
SANS PARLER
D'AMOUR
SANS PARLER
D'AMOUR
Souffrances et malentendus
Ne rien dire
Laisser le désarroi
Laisser l'agressivité
Envahir l'espace
Laisser les mots
A l'intérieur
Se confiner
Tourner et s'enfermer
Offrir le silence
A en souffrir
A faire souffrir
S'abstraire
Des émotions
Jusqu'à l'indifférence
Déborder de violence
Juste par l'absence
Agresser
Sans le moindre mot
Sans le moindre regard
Atteindre le mal
Bien entendu
Se taire, ressentir et vivre
Chaque verbe n'a de sens
Que lorsque l'amour
Est un échange
Emotions, chocs et conflits
Désirent l'équilibre
Peut-on laisser l'autre
Mourir ?
Se taire
Disparaître
Silence
Le temps s'écroule
Sans le moindre regard
Une porte se ferme
Et se ferme et se referme
Inlassablement
La pluie
En oublie l'orage
Le ciel n'a plus aucune forme
Le temps s'étend
Jusqu'à l'horizon
Et clôt chacun des secrets
La porte devient
Un mur
Un mur silencieux
Totalement imperméable
Seul
Un frisson dans la brise
Attrape dans le lointain
Les poussières
D'un souvenir
Le vent
Le vent ne cesse
De fuir à l'horizon
Balayant la terre
En milliers de poussières
Et les amours mortes
Dans un silence d'enfer
Pas de bruit
Dans la nuit
Les mots sont des vagues
Se dissipant en fumées
Le ciel sans équilibre
N'a même pas la faiblesse
De regarder mourir
Le monde ignorant
Dans l'ombre du temps
Le vent est libre
Et se perd sur la terre
A la porte de la nuit
A la porte de la nuit
Allongé sur le perron
Je sens le vent emporter le temps
Lentement à l'horizon
J'attends dans ton silence
Un mot de délivrance
Un pas vers la lumière
Qui se glisserait sous la porte
Mais ce pas ne vient pas
La porte est comme tes paupières
Close
C'est une barrière fière
Un de ces murs intérieurs
Plus durs que la pierre
Plus dur que ton cœur
N'est que son silence
Aucun battement
De cils
Aucun mouvement
Dans le brouillard
A la porte de la nuit
La nature est sauvage
Elle a pour unique langage
Les mirages du temps
Les absences des mots
A l'infini
A l'infini
La folle ritournelle
Du silence dans le vide
De la nuit perpétuelle
A la porte de la nuit
Je doute du rêve
Le ciel
Le ciel
De la veille
Est seul
Ses teintes de gris
S'expriment
Du blanc vers le noir
De l'espoir
Vers la faiblesse
L'idée de courage
A disparu pendant la pluie
Il n'en reste
Même pas l'illusion
Au sol
Les flaques
Se noient dans la boue
Les reflets
Ne sont que de vagues
Brumes hasardeuses
Inerte
Le ciel blafard
Se perd
Dans ses états d'âme
Nul soleil
Nulle lune
Juste la misère
Que hante l'hiver
Et la surdité
Du temps perdu
Sans souvenirs
Sans regrets
Le ciel lourd
Lentement
Disparaît
Dans la nuit
Du temps
A découdre le chemin
De pierre en pierre
Jetées par-delà le chemin
Je ne peux me résoudre
A vouloir le découdre
Je ressens au loin
Un battement incertain
Une lumière éteinte
A la fenêtre entrouverte
Je revois les pensées
A jamais déposées
Tels des points de croix
En train de filer
Sur son âme inerte
Les jours et les nuits
Passant indéfiniment
Le chemin se découd
En un lent fil blanc
Ce chemin a-t-il existé
Ou n'était-il que transparent ?
Je ne saurais le dire maintenant
Que cette vie est décousue
Sans parler d'amour
Se marier
Est-ce drôle
D'y penser
Quand on pense
A autre chose ?
Être à l'aise
Être soi
Être à lui
Être à toi
Quel rapport
Avec l'amour ?
Ça m'ennuie
Suis-je honnête ?
Est-ce ma vie ?
Est-ce moi ?
Est-ce commun
Qu'une vie commune
S'organise
Sans parler d'Amour ?
Dis-moi que tu m'aimes !
Exit
Triste
Dans ses yeux ne brille que
L'absence
La vie est-elle autre ?
Triste
Dans son cœur bat plus fort
Le silence
Nu
Vide
Un silence fait
De valeurs et de raisons
Un silence puissant
Comme un rire
Comme la mort
Parmi les folies
Le temps n'est qu'un orage
Brisant dans la lumière
Les amours maladroites
Plongeant dans les ténèbres
Ses racines acérées
Aux dernières lueurs
De la vie
De l'automne
Le feu s'estompe
Et le ciel n'a pour horizon
Qu'une vague idée
De l'oubli
Et du mal
La porte du temps
Importe tous
Les malheurs
D'un simple silence
Les yeux se ferment
Et enferment les âmes
Pour l'éternité
Sans pensées
Exit
Baiser
L'aube
Juste l'aube dans le silence
La nuit a tant avancé
Que le temps s'est épuisé
En transparence
Au loin se dissimulent
Deux ombres
Deux ombres sombres
Comme venues du passé
Elles se cachent
Lâches
Faisant semblant
De ne pas exister
Dissimulées
Derrière quelques idées
Et le silence
Encombre la chambre
Laissant l'espace
Se dissoudre
Rien
Plus rien
Personne ne pense
Les ombres emmènent
Les restes de la nuit
Et embrassent le monde
D'un ultime baiser
Immonde
Seule
Un silence seule
Accrochée à l'horizon
Oubliant la terre
Pour mieux se taire
Laissant à la poussière
Les vérités d'hier
Seule en silence
Murée derrière ses mots
Brisant ceux du passé
Les jetant en pâture
A d'autres idées
Mêlées de valeurs
Un silence
Froid
D'un marbre
Inhumain
Pour l'oublier
Seul
Sur les pas du temps
La journée s'oublie
Et s'oublie à jamais
Au fond de tes yeux
Au fond de ton cœur
Les silences effacent
