est

fabuleux. J'attends ton mot...

 

 

 

 

Monologie du 30 octobre

 

Folie de la terre

 

J'espère, j'espère

tellement que le temps

te retrouvera.

Plaire, te plaire,

qu'un simple instant, qu'un

jour, tu me chercheras.

Tu ne peux exister sans que tu

viennes reprendre le chemin,

me désirer au point de me

chercher dans l'inexistant

en imaginant l'immortalité.

Me crois-tu capable ? En me

disant uniquement :

"Viens !"

Je veux, je le veux.

Ne me crois-tu pas ?

Peux-tu me voir autrement ?

Plus le temps s'espace, plus

vivre est une folie et

sans doute, je te veux :

toi !

 

 

 

 

Dilogie du 31 octobre

 

Combien d'heures as-tu rêvé ?

 

Non, tu ne rêves

pas. Le ciel est un espace

de folie, de passion, de grandeur. Sa

résonance est dans le mot Aimer.

 

Combien de rêves as-tu fait ?

 

Je ne m'imagine pas

ne pas rêver. Je ne

peux pas m'envoler,

vivre dans les airs

et m'allonger dans les nuages.

Revenir de l'autre monde

sur ce sol austère, cette

terre aride ne peut se faire

qu'avec la mort !

Toi, tu es un ange !

 

 

 

 

Pentakaidecalogie du 31 octobre

 

Debout

 

J'arrive. Tu te lèves.

Tout est parfait.

Doucement, nous prenons le chemin.

Derrière nous, la vie.

Toi, tu t'élèves en sautillant.

 

Sur le coup

 

Tu passes entre les rayons

ne prenant que la lumière.

M'as-tu emmené vers le ciel ?

Pas à pas, je te suis. J'ai

entendu le vent d'un présent.

 

Un grand...

 

Je m'assois, je te regarde, je

te touche en silence d'une

caresse invisible.

Délicatement, tu souris.

Dans un seul élan,

le temps s'arrête sur ton

cou. L'amour est grand...

 

C'est lundi

 

Tu ressembles à un soleil, tu

attrapes la terre et poses

ma main tout au centre de ta

main, comme une petite lune.

 

Lui tout seul

 

Je ferme les yeux et je

t'embrasse. Les anges

tendrement passent

dans l'espace. Un instant,

le plus doux se pose sur ton

cou et dépose une plume.

 

C'est jeudi

 

Je continue le rêve.

Passe, passe le temps.

Mes bras se tendent vers tes

bras et s'enroulent

autour de ta taille.

De nouveau, je respire

ton âme dessinée sur ton

cou que la plume

caresse.

Ton corps contre le mien, mon

torse contre le tien, j'

embrasse le jour.

Tes lèvres se nouent sur mes

joues. 

 

Il n'ira pas

 

Je vois dans tes yeux,

te touche du bout des lèvres,

demande encore un peu

si le temps le veut...

Tout est merveilleux, tout

va pour le mieux. Le

bien chasse le mal.

 

La guerre

 

Tu désires, tu

m'attires, tu me plonges en

contre plongée, je me bats contre

toi, contre moi... Je te désire...


 

Aussi

 

Sur ton corps, j'efface

tes peurs, je me mets à

genoux, à genoux contre ton corps...

 

La vie est si belle

 

Nous tournons, retournons...

Nous vibrons et nous nous

serrons l'un contre l'autre

très fort, toujours plus

fort, à ne devenir qu'un.

 

Si jolies

 

Passionnément, les folies sont si jolies !

 

Devant

 

Mais l'amour n'a pas de fin.

Je t’envie,

te dévore, te mange et te

dérange. Tu es à moi, devant moi...


 

Trois

 

Tu ne sais pas ce que je

dois imaginer. J'ai envie de

travailler l'amour entre nous...

 

Le soleil

 

Alors mes yeux brillent, 

je te tiens, je te lâche, tu viens,

repars et reviens d'un mélange

tout simplement divin.

Doucement, le soleil est en moi.

 

La chanson

Je respire cet air,

fais une autre inspiration,

autre, différente... Une

chose se rappelle...

Mais je l'oublie,

mon corps et mon

esprit sont tien, c'

est une douce musique

toujours en harmonie

avec mon âme, mon amour.

Toi, tu dessines le rêve

avec tes doigts, tu peins

le monde en moi, ce monde

prochain remplie de couleurs, ce

moment inimaginable

où je serai totalement moi.

Nous,
nous nous

retrouverons l'un dans l'autre

à l'endroit, à l'envers, à

nouveau pour cette folle chanson.

 

 

 

 

Pentalogie du 2 novembre

 

Entre le fou

 

Nous écoutons le silence, nous

sommes légers, calmes...

Vraiment quel drôle d'instant !

Chanceux sont les amants !

 

Entre le cœur

 

Enfin... d'un court battement.

 

Entre la femme

 

Moi, je suis allongée

en-dessus de toi.

Tous mes sens en éveil, au

cas où tu serais prêt.

C'est merveilleux.

Sûr est cet instant !

 

Entre le clair de lune

 

C'est le vent, une caresse,

quelque chose de lent, quelque

chose de grand, tel un rayon

de lune en plein jour.

Totalement liés, c'est

fou de croire en

de si magnifiques détails...

Te toucher, te voir, te vivre...

Connaître cette lumière est irréel !

 

Tous sortent

 

Chaque seconde me revient chaque

matin, chaque détail

doit correspondre à ce rêve.

S'ouvrir, s'offrir, s'aimer

sur ce tempo lent,

le bonheur est là ! Le

bonheur est dans mes bras,

absolu, total et évident.

De tous les dangers,

se perdre est le pire.

Connaître cette lumière est fou !

 

 

 

 

Dilogie du 3 novembre

 

J'aimais que tu me caresses

 

Toutes les minutes, allongée,

mes mains respiraient tes

pensées. Elles voulaient qu'elles

s'envolent sur mon corps

par-dessus, par dessous, pour

des caresses infinies ouvrant les

portes à tous les plaisirs.

Et, de mot en mots,

des images se dessinaient aux

fenêtres de mon cœur. Ce sont tes mains

qui œuvraient comme il le fallait et

restaient à offrir du plaisir aux idées

closes jusqu'alors.

 

Je voulais que tu m'aimes

 

Je te laissais faire, je me laissais faire...

Les mots sur mon corps m'enivraient... Et je

vois encore toutes les traces d'or dessinées

avec mes doigts, dessinées avec toi et cette

joie irrépressible.

Traverser l'amour portée simplement par

les mots enveloppés dans des

nuages blancs et libres

pour atteindre le bonheur et

arriver à la surface de mon cœur

jusqu'à pénétrer mon âme :

toi...

 

Trilogie du 3 novembre

 

Attentivement

 

Alors, j'attends l'instant :

ça me fait envie, ça

m'effraie aussi...

Quand ta main s'approche,

même sans bruit, je frémis...

