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Rose

Crois-tu ?

 

 

 

 

 

​

Je respire

J’inspire

Ce lieu de désir

Je rêve

Je prie

Est-elle ici ?

 

Je sens

Que vibre l’instant


 
 
 


 
 

Rectangle triangle

Sans le moindre angle

D’attaque

Se plisse l’envie

En un seul supplice

 

Comment le désir

Sait-il s’enfouir ?


 
 


 
 
À présent

Un présent

Sensible

 

Humide

Chaud

 

Simple et beau

Au bout d’elle

Et en plein cœur


 


 
 
 
L’eau s’écoule

Le long de ses veines

Le long de ses jambes

 

Mes doigts s’arrêtent

Mes doigts se glissent

 

Sur ce délice

 

Ses yeux se plissent


 
 


 
 
Instantané

D’éternité

 

Je vole d’un regard

La chaleur de la fleur

 

Je prends sans savoir

Ce parfum vivant

 

Celui que je n’ai pas


 
 


 
 
Elle se retourne

Sensuelle et belle

Dans la lumière froide

D’une fin d’été

 

Lentement l’eau se mêle

Aux diverses courbes

 

Et mes doigts s’emmêlent

Sous le tissu léger

 

Je crois qu’elle aime


 
 


 
 
Vierges

D’un instant

À la découverte d’un continent

 

Mes mains se promènent

Sur le ciel abandonné

 

Cherche-t-elle

Uniquement la découverte ?


 
 


 
 
Ma main se crispe

Au bord du précipice

 

Son corps se tend

Elle attend

 

Ma main se glisse

Et lentement esquisse

 

L’idée de s’offrir


 
 


 
 
Rien

Rien ne cache

Le divin

 

Rien

Rien le retient

 

Sauf peut-être

Ma main


 
 


 
 
Mes doigts courent

Mes doigts courent

 

Sur cette vague

Qui s’enflamme

 

Mes doigts courent

Mes doigts courent

 

Espérant qu’elle ne retienne

Rien pour son plaisir


 
 


 
 
Autour du nombril du monde

Se dessine un chemin

 

Il prend des formes insouciantes

Dans les secondes en pente

 

Le temps ne délivre

Que les soupçons de désirs


 
 


 
 

 

Une idée sautillante

D’une porte à une porte

 

Elle porte de la soie

Par-dessus la sienne

 

Et le désir se devine

Sans que je ne le vois


 
 
 


 
 

Tombe la nuit

Tombe l’habit

 

Les courbes sombrent

Sous les ombres des doigts

 

Je ressens ce que je ne vois pas

Je ressens ce désir qui court en elle


 
 
 
 

 

Les cuisses entrouvertes

Le désir en leur centre

 

Comment ne pas retenir

Ce souffle qui l’inspire ?

 

Comment ne pas revenir

Sur ces pas qui se perdent là ?


 


 
 
 

 

Au-delà du temps

Sous le feu des draps

 

Elle cherche ce que

Je ne trouve pas

 

Je la cherche là

Où elle voudrait que je sois

 

Plaisir et désir

S’emmêlent parfois


 
 


 
 

 

J’inspire profondément

L’instant dément

 

Où libre elle offre

Ce qu’elle veut vraiment

 

Je ferme les yeux

Sur tous mes tourments

 

Et cherche au fond d’elle

Si j’existe vraiment


 


 
 
 

 

Chaque instant à sa place

La table se déplace

 

L’instant embrasse

Ses cuisses qui m’enlacent

 

Comment désirer plus

Ce que l’on ne peut tenir ?


 
 
 
 

​
 

Sous les rideaux de la cuisine

Se devinent les doutes

 

Sans doute les limites

S’impriment dans nos têtes

 

Le temps horizontal

Laisse sa trace un peu bancale

 

Elle sourit


 
 


 
 

 

Satin divin

Au bout de la langue

 

La nuit se saurait

Attendre

 

Chaque seconde

À prendre

 

Allongée nue

Divan Satan


 

 


 
 
 

 

La sève coule

Au bout de mes doigts

 

L’instant se parfume

De sa liberté

 

Il se consume

En attendant plus

 

Je ne peux m’oublier


 
 


 
 

 

Douce fleur

Délicieux pétales

 

Au bout du nez

Un parfum à rêver

 

Ma main se pose

Et cueille son désir


 
 
 
 

 

​
 

Couleur de chair

Goût de miel

 

Presque l’enfer

À l’envers

 

Le temps se glisse

Entre ses cuisses

 

Couleur de miel

Goût de chair


 
 
 
 

 

​
 

Elle m’appelle

Elle m’attend

 

Elle rêve

Que je la surprenne

 

Elle rêve

Que je le prenne

 

Mais le vent

M’emporte


 

 


 
 
 

 

Rose sur rose

Rien que je n’ose

 

Rien d’inconnu

Rien de bien non plus

 

De haut en bas

Je tresse l’émoi

 

Mêlé d’étés

Et de pays froids

 

J’aime cette fleur

Qui me fait peur


 

 


 
 
 

 

La fleur s’est ouverte

D’un battement de cils

 

La fleur s’est offerte

D’un sourire mutin

 

Je n’ai su la cueillir

Est-ce ma fragilité ?


