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(...)

entre parenthèses   

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PROFESSIONAL 

(entre)

entre

 

entre, mon amie, entre

attrape le bonheur

 

regarde juste au centre

du ventre de ton cœur

 

aime, mon amie, aime

ce doux grain de folie

 

caché dans ce poème

cette lettre jolie

 

rêve, mon amie, rêve

d'un délicat désir

 

quand ton envie s’élève

jusqu'à être plaisir

 

ris, ô mon amie, ris

et vis chaque seconde

 

l'aMour est notre monde

c'est notre paradis


 
 
 
 
 
 
 

La porte

 

La porte du paradis

Est entre nous

 

Je ne sais comment elle se comporte

 

J'en ai rêvé le lundi, le jeudi

De cette porte

 

A peine entrouverte, je ne vois que nous


 
 
 
 
 
 
 

Un jour

 

Un jour, un jour dans le vague

Je me suis assis

Me laissant emporter par ta vague

Aussi

Tu rêvais d'une bague

D'un autre paradis

 

Un instant, un instant tranquille

Assis sur ce banc

Nous frôlait ce sentiment

Habile

Quelque chose de grand

Une vérité infantile


 
 
 
 
 
 
 

Sorties

 

L'un dit

Quel beau temps

Le parfum du chemin

Les couleurs du ciel

Ce rayon de soleil

Entre nous

Je dis

Que tout est pour me plaire

Ces deux flammes

Et ce gâteau

D'anniversaire

 

Que faire

De plus plaisant

 

Une table humaine

Et une chaise à la fois

Être toi

Être moi

 

Entre nous le désir

En nous le plaisir


 
 
 
 
 
 
 

Fugue

 

Je suis partie, je crois, un après-midi

 

Sans en avoir l'air, sans rien à dire

Sans regarder derrière

Sans regarder devant

 

La tête dans les étoiles

 

Pourquoi

Pour toi

Pour moi

 

J'ai attrapé la vie

J'ai capturé l'envie

J'ai saisi le désir

J'ai comblé le plaisir

 

Sans en avoir l'air, sans rien à dire

Sans regarder derrière

Sans regarder devant

 

La tête dans les étoiles


 
 
 
 
 
 
 

L'amour n'est pas un mot

 

Amour

Posé au petit jour

De ce quelconque matin blême

Celui où tu étais toi-même

Tu cherchais si tu étais pour

Accepter que ce jour je t'aime

D'un mot, tu espérais ton tour

 

Tu attendais qu'il apparaisse

Ce mot doux, ce mot attachant

Ou bien un autre te touchant

Il faut que tu le reconnaisses

Ce ne fut qu'un regard troublant

Sans mot, tu pris cette caresse


 
 
 
 
 
 
 

Amour

 

Bonjour

Amour

Ferme les yeux

Bonjour

Amour

Ferme la bouche

Respire

Respire

L'air léger

De la terre

Mêlant la pluie

Et la poussière

Laisse pénétrer

Ce désir

Bonjour

Amour

Ecoute

 

...

 

Te souviens-tu de cet instant

Le lent chant des arbres dans le vent

Je me souviens de ta main

Posée dans ma main

Je m'en souviens

Comme si c'était

Demain


 
 
 
 
 
 
 

L'instant rêve

 

D'un éclair

D'un éclair dans tes yeux

Un simple éclair bleu

Dans le ciel bleu

Est né le feu

 

Une flamme

Une flamme carmin

Brûlante dans ma main

D'un rouge puissant

Etincelant

 

Elle tourne, elle tourne et retourne

Mes mains se réchauffent

Mon corps se réchauffe

L'instant me traverse

 

Quelques mots s'envolent sans sens

Sans importance

Sans défense

Trop tard

 

L'incandescence

De sa présence

Scelle

Son évidence

 

Les yeux se ferment

Elle est toujours là

Promenade trouble

 

Tu t'arrêtes au bord du chemin

Tu me regardes

 

Tu souris

Tu tends ton bras

 

Et prends ma main

Doucement

 

Tu me regardes

Tu es troublante

 

Tu souris

Tu m'emmènes

 

Et me promènes

Sur ton chemin

 

Tu es troublante

Tu prends ma main

 

Tu tends ton bras

Tu t'arrêtes au bord du chemin


 
 
 
 
 
 
 

Ode à un petit sein

 

Rarement le soleil se lève

L'après-midi pendant la trêve.

Un instant le tissu s'élève,

Je ne sais si ce n'est qu'un rêve.

 

Ses courbes sont fines, légères

De roses pâles, éphémères.

 

Sa peau a la délicatesse

De supplier une caresse.

Ce délicieux papillon est-ce

Lui qui te rend enchanteresse ?


 
 
 
 
 
 
 

L'air de tes yeux

 

Au bord de tes yeux

Se trouve la caresse

Se trouvent les cieux

 

Un instant ou deux

Je trouve la justesse

Au bord de tes yeux

 

Je prie tous les dieux

Au bord de tes faiblesses

Se trouvent les cieux

 

Un instant heureux

Je prends chaque promesse

Au bord de tes yeux

 

Je prie silencieux

Je trouve tes ivresses

Se trouvent les cieux

 

Je prie tous les dieux

Et je prends tes faiblesses

Au bord de tes yeux

Se trouvent les cieux


 
 
 
 
 
 
 

Beauté extrême

 

La beauté des sentiments

Est née d'un simple je t'aime

Je t'aime

La laideur des sentiments

Nait quand meurent ces je t'aime

 

Ne crois pas que c'est extrême

Tu ne sais pas quand tu mens

Ne crois pas tout ce poème

Ce n'est qu'un des éléments

 

Mais parfois les mots mentent

Surtout quand on est amante

Dans l'enfer et les tourments

Se cachent tes sentiments

Tu mens ?

Tu m'aimes ?