 

Soigneusement

 

De désir, d'un plaisir à

prendre à l'instant,

un simple

plaisir tendre,

infini jusqu'au bout de l'instant...

A te regarder, à vouloir

franchir une à une

les barrières, les

limites qui nous entourent.

Et j'aime cet instant

à attendre l'instant, à

vouloir le rendre parfait,

sans bruit, sans

arrêt, j'aime

les silences jusqu'à

repousser l'instant...

 

Tranquillement

 

C'est merveilleux d'attraper le temps,

tout le temps...

 

 

 

 

Monologie du 4 novembre

 

Jamais jamais

 

C'est simple et

fabuleux, juste fabuleux,

de regarder la vie

se créer dans nos mains,

dire un mot que tu

tiens dans le regard.

Je crois que je

vais m'autoriser à

sortir et à vivre !

Cinq baisers, douze

minutes, nos mains

et rien d'autre...

Je vacille et

vais me blottir.

Être ainsi aussi bien

au cœur de ton corps, au

paradis terrestre... Toujours...

 

 

 

 

 

 

Monologie du 6 novembre

 

Sous l'armoire allongé

 

Depuis le temps

que l'espace s'allonge,

tu marches et

m'accompagnes au milieu des étoiles...

Plein sud, 22h22, un sculpteur

de pierres imagine des

choses à l'opposé des ours. Il

me montre une baleine et un scorpion qui

paraissent heureux.

Plus le temps passe, plus

simples devraient être nos vies...

 

 

 

 

Monologie du 11 novembre

 

Là dehors

 

Je vois ce qui n'est pas. Je

crois ce qui n'existe pas.

Que le temps est lent...

J'ai l'impression de ne pas vivre,

peur de ne pas être celle

qu'on aime. Et toi ?

M'aimes-tu comme je t'

aime ? Là dehors, es-tu là pour moi ?

 

 

 

 

Pentalogie du 12 novembre

 

Le livre

 

N'oublions rien et surtout

pas chacune des pages,

ces mots sont inscrits, ces

instants sont gravés. Sont-ils

particuliers, sont-ils

magiques ?

 

L'image

 

Et l'image ? Celle que nous

inventons au fil du temps.

Le sens du ciel, de la terre, du

monde, ce sens incroyable

qui se dessine du bout de nos doigts,

se peut-il qu'il n'existe pas ?

Remplira-t-il nos vies, nos cœurs

d'instants vrais, d'instants

particuliers ?

 

L'écrit

 

C'est pourtant au fil du graphite,

dur comme la pierre, que les mots,

de lignes en lignes, se déposent.

Construire un monde imaginaire,

un monde fou, est-il plus dur qu'un

monde réel ?

 

La foule folle

 

Certains mots nous défoulent.

Y a-t-il une raison ? D'autres

sont à l'intérieur, fou, ils sont

arrivés à se graver dans notre chair.

 

Plus un chat

 

Pourquoi les mots se perdent-ils et se gravent-ils ?

Pas tous, juste certains que nous ne choisissons pas.

Nous sommes leur proie.

 

 

 

Dilogie du 14 novembre

 

Ni vu ni connu

 

La vérité est loin de la

réalité. Tu sais, il y

a tant de façon de la regarder.

Parfois, elle ressemble à

quelque mensonge. Il reste quelque

chose de vrai à peu près, quelque chose

d'absolument certain. Tu sais, c'est

hallucinant de mentir vraiment...

 

Ni connu ni vu

 

Que se dire quand se taire ?

J'aime absolument tes mots,

ces silences si tentants, ces

moments ahurissants

de vérité, de mensonge, de

réalité, de rêve. C’est

magique et invisible…

 

 

 

 

Trilogie du 14 novembre

 

Les oiseaux

 

Tu regardes le bleu. Tu

peux attraper le ciel. Ne

me dis pas que les oiseaux ne peuvent

promettre un avenir nouveau.

Quelque envol que ce soit, une

chose est certaine, ici

aussi, ils volent un détail.

 

Les fleurs

 

D'être posé à attendre

un

jour se tourner les pages

ou s'effacer les mots, c'est

une chose triste. Alors, la

nuit, les oiseaux volent

selon leurs désirs

les fleurs. Mille

possibilités s'imaginent

réellement dans le ciel.

Allongé, je les vois déposer

contre toi chaque rêve.

Moi, je reste là...

 

Un amour

 

Promis, comme promis, allongé…

 

 

 

 

Monologie du 15 novembre

 

La vie est belle

 

Tout brille dans les nuages.

Cela me rappelle ces instants.

Je suis loin de toi, je

l'accepte car tu es là

avec moi, en moi. Tu es la

joie simple et folle.

Parce que je ressens tout

ça, je prie et le temps

vient m'apporter un peu

de toi, un peu plus de

toi à chaque fois.

Et je rêve, je rêve 

que tu m'envahis,

toi, totalement.

Seul, complétement, tu

me pénètres, tu me

remplis intégralement de tant

d'émoi... La vie est belle...

 

 

 

 

Trilogie du 15 novembre

 

Muette

 

J'ai les traces

du temps. Elles me font

mal. Elles me font du bien.

Avec ton image en moi,

les caresses du temps sont des

promesses muettes et silencieuses.

 

La pluie

 

Pourtant, à chaque seconde,

je ressens les gouttes de ce temps.

Ne pars pas, reste contre moi, je

veux sentir la chaleur de la pluie, ne

pas laisser au temps notre vie et

te garder toujours, je ne veux que

décevoir le temps et la pluie.

 

 

 

Le beau temps

 

Je te regarde comme un soleil.

Ne vois-tu pas que je

vais attraper tes rayons ?

Pas à pas, je m'approche pour

te dévorer, je ne veux pas

décevoir tes espoirs. Je m'offre...

 

 

 

 

Trilogie du 16 novembre

 

Un chien

 

Quoi ? Au milieu du jeu de quilles !

 

Un amour

 

Plusieurs instants, pendant des

heures, le chien court

sans s'arrêter. Une canaille ! De

nouvelles chamailles et

de vieilles folies courent ici.

Toi, tu souris de voir ce jeu...

 

A dévorer

 

Ah, cela serait amusant

mais tu me connais.

Non, cela me fait peur.

Suis-je sotte ou encore

bête, aussi bête que ce chien ?

Je regarde. Me voit-on ? Je

suis effrayée de me faire dévorer.

Tout autour de moi respire

le fol amour, tu attrapes le

temps pour moi, tu veux rester

avec moi. Moi, j'ai peur.

Toi, tu veux renverser les quilles...

 

 

 

 

Trilogie du 17 novembre

 

Un bocal

 

Là, tournant en rond,

il cherche le sens du monde et

va dans tous les sens.

Falloir un sens, faut-il

qu'on s'y penche ?

Y a-t-il un sens dans un bocal ?

Pense-t-on à tous les sens ?

Très probablement, non !

Fort de cette expérience, il arrive

qu'on se trompe de sens.