 
 

 


 
 

 

Au cœur de la fleur

Manque le pistil

 

Elle attend

Elle attend

 

Depuis trop longtemps

 

Je la regarde

Ouverte

 

Elle est si belle

Je n’ai rien à offrir


 
 

 


 
 

 

Une fleur

Semblable à d’autres

 

Je ne le crois pas

Je ne le sais pas

 

Je l’ai rêvée
je l’ai tenue dans ma main

 

Mais son parfum

S’est évaporé


 
 

 


 
 

 

Au cœur du ciel

La terre ne sait se planter

 

Elle est perdue

À trop désirer

 

Conquérir une fleur

D’air et de temps

 

Pourtant présente

À quelques instants


 
 

 


 
 

 

De vague en vague

Se succédant

 

Je voudrais tant

La faire croître

 

Je voudrais tant

Qu’elle pousse

 

Les murs m’enfermant

À l’extérieur d’elle


 
 

 


 
 

 

Tissu noir

Soie blanche

 

Au fond tout commence

D’une simple béance

 

L’instant s’accroche

À une petite cloche

 

Que je secoue

De gestes doux

 

Et elle résonne

À l’intérieur


 
 

 


 
 

 

Pas à pas

Le désir se gagne

 

Pied à pied

On peut le désirer

 

Et puis la main

Le fait savourer

 

En attendant mieux

Peut-être demain ?


 
 

 


 
 

 

Nue

Sans secret

 

Et pourtant je ne connais

Que la douceur de ses pétales

 

Que sa couleur d’un rose pale

Que son parfum du bout des lèvres

 

Je ne sais pas la profondeur

De sa lumière


 
 
 

 


 
 

Chaque fleur a une âme

Je n’ai pas trouvé la sienne

 

Je n’ai pas assez cherché

Je n’ai pas assez creusé

 

Je n’ai trouvé que ses épines

Et les brûlures qu’elles destinent

 

J’aurais voulu être celui

Qui lui offrait ce grain de pollen


 

 


 
 
 

 

Grain de sable

Entre le soleil et les dunes

 

Je cherche le réconfort

Dans ses parfums envoûtants

 

Et je me perds

Le long de cette vague

 

Que je ne sais embrasser

 

Qu’est devenu l’été ?


 
 

 


 
 

 

La mer se lave

Le bleu pour horizon

 

Et ma main grave

Ce chemin si long

 

Ce chemin si bon

À l’aube du désir


 
 
 

 


 
 

Pierre après pierre

La fente libère

 

La source légère

Aux idées d’instants

 

Fous et délirants

Je voudrais plonger

 

Corps et âme


 
 

 


 
 

 

Un baiser

Un baiser offert

 

Au brasier

Lunaire

 

J’aimerais tant faire

Naître la volupté

 

J’embrasse le temps

D’embraser l’instant

 


 
 

 


 
 

 

Course

Contre la montre

 

La peau

Dans tous ses états

 

Je cherche au-delà

Des apparences trompeuses

 

Je voudrais juste là

Pour le ciel que je caresse

 

Un septième ciel


 
 

 

 


 
 

 

Douceur sous les doigts

Douceur dans la bouche

 

J’ouvre cette porte

Au sein de la fleur

 

Je désire dessiner

Dans le ciel un orage

 

Une chaleur d’été

Dans la candeur de la nuit

 

Je désire sa jouissance


 

 


 

 


 
 

 

Du bout de la langue

Je traduis cette nuit

 

En diverses langues

Les mains à l’appui

 

Caresses invisibles

D’un monde sensible

 

Le temps se tend

Au corps à corps


 

 


 
 
 

 

L’automne arrive

Ma fleur a besoin

Qu’on la déflore

 

Mon hiver est là


 
 

 


 
 
Tant de beauté

Tant de finesse

 

Pourquoi à aucun instant

Je n’ai su pénétrer

 

Cette inaccessible fleur

​

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​

​

Je ne sais que croire… 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                 en toi !

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