 
 
 
 
 
 
 

Aveugle

 

Entre toi

Et moi

L'espace d'un regard

 

L'immensité d'un ciel étoilé

La simplicité d'un carré d'herbe

 

Regarde cet enfant qui danse

Vois ce feu qui crépite

Admire ce visage inconnu

Scrute le détail de la toile

Observe le vol du papillon

Contemple cette ride sur l'eau

Suis l'oiseau qui chante

Envisage l'avenir sans le fuir

 

Sois cet aveugle qui ouvre son cœur


 
 
 
 
 
 
 

Un seul mot à dire

 

Ce soir d'été

J'écoute le vent

Il m'apporte tes pas

Il me rappelle tes bras

Il tape à ma porte

Et cogne contre mon cœur

Ce mot

Ce soir d'été

Je ferme les yeux

Je vois le temps

Je vis l'instant

Je me souviens du moment

Et ressens pleinement

Ce mot

Ce soir d'été

N'est pas différent

Il se dilue dans le vent

Et s'efface dans mes yeux

Pourtant dans mon cœur

Vit

Ce mot

Je t'aime


 
 
 
 
 
 
 

Nous

 

Encore le moment

Ta main

Je ne sais jamais

Sa force ou sa douceur

Tant de fois

Au bout de tes doigts

Au moins une seconde

J'en ai le cœur à l'envers

Toujours ce moment

Tu ne sais pas

Sa force et sa douleur

Cette fois

Au bout de mes doigts

Au moins l'éternité

Tu en as le cœur à l'endroit

Un peu de toi

Un peu de moi

Rien que nous


 
 
 
 
 
 
 

Nocturne

 

dans la forêt une musique de nuit

dans les buissons la lenteur d'un mouvement

se sont envolés chacune des secondes

les soupçons et le pathétique écho de la peur

les vers luisants ornent d'une douce mélodie

les étoiles attachées au firmament

se sont accrochés nos cœurs

dans les voiles du bonheur

de la nuit odorante nait le romantisme

 

vois dans nos confidences

les oiseaux et leurs mots

assis dans l'harmonie du temps

sur les toits la lune s'éveille


 
 
 
 
 
 
 

Une seconde allongé sur un banc

 

S'emplir de soleil

De ses rayons chauds et puissants

Regarder le ciel bleu

Au plus profond de ses yeux

Laisser la caresse du vent

M'emporter dans ses horizons

Et mourir

De vivre cette seconde


 
 
 
 
 
 
 

L'indécence de l'audace

 

Passion

Au-dessous du ciel

Se mélangent les parfums

Les soleils d'automne sont si beaux

J'aimerais qu'ils me caressent jusqu'au matin

Allongé tendrement sous le regard du ciel

Sa lumière me pénètre et se glisse

Dans ma chair d'un simple sourire

Mon âme s'accroche à cet instant

Et le retient follement

Comme un don du ciel

Mes yeux se ferment

Passion

 

J'aime ce ciel impudique


 
 
 
 
 
 
 

Evidence

 

Le son de ta voix élégant

Envoûte mon cœur sagement

 

Et je rêve

 

Ce n'est qu'un doux rêve sans trêve

Ce n'est qu'un souvenir charmant

 

Evident

 

 

 

Confiance

 

Au fond de tes yeux

Au bord de tes lèvres

Au creux de ta main

Sur les rives de ton âme

Pas besoin de te voir

Inutile de t'entendre

Même loin de ta peau

Jusqu'au tréfonds de la mort

Je crois en toi


 
 
 
 
 
 
 

Ce manteau

 

J'aime la douceur de ce jour

Une main sur ton ventre en silence

Cet instant où ton corps se balance

C'est la folie de l'innocence

 

Ce matin, tu choisis ce manteau

Beige et teinté d'insouciance

Juste pour que je l'ôte de préférence

Que mes yeux caressent ton corps

 

Ce matin coloré de neige

Un bras après l'autre

Cette seconde restera nôtre

J'aime que mes doigts te parcourent


 
 
 
 
 
 
 

Toucher des yeux
la cime de la montagne

 

Aucun nuage, juste le ciel

Bleu,

Bleu et profond au-dessus du

Gris...

 

Et aussi le rêve !

Celui d'un chemin

Qui serpente

Au creux de la pente,

Un chemin

Aux senteurs de bonheurs

Qui se hisse sans bruit

Jusqu'à la cime

De ses yeux...

 

Aucun nuage, juste le ciel

A la cime de la montagne.


 
 
 
 
 
 
 

Sans mot dire

 

Le silence baigne l'automne

De feuille en feuille monotone.

Dans ses bras sont mes pas

Se glissant sous les draps.

 

« Ecoute, écoute », me dit-elle

Sans un mot, sans dentelle.

J'écoute, j'écoute son parfum

La tête sur son sein.

 

Le silence baigne l'automne.

Doucement son cœur résonne.

Sans un mot, dans ses bras,

Se prolonge l'au-delà.

 

« Ecoute, écoute », me dit-elle

De feuille en feuille, éternelle.

L'amour est notre dessein,

Sans mot dire, notre destin.


 
 
 
 
 
 
 

un léger reflet

 

un léger reflet sur la pierre

le bonheur s'écoule du ciel

une pluie douce et fertile

une chaleur sans aucune peur

les yeux dans le vent

accompagné d'une simple lueur

en forme de fleur

le silence est cette musique

qui transforme l'hiver en un mot tendre

son ombre devient une amie

qui accompagne la mienne

d'un mot

l'écriture

est ce rêve

qui tour à tour

nous entoure

de l'espace bleu

du soleil

un léger reflet sur la pierre

et le ciel illumine la terre


 
 
 
 
 
 
 

Ne rien oublier

 

Il pleut en ce matin d'automne

Une pluie douce et rose

Il pleut et je suppose

Qu'il est temps de s'aimer

 

Je regarde le ciel

Il est bleu, il est rose

Je regarde et je suppose

Que je peux t'embrasser

 

J'inspire ce bonheur

Un bonheur frais et rose

J'inspire et je suppose

Que je vais t'emmener

 

A petits pas

Sur ce chemin

Sur les bois

Tout au sommet

 

Il pleut en ce matin d'automne

Une pluie douce et rose

Il pleut et je suppose

Qu'il est temps de s'aimer


 
 
 
 
 
 
 

Ce n'est qu'un mot

 

J'attends depuis si longtemps

Que vienne ce mot, que tu le dises.