Les sourires
Et les rires
Les silences passent
Et le temps reste
Regardant ses pas
Disparaître
Au fil du ciel
Au fil de l'eau
Les regards se baissent
Les mots se taisent
Et pas à pas
Le temps s'éloigne
S'oubliant lui même
De l'amour à l'ennui
Je t'aime
Silence
Silence
Plus un mot
Le temps change de sens
Aucune porte
Que le vide
Les valeurs se mélangent
Les valeurs virent de couleurs
Les valeurs s'échangent
Les valeurs perdent leur cœur
Plus un mot
Le temps n'a plus de sens
Ni de porte
Ni de vide
Silence
Silence
Et l'ennui
La nostalgie est un venin
Tes mains tiennent les miennes
Par-delà le chemin
Par-dessus la montagne
Au-delà du ciel
Et l'amour n'a pour horizon
Que la profondeur de ton cœur
Le temps n'est plus à présent
Que l'ombre de ta chaleur
Tu es morte dans mes bras
Et je ne pense qu'à toi
Je pourrais en mourir
Si je ne le savais
La nostalgie est un venin
La faiblesse des être
Être debout
Dans un regard
Par hasard
Être amoureux
Une seconde
Indéfinie
Être assis
Dans les bras de l'envie
A toucher la chair du paradis
Être simplement
Présent à un endroit
A un instant
Être allongé
Dans le rêve du ciel
Baigné de bleus et de roses
Être fou
Jusqu'à croire que la terre
Est mère de vérité
Être au pied de cet être
A se demander
Ce qu'il peut être
Être finalement
Un être de poussière
Perdu dans une étoile
Être
Ne peut être
Sans être
Son être
Rose
Le ciel se couche
Un instant brillant
Allongé sur le bois
Ondulant lentement
Dans l'espace
D'un silence profond
Le centre du monde
Se repose
Laissant au vent
Le temps d'une caresse
De vagues douces
En vagues douces
La mer s'étire
La mer soupire
En de fous mouvements
Imperceptibles
Le ciel est beau
En ce présent
Irradiant
Ce moment somnolent
Le silence omniprésent
Réchauffe l'automne
Comme au printemps
Et l'instant se marque
Et en oublie la vie
Personne ne cherche
La valeur des choses
Quand la vérité se pose
Sur l'absolue beauté
Ton doigt sur mes mots
Tu invoques mon silence
Pour justifier le tien
Tu voudrais que je ferme les yeux
Afin de ne pas savoir
De transparence
En transparence
Ce silence
Prend l'apparence
D'un aveu
Tes mots sont en vacance
Pour mieux taire les miens
Tu en oublies mon insolence
Ma vision du monde
Est toute autre
Jamais je ne tairai
Tes mots
Là est notre différence
Qu'ils soient beaux
Qu'ils soient laids
Ils gardent leur importance
Les entendre
Les lire
Est toujours une chance
Qu'ils fassent du mal
Qu'ils fassent du bien
Jamais je ne mettrai
Mon doigt sur tes mots
Clos
tes yeux
bleu léger
infinis
ta bouche
rose tendre
en silence
tes bras
élégamment
sur ta poitrine
tes mains
au centre
de ton monde
ton corps
souple
et profond
tes mots
qui s'enroulent
en chemin
ton âme
sensiblement
fragile
ton cœur
aux battements
noirs et blancs
clos
clos
définitivement
ressens
la douleur
de l'espace
clos
Les courbes de ton cœur
se lisent dans tes yeux
Les courbes de ton cœur
Se lisent dans tes yeux
Mélangeant l'innocence
A l'immense fureur
Engendrée par tes cieux.
Et j'ai lu et relu
Chaque courbe perdu
Dans l'ignoble silence
En cherchant dans la mer
La porte de l'enfer.
Puis mon âme a brulé
D'un amour décharné
Attendant ta conscience.
Tes yeux ont pour valeur
Les courbes de ton cœur.
La fin du ciel
A la limite des crêtes
A l'horizon des cimes
Le nuage s'arrête
Dans les vapeurs intimes
Ce n'est qu'un reste d'automne
Que dévore déjà l'hiver
De ces brumes qui détonnent
Parmi les falaises d'hier
Se perçoivent les silences
Tels d'intenses échos
La lune sans apparence
Se noie dans un halo
De lumière et de noir
Lentement le ciel plonge
Dans la profondeur du soir
Ne devenant qu'un songe
Ne subsiste qu'une étoile
Unique et inaccessible
Amoureux
Le ciel n'a pas de limites
Il n'a qu'un air serein
Et sur ses chemins et sur ses routes
La confiance se devine
La confiance se dessine
Le soleil se lève
Pour habiller le jour
Pour déshabiller la nuit
D'un bleu qui s'enlève
Pour découvrir son corps
Pour découvrir encore
D'un sourire à un sourire
L'horizon qui se rêve
Dans le vent dans la chaleur
Des épisodes de nudité
Et dans l'ombre et dans l'ombre
Se cachent les baisers
Se frôlent les regards
Se dansent les vies
Au cœur de la folie
Et je t'aime et tu m'aimes
Dans ce monde qui nous ignore
Jusqu'à l'infini du ciel
Jusqu’au bout du silence
A cloche-pied
S'est tue la cloche
Pas besoin de nier
Quand le ciel est moche
On ne peut s'y fier
Sur l'eau la douceur de la main
Découpe tel un couteau
Les invraisemblables demains
La nuit n'est qu'un bateau
Le tonnerre est un coup de pied
Qui danse et qui danse
Dans les rêves espacés
De nos respirations intenses
Au loin de la cloche aucun son
Le silence n'a pas d'horizon
Ecoute
écoute
tout ce silence
que tu fais
écoute bien
jusqu'à entendre
le chuchotement
de ton âme
écoute encore
les mots tus
de ton corps
écoute plus fort
les battements
de ton cœur
écoute à l'horizon
ce nuage au bord
de la montagne
écoute toujours
ce rayon
qui s'éteint
écoute écoute
dans le silence total