Prie-t-on alors dans

tous les sens, le ciel et

les saints, les cieux et les

Dieux ? Pris dans ce bocal

de verre, voit-on un sens à

l'univers ? Tourne-t-on ?

Et tourne-t-on dans le bon sens ?

Qu'on ait raison ou qu'on

ait tort, est-ce que

de tourner donne un sens à

la vie ? Ou bien n'est-ce que de la

chance ?

 

Un vieux poisson

 

Pour le savoir,

que de tours !

ça fait des années que

se cherche le poisson. Il

réalise que sa vie n'a pas de sens.
 

Métamorphose

 

Mais en cherchant dans les coins,

Ça devient une évidence.

Se peut-il ?

Réalisera-t-il ?

Il ne fait que tourner en rond.

Faut-il un bocal rectangulaire pour

qu'on comprenne le sens, qu'on

ait une chance de reprendre

confiance ? Est-ce une question d'angle de vue ?

 

 

 

 

Dilogie du 18 novembre

 

Un dimanche matin

 

J'en rêve. Allongée.

Ai-je assez attendu ?

Partout la lumière m'envahit.

Sur le chemin, se dessine

le lent mouvement du vent.

Jean, vois-tu la vie ?

Dans ma course, j'oublie

la peur. J'arrive, je rejoins la

voiture grise au bord du temps.

 

Clair et calme

 

Mais est-ce le présent ?

Je sens couler ton sang, je

suis là, juste à côté,

contente d'entendre ce battement

et cette force. Je suis

amusée par la beauté du jour.

 

 

 

 

Pentalogie du 20 novembre

 

Chant de la nuit

 

Une douce odeur m'enivre

petite chanson d'amour, elle

gomme le temps, elle

efface la tristesse. Elle,

aussi, me caresse.

 

Message

 

Tu es cette chanson. Tu

effaces mes larmes,

mes larmes lointaines, ces

maux d'autrefois.

Mes souvenirs partent sans

douleurs, ils se noient dans

mes mots et emmènent mes

peurs au passage

 

Recommence

 

Doucement, écris-moi.

Progressivement, fais de moi des mots.

 

Romance

 

C'est ainsi que j'existe. C'est

fabuleux de se dessiner sur les pages.

 

Cri

 

Je crie dans ton encre et

réapparais différente. Je suis

toute noire et je deviens

blanche comme la neige.

 

Bonheur

 

Tu écris, tu écris, tu

vas continuer ainsi pour

pouvoir m'écrire entièrement.

Ecrire, m'écrire, t'écrire,

ta plume transforme notre

propre histoire en une

histoire en mille couleurs.

 

 

 

 

Dilogie du 20 novembre

 

L'inimaginable

 

Il est des temps où il

m'arrive d'entendre des fables

aussi réelles que le désir,

d'imaginer une autre vie.

Que l'inimaginable

nous rapproche !

Serions des êtres

capables de tenir

tous les deux dans

les cieux ? Rien qu'à

deux... Capables  

de plonger dedans, de

gravir le soleil,

la lune ou l'univers ?

Face à face, l'étoile du

nord pour objectif.

Par-dessus la montagne,

la vie n'est qu'une

voie vers l'amour,

directe vers la folie.

D'en rêver, d'en

éprouver le besoin,

un besoin tel que le

plaisir ne peut être qu'

infini dépend de nous

et seulement de nous.

De décider de

créer en nous

un monde, un

univers intérieur où le point

sommital n'est que l'unique rêve

féérique d'être... nous...

L'inimaginaire

 

A faussement croire au

vrai de la réalité, on oublie de

dire que le rêve est magnifique.

Je te vois, t'imagine, te rêve...

N'en sois pas surprise ! Aucun

doute n'existe, franchis le

pas, l’amour est

vraiment autre que l'inimaginaire...

 

 

 

 

Ennéalogie du 25 novembre

 

Tu es

 

Tu es simple, tu

es simplement

là, juste là.

 

Je suis

 

Je regarde, tu

suis mon regard,

là, juste là.

 

Pour toi

 

Tout est beau, tout

va bien. Tu es

bien là, juste là.

 

Mon amour

 

Ces instants de

moments calmes

sont délicieux,

prodigieux.

C'est l'amour

vrai, juste là.

 

Nous sommes

 

Nous sommes, nous

avons ce bonheur,

une envie, un désir, une

chance. L'amour est

incroyable. L'envie

de rêve donne envie de

vivre cela, tout

cela, avec toi, juste là.

 

J'ai

 

Je sais, tu

n'avais pas imaginé,

jamais rêvé cela. J'ai

eu le temps, j'ai

cette possibilité, cette

chance de rêver, juste là.

Tu as

 

Non, le temps ne compte pas

je sais que le rêve

n'exagère jamais. Tu as des

pas tendres, des mots, juste là.

 

Je t'ai cherchée

 

J'avais laissé les rêves et

fini de croire aux mots.

Par terre, le ciel cessait de

croire lui aussi.

Que de cauchemars !

Le temps se perdait dans le

grand océan de la vie, aucun

amour ne surnageait. Pourtant

n'existe-t-il pas

qu'en notre folie ? Ce

rêve où je t'ai cherchée, juste là.

 

Je t'ai trouvée

 

Je sais aujourd'hui que je

suis arrivé au bout. Tu as été

ravie l'instant de retrouvailles.

De savoir que je t'ai trouvée, de

voir que je t'ai perdue,

que le temps ne revient pas, montre que

j'avais raison dès le début et

tort le reste du temps... Tu n'es pas juste là.

 

Quadrilogie du 27 novembre

 

Je suis entré comme ça un jour

 

La cabane au cœur de la forêt sent la

poésie. Sa porte est ouverte. Elle

est en pin, léger.

Là commence le ciel.

 

Il n'y avait personne

 

Tout est calme, tranquille.

Autour de nous se dessinent

de frêles ombres.

Nous sommes seuls.

 

Dans ma maison tu reviendras

 

C'est un instant inoubliable,

magnifique au point de le retenir.

 

Et tu resteras immobile...

 

Je sais que tu seras comme tu

ne l'as jamais été. Tu ne

pensais pas que ce jour viendrait, tes

pas te guideront sur le chemin.

Tant que tu avanceras, tu sauras

l'aimer pour te tenir immobile...

 

 

 

 

Dilogie du 27 novembre

 

Des milliers et des milliers d'années

 

Très loin, si loin, nous étions

riches de notre présence.

Très loin, plus loin encore, nous étions

bêtes à rire de tout.

Très loin, toujours plus loin, nous étions

pauvres dans nos silences.

Très loin, juste un peu plus, nous étions

drôles juste en regardant le monde.

Très loin, aussi loin que possible,

profondes étaient nos idées.

 

La petite seconde d'éternité

 

Peu importe le temps, peu

importe le sens de chaque seconde,

elles sont uniques, elles

sont notre seule vérité.

Très près, si près, elles sont

agréables.

Très près, plus près encore, elles sont

indispensables.

Très près, toujours plus près, elles sont

douces.

Très près, juste un peu plus, elles sont

poétiques.