J'attends ici autrement

Comme si c'était une bêtise.

 

Je ne sais plus où, ni comment,

Tu m'as offert cette bise.

Je ne sais plus pourquoi j'attends,

Peut-être est-ce la gourmandise ?

 

Est-ce une seconde ? Est-ce la vie ?

Est-ce que c'est pareil pour vous ?

N'est-ce qu'une petite envie ?

 

Mais je sais que les mots demeurent

Même si parfois ils meurent...

J'attends le nez en l'air ce mot doux.


 
 
 
 
 
 
 

Être

 

Sur le chemin, l'imprévu

Est le bienvenu. Sur la chaussée,

Il claque comme un coup de cymbale

Sans qu'apparaisse un symbole.

Dans la rue de la ville,

Naissent les montées.

Nous sommes les victimes,

Nous nous laissons écraser

L'un contre l'autre au milieu du monde.

Aucune absurdité,

Ni rien d'inexpliqué,

La vie tourne les pages.

L'amour nous salue

D'un indicible regard.

Ce n'est pas rien.

Sur le chemin obscur, aucune coupure,

La lumière est !


 
 
 
 
 
 
 

Si proche

 

J'entends ton cœur battre de l'autre

Côté du ciel. Il est comme une personne

Qui joue, qui rit et qui frissonne.

Je l'entends comme s'il était nôtre.

 

Je sens ta main me caresser de l'autre

Côté de la montagne. Elle est bonne

Et douce, elle prend et s'étonne.

Je la sens comme si elle était nôtre.

 

Je vois tes yeux étinceler de l'autre

Côté de la rue. Ils brillent, scintillent

Et sautillent, me déshabillent et pétillent.

Je les vois comme s'ils étaient nôtres.

 

Je retrouve tes lèvres de l'autre

Côté de la vitre. Elles sont brûlantes

Et charmantes, toujours amantes.

Je te retrouve comme si nous étions autres.


 
 
 
 
 
 
 

Sang et amour
 

A l'arrêt et en vie
Dans ce petit coin
Le ciel pour abri
La pluie pour amie
Goutte à goutte
S'écoule le temps
Et chaque seconde
Comble notre sang
Sans le moindre mot
L'entente parfaite
Des âmes et des sens
Juste à l'intérieur
De ce faible espace
Se cache en douce
L'amour et le sang

 
 
 
 
 
 
 

Ce sentiment que tu ne connais pas

 

Ce son bas

Me pénètre

Me transperce

Me transforme

Ma chair s'évapore

L'air n'est qu'une vibration

Son battement me dissout

Ce son bas

Me parle de toi

Me dit ce que tu ne vois pas

Ce que tu ne sais pas

Il vibre comme un unique

Silence

Cogne

Et tape

Explose

A en arracher le dernier

Souffle d'air

La terre n'a

D'infini

D'éternité

Que

Ce son bas


 
 
 
 
 
 
 

Ma main sur ta main

 

Ici le temps n'existe pas... ou plus...

Ici le ciel n'a pas la même couleur

Ici la terre a de vastes plaines

Un monde doux et généreux

Que la lune embrasse

Que le soleil embrase

 

Ici la vie est autre... nôtre...

Et si rien n'est vraiment différent

Ici est infiniment distinct

Rien ne s'oppose

Tout se recompose

Rien n'est discordance

Tout est un peu l'enfance

 

Ici ta main est sur ma main


 
 
 
 
 
 
 

L'amour est un phénix

 

J'ai écrit sur ton silence

Des mots de vent

Des mots du temps

 

J'ai écrit sur ta musique

Des notes d'espace

Des notes d'air

 

J'ai écrit sur le ciel

Des parfums de lune

Des éclairs de soleil

 

Et la nuit

A compris

 

Et le jour

N'est pas sourd

 

Dans le silence

La musique du ciel

A ressuscité l'amour
 
 
 
 
 
 
 

Et reste

 

Entre

Entre dans mon antre

Laisse la pierre se fendre

Laisse les peurs descendre

Comme en un mois de novembre

Comme en un jour céleste

Entre que la vie nous déleste

Du doute qui nous reste

Entre

Et reste

EXPERIENCEO

(parenthèses)

Un ciel rouge

 

Assis au bord de la vie

Sur les cendres de ton silence

 

Je regarde passer quelques moutons blancs

Sur le chemin de l'espérance

 

Ils ne savent rien de l'abattoir


 
 
 
 
 
 
 

Vertige

 

Sur le chemin de l'amertume

Errent les esprits tourmentés

 

Dans leurs pas qui chancellent

Nul ne pourrait lire

Nul ne pourrait dire

Où ceux-ci nous emmènent

 

Du pays des petites pierres

A celui des herbes légères

 

Seul le soleil a une idée

Seule la pluie a la sienne

 

Et pendant que leurs cœurs se perdent

Dans la folie

Dans l'émoi

 

Nait déjà la solitude

Du jour qui ne sera pas

 

Il ne faut pas croire le chant des oiseaux

Il ne faut pas voir la liberté de la feuille

Le temps est déjà conscient

De sa faiblesse

 

Le vent a tourné

Cessant de porter leurs mots

 

Et au sommet de la montagne

Juste au bord de la falaise

 

Un regard sombre dans le lointain

Vertige


 
 
 
 
 
 
 

Tout oublier

 

Je ne sais ce que vous pensez

Mais vous n'oserez pas oser

 

Ce parfum, cette vérité

Ce petit chemin, oubliez

Cette main, sa simplicité

Et ce lendemain, oubliez

Une fleur, un bonheur d'été

Un banc, une étoile, oubliez

Un rien, un présent, un passé

S'envolent les mots oubliés

 

Je ne sais ce que vous pensez

Mais je sais que vous oubliez

 

Ce petit moment à côté


 
 
 
 
 
 
 

Ombre

 