ce que tu es
et tu sauras
on apprend des gens
autant de leurs silences
que de leurs mots
Facile
Un battement de paupières
Un souffle de plaisir
Je ne dis pas la suite
Je ne suis pas si fière
A l'intérieur le feu
Une caresse lumineuse
Une envie profonde
Ma victoire sur l'esprit
Et le temps qui gagne
Ce temps qui me dévoile
Je sais tu m'apprivoises
Je le sens vraiment
Dans la vérité nue
Dans l'ombre éblouie
Tu délivres le ciel
Tu me livres à moi-même
Et je m'accroche au jour
La main dans tes nuits
Je me souviens encore
De la mort de l'amour
Tu es dans mon corps
Comme une voix fragile
Qui scintille ici
Lorsque je ferme les yeux
Je ne dis rien
Je ne dis plus
J'apprends à l'avance
La force du silence
Je me réveille encore
Ta main sur mon cœur
Ce soupçon d'existence
Il est facile d'aimer
Je ne dis pas la suite
Je ne suis pas si fière
Mots clos
Tout n'est pas dans tout
Le silence n'est pas protecteur
Il nous englobe
De tous nos mots tiraillé
Entre la raison
Et les rayures de la passion
Quelle triste prison
Tout n'est pas dans tout
Ta voix brisée
Ne saurait réduire les pleurs
Extrême est la douleur
Aujourd'hui comme hier
Le plomb pèse
Les mots sont des poisons
Tout n'est pas dans tout
Tu fermes les yeux
Pour oublier le jour
Pour nier les fleurs
Ces désirs sont des malheurs
Le bon était le mal
Le ciel est sans étoile
Les mots se taisent
Ils ne sont rien
Rien du tout
Et le temps
Un à un
Entre toi et la terre
Les chemins solitaires
En perdent la raison
Aucun mot
Seulement se taire
Laisser le temps saccager
Les baisers
Les horizons
Jusqu'à ne plus les supporter
Et le temps
Et le temps
Comme un vent froid
Permanent
L'évidence d'un autre
Temps sans matin
Et sans mesure
Là les yeux clos
Les yeux fermés
Epuisé par chaque seconde
De tes rêves absents
La pureté de la chair
S'oublie dans ton cœur
A contrecœur ou par bonheur
Le miel a perdu son odeur
La vie n'a plus de paradis
Et le mal
Le mal est partout
Dans les couleurs
Dans les valeurs
Le vide est rempli
Par la douleur
La lumière n'est plus qu'une ombre
Une silhouette qui part
Un baiser qui s'égare
Une onde sans profondeur
La vérité du plus menteur
Plus aucun feu
Plus aucune pluie
Juste une nuit
Sans étoile
Un ventre blanc
Sans aucun centre
Et un cœur sans ardeur
Et le temps
Et le temps
Qui se répand à grands coups
De pied
De hache
De silence
Un torrent de mort
Sans espérance
Et tes yeux
Tes yeux
D'un bleu si pâle
Qu'il en déchire le ciel
En mille éclats
En mille instants
Sans présent
Symétrie
Plié en deux
Entre les pages
Ton corps simple
Sans nuages
Délivre les mots
Qui courent sur la ligne
Absente
Dans ton silence
Coupé en deux
Par le milieu
Entre raison
Et passion
Il cherche
L'unicité
Les vestiges du passé
L'union du temps perdu
Il espère
Être entier
Reconnu
Absolu
Facile
De rester immobile
Dans la lumière noire
D'une nuit
Blanche
Mort à vif
L'orage est là
Violent
Sans nuages
Pourtant
Le charme est rompu
Le malheur bienvenu
Il pleut sans pluie
Des silences
De raisons
L'absence
De compassion
Nul autre ne saurait
Aimer autrement
Dans la vie qui se dévêt
Le crépuscule était latent
Ton regard est submergé
Des hontes contenues
Le flou de l'horizon
Fait passer la passion
La lumière est stérile
Et compromet la terre et le ciel
Les sentiments à vif
Se diluent dans toutes les peurs
Il n'y a plus de hauteur
L'orage est là
Dans la chambre noire
Le désespoir et la bêtise
Immobile
Et fragile
Tu hurles à l'intérieur
La mort d'un amour
Ondée
belle de jour
sans vérité
la pluie se
terre sur la terre
ferme
sans habit sur le
parquet
sans désir autre que des
souliers gadouilleux
sans plaisir sous ces
draps blancs et vaporeux
je
te recouvre de mots silencieux
néante est la vie sans ton amour
Bien mal
Il y eut la fenêtre
Il y eut la porte
Il y eut le mur
Il y eut le silence
Sans apparence
Comme une évidence
Il y a la terre
Il y a le sol
Il y a le ciel
Il y a l'étoile
D'une apparence
Comme une évidence
Il y aura un mot
Il y aura la poésie
Il y aura l'amour
Il y aura la vie
Cette évidence
En apparence
Des couleurs
Vers du noir et blanc
Le bien et le mal
Perdent leurs nuances
Quand sombrent les valeurs
Le silence n'est qu'une peur
Minuit
La porte se ferme
Les fenêtres se murent
Le silence se fait
Tout se décide à huis clos
Les lettres se perdent
Les mots se cachent
Les lignes disparaissent
Ne laissant rien entre elles
La vérité est complète
Le temps absurde
La nudité des sentiments
Se lie à la brutalité des choix
La liberté n'est pas un rêve
La peur est enragée
Elle sonne l'absence
D'un nouvel éveil
Minuit
Je suis prisonnier de tes sens
Tu ne seras jamais là
Pour me délivrer
Vol de nuit
Nuage léger au-dessus du ciel,
Une petite pluie superficielle,
C'est merveilleux de croire
Un instant à l'espoir.
Du bleu, du vert, des couleurs
Masquent ce qui t'apeure.
Un oiseau, une demoiselle,
L'amour n'a pas de décibel
Une nuit, un désert,
Un serpent qui s'affaire,
Un rêve pour s'offrir,
Je volais ton sourire...