En attendant, l'ultime seconde, celle en

général la plus longue, proche de l'éternité...

Très près, aussi près que possible,

mélangées seront nos amours.

 

 

 

 

Trilogie du 29 novembre

 

Aujourd'hui encore

 

Je respire plus fort, intensément. Je

pense à toi, je pense à nous...

Que la vie est étrange !

C'est une somme de détails

tellement insignifiants. Aucun n'est

évident, aucun ! Et pourtant,

que chacun fasse attention, un

tout petit peu, et ils verront

le détail se révéler au

monde. Aujourd'hui encore, chacun

passe sans regarder, personne ne voit

à côté, légèrement à

côté, que nous sommes là.

 

Un déjeuner de soleil

 

Je respire plus fort, intensément. Je

pense à nos instants.

Que la vie est belle !

C'est ici, c'est ailleurs, c'est

tellement intense, fou et

surprenant. Je crois

que rien ne peut nous atteindre !

Personne d'autre que nous ! Je

n'y vois que du soleil et je

pense à me nourrir de tes rayons.

Un repas d'ombre

 

Je respire plus fort, intensément. Je

pense que le noir pénètre le blanc,

qu'un instant l'ombre entre. Le

jour est en nous, mais la nuit nous guette.

Il reste tant de peurs, il

y a tant de raisons, il y

aura tant de valeurs !

Un soir, je crains qu'un

indice nous emporte.

De trop rêver, de

trop aimer, c'est dangereux !

Celui qui nous offrira ce repas,

qui nous privera de soleil,

va nous dévorer et

dévoiler notre nudité.

Tous les cauchemars sont présents,

les nuits s'enchaînent aux

autres. J'ai peur de te perdre.

 

 

 

Pentalogie du 30 novembre

 

Sur le visage du soir

 

Je rêve que je

suis dans tes bras...

Très tendrement, le

mal s'apaise. Je suis

à côté de ton cœur, à

l'aise. Tu regardes

par la fenêtre le

rapport de la lune

à notre étoile.

Cela éclaire ton visage.

 

La main du rêve

 

Ce lien étroit

qui nous lie aux astres

m'ennuie. Il me fait

surtout peur.

C'est étrange

que la nuit soit ainsi.

Ce lien étroit

serait-il pour toi,

pour moi une porte d'entrée ?

Moi, je crois

qu'il faut rêver, qu'il

faudrait que ta main puisse

faire cela. Je rêve de

ça, je rêve de ta main.

 

Le bal de la lune

 

Aux mains, mille

vues dansent

des pas de

circonstances. Les étoiles 

actuelles prient.

Je les accompagne et

ne veux seulement que mon corps

trouve la cadence.

Pas celle des cieux,

cela est fait, la tienne,

honnête et totale.

De cette nuit,

ma main retient la tienne et

part sous la lune.

 

Lucide, acide et doux

 

En cours de chemin,

plus les étoiles s'approchent

du bord de mon cœur, celui-ci

fait des battements puissants

que je ne connaissais pas.

Je ressens la force, je

trouve la force d'être là.

Ça me pénètre intégralement.

Nul ne peut savoir combien

de mots sont nécessaires pour

parler de ça. Point

d'organisation, point

de simplicité, la

vie ne serait être

commune, elle n'est que différence.

Sans lucidité, acidité et douceur,

parler entre nous n'est que mots

d'amour même en silence.

 

Silence

 

Bref... L'amour ne se tait jamais...

 

 

 

Dilogie du 1er décembre

 

Autrefois

 

Peut-être as-tu oublié ?

Ne nous demandons pas quand nous

tomberons.

Nous sommes là, nous suivons

pas à pas ce chemin

sur la montagne.

Ce chemin est notre

chemin, dessiné

là par nos cœurs.

Mais

peut-être nous demandons-nous si

le chemin, ce chemin fou que nous

parcourrons est le bon ?

Nous sommes là

ensemble comme autrefois.

 

Dehors

 

Peut-être hésitons-nous ?

Le chemin change notre

destin.

Ne le sais-tu pas ?

Nous avons le choix ! Le temps 

piétinera et mélangera nos

pas. Saurons-nous ?

Mais

peut-être nous demandons-nous si

le destin, ce

destin fous

nous emmènera, nous

soulèvera vers le ciel

et, d'un seul souffle,

nous

transportera tous les deux

jusqu'au sommet, au

firmament qui nous attend dehors.

 

 

 

 

Monologie du 2 décembre

 

A hier

Tellement de temps.

Pas de celui où

l'habitude est l'enfermement,

qu'on subit au point qu'on

ne vit plus, qu'on ne

se parle plus, qu'on ne

remette rien en question.

Pas à pas,

en direction de la bonne

question, voilà

que tu regardes autrement.

Ça t'intrigue comme ça

me touche, ça te

choque doucement,

presque imperceptiblement.

Que crois-tu ?

Tu penses que quel que soit

le temps qui passe, il faut que tu

fasses le silence. Repense

surtout à hier.

Pour toi, pour

moi, pourquoi ?

 

 

 

 

Pentalogie du 2 décembre

 

Toute nue

 

Si tu me prends dans tes bras,

nous serons dans le ciel.

Ne penses-tu pas que nous

devons accepter de n'

avoir qu'un désir,

qu'une seule envie.

Seule avec toi, ma

certitude absolue,

c'est que ta vie est

celle qu'il m'importe

d'avoir et j'ai

confiance en toi,

en moi, en

nous !

 

Toute petite

 

J'ai attrapé ma

confiance en croyant

en toi, simplement.

Toi, tu me regardes autrement !

 

Trop vite

 

Complètement le temps m'échappe !

 

Trop de temps

 

J'ai le sentiment

la folie ou la

certitude

que le temps me manque.

Tu es si présent.

Ne me dis pas, ne

me dis pas ce que tu

feras. Je ne voudrais

jamais avoir trop

de temps. J'ai déjà

mal du temps manquant.

 

Trop de plaisir

 

J'espère

qu'il restera

en nous assez de vie.

Va-t-on mourir

de désir ?

Même si nous manquons de temps

pour nous découvrir, pour

toi, je n'ai pas assez de plaisir.

 

 

 

 

Dilogie du 4 décembre

 

Le ciel gris souris

 

Tout est parti !

Ce que je vois est

que le ciel est gris souris.

Je regarde, je ne

peux détacher mes yeux,

dire que

c'est joli,

que c'est merveilleux.

Je crois que je

n'avais jamais regardé ainsi.

Pas le temps, ni le

besoin de le faire,

de le dire !

Rencontrer ainsi

quelqu'un de nuageux

et de léger…

Pourtant, 

tu regardes aussi. Tu

es légère,

toujours douce... à

présent, il pleut…

 

Les gouttes d'or

 

Cela me ravit ! La pluie

me dégouline sur le corps et

fait un chemin de gouttes d'or.

Un parfum, ton parfum s'écoule

bien tendrement. C'est

fou de te sentir aussi présente !