Saisis l'instant caché dans l'ombre

Tu ne sais pas quel est le nombre

De tous ces instants sous tes pas

Tes bras

Aimeraient tant qu'enfin tu oses

Mettre fin à toutes ces pauses

 

Dis-moi quel est le paysage

Qui, dans l'ombre, efface notre âge

Dis-moi-encor ce que tu veux

Mon ange

Dis-moi quel est ton dernier vœu

Dans notre ombre trouble et étrange


 
 
 
 
 
 
 

Sens de l'amour

 

Dans un moment inconnu

Dans un léger recoin

Le monde s'est perdu

Sans que tu ne sois venue

Etait-ce un hasard

Ou un peu de pagaille

Tu repris la route normale

Sans la moindre pitié

 

S'ajoutèrent les secondes

Sur ce qu'il restait de ta voix

S'ajoutèrent les secondes et

Le noir

 

Puis d'année en année

Passa en chemin ce leurre

Cette histoire condamnée

D'un sombre bonheur

A l'heure

 

De se maudire

Ou de nier les sentiments

Le passé s'écarta

D'un simple sourire

 

En refermant l'ombre de

Tes yeux

Tu n'aperçus plus le beau

Le squelette d'un présent absent

Sur la vieille chaise

Grise à l'écart

Les gens passèrent

Oubliant de cette mère

Les émotions

Sûr, elle avait été sûre

De la vérité du moment

Laissant la colère dire

Que l'amour n'a pas de sens


 
 
 
 
 
 
 

Mots de pluie

 

Les mots viennent et s'envolent

Ne reste que leur parfum

Et quelques douces paroles

D'un temps maintenant défunt

 

Les mots dansent dans mon âme

D'une lueur qui s'enfuit

Dans cette flamme

                          D'une femme

Mon amour court sous la pluie

 

Les mots gouttent dans la ville

Se sont fermés ses yeux bleus

Le bonheur est si fragile

Est-on heureux quand il pleut


 
 
 
 
 
 
 

Seule

 

Assise à la fenêtre

Tu observes chaque brin d'herbe

Comme si chacun avait son importance

Comme si chacun avait une chance

 

Au cœur de cette immensité

Peut-être un trésor se cache-t-il ?

Comme si chacun avait sa personnalité

Comme si chacun avait une existence

 

Et tu rêves

Et tu espères

Le cœur à la fenêtre

Le cœur ouvert à la découverte

 

Assise à la fenêtre

Tu observes et tu comptes

Comme si chaque brin avait son importance

Comme si chaque brin avait sa chance

 

Au centre de cette immensité

Peut-être ton cœur se cache-t-il ?

Comme s'il avait sa personnalité

Comme s'il avait une existence

 

Et tu rêves


 
 
 
 
 
 
 

D'un mot à l'autre

 

Un mot

 

Le ciel

Emporté par le vent

Le ciel dans les couleurs du temps

Le vent accroché aux anciens nuages

Le ciel perdu dans la montagne

Du temps

 

Un autre mot

 

La mer

Emportée par l'amour

La mer attendant le bon instant

L'amour dans la danse de leurs cheveux

La mer caressant les folles vagues

Un instant

 

Un dernier

 

La terre

Emportée par la poussière

La terre recouverte d'un immense désert

La poussière soufflée pour l'éternité

La terre espérant voir renaître le ciel

Du désert


 
 
 
 
 
 
 

Il n'est de chemin que celui perdu

 

Sur quel chemin, sur quelle pente,

Voyageait l'envie galopante ?

Sous quel ciel et sur quelle terre,

Etait le paradis de verre ?

Dans quelle main ou dans quel cœur,

S'imaginait notre bonheur ?

Dans quel son ou dans quel silence,

Nos âmes inventaient leur danse ?

T'ai-je trouvée ? T'ai-je perdue ?


 
 
 
 
 
 
 

Vivre sans vivre

 

Rester

Allongé dans le temps

Rester

A attendre le vent

L'iode et les embruns

Dans ces couleurs marines

D'une intuition divine

Oublier le sens commun

 

Puis

Au milieu des grains de sable courir

Laissant le soleil brûler ma peau

Courir ivre et fou courir à en mourir

Jusqu'à atteindre l'ultime joyau


 
 
 
 
 
 
 

Dans le mensonge aucune vérité

 

Je t'aime, je t'aime, je t'aime

Dans des milliers de poèmes

Je t'aime plus fort encore

Tout cela n'est qu'un décor

 

Le temps n'est pas un élément

Jamais l'amour ne ment

Et pourtant

 

Tu t'es arrêtée au bord du ruisseau

Pour admirer le calme de l'eau

Pour contrôler son flot de mots

 

Tu as illuminé le ciel

De tant de soleils

De tant d'instants essentiels

 

Je t'aime, je t'aime, je t'aime

Avec le mensonge pour seul thème

Je t'aime comme unique songe

La mort dans le présent me plonge


 
 
 
 
 
 
 

Apostrophe d'amour

 

D'

Un simple regard, l'

Enfant voit ce que l'

Eclair a de vrai. Il n'

Est jamais surpris, n'

A aucun doute sur l'

Homme devant lui. Il n'

Imagine pas un instant l'

Horrible tourment. Il n'

A dans ses mains qu'

Un simple cœur, qu'

Une couleur d'

Espoir, d'

Amour


 
 
 
 
 
 
 

Le silence du feu

 

Silence

Silence l'amour est en flammes

Chaque instant est trop court

Chaque instant est trop bleu

Troublante est cette femme

Et les jours courent de jour en jour

Ils volent et volent et volent comme des rapaces

Et passent

 

Dans l'enfer de l'infidélité

Les amours sauraient-elles être belles,

Elles, qui n'ont pas connu d'été ?

Silence

Silence aucun mot à dire

Qui n'aurait pas été écrit

Et cette plume

Qui perd son temps

Et s'embrume, est-elle une prison ?