Le mur
Le mur
Entoure toute la terre
Seul
Il entend le chant de la raison
Cette cage
Qui lentement nous saccage
Le mur
Tue tour à tour
Tous nos mots d'amour
Comment supporter
Plus longtemps
De le laisser enterrer
L'envie
Pas un matin
Pas une lune
N'empêchent nos yeux
De mourir la nuit
De ces rêves maudits
Le mur
Enchaîne les oublis
En tournant nos cœurs
Dans le miel des rancœurs
Il ferme la vie
L'enrobant de mal
De noir et de plomb
De pierre et de tisons
Le mur
Inscrit dans son ombre
Le monde imbécile
Des mots démasqués
Les piégeant dans les chaînes
Aveugles du silence
Le mur
Eteint le feu
Le noyant dans le sombre
Le broyant dans ton ventre
De femme fatale
Le mur
Est comme les coups de pieds
Une solution
Qui fait croire qu'une prison
Peut briser une idée
Le mur
Ne sait pas que l'espoir
Est fait de liberté
Est fait d'amour
Le mur
Se brisera
Simplement si tu le veux
Si tu y crois
Pardon
Pardon
Pour ce bruit
Pardon
Pour ces nuages
Pardon
Pour ce chemin
Pardon
Pour ces espoirs
Pardon
Pour le ciel
Pardon
Pour l'étoile
Pardon
Pardon encore
Pour ces rêves
Pardon
Mon Dieu
Pardon
Mais le silence ne pardonne pas
Rideau
La scène s'achève
Le rideau est tombé
Plus d'amour ni de haine
Rien qu'un silence pesant
Les acteurs sont partis
La vie dévore l'amour
La raison du cœur ?
Ressentir
Vivre
Dans tes yeux
Dans mes yeux brillent encore
Des encore
Les couleurs restent merveilleuses
La vie ne peut être plus heureuse
Tant de paysages différents
Où oscille ton corps dans le temps
Des couleurs
Des couleurs toujours
Qui conservent les flammes
Et ces étreintes
Tes mains me frôlent
A l'infini
Comme le vent après la pluie
Et je regarde au loin
Le ciel s'allonger dans le couchant
Tant et tant de rayons
Tant et tant de façons
De regarder la vérité
Lentement me submergent
L'amour n'est jamais le passé
La vie n'est utile
Que si l'on sait rêver
Quand
Quand la nuit n'est plus que l'ombre d'elle même
Que le rêve se perd dans les réalités
Que ton corps pèse tant qu'il est présent
Que ton sein se méprend des sentiments
Que ton cœur bat tant qu'il se fend
Que ta main se fait douce et cruelle
Qu'un seul de tes cheveux rayonne
Rayonne rayonne
A en faire pâlir le ciel
Que ton souffle s'enhardit
Que le parfum t'étreint
Que le silence s'épanouit
Que la lumière s'épaissit
Que tes yeux s'ouvrent sur l'infini
Que ton regard fragile s'égare
S'égare s'égare
Pour ne retenir qu'un seul instant
Attrape le jour
Serre-le contre toi
Pour te souvenir
De ce qu'est
L'amour
Disparêtre
Tu es là absente
Une ombre collée à moi
Dans ce monde qui s'écroule
En silences et en bruits
Je sens encore ton onde
Morte depuis longtemps
Vibrer à chaque seconde
Et partir dans le temps
Tu es là
Tu es là
Merveilleuse et immonde
Je te retiens et tu fuis
Liés comme le jour et la nuit
Tu te tais de tant de mots
Que je prends
Que tu laisses
Et ma mémoire
Me fait défaut
Je vis ta caresse
M'arracher la peau
Et pourtant je te garde
Comme on garde un trésor
Je regarde ce coffre
Fort
Ne l'ouvrant plus jamais
Ayant peur d'y trouver
De l'or
Ou de la poussière
Tu n'es pas là
Je le sais
Tu es là
Tu le sais
Comment peux-tu disparêtre ?
Vivre dans l'ombre
Un coup de vent dans l'ombre
Comme un souffle de vie
Même si le ciel est sombre
La poussière reverdit
Il suffit d'un rayon
D'un regard
D'un sourire
D'un mot
D'une pensée
Pour changer le monde
Il suffit de croire
Pour vivre
Dans l'ombre
De la lumière
L'âge de raison
La différence
Entre nous
Se trompe dans le temps
A croire que celui-ci
N'est qu'une prise
Entre nous
En me noyant
Dans tes yeux
Tu t'offres le temps
L'espace restant
De fuir
Le temps autrement
Et si
Tes paupières se closent
Dans le noir du ciel
Et la mort de la terre
L'âge a raison
Un automne d'amour
Par ce chemin
Ou par un autre
L'ombre de l'amour
Ne serait être autre
Une feuille rouge
Dessine un baiser
Deux grands soleils bleus
Le rendent éternel
Par ici
Ou par là
Le chemin d'une même voix
Se déroule sous nos pieds
Sans réfléchir
Sans hésiter
Le bonheur n'a pas de sens
Il se vit
Il se dévore
Il se prend dans l'insouciance
De quelques feuilles
Qui tombent encore
C'est ici
Et c'est ailleurs
Que s'envolent nos cœurs
Sans souci
Sans peur
D'un simple désir
De vivre
D'être
Amoureux
Parler pour ne rien dire
Se taire juste par plaisir
Se dire dans le moindre mot
S'écrire du bout des lèvres
Le rêve n'a pas de fin
Même quand le jour s'achève
La nuit n'a qu'un seul ciel
Illuminée d'une unique étoile
Les paupières closes
Une respiration feinte
Sans que naisse la caresse
Sans que vibre l'air
Le rêve est ce jeu
Où le soleil brille
Lors de chaque jour pluvieux
Au fond de tes yeux
Ainsi
Dans le silence et le vide
Ta main pleure sur mon corps
D'une simple lueur
Elle joue elle joue
Au jeu dangereux
Du froid et du feu
Sans un bruit
Sans erreur
A tâtons
Autour de mon cœur
Sans honte
Sans peur
Une flèche plantée
Au creux de mon ventre
Irise mes pensées nocturnes
Quelle folie
De ne pas toujours
Vivre ainsi
Rien
Ne rien vivre d'autre
Que ton corps sur le mien
Comme une pierre en plein soleil
Tel un flocon en plein désert
Je ne veux que boire
A la source même de ta vie
Au cœur de tes printemps
Dans la multitude de tes baisers
Aucun jour
Aucune nuit
Ne pourra mieux suggérer ton ombre
Que cet instant
Où j'étais ton lit
Défait et ouvert
Aux chaleurs de ton ventre
Aux charmes de son centre
Il n'est pas de paysage
Hors de tes yeux
Loin de tes seins
Qui me fasse fondre
Ainsi
Chaque nuage
Chaque lumière
Te dénude
Du bout de mes doigts
Jusqu'à pénétrer ton âme
Femme
Ta nature dans la nature
Est une folie
Passante et insolente
Elle est le fruit
De la brûlure la plus intense
Et d'une douceur rayonnante
Nuit après nuit
Jour dans le jour
Accroché à la fièvre
De tes lèvres
Ce ne sont que tes rêves
Que tu apposes sur les miens
Il n'est pas de plus grand sommeil
Que celui de l'amour
Le désir n'a rien pour limite
Quand le ciel a des ailes
Ton étoile en plein cœur
M'enterre sous ses flèches
Puis-je vivre encore ?