 

 

 

 

Hexadecalogie du 4 décembre

 

Des oiseaux

 

Constater dans le ciel.

 

Par milliers

 

Expérimenter son regard.

 

Volent

 

Vivre avec des ailes.

 

Vers les feux

 

Mais se consumer

pas à pas sans

comprendre.

 

Par milliers

 

Je sais leur nombre. Je

constate et je vois ton

ton âme prise pas leur

silence.

 

Ils tombent

 

J'expérimente les yeux clos

ton désir d'une fin et l'

absence de soutien.

 

Par milliers

 

Quelques uns résistent quelques

heures accrochés au ciel.

 

Ils se cognent

 

Peut-être réussiront-ils

quelques nuits et quelques

jours au bord de la falaise ?

 

Par milliers

 

Peut-être seront-ils

davantage à espérer ?

Aveuglés

 

Je sais ce que tu

vis parmi les oiseaux,

sans ailes.

Toi, tu espères ne pas tomber !

 

Par milliers

 

Non tu t'accroches à

ce rêve, ce

n'est pas une vie comme une autre

pas un amour différent. C'est

vrai. Tu le sais !

 

Assommés

 

Je vois dans le ciel.

Ne le vois-tu pas que tu

peux voler sans ailes ?

Que dis-tu de cela ?

Constater,

Expérimenter,

et vivre ne sont que des mots.

Vivre ne peut être dans

ton absence. Le

silence est la mort !

 

Par milliers

 

Tu vois sur la terre. Tu

es dans les airs.

Toujours dans les airs !

Là, sans un bruit,

avec aisance, tu voles.

Moi, je ne suis que

bavard, lançant des mots

ou des phrases. Tu n'en dis

pas rattrapée par le nombre.

 

Ils meurent

 

J'arrête de vouloir,

d'essayer de changer,

de vivre, de

comprendre le silence.

 

Insupportable chose

 

Nous n'existons pas, nous

avons ces mots, le

besoin de les dire,

de les exprimer.

Nous devons

dans ce monde

nos mots à nos

vies futiles.

Nous devons parler et

avons ces mots, ce

besoin fou

de les voir s'envoler.

Cet encore, cet

amour de la vie est

rare, est fou !

Nous devons et 

avons à trouver le

besoin d'un simple,

d'un unique

refuge pour ces oiseaux.

 

J'éteins tout

 

Quelle folie

que le bonheur

soit volatile !

Sa douceur et sa

forme me font peur.

Quelle malchance

que l'amour ne

soit pas toujours à

sa place !

Place maintenant au silence !

 

 

 

 

Monologie du 6 décembre

 

Tant de choses encore

 

Et

de vivre, de vivre

toute une vie sans

façon, sans oublier, sans

rester planté. Être

bien dans nos mots, être

solidaires jusqu'à la fin.

 

 

 

 

Trilogie du 9 décembre

 

Saute le mur

 

Patience... Derrière le mur, j'attends...

 

Dans les murmures

J'ai le temps, tout le temps,

une infinité d'instants.

Etrange est le temps, la 

sensation qu'il n'est pas

physique. Chaque seconde

de durée indéterminée

manque et se cache dans les murmures.

 

De la prison

 

Comme prisonnier,

quelque instant est cette

chose indivisible

qui me prend et

m'oppresse de l'intérieur... Fuir...

 

 

 

 

Hexalogie du 12 décembre

 

Don

 

Tes mots, tous tes

mots, présents, absents

sont des cadeaux.

Tellement de mots sont

beaux et fous.

 

Personne

 

Parfois, je crois qu'

ils sont là, qu'ils

s'expriment et qu'ils

s'étalent sur moi

et je ressens qu'ils me

donnent la vie.

Un instant, je crois au

sens qu'ils ont, c'est si

intense. Mais il n'y a personne.

 

Noir

 

Parfois, je les regarde.

Ils sont noirs sur noir. Ils

manquent d'espoir.

 

Désespéré

 

Là, ils sont là,

ils sont en moi. Ils

me réchauffent et pourtant ils me

manquent. Tu n'es pas là.

 

Douleur

 

Ils sont le symbole de l'absence. Ils

manquent d'existence. Ils sont

à toi, rien qu'à toi. Et

moi, je les jette par la fenêtre. Il

serait plus juste ou

plus correct de dire, plus

approprié peut-être, qu'ils sont ma douleur.

 

Flamme

 

L'émotion est là, elle

les brûle. Elle

a cette flamme.

Coincés, perdus

quelque part, les mots s'enflamment à

part, désemparés.

 

 

 

 

Monologie du 12 décembre

 

Surpris de vivre

Je regarde le ciel et je

suis surpris de te voir

heureuse. Je regarde

avec bonheur et,

toi, tu vis en moi.

 

Dilogie du 13 décembre

 

Une orange sur la table

 

Je suis là devant toi.

Ne me demande pas pourquoi ! Je ne 

sais pas. Je crois

toujours à l'amour. Oh,

pas n'importe lequel !

Ce n'est qu'à celui

qui fait briller mon cœur. Il

m'a ouvert d'autres chemins, il a

pris ceux inconnus...

 

Ta robe sur le tapis

 

Heureusement,

que tu es là.

Parfois, je ne crois pas que

c'est réel. Et pourtant, tout est

possible. Les masques sont tombés.

De s'imaginer sans

s'arrêter de s'offrir,

de rêver sans plus

réfléchir rend la nudité si simple...

 

 

 

 

 

Dilogie du 14 décembre

 

La mer telle qu'elle est

 

Tu regardes vers l'horizon, je le

sais. La mer est si belle.

Je ferme les yeux. Je

crois en toi.

De vague en vague, de

plus en plus, sans

en attendre autant,

plus je crois

que c'est vrai !

La mer m'envahit de

patience. L'amour

gagnera l'innocence

et la vérité. Je crois

que l'eau purifie.

La mer est belle, une

solution d'iode et de paix.

Nous savons que sa saveur

conviendra à notre bonheur.

 

Eternité instantanée

 

Chaque seconde, chaque

moment, ressemble à une vague...

Que leur écume est douce !

Je ressens maintenant ce que je 

vis. L'éternité n'existe pas

sans instants passés.

Toi, tu es là ! Le temps

m'amène à chaque instant

un nouveau moment de toi.

Peu ont cette chance.

Plus le temps passe, plus je vais

vers une infime parcelle de

toi, un grain de temps éternel...

 

 

 

 

Hexalogie du 18 décembre

 

Oiseau des fées

 

Tu es là au bord du ciel.

Me voilà à regretter les

manques de pluie...

 

Oiseau de feu

 

Tu es là au cœur du soleil.

Me voilà à regretter les 

manques de chaleur...

 

Oiseau des rues

 

Tu es là au bord du trottoir.

Me voilà à regretter les

manques de réverbères...

 

Oiseau marrant

 

Tu es là au cœur de tes yeux.

Me voilà à regretter les

manques de tes phrases...

 

Oiseau rieur

 

Tu es là au coin de tes lèvres.