 

Regarde

Regarde les mots

 

Fais comme eux

 

Vois les mots bleus

Vois les rouges et les verts

Sors des noirs et des blancs

 

Vole

Comme si l'éternité existait

Comme si chaque seconde avait une valeur

 

Vole

Vole en silence

 

Silence

Silence l'amour est en flammes

Ne le laisse pas descendre

Et partir en cendres


 
 
 
 
 
 
 

Aux temps futiles

 

Demain... Que sera demain ?

Je ne sais pas. De ta main,

Ne reste que le frisson ;

Celui de cette aventure

Aux bords de tes lèvres pures...

 

Tout meurt. Que subsiste-t-il ?

Je ne sais pas. Je crois qu'il

Ne reste que la raison.

Sur le chemin, quelques roses

Oublient les parfums des choses...


 
 
 
 
 
 
 

Fuite

 

Le temps d'une fuite

Tu te caches ensuite

La peur est vainqueur

Au fond de ton cœur

Ce n'est qu'une idée

Une sombre pensée

 

La fuite tue le temps

Ensuite en se cachant

Vainqueur est la peur

Ton cœur n'a pas de fond

Sans idée il se morfond

La fuite est sans bonheur


 
 
 
 
 
 
 

Cher jeudi

 

Chalet de bois, le pin frais

Vivre un émoi à même le sol

Parfum de soie

Parfum de toi

 

Tes lèvres douces

Et d'un instant

Créer l'éternité

 

Le temps gratuit

Quelques secondes

Une vibration

 

Chalet de bois, le teint frais

Quitter l'espace en un seul vol

Parfum aigu

Parfum perdu

 

Le soir dans l'ombre

Ce jeudi sombre


 
 
 
 
 
 
 

Bien ?

 

Une montagne un chien

Une image et rien

Imaginez la vie

S'écrire en un sourire

Imaginez le temps

Disparaître un instant

Je ne sais quel sens

Donner au non-sens

Une image un chien

Son visage et rien


 
 
 
 
 
 
 

A peine l'idée de l'amour

 

Sur le chemin de l'innocence

Peut-on vraiment rester humain

Au moment où le jour commence

Je sais quelle sera sa fin

 

Au cœur du ciel déjà culbute

Le nuage qui sans passion

En oublie ce qu'était sa lutte

Dans la sombre malédiction

 

Mais je crois que c'est sa nature

Le temps a emporté sa voix

Aucune autre pensée future

Ne cheminera dans le bois


 
 
 
 
 
 
 

Feu

 

Sur le lac, les reflets du ciel,

De l'or à l'indigo,

Illuminent tes yeux d'un miel

Aux parfums illégaux.

 

Tes cheveux au soleil

Se remémorent sous mes doigts

Le délicat vermeil

Et chaque couleur d'autrefois.

 

Des artifices aux émaux,

Les nuits aiment les jours.

Dans chacun des tons inégaux,

Elles vivent toujours.

 

Sur le lac, les reflets, parfois,

S'imprègnent des amours

Qui affrontent toutes les lois

D'un improbable ajour.


 
 
 
 
 
 
 

Ainsi sois-tu

 

Ainsi le temps sous les sapins

Passe quand le soleil se lève

Ce n'est qu'un nouveau contre-jour

La folle illusion que demain

Ta main s'ouvrira à ma main

Ainsi reste le temps du rêve

 

S'oublie chaque moment ancien

Dans une infernale patience

Il n'existe aucun magicien

Pour que renaisse l'innocence

 

S'oublient au fil du temps les mots

Ceux qui ne sont plus dans ta bouche

Ceux qui ont quitté le berceau

Ceux que tu noyas dans les eaux

Ainsi s'oublie ce que l'on couche


 
 
 
 
 
 
 

Les yeux d'enfant n'ont pas d'horizon

 

Ce ne sont que nos yeux d'enfant

Qui rendent ce monde plaisant

Pourtant chaque instant est pesant

Tu fermas les yeux en partant

 

Tu regardais aux quatre coins

Comme si l'amour était loin

Le courage de moins en moins

Présent s'inquiétait d'un témoin

 

Et quand l'amour s'offrit à toi

En t'ouvrant d'autres horizons

Hors de la peur et de la loi

 

Tu changeas de temps, de saison

Tu changeas de roi et de foi

Aimer n'est vrai que sans raison


 
 
 
 
 
 
 

Miroir

 

Je voyais dans le ciel l'image

Avec des reflets bleus, heureux.

Dans son sourire malicieux,

Le temps n'avait plus aucun âge.

 

Je me voyais sur ce rivage

Entre tous les flots amoureux,

A croire qu'un cœur audacieux

N'a de vie que dans le partage.

 

Il ne saurait pas être sage

Même dans l'éclat orageux.

Pourtant il devint oublieux

Jusqu'à ne plus avoir d'image.


 
 
 
 
 
 
 

Histoire de temps

 

On croit toujours

avoir le temps

Mais le temps

n'est qu'un présent

qui s'enfuit

 

Je regarde à présent

ce passé qui n'est plus

et pourtant

tout le temps

je le ressens

Il n'a pas de présent

Il n'a pas de futur

Il n'est qu'envahissant

 

Alors absent

je regarde ce temps

passant

inlassablement

Ce n'est qu'un présent

inconscient

 

Je ne peux

qu'apprendre à attendre

que le temps ne soit plus


 
 
 
 
 
 
 

Elle avait un grain

 

Ce n'est qu'un grain de sable

Qui n'a pas vraiment de nom

Laissé à l'abandon

Sur une plage de sable.

 

Elle lui a dit : « non ! »

C'était indispensable.

Est-elle haïssable ?

Il a peur que non

 

Dans sa vague de mots,

Rien de colérique !

Des bas politiques,

Des hauts de vagues mots.

 

Sur sa tombe, elle a dit :

« Quel beau décès ! » 

Sans un regret !

Sur sa tombe, elle écrit

 

Aucun mot et s'écrie

« Mon dieu, c'est parfait !

Enfin tu te tais ! »

Déjà, elle l'oublie...