Vieille chanson
Ecrire à un rêve
Est-ce écrire ?
Vivre un cauchemar
Est-ce vivre ?
La vie est-elle
Si futile
Que nos cœurs
En sont en exil ?
L'amour serait-il
Inutile
Au point d'en perdre
Le fragile ?
Tous les mots
Cachés dans les autres
Ne seront plus
Jamais les nôtres
Maintenant que le ciel
Se vautre
Dans une raison
Ou une autre
Je ressens ta main
Qui me glace
Et la mort
Qui reprend sa place
Quand d'autres émotions
T'enlacent
Que ton triste passé
M'embrasse
Vivante
Présente
Intensément
Mon sourire
Eclatant dans ses bras
Mes sens dansent
Mes yeux étincellent
Au fond des siens
Nos corps
Au bord de la volupté
Et de la magie
De la folie
Mes bras se plient
Et se déplient
Pour afficher
Ma nudité
Sans réfléchir
Mon esprit est submergé
D'envies
Je déshabille
L'instant présent
Pour m'offrir
D'être
Contre sa poitrine
Nue
Sous le tissu
Sous le tissu apparaissent les rêves
Une vue de l'esprit
Apportée par le ciel
Bleu
Tes lèvres rouges
Embellissent l'atmosphère
D'un air doux
Je te regarde
Au milieu des montagnes
Le froid n'existe pas
Sous le tissu apparaissent les rêves
Je me promène en-dessous
Découvrant ce grain de peau
Sa douceur
Ses désirs
Je sens même
Les chemins
Qui se dessinent en toi
Qui s'enroulent
Autour de ton corps
Sous le tissu apparaissent les rêves
Sous ta gorge
S'échappe ce soutien
Qui se dérobe
Dans l'évidence
D'une journée parfaite
Ton regard est ce signal
Qui appelle l'allumette
Le ciel est paradoxal
Sa lumière douce est de braise
Sous le tissu apparaissent les rêves
Alors que pointe l'envie
Dessinant des courbes délicates
De nacres et d'incendie
Deux pointes se révèlent
Un appel à la vie
Un appel à l'amour
Le risque a cette audace
Qui délivre les oiseaux
Ta poitrine se réveille
Sous le tissu apparaissent les rêves
Je ne savais pas cela
L'éclat du jour est une flamme
C'est l'automne
Le ciel s'envole
À la fin...
Les yeux dans le vague
D'un dernier regard
L'hiver se prépare
Un instant sur terre
L'abandon se crée
Dans les désirs secrets
Bon gré mal gré
Les songes se plongent
Dans la mort sans avis
La silhouette sombre
D'une ombre se glisse
Dans l'interstice
Du silence
Sa poitrine menue
Se défile doucement
Obstinément
Sans un aurevoir
L'ultime baiser
Volé au temps
Annonce le crépuscule
Des mots
Des amours
Seule l'écriture
Se répand dans le drap
Blanc d'une page
Les yeux clos
Le cœur fermé
Une tache d'âme
Sert d'encrier
La liberté est aisée
Dans le désert de l'absence
La lumière furtive
Et éternelle de la mort
Eclaire suffisamment
Pour que les mots se broient
En poèmes imaginaires
Du respect ne reste
Qu'une idée de vie
Vivre jusqu'à la fin
De ce bout de chandelle
Le dernier baiser
Un instant hors du temps
Le ciel ne pouvait rester
Assombri par l'hiver
D'un simple rayon
Transperçant les nuages
D'une larme de blanc
Au cœur des gris
D'un souffle chaud
Au milieu des oublis
Il m'a étreint
Une fois encore
Une fois plus fort
Une dernière fois
Avant de disparaître
Ondée
Vivre sous la pluie
Sans le moindre parapluie
Juste rêver qu'elle court sur nous
La vie est ce rêve
Lorsque tu tiens ma main
Il pleut
Ressentir
L'instant
Je n'oublie pas
L'instant
Je n'oublierai jamais
Et dans mes yeux
Et dans mon honneur
Je conserve les sourires
Et j'en oublie les soucis
D'un pas lourd
De ces pas qui passaient
Dans l'ombre
Je retiens le flot
Des mots
Offerts au ciel
Et de ce regard
Et de cette personne
Je ne retiens que
L'instant
Je le retiendrai toujours
Et dans mes yeux
Et dans mon honneur
Je conserve l'Amour
Air
Tes mains sur ma peau
Ces gouttes de pluie
Glissent des nues
Dans le silence
Palpitant
Ce rêve du matin
Est un trésor immense
Gorgé d'or
Pétri de chair
Tes doigts
Sans le vouloir
Par-delà nos nuits
Par-dessus l'horizon
Dessinent des baisers
Réinventent des courbes
Et le ciel se soulève
D'un sourire malicieux
Jouant de son corps désert
Pour imaginer le mouvement
De l'air
Être
Être un instant présent
A laisser le temps nous contempler
Sur les chemins d'un automne différent
Dans les couleurs d'or et d'orangé
Être une seconde une onde
Un simple rayon de soleil
Offert par la beauté du ciel
Aux sources de la terre
Être une larme absente
S'écoulant entre désirs et plaisirs
Dans les mots et leur vérité
Dans les faits et leurs offrandes
Être enfin et toujours vivant
Au point de naître à nouveau
Au point de n'être qu'un
Unis et entiers jusqu'au bout
Extrême
La main sur ton cœur
Ecoute le lent battement
Qui résonne
Qui résonne