Me voilà à regretter les 

manques de tes folies...

 

Oiseau des enfants amoureux

 

Pfoufff... tu t'es déjà envolé...

 

 

 

Dilogie du 19 décembre (I)

 

Le fil des jours

 

Elle déchire le calendrier. Chaque bout

s'appelle du passé. Il ne reste que

Fanny pour les relier...

 

Le fil des nuits

 

Au bout du compte, au

cas par cas,

où serait le temps ? Pourquoi

ne crois-tu pas, ne

te demandes-tu pas, ne

fais-tu pas ce

pas pour savoir, pour

avoir le temps ?

Nous savons, nous

avons devant nous

la nuit, tant de nuits et

même plus pour mêler nos

voix et nos âmes...

 

 

 

 

Dilogie du 19 décembre (II)

 

Relativement

 

J'ai un instant

adoré ce sentiment,

ce blanc et grand

moment d'égarement.

Avec passion et avec

toi, cette émotion, de

tout ce désir

à tout ce plaisir, a lié

l'heure passée.

 

Absolument dérisoire

 

Cela dit, cela

fait, peut-on encore

rêver ? Rêver

d'être ensemble,

aussi près que possible,

bien plus près encore...

En une seconde, notre

compagnie peut exploser

de mille façons...

Quelqu'un est-il là ? Es-tu là ?

 

 

 

 

Dilogie du 23 décembre

 

Je voudrais tant que tu te souviennes

 

Mais Le temps passe, le temps passe... Il

n'y a rien qui le retient. Je

pense que tu penses que nos souvenirs ne seront

pas les mêmes... J'ai peur...

 

La vie sépare ceux qui s'aiment

 

De ce temps, de ces instants,

toute cette partie de notre vie, sans

façon, je ne voudrais oublier

quoi que ce soit et pourtant je sais

qu'il s'effacera. Il

arrive que la vie se noie dans le temps.

On est là, on le croit sûrement. Pourtant on

est absent. Crois-tu que la vie peut nous garder

ensemble ? Le crois-tu vraiment ?

 

 

 

Monologie du 24 décembre

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

 

Je crois voir la naissance d'une feuille.

Crois-tu cela possible ?

Que c'est étrange sur ce vieil arbre !

Même hier, cela paraissait impossible.

Si d'autres poussaient,

ce serait merveilleux.

Ne le crois-tu pas ? Ce

serait un nouveau printemps.

Pas à pas, le ciel oublierait le

raisonnable, ses certitudes.

J'aimerais revoir la pluie,

revivre ces instants,

la douceur de l'attente, la

joie de la floraison.

De jour en jour,

l'attente de l'éclosion

d'un nouveau bourgeon, d'un

enfant, d'une feuille, m'envahit.

Mais où est ce temps ?

Avec le froid, l'arbre est mort.

Toi, tu as regardé en silence, la pelle à la main...

 

 

 

 

Trilogie du 25 décembre

 

Et comme chaque année plus de printemps

 

Failli tomber,

laisser s'envoler la beauté,

mari, je suis resté planté

et abîmé. Je revois des

enfants courir dans le vent

ce soir, ce

soir où dansait l'hiver.

Pour revoir

venir le printemps, je

te prie, je te prie de

retrouver le sens du temps...

 

Il y avait une histoire

 

Trop tard, l'

envie a disparu...

 

Et je ne me rappelle pas très bien la suite

 

Trop loin, tu n'en as plus

besoin... La suite est... dans le silence...

 

 

 

 

Quadrilogie du 25 décembre

 

Cette nuit-là je regardais la lune

 

Mais mes yeux étaient clos.

J'ai attendu le temps

passé, sans bruit.

La vie s'était écoulée dans la

soirée sans que je ne le voie.

La vie s'était éteinte au bord de la

nuit : la lune était là !

La lumière pénétrait comme dans la

journée par la fenêtre.

Avec l'esprit ouvert, avec

toi dans chaque pensée,

avec le cœur ardent, avec

toi dans chaque battement

parmi les rayons de lune,

moi, je rêvais...

 

J'aurais pu lui parler

 

J'ai attendu, j'ai

adoré cet instant.

Ton silence était comme un

cadeau offert.

 

Mais je n'ai rien fait

 

Tu me regardais, tu me

connais, tu sais.

Mes mains ont pris ces 

goûts tendres. Je ne

sais pas vraiment

comment se dévore l'amour. Je

me suis laissée

faire pour atteindre le

plaisir.

 

Alors je me suis endormie

 

On ne sait jamais où est le chemin. On

dirait qu'il s'ingénie à changer pour

que le temps n'existe pas.

Nous marchons, nous courons, nous

vivons et nous mourons

ensemble, l'un contre l'autre.

Depuis que le rêve a commencé,

20 siècles sont passés, 2000

ans d'un rêve simple, les yeux clos...

 

 

 

 

Quadrilogie du 28 décembre

 

Je m'endors avec des oiseaux plein les yeux

 

Je m'endors et je

crois voir le ciel.

Que c'est beau ! Que c'est simple !

Nous voyageons avec les oiseaux.

Nous volons comme nous nous

aimons... à travers nos yeux...

 

Et je rêve d'un jardin

 

C'est facile,

juste évident.

Pour quelques secondes,

cela devient un jardin.

Que c'est beau ! Que c'est simple !

Nous ouvrons nos cœurs, nous

faisons des bouquets d'amour.

Tout est délicat,

cela vient de nous...

 

Mais si tes yeux sont loin des miens

 

Juste une seconde après,

parce qu'on oublie, 

- y a-t-il une vérité ? - on ne

croit plus. Le rêve passe...

 

Je m'endors avec des larmes plein les yeux

 

Parce qu'on a perdu notre âme, qu'on

a ouvert les yeux, qu'on a

besoin de quelques sombres valeurs,

l'un des plus beaux rêves devient

de lugubres cauchemars. L'un reste,

l'autre part et m'endort... de chagrin...

 

 

 

 

Trilogie du 29 décembre

 

Toutes les baraques de la fête tout d'un coup se sont écroulées

 

Tant de vent, tant de souffrance...

Que s'est-il passé ?

Tu regardes le désastre et

ne sais pas que faire.

Sais-tu au moins pourquoi tu es là ?

Pas sûr !

Ce grand manège

qui virevoltait dans ta tête

te bouleverse encore. Il te

manque ce lent mouvement.

Cela te rappelait ton enfance.

Ne crois-tu pas ?

Te voilà soumise à ce

manque. Peux-tu revenir sur tes

pas ? Le sais-tu ?

 

Ta voix déchirée et fragile

 

Nous ne parlons plus.

Sommes-nous si vides ?

En regardant au loin, le

train fantôme s'égare

de peur en peur.

Nous n'avons pas su

créer la beauté et le rêve.

Un cauchemar nous attend. Il ne

manque plus que le temps

sévère pour te faire taire.

 

Les sept éclats de glace de ton rire étoile

 

Je regarde au loin les restes de la fête. Je

crois qu'il ne reste que son squelette,

que de la poussière grise et triste.