 
 
 
 
 
 
 

Intermède chaotique

 

Le jour où tu as dit oui

Celui où tu t'es repentie

Le jour où tu nous as trahis 

Celui qui restera maudit

 

Je sais que tu es partie

A l'aube de cette nuit

Dans la fureur et le bruit

Lorsque le jour s'est enfui

 

Le courage est dans l'oubli

Enfin, c'est ce que tu dis

Mais chaque jour et chaque nuit

Je ressens ta tétanie

 

La nuit où se perdit l'envie

Celle où je devins l'ennemi

La nuit où tu m'as dit non

Celle où tu demandas pardon

 

 

PS : Le jour hait la nuit

Pour un non, pour un oui

Ne dis jamais merci

Je croirais que tu as menti


 
 
 
 
 
 
 

Il pleut l'absence

 

Ton amour a cette amertume

Qui le transforme en tourments.

 

Alors mes mots chancellent.

Peut-être sont-ils morts

Rongés par mes vers pour elle ?

 

Mes mots sont en morceaux,

Eclatés, en miettes...

 

Ils sont ces gouttes de l'averse

Qui virent, virevoltent et chavirent

Au plus profond de soi...

 

Et toi, sans émoi,

Tu les délaisses dans une solitude

Qui déborde de jour en jour...

 

Tu réinventes le temps sur mes joues.

Ce temps ravageur

S'étend tel un fardeau

Qui, à chaque instant, m'accompagne.

 

Il pleut désormais,

Rien de merveilleux dans ces gouttes d'eau,

Rien qu'un temps normal, banal...

 

Ecoute la pluie

Interdite,

Ecoute le vent

Inconscient,

Ecoute les sentiments

Absents...


 
 
 
 
 
 
 

La lune arrive

 

Le jour prend fin.

Disparaissent les îles

Dans les rouges divers,

Dans les bleus divins.

Le vent chante son refrain.

L'instant est tranquille.

 

Ma main sur ta joue

Devient voyageuse.

Le temps est si doux,

La nuit merveilleuse.

Pensons à nous…

 

Laissons les mots

Au bord de nos bouches.

Les étoiles sont ces oiseaux

Qui rendent les cieux abyssaux.

Le soleil se couche…

 

La lune arrive…


 
 
 
 
 
 
 

Lire tes couleurs

 

Est-ce

Qu'un seul poème

Pourrait faire de toi

A nouveau un ciel qui chatoie ?

J'ai tant écrit sur toi

Plus que sur moi-même

Que je ne sais plus qui je côtoie.

 

Dans les bleus et les rouges, c'est facile

De lire les douceurs et les douleurs.

Comment les séparer ?

 

Les nuages teintent de blancs

Les monts et les bois.

Et, d'un battement de cils,

Naissent les gris et

Tant de gris

A en noyer le doré.

 

J'ai oublié comment lire

Chacune des couleurs inventées

Par le ciel.

Il ne reste

Sur terre

Qu'une pluie fine et acide

Sur le noir d'un trottoir,

L'ultime couleur...


 
 
 
 
 
 
 

Les bois du temps

 

Dans les bois du temps

Règne le silence

Je ne sais jamais

Ce qu'est le vrai

 

J'écoute le vent

Sa curieuse danse

Je ne sais jamais

Ce qu'il fait

 

Je ressens la vie

Et tous ses sévices

Je ne sais jamais

Ce qui lui déplait

 

J'en perds l'envie

Et quelques délices

Je ne sais jamais

Ce que tu es

 

Dans les bois du temps

S'éteint le vent

S'enfuient la vie

Et les envies


 
 
 
 
 
 
 

Une plume dans la brume

 

Lentement s'efface ton visage,

Lentement s'oublient les cieux,

Je ne sais plus quel est mon âge.

 

Lorsque je ferme les yeux,

Je ne vois plus les tiens.

Où es-tu passée ?

Je suis de plus en plus vieux !

 

Tout ce temps me pèse.

Je sens que la mort vient,

Que je ne suis qu'un passant,

Que l'amour a ses limites...

 

Je vois passer tous ces gens.

Je vois passer tant de choses.

Je ne sais pas faire semblant.

 

Il faudrait qu'un jour j'ose

Retrouver là-bas,

Retrouver mes pas..

L'amour n'existe pas

A petites doses !

 

J'ai perdu tes bras.

J'ai perdu ton ombre.

J'ai perdu la foi.

 

Lentement je sombre

Voyant les sommets

Plonger dans la brume.

 

Il ne reste que ma plume...

 

 

 

 

 

Voir sans voir

 

Un matin autour de la table, il regardait le ciel sans nom. Dans l'infini se perdait son tendre regard reconnaissable. Il écoutait sans bruit le son d'une poussière, un grain de sable. Il n'attendait qu'un mot aimable, un mot de passion sans raison.

Elle se tut fermant les yeux. Elle restait dans l'ombre sombre et ne voulait pas voir les cieux. Elle imaginait en secret pouvoir sortir de la pénombre en espérant aucun regret.

 

Dis, ce soir, peut-on voir dans le noir sans se voir ?


 
 
 
 
 
 
 

Tombe

 

Je tombe

Dans chaque seconde impalpable.

Je vois chacun des grains de sable

Retenir leur respiration.

Je tombe dans un grand vertige

Ne voyant aucun mot prodige,

Ne sentant aucune passion.

 

Je tombe

Et je pense ne pas savoir

Ce qu'était une bonne idée.

Chaque seconde décédée

Me laisse sur le noir trottoir.

Je tombe.


 
 
 
 
 
 
 

L'ombre de la lumière

 

J'entends le silence de son ombre.

Elle se déplace sans un bruit.

Je la ressens qui hante mes nuits.

Je la vois dansant sur les décombres

De mes jours. Je la vois qui s'enfuit.

 

Je m'imagine chaque méandre,

Ses sinuosités, ses secrets

Cachés. Tout ce temps à se méprendre

Comme si j'observais son décès.

Mais le temps n'est fait que des cendres

De ce que l'on croyait parfait.


 
 
 
 
 
 
 

Jusqu'à...