Dans la pièce
Qui résonne librement
La main sur ton cœur
S'imprègne de ton sourire
Qui ouvre les portes
A l'instant de désir
Tu es là
A califourchon
Les yeux emplis de ciel
De bleus et de blancs
De rêves et de rêves
Tu es là
Offerte à tous les vents
Offerte à tout ce temps
Sans regarder
Autre chose que l'amour
Et le silence
Tout ce silence
Ce mélange de mots
Dits avec les doigts
Dits avec les yeux
Dits avec le cœur
Et le silence
Tout ce silence
Danse dans la pièce
Inventant des couleurs
Dessinant le plaisir
Sur les murs
Couverts d'or
Sur le sol
Tel un trésor
La lumière s'amuse
A retracer les ombres
De ton corps
Et celles de la vie
La lumière s'amuse
Dans les flammes
Des bougies
Et celle de l'envie
Aux bouts de tes seins
Chantent mes mains
Chantent mes lèvres
Jusqu'à en atteindre
La sève
Aux bouts de tes seins
Rêvent mes yeux
Rêvent mes rêves
L'horizon n'a plus pour limites
Que le fond de ton âme
Que ta part de vérité
Alors je crois
Que tu crois en moi
Alors je crois
Que l'instant est roi
Tout autour de moi
N'est que toi
Tout est extrême
Extrêmement toi
Tu es là
La main sur ton cœur
Dans le silence
La lumière s'amuse
Aux bouts de tes seins
Je crois
Espoir
Ce soir
La pluie coule sur les carreaux
Lentement
Une goutte descend
Le long de la vitre
Traçant son chemin
Elle glisse
A côté des autres
Ne laissant
Que sa propre trace
Elle glisse
En rencontre une autre
Inventant
Un chemin commun
Un peu plus fortes
Un peu plus autres
Elles rêvent du ciel
Pendant un bout du chemin
Puis se séparent
Gardant chacune
Un bout de l'autre
Elle reprend
Sa route tout autre
Ne sachant plus
Où est le chemin
Elle avance
Doucement
Sans un bruit
Vers l'avant
Comme une idée
Elle s'en va
Comme une idée
Elle reviendra
Le mal
La porte fermée murée insensible
Rigide et fière comme un mur
Interdite dans ses valeurs
Engoncée dans ses idées
Retient le mal
A l'intérieur
Il est là
Sournois et puissant
Tirant sa source de chaque peur
Se nourrissant des échecs du passé
Se complaisant dans les mots du présent
Se délectant des craintes du futur
Il est là
A l'intérieur
Ce serpent que tu chéris tant
Ce poison que tu t'infliges
Cette douleur que tu connais
Tu le sais
Là
Au fond de ton cœur
Au cœur de ton âme
Il est là
Tu crois le fuir
Tu crois te sauver
Tu crois vivre
Mais à chaque fois
Tu l'emmènes
Mais à chaque fois
Tu le renforces
De plus en plus féroce
Il te tient
Il te brise
Il te méprise
Jusqu'où
Veux-tu aller ?
Jusqu'à quand
Vas-tu accepter ?
Il est là
Ne le sens-tu pas assez ?
Ouvre les yeux
Ouvre ton cœur
Ouvre la porte
Chasse-le
Avant
De lui ressembler
Effraie
Une voix dans le noir
Quelque chose de familier
J'ouvre les yeux d'un espoir
Je ne pourrais le nier
Une odeur
Un peut-être
Je ne saurais être
Plus près de son cœur
Un silence
Une danse
La peur serait parfois belle ?
Peut-être un battement d'elle ?
Grand A
Un mot comme un autre
Connu de tous
Connu de peu
Un mot comme aucun autre
Peut-être ne le sais-tu pas ?
Un mot écrit ici
Au cœur de tes mots
Un mot écrit en noir
Un mot tout en couleur
Peut-être ne le voyais-je pas ?
Et maintenant que je le regarde
Je le comprends
Et je ne le comprends pas
Ce mot en lettres d'or
Ce mot juste pour moi
Je le regarde
Et je le regarde encore
Ce mot simple
Ce mot simplement pour moi
Ce mot de toi
Ce mot avec un grand A
Mille et une
envies
un chemin au cœur
du désir
un chemin de plaisir
du cœur
douceurs
un voyage à la surface
du ciel
un voyage de rêve
éternel
caresses
un soupçon de vagues
infinies
un soupçon de silence
délicat
rêveries
un nuage à l'horizon
ensoleillée
un nuage à l'aube
imaginaire
folies
un sortilège à la frontière
de l'âme
une féérie à la limite
de toi
mille et une nuit
d’envies
de douceurs
de caresses
de rêverie
et de folies
Portes et fenêtres closes
Une maison
Au bord d'une chaise
Une maison
Portes et fenêtres closes
Une maison
Aux limites d'un chemin
Une maison
Où règne le ciel
Que dire ? Que voir ?
Planté à l'extérieur
Tel un inexistant
Brin d'herbe
Que dire ? Que faire ?
Ressentir l'air
Ce parfum lointain
Et rêver d'oxygène
Une maison
Au pied de la montagne
Une maison
Ouverte à la mer
Une maison
Emprunté au chemin
Une maison
Où se promène le ciel
Ondée
Ressens-tu
La douceur de la pluie
Qui se glisse dans les mots ?
Ressens-tu
Sur ta peau
Chacune des gouttes d'eau ?
Ressens-tu
Dans ton cœur
Chacune de leurs valeurs ?
Ressens-tu
Enfin dans ton âme
Ce que sont tes mots de femme ?