C'est le temps qui nous a glacé.

Surtout ton rire...

Depuis je regarde le ciel.

Que c'est beau !

Tu ne saurais imaginer. Tu

m'as laissé les souvenirs,

fait voyager,

découvrir des contrées irréelles.

Les rêves ont des

couleurs imaginaires

que je ne saurais dessiner.

Je reste là.

Ne crois-tu pas que le temps

supporte le vide ?

Plus il passe, plus j'ai l'envie

de t'entendre, de

voir à nouveau ton rire coloré.

En son absence, sept éclats de

noir et de glace ont pris place

et ces éclats de gel et de

blanc brillent comme des étoiles... de silence !

 

 

 

 

Monologie du 1er janvier

 

Absolu récit, Rouge était même content

Chamois : Courir sur le flanc de la montagne.

Trop : Jamais assez de gouttes de pluie.

Ici : Unique rime avec toujours.

 

La vie ne nous apprend que des codes,

Mais pas toujours à les décoder.

Peut-on donner un sens à la vie

Si on ne donne pas de sens aux mots ?

Peut-on donner un sens aux mots

Si on ne donne pas de sens à la vie ?

 

* * * * * *

 

Deux mots

Simples et faciles

Deux mots

A offrir ce jour

Deux mots

Ce n'est pas difficile

Deux mots

Ces deux mots d'amour

 

Bonne année

 

 

 

 

Dilogie du 3 janvier

 

Saute le mur

 

On est là à attendre. On

peut regarder indéfiniment le temps,

aussi facilement que mourir.

Se complaire dans la facilité. Se

lamenter des déplaisirs.

Sur cette terre,

l'inexorable est un choix.

Ne pas vouloir

voir est un choix.

Que de temps perdu,

ça ne t'interroge pas ?

Ne plus savoir pour ne plus

penser, aller jusqu'à oublier

qu'à jamais meurt la vérité,

ça ne te fait rien ?

 

Pose la pierre

 

Quel espoir ? L'amour est ailleurs, il

est dans ton cœur. Le ressens-tu ?

L'intérêt est de croire en l'autre.

 

 

 

 

Hendécalogie du 8 janvier

 

Une cage

 

Je suis là, libre, et je

regarde à l'extérieur.

Par instant, j'ai envie de voler.

La douceur du vent m'invite par la

fenêtre de ma cage.

 

Une porte ouverte

 

Je suis là, libre et je

vois le temps qui passe,

le soleil chaud et le

ciel bleu, d'un

bleu profond, d'un

de ces bleus parfaits.

L'herbe ne m'a jamais semblé si

verte, si pure, si sûre.

Plein, le ciel est plein

de certitudes, de nuages blancs, de

jolies bises et de tant de

choses... La porte est ouverte...

 

Un arbre

 

Tu m'appelles, tu

es si grand, si fort.

Partout, tes branches m'accueillent.

 

Un jardin

 

Dans mes yeux, les couleurs,

un milliers de nuances et un

brin de fraicheur, des fleurs et tant

d'herbe. Le jardin m'ouvre ses bras.

 

Un bois

 

Dans mon cœur, résonne un chant.

Un chant repris par chaque

nuage. Un chant qui me parle...

 

Se cacher derrière l'arbre

 

Dans mon cœur, s'étonne ce chant.

Un chant repris dans mon corps

petit à petit. Je ne suis qu'un

oiseau. Un oiseau caché derrière un arbre.

 

Sans rien dire

 

Dans mon cœur, s'entonne le chant.

Une ode au silence tremblant comme une

feuille. Un oiseau comme une ombre.

 

Sans bouger

 

Tu écoutes, tu

es attentif.

Partout ne s'entend que l'absence.

Pourtant tu attends,

tu restes debout. Tu

n'es pas prêt. Tu ne veux

pas. Tu resteras,

là, à scruter le ciel.

 

Ne pas se décourager

 

Je reste dans l'ombre,

ne voulant pas bouger. Je

sais que le moindre

pas me changera.

Si je peux fermer les yeux,

c'est possible. C'est

possible de ne pas être,

de disparaître.

Vivre libre,

sans cage, me fait peur.

Toi, le comprends-tu ?

 

Attendre

 

Je reste, sans bruit.

Ne le vois-tu pas ?

Sais-tu où je suis ? Je ne le sais

pas. Le temps passe si vite,

si lentement, si lourdement.

J'ai peur et j'ai

envie de voir,

de te regarder.

Le temps est-il mon ami ?

Savoir attendre, est-ce un compromis ?

 

Attendre s'il le faut pendant des années

 

Je reste, sans bruit. Je

regarde les saisons qui passent,

encore et toujours.

Par hasard, j'attrape un mot.

La lumière a changé à la

fenêtre. Puis-je sortir ?

Pour toi, la lumière est identique. Tu

me vois différemment. Saurais-tu me

rassurer ? Combien d'années se sont écoulées ?

 

 

 

 

Dilogie du 8 janvier

 

Il y a de grandes flaques

 

Moi, je regarde la pluie. Il pleut

aussi fort que ce qu'est l'Amour.

Je crois en toi, je crois, je crois que je

t'aime. Je regarde la pluie s'étendre...

 

La pluie... La neige... La grêle... Le beau temps...

 

C'est fou de penser à toi.

La nature serait-elle la

seule à comprendre cette

chose qui m'envahit ? Cette pluie

dont je sens encore la force,

je la vois se transformer en moi.

Sois sûr comme je suis

sûre : cette pluie apportera le beau temps !

 

Monologie du 9 janvier

 

Être ange

 

Anje c'est être ange d'aimer le

diengar du ciel

 

 

 

 

Dilogie du 10 janvier

 

Belle comme la mer et la terre

 

envie de toi

de t'aimer

parcourir chaque vague de

ton âme indécente

corps à corps

avec pour horizon

mes désirs dans tes

mains douces

mes lèvres sur tes

lèvres offertes

mes yeux scintillant de tes

cheveux en mouvement

mon corps ouvert à ton

corps libre comme l'air

complètement et follement

 

Belle comme le matin et le soir

 

envie de nous

de nous adorer en

nous donnant à

découvrir chaque désir

ensemble

de nous inventer en

nous modelant jusqu'à

caresser nos plaisirs

de nous perdre pour

nous rechercher et

toucher l'inaccessible

de nous croire jusqu'à

nous rêver de vérité pour

goûter l'élixir

de beauté entre

nous sans ne plus

parler du matin jusqu'au soir

de croire en

nous jusqu'à en

émouvoir même la nuit

 

 

 

 

Trilogie du 10 janvier

 

Entre l'arbre du bien et du mal

 

Ces temps où les

mots se mélangent

éveillent mes sens.

En observant ces bouts de

moi, je repense à toi.

Un arbre est là, entre

désir et peur. Il est

de ciel et de terre, sa

vie s'est perdue

au-delà du

centre de ton cœur,

du centre de notre

monde, entre le bien et le mal.