 

Fermer les yeux pour voir la nuit

Retenir le jour loin du sommeil

Je ne sais comment enlacer les cieux

Jusqu'au petit matin

 

Le temps remodèle le rêve

Le temps réinvente le monde

 

Fermer les yeux pour voir son ombre

Retenir le jour loin de tous les murs

Je ne sais comment affronter ses peurs

Jusqu'à l'aurore

 

Le temps sait devenir sourd

Le temps s'efface encore

 

Fermer les yeux pour voir l'espoir

Retenir le jour sans le savoir

Je ne sais ce qu'il y avait dans mes mains

Jusqu'aux prémices

 

Du printemps


 
 
 
 
 
 
 

Cache-cache

 

Derrière le poème

Se cache la poésie

Derrière la poésie

Une partie de moi

Ce petit quelque chose

Qui s'est perdu en toi

Ce petit quelque chose

Qui fut un bonheur

Un ensemble de mots

Entre ciel et terre

Du Paradis à l'Enfer

Derrière le poème

Un petit matin

Derrière la poésie

Un signe de la main


 
 
 
 
 
 
 

L'éternité

 

Sur le trottoir

Un regard rieur

Emporte

Le temps

Vers un ailleurs

Meilleur

Aucun mot à dire

Juste attraper le plaisir

Pétillant

Au fond de ses yeux

Sur le trottoir

L'espace s'étend

D'une simple seconde

D'éternité


 
 
 
 
 
 
 

Rêve au bord d'un chemin

 

Cachée dans la nuit, la terre

Parle au ciel loin désormais.

Une autre nuit, ils s'aimèrent.

Sous une étoile, elle espère

Qu'il lui reparle en secret.

 

Cachée dans la nuit pour croire

Qu'elle peut continuer

A conserver en mémoire,

Ce petit rêve illusoire !

Qui pourrait la condamner ?

 

Caché dans la nuit, le sentier

Se roule parmi les armoises

Et les absinthes turquoise.

Dans sa rêverie narquoise,

Lentement, elle perd pied...


 
 
 
 
 
 
 

De jour comme de nuit

 

Le jour n'est-il que le mal ?

La nuit n'est-elle que le bien ?

A quel point est-on aveugle

Avec les yeux de l'amour ?

 

J'attendais ta main secourable

Sur le trottoir du boulevard.

J'attendais tes mots, amie,

Jusqu'au bout de la nuit.

 

J'attendais dans mes errements

Sur le chemin du mépris.

J'attendais ta voie, amour,

Jusqu'au bout du jour.

 

J'attendais l'ardeur naïve

Comme tout bon vieillard.

J'attendais de ton regard

La lueur du jour.

 

J'attendais de cette folie

Une vue de l'esprit.

J'attendais de ta bouche

L'étoile de la nuit.

 

La nuit a broyé le jour.

Le jour, enseveli la nuit.

Il ne reste de tes yeux

Qu'un rêve lumineux.

Cœur de pierre

 

Le bonheur est-il dans une pierre ?

C'est possible.

Brillante à en périr,

D'un bleu glacial,

D'une douceur d'albâtre,

Souriante à s'en damner,

Silencieuse sans fin,

Le bonheur est-il dans une pierre ?

Sa dureté est-elle tendre ?

Son ombre est-elle amicale ?

Son feu a-t-il une âme ?

Je ne sais comment la décrire.

Son sang imprègne mon encre.

Son marbre est dans ma plume.

Le bonheur est-il dans une pierre ?

Je l'entends qui bat.

Je ressens son pouls.

Je connais son grain.

Elle inspire mon souffle.

Elle fixe mon regard.

Elle cristallise mon temps.

Le bonheur est-il dans cette pierre ?


 
 
 
 
 
 
 

Lire

 

Ecrire

Chaque phrase obscure

Empruntée à ta fraîcheur

 

Ecrire

Comme on imagine l'image

Du dernier vol d'un oiseau

Accroché au fil de ton âme

 

Ecrire

Des mots sans âge

Des terres brûlées

Qui n'ont plus de pages

Ils se sont en allés

Perdus en voyage

 

Ecrire

Sur les ailes d'un oiseau

Qui ne quitte plus sa cage

Qui a oublié le ciel

Et sa couleur de plomb

 

Ecrire

Ces cris dans ma tête

Ce rendez-vous manqué

Ce mot pour un autre

 

Ecrire

Ce vers qui meurt

Que tu ne sauras

 

Lire


 
 
 
 
 
 
 

Autre

 

Se trouver d'un regard

Que nos yeux ont laissé s'échapper

Sans réflexion sans aucun compte

Un simple regard qui vous prend et qui monte

Fort et puissant à se damner

 

Cette lumière intense et précoce

Imbibe notre destin

Pour qu'il soit divin

Comme un parfum de noce

 

Elle embrase une saison

Et s'éteint sans regarder en arrière

Une lumière de cendre et de poussière

Qui noie l'horizon

Pour en trouver un autre


 
 
 
 
 
 
 

Conjugaison

 

Je regarde toujours droit devant.

Je ressens les douleurs quotidiennes.

Je vois tes mots mourir dans le vent.

J'ai perdu les amours aériennes.

 

Tu as abandonné ce passé.

Tu n'as rien posé dans la balance.

Tu as souhaité tout oublier.

Tu ne désirais que mon silence.

 

Il a émergé à tout jamais.

Il a desséché le peu de place.

Il a conservé les temps mauvais.

Il a effacé cette menace.

 

Nous sommes du temps les passagers.

Nous y recherchons notre refuge.

Nous voulons voir le monde changer.

Nous ne voulons pas de ce déluge.

 

Vous ne croirez pas qu'elle était sûre.

Vous pensez que c'était une nuit.

Vous oubliez ce qu'est aujourd'hui0

Vous ne percevez pas le murmure.

 

Ils disent qu'il ne faut pas rêver.

Ils souhaitent que l'ordre demeure.

Ils voient cette vie inachevée.

Ils regardent s'effacer les heures.

 

A quel temps se conjugue l'amour ?