Je le sais
Sous cette ondée
Il suffit seulement
De rêver
La pluie
Hors
Hors
Du temps et du vent
Je ressens ta main froide
Et sa brûlure
Je ne sais plus
Combien de temps
Nous sépare
De maintenant
Tu es ici
Assise sur la vie
Je suis là
Entremêlé de rêveries
Ni feu de bois
Ni lit de soie
Juste moi
Recouvert de toi
Sur le sol
Dans le ciel
A l'intérieur
Et hors de tout
L'âge d'or
La différence
Entre nous
S'estompe dans le temps
A croire que celui-ci
N'a pas de prise
Sur nous
En me noyant
Dans tes yeux
Tu m'offres le temps
L'espace d'un instant
De découvrir
Le temps autrement
Et si
Tes paupières se closent
Dans le rose du ciel
Et les rêves de la terre
L'âge dort
L'amour sans peine
Bonjour Amour
Bonjour
Tes yeux arrivent
D'un sourire éclatant
J'entends déjà battre ton cœur
Tes yeux arrivent
Apportés par le gris du temps
J'en ressens déjà la valeur
Bonjour Amour
Toujours
Le vent est caressant
Je crois que le printemps
A pénétré dans mon corps
Il pleut dès à présent
Il pleut encore
Isadora
à Isadora et Auguste
pas à pas
ses mains dansent sur moi
les yeux fermés
il danse
avec mon corps
sa main sur mon cou
le relie au ciel
sa caresse sur ma poitrine
redessine mes courbes
ses doigts sur mon ventre
en réinvente le centre
de mes hanches à mes jambes
jusqu'aux bouts de mes pieds nue
je m'offre à sa braise
pas à pas
il s'envole
en descendant en moi
pas à pas
il retrace ma vie
il sculpte mes envies
ma chair est de glaise
en quelques souffles
je ne suis qu'une statue
qu'il embrasse
pour l'éternité
La douceur de la lenteur
Assise au bord de mon cœur
Ta main danse de douceur
Ta main danse libre et sûre
Dans l'air pur de la lenteur
Dans l'air pur qui nous rassure
Quand le vent sur ta frimousse
Caressent ma vie en douce
J'attrape cette beauté
Qui transformera en mousse
Chaque valeur du passé
Là, de couleur en couleur,
Lentement chaque saveur
Dessine notre innocence,
Dessine notre bonheur
Lentement en évidence.
Faim
Allongée sur la table
Sur un nuage sans fond
Le désir est absolu
Et le froid transparent
Tu respires sans bruit
Dans cette odeur de pain
Etendue sans fin
Soumise à ta seule envie
Fidèle à ce plaisir
De ne plus réfléchir
Fragile et puissante
Tu ressembles à ces rêves
De cette adolescente lointaine
Qui buvait les jours
Et avalait les nuits
Comme ces mots d'amour
Que maintenant tu fuis
Le plaisir est là
Sur cette table en pin
Sans fin
Trouble
Une table en bois
Sur un vieux parquet
Pas l'ombre d'une chaleur
Et pourtant le paradis
Que sont les amants
Dans la fuite sans cesse
Mélangeant leurs tentations
Aux fureurs des sensations
Où a-t-on la tête
Quand le ciel nous rejoint ?
Où en est le ciel
Quand l'amour le disjoint ?
La tête sur sa poitrine
Rêvant à sa chevelure
Rêvant à une caresse
Dans le ventre du temps
Qu'il est bon
Qu'il est doux
De vivre dans l'éclat
D'une seconde délirante
Et la mort
A peine tremblante
N'aura jamais un tel cri
Aucun serment
Aucune promesse
Que la vérité de l'instant
L'amour est troublant
Amoureux
Facile est de fermer les paupières
De laisser venir le plaisir
Et la suite
Le corps domine l'esprit
Le feu offre le meilleur
La vie est lumineuse
Elle est simple
Elle est étreinte
Le silence se fait
Il te dévoile
Il t'enveloppe
D'une peau de lumière
Sous ce rayon
Où tu es nue
Je ne suis que l'ombre
D'un ciel frissonnant
D'un ciel éblouissant
Lentement ta main
Pénètre l'espace
Le remplit de douceur
Elle dessine la force
De ton corps sur le mien
Elle dirige ma vie
De sa fragilité
L'air n'existe plus
Rien ne nous sépare
Pas même le soupçon d'une idée
Ta main dans la mienne
Ton corps contre le mien
La beauté n'a qu'un sens
L'amour
Bien nécessaire
Silence
Ton corps en équilibre
Sur le fil des jours
Exige l'évidence
Du bout des doigts
Au bout de toi
De ce grain de ciel
A cette infime poussière
Pénètre la lumière
Fenêtre sur l'univers
Des êtres illusoires
Pénètre le désir
Pour être le plaisir
Ton être s'invite
A être une folie
Pénètre le divin
Maître de la raison
Pour être jusqu'au point
D'apparaître l'âme nue
Peut-être qu'aujourd'hui
Fait naître l'amour
Intime
Debout sur le bois
Comme une tige frêle
Ton corps louvoie
Dans la fraîcheur de l'automne
Sa danse lente
Dans la pénombre
Répète des gestes
D'une douceur monotone
Lentement chaque feuille
Tombe sur le sol
D'un sourire si fragile
Que le ciel m'étonne
Et le temps s'allonge
C'est la première fois
Que ce songe résiste
Que Dieu déraisonne
D'un seul regard
Perdu à jamais
Le temps s'égare
Dans les desseins
Que tu crayonnes
Ta main fantôme
Se glisse dans le jour
Se glisse sur moi
L'ouragan nous fusionne
Mille chemins
Pénètrent mon âme
Se jouant des désirs
Contradictoires
Que le ciel me pardonne
Le soleil fond
La glace frisonne
La chair s'abandonne
Comme personne
Insensé automne
Intime est l'amour
Aux bouts de tes seins
Au cœur de tes larmes
Inutiles et divins
Nos corps s'additionnent
L'amour est une prison
Je ne veux que t'aimer
L'orage n'a pas d’autre raison
Que de nous emporter
Mes mains sur ta taille
Ton corps pour me cacher
Les jours et les nuits
Ne sont que des offrandes
Je ne vois qu'à travers tes yeux
Je ne vois plus que toi
La vie n'est qu'un passage
Dans l'intimité de tes paupières
L'instant se brise
L'instant se brise
Sans nuages et sans fards
Ce n'est pas tout
Ce n'est pas rien
C'est ton reflet sur le chemin
Le soleil prend la pose
La montagne a disparu
Ne reste que le feu
Sa violence et sa douceur
Qui se déposent
En une pluie fine au coin de tes seins
De longs baisers sur ton corps pâle
La solitude d'une caresse
Dans le brouillard
Un coureur passe
Dans le frémissement de ton rire
Le désir se gagne
Dans ces explosions
De folie douce
Tes paupières qui se baissent
Et s'ouvrent sur le ciel
D'un bleu léger et puissant
Chaque seconde meurt
Dans l'attente de la suivante
Le temps se suspend
Dans le givre et le vent
Ta poitrine danse
Dans les rayons d'un soleil
Hésitant
L'instant se brise
Dans ce corps à corps
Indécent
Mes lèvres
Sur ta joue
Se posent mes lèvres
La douceur est parfaite
Nue et irréelle
Tes paupières se closent
Et mes lèvres explorent
Un bout de ton corps
De merveilles en merveilles
Se découvrent tes mystères
Dans la lumière éparpillée
Au milieu de ce brouillard
Ton souffle s'accélère
Ta bouche s'entrouvre
Ton corps raconte à mes lèvres
L'amour
Doucement
Lentement
Sur le grain de ta peau
Mes lèvres dessinent
Le désir de ton plaisir
Elles veulent que tu sois là
Jusqu'au dernier instant
Que ton corps se délivre
De toute sa fureur
Du miel vers les délices
Ton âme se détend
Et accepte simplement
De s'abandonner
A mes lèvres
Entre hier et demain
Bonjour Amour
Les signes entre les lignes
S'écrivent dans tes yeux
Ils s'inscrivent sur nos mains
Qui se tiennent serrées
Ils se dessinent sur nos corps
Qui s'enlacent serrés
Ils s'inventent sur nos lèvres
Qui s'embrassent serrées
Ils se rêvent dans nos âmes
Qui s'entremêlent serrées
Ils composent notre musique
De ces quelques notes douces
Qui font que la vie a pour mélodie
L'horizon et le ciel
Le rouge de tes lèvres
La profondeur de ta voix
Un tendre dessein
L'illusion de demain
Et là tes yeux se ferment
Sur les lignes et les signes
Adieu Amour
Au fond du vent
L'instant n'a de valeur
Que le sentiment qui nait
Sous la chapelle bienveillante
Le vent a soufflé
Sa chaleur inattendue
Sur mon visage
Il a soufflé avec douceur
Caressant
De mille façons
S'ingéniant
Sans raison
A découvrir son sourire
Un peu plus court
Que d'habitude
Il décrivait
Avec certitude
La vérité
De ces secondes
Comment ne pas retenir
Ce plaisir simple
Ce plaisir fou
Qui traversait
L'atmosphère
Sans en avoir l'air ?