 

Satin du matin

 

Bien sûr,

plus les temps passent, plus

forts ils seront. Ils font

que chaque instant efface

la passion, efface la

raison. Nos désirs sont-

ils fous ? Ils

font rêver et

palpiter la vie.

Mon âme et mon

cœur vibrent de ton corps

et, dans le matin de satin,

l'amènent sur d'autres rives,

à ressentir, à

éprouver l'envie.

Le bonheur n'a

besoin de rien, juste

d'être ensemble, juste d'être

soutenu par le jour qui vient.

 

Velours de la nuit

 

Ce n'est qu'un noble

sentiment. Il

va et vient

sûrement dans ton cœur pour

revenir vers le mien.

Régulièrement, la nuit

encore en attente,

une rêverie, une

oscillation m'atteignent.

Parfois, je vois l'

effrayant mystère.

Parfois, c'est le

fascinant velours de l'amour...

 

 

 

 

Monologie du 11 janvier

 

Je peux bien le dire maintenant
tout s'efface avec le temps

 

Malgré le regard, malgré les désirs,

cela reste de la poussière posée sur la vie.

Je suis las. Lassé de croire, je 

crois. Le temps, tant de temps

que je ne sais plus

ce qu'est ce temps

qui m'emporte, qui m'

importe. Tant de temps.

Le passé ne serait

plus. Le passé n'est plus.

C'est maintenant que

nous pourrions vivre.

Le passé n'a plus de

bien. Il ne peut plus

être. Il n'est

que cette perte de temps que

l'on oublie, pour laquelle s'

éprouve la honte.

Ensemble, mon dieu, ensemble,

la douleur nous éloigne de la

douceur. Le prestige

et l'honneur sont comme

l'amour, des valeurs

qui se noient. Elles

se perdent dans le ciel et

dégagent leur puanteur

lorsque tu te retournes.

Nous n'existons plus.

Nous n'est plus un mot.

Caressons sa mort maintenant en oubliant.

 

 

 

 

Dilogie du 15 janvier

 

Il est comme moi triste

 

C'est la pluie qui vient

pour éteindre le feu.

Cela fait longtemps

que j'attends.

Le nuage, un

petit nuage s'est arrêté en

chemin. Pourquoi ? Pour

qui ? La question

se pose, la question se

perd. Je reste

dans la cabane, parmi

les arbres, dans les

bois d'autrefois. Il y

a des souvenirs

parfois qui me hantent comme

autant de gouttes de pluie.

A l'instant, je sens la pluie m'

apporter sa douceur, ce n'est

qu'une profonde tristesse, une

grande désillusion. Je ne savais pas la

destination, je ne connaissais pas le chemin.

 

Elle eut un grand sourire et la pluie se mit à tomber

 

Tellement de temps, tellement d'

envie de retrouver la pluie,

d'explorer son sourire.

Complètement ! Complètement fou ! 

Ce matin encore, aux aurores, le

petit nuage a repris son

chemin. Il a dansé

et dansé sur mon corps avant

d'aller pleuvoir ailleurs.

Plus loin. Toujours plus. Aussi

loin que possible.

Aussi dur qu'inflexible

 

 

 

 

Quadrilogie du 15 janvier

 

Mot mis au rencart

 

Tu le sais, les mots meurent. Tu

es comme nos mots :

merveilleux et oublié.

 

Mot cœur moqueur

 

Elles ne sont que des pages.

Ne les vis-tu pas tourner ?

Le sage le sait, les pages le

savent : ton cœur n'existe

pas. Tu écris

mais tu ne vis pas.

Elles le savent, elles

aussi. Elles

ont le même rire que moi,

de ces rires moqueurs.

La vérité n'a aucune

chance, seul le mensonge est vrai !

 

Le mot nu mental

 

Non, mon amour, l'amour est nu.

En chemin, j'ai

fait mon deuil.

Je crois que je

suis malheureuse mais je dois

carrément te détruire. C'est

dingue de penser ainsi,

de le vouloir aussi.

Toi, tu n'es plus qu'une image.

 

Le mot nu vrai

 

Mais sais-tu où est le vrai ?

C'est étrange, le vrai !

Peut-être ne peut-il

être qu'un mensonge

pareil à toutes les vérités ?

 

 

 

 

Pentalogie du 16 janvier

 

Soudain Elle se réveille

 

J’ai peur !

En moi, elle monte, en

moi, elle a faim.

Une peur comme une

sensation de douleur.

A côté de l'amour,

la peur revient chaque

fois. Elle me rend

folle. Elle m'envahit

et me détruit. Le

magique de la vie devient

un enfer. Un enfermement

bien plus fort que le bien

-être, bien plus

profond que le bonheur

qui s'efface. Je ne suis que

contraste et la peur vient

avec ses douleurs.

La violence de sa

tension s'ajoute à la peur

précédente.

 

Au milieu de la nuit

 

Je sens le noir, je

ressens sa puissance.

Chaque seconde

muscle la précédente.

Chaque seconde ajoute un

centimètre à la distance.

Carré devient le cercle.

De fragment en fragment, ma

peau se déchire

complétement. Les instants

détendus se resserrent sur ma nuit.

 

Elle est saisie par le malaise

 

Ce n'est que la raison, ce

n’est qu'une raison.

Sûrement j'ai tort.

Pas à pas, il me tord

pour me prendre dans ses mots.

Rien à faire.

Qu’ils soient les maîtres !

Se sont-ils versés ? Se

sont-ils renversés ?

Tous ces mots se sont

endormis dans les miens.

 

Elle écoute malgré elle

 

Merci de me montrer mes erreurs.

Jean, j'ai honte de moi.

Je me suis perdue, je

suis désolée ! Je ne peux être

heureuse que dans tes choix.

 

Le silencieux vacarme de l'angoisse

 

Je ne voulais pas, je ne

voudrais pas...

Tellement de peurs en moi !

J’espère

que tu comprendras...

Nous nous

partageons !

Ce n'est pas qu’un

sentiment. C'est

profond et pourtant…

De temps en temps, la

plénitude me manque. Ce

dont j'ai envie,

je le sais, tu le sais, tu me

connais. Tu me connais si bien...

Maintenant j'entends en moi

le vacarme, ce vacarme terrible.

Sens le bruit qui ne fait pas de bruit.

 

 

 

 

Monologie du 16 janvier

 

La vérité est un mensonge comme un autre

 

Je t'écoute, le temps

t’embrasse et t'étouffe

très patiemment,

très tranquillement.

Doucement, les mots se révèlent

très vrais,

très faux.

Tendrement, ils t'enlacent et te laissent

complètement vide. Qu'est la vérité ?

In truth,

love is a lie.

 

 

 

 

 

 

Monologie du 24 janvier

 

Et tout mon sang va s'en aller

 

Je fais le silence et

ne regarde pas la mort. Je

t'ai aimé même si tu ne me crois

pas. A qui ai-je

menti ? Je ne le sais pas !

 

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