J'ai pu goûter
A son plaisir
Le laissant m'envahir
Et puis le ciel s'est envolé
Dans tous les tons
Toutes les nuances
Il n'avait plus pour horizon
Que deux lignes courbes
Et fragiles
La lumière était là
Au creux de ma main
Avec quelque chose d'éternel
En cet instant fugace
Je l'ai prise comme dans un rêve
Oubliant ce qu'était la vie
J'ai embrassé cette lumière
Ce vent souriant
Elle reste en moi
Brûlante
Et ardente
Comme au premier jour
Comme au dernier
Parfaite
A l'aube du début du monde
Le ciel s'irisait
A chaque seconde
D'un bleu léger à un rose pâle
S'imaginaient déjà
Les étincelles du vent
Les nuages blancs
La folie de la pluie
Doucement
Le soleil s'est levé
Autrement
Différent
Souriant à la vie
Comme à l'envie
Si la perfection
Est de ce monde
Elle était là
A cet instant précis
Nuit présente
Allongée dans la nuit
Allongée sous la lune
Allongée à présent
A côté de l'étoile
Un tee-shirt bleu
Collé à ma peau
Collé pour toujours
Collé mon amour
Et tes doigts qui dansent
Dans la lumière crue
Au bout de mes seins
Au bout de l'envie
Au bout de ma vie
Tête à tête
Personne
L'arche ouverte
Aux quatre vents
Nous libère
Tête à tête
Avec le chant du vent
Dans tes cheveux
Seuls
Dans la chaleur
De nos bras
Oubliant l'hiver
Le temps
Extrêmement court
Court rapidement
Nos yeux
Sont des enfants
S'oubliant
Les uns avec les autres
Dans des jeux merveilleux
D'ombres et de lumières
De sourires en sourires
Ils s'amusent
Avec le simple plaisir
De se reconnaître
Ils rient
Des riens de la vie
De ces secondes intenses
Où d'un bref clignement
Ils deviennent
Toujours plus complices
L'air frais
Devient ce supplice
Que les caresses
Envahissent de douceurs
Indélébiles
Le paradis
Serait
Là
C'est ce que l'on croit
Une seconde
Une éternité
Jusqu'à ce que nos yeux soient
Fermés
Ecoute
Ecoute encore
Ce battement de cœur
Ce que ton ventre raconte
La folie de la rencontre
Nos yeux seront
Ces prisons
Qui à jamais conserveront
Cette lumière
Intense et brève
Jusqu'à ce que nous ne soyons plus
Ecoute
Ecoute toujours
L'amour est une réponse
Qui n'a pas de question
Qui n'a pas de raison
Restons bêtes
En tête à tête
Se souvenir
Ton rire
Accompagnant ton sourire
Un mot
Accompagnant ta folie
Un regard
Accompagnant mes gestes
Et la passion
Nous accompagnant vers le désir
Fermons les yeux
Et laissons vivre ce souvenir
Au bout de nous
Cent-quatre-vingts degrés
Insensé et fou
Le chemin se mêle à nous
La chaleur nous envahit
De poussières de paradis
Amant probablement
Amoureux totalement
La tentation est ce sentiment
Qui nous lie et nous relie
Le ciel n'a pas d'enfer
Il n'est qu'un feu brûlant
Sa poitrine est légère
Sa chevelure n'est que le vent
Plonger au cœur de son ventre
Est ce voyage merveilleux
Fait de douceurs et de silences
D'éclats de soleils bleus
La vie est délirante
C'est un cri dans la montagne
C'est le serment de tes lèvres
C'est croire à l'éternité
Des secondes de bonheur
Qui vont se fondre
Dans le passé
Le rêve est de ce monde
Ce n'est qu'un choix
Retourne-toi
Se taire pour mieux
être
un mot
juste un petit mot
rien qu'un petit mot
un mot à chérir
un mot à offrir
un mot à conserver
là
juste là
au fond de ton cœur
au bord de tes lèvres
au bout de tes mains
chaque jour
et toujours
amour
[Il ne suffit pas de parler
Il ne suffit pas de se taire
Il ne suffit pas de le dire
Il ne suffit pas de l’écrire
Il suffit juste de l’être]
Contact
A propos
Sans parler d'amour...
Un extrait perdu entre deux phrases, entre deux temps...
Les mots sont pourtant là à se taire, à se ressentir, à vivre.
Les mots sont là sous mes doigts gisant sur le grain de ta peau.
Ces mots sont irréellement dans les pas de Paul Eluard.
LJB