Est-ce une prison conditionnelle ?

N'est-ce qu'une envie superficielle ?

Je crois au présent d'un autre jour.


 
 
 
 
 
 
 

Lune blanche

 

Le ciel n'a pas d'âge,

Le ciel n'a pas de sens.

Il n'est qu'une vague

Qui, dans mon esprit, divague.

Je vois ses nuages blancs

Errer dans les maquis,

Errer sur les chemins de la vie.

C'est d'un banal.

Toujours allongé sur le banc,

Je ne suis plus qu'un homme

Qui regarde les nuits,

Qui écrit les jours

Les restes d'un amour,

Les poussières de la passion.

Je ne suis qu'une machine

Observant le ciel et ses chimères,

Observant le silence

De la lune blanche.

 

Le ciel n'est qu'un piège.

Le ciel n'a ni nuit, ni jour.

Il n'est que ma démence

Qu'une fuite dans le vide...


 
 
 
 
 
 
 

à fleur de peau

 

ne pas rêver

ni imaginer

juste oublier

oublier

le bleu de la rivière

le rouge de l'automne

la blancheur de la neige

une pensée rosée

est-ce ça l'amour

ne pas rêver

ni imaginer

juste oublier

oublier

les couleurs de la mer

l'arc-en-ciel sur la terre

l'incolore du ciel

l'envie de ces couleurs

est-ce ça l'amour

ne pas rêver

ni imaginer

juste oublier

oublier

chaque couleur

à fleur de peau


 
 
 
 
 
 
 

Ciel de coton

 

Au bord du bord de notre vie ardente

A peine à l'ombre d'un dernier baiser

 

Les saules pleureurs se noient dans la cruauté

Des vieux nuages blancs de plâtre

 

Le ciel de coton a des actes révélateurs


 
 
 
 
 
 
 

Entre quatre et cent jours

 

Lundi qui s'oublie

Lundi qui est parti

Le temps passe

Entre quatre et cent jours

 

Jeudi qui s'entasse

Jeudi qui se lasse

Le temps finit

Entre quatre et cent jours

 

Alors qu'attendre

Entre pleurs et cendres

Où descendre

La vie n'est pas tendre

 

Lundi qui s'écrit

Lundi qui blêmit

Le temps se casse

Entre quatre et cent jours

 

Jeudi qui se tasse

Jeudi qui s'efface

Le temps flétrit

Entre quatre et cent jours

 

Et les autres jours

Seront sans amour

Un air de toujours

Qui a tourné court

 

Entre quatre et cent jours

Le temps est discours


 
 
 
 
 
 
 

Dernier rendez-vous

 

La place est vide

Un parfum de froid

Un parfum de toi

Un air de pas assez

L'instant est trop petit

Déjà le temps se masque

La place est vide

Mon cœur est rempli

Mon cœur est fou

Un air de multitude

L'instant est infini

La place est vide

Tu fermes la porte

Tu glisses au loin

Un air d'achèvement

L'instant est passé

La place est vide
 
 
 
 
 
 
 

L'espace d'une vie

 

Deux ombres en plein soleil

Deux ombres cachées

Deux ombres impatientes

Deux ombres immobiles

Deux ombres en plein soleil

Deux ombres insouciantes

Deux ombres fébriles

Deux ombres enfantines

Deux ombres en plein soleil

Deux ombres délirantes

Deux ombres amoureuses

Deux ombres différentes

Deux ombres sous la pluie

Sont parties
 
 
 
 
 
 
 

Il neige

 

Il neige.

Est-ce toi ?

Je regarde la paroi,

Je ne te vois pas.

Je referme les yeux,

Le temps devient souple ;

C'est l'ombre d'une femme

Qui parle tout bas

Sur un ancien chemin.

 

J'ouvre ma main

Pour retenir demain.

Un flocon se pose

Tendre et délicieux.

Un flocon se pose.

Seraient-ils deux ?

Le froid et le chaud,

Un mélange curieux...

Ma main grande ouverte,

Une flaque en forme

De cœur,

Ma main grande ouverte

Espère retenir

Leur chaleur.

 

Il neige

Est-ce toi ?

Je regarde

Et ne te vois pas...

Il neige

Il neige.

Est-ce moi ?

Piégé par le froid,

Se perdent mes pas.

J'ouvre les yeux,

Le temps que passe un couple ;

C'est l'ombre d'une vie

Qui s'éloigne de moi

Sur un quelconque chemin.

 

Tu fermes la main

Pour oublier demain.

Plus rien ne se pose

Dans cette froideur.

 

Il neige,

Est-ce moi ?

Je ne me vois plus.

Peut-être a-t-il plu ?
 
 
 
 
 
 
 

Parenthèses

 

Entre parenthèses,

La lumière s'est éteinte.

Hier n'est plus aujourd'hui,

S'éternise ma plainte.

Le jour est la nuit

Des amours défuntes.

 

Il ne reste qu'un non,

Quelques mots, guère

Plus, et du temps ! Non,

Rien d'autre à faire

Que subir ce non.

 

Une parenthèse de poèmes

Abandonnés en chemin

Ne réglant aucun problème

Ni aujourd'hui, ni demain,

Se perd dans des je t'aime.

 

Est-ce important

Que le temps s'arrête

Et qu'il continue pourtant ?

Est-ce malhonnête

D'oublier le temps ?

 

Sur le chemin de pierres,

Ne restent que des questions

Bonnes pour le cimetière.

Ce ne sont que des questions

Qui ont mordu la poussière.

 

Que dire des rêveries ?

Elles sont devenues douleurs

Dans ce monde proscrit.

Ce ne sont plus que des leurres,

Une forme de barbarie.

 

Entre parenthèse, la peine

Confond minuit et midi.

La nature n'est pas humaine,

La mort est sa mélodie.

 

Le temps passe, le temps passe,

Les jours, les années aussi...

Son amour était de glace,

Le calendrier se noircit !

Jamais le temps ne se retient !

 

Alors passent les lundis,

S'effacent les jeudis,

Une belle mécanique... 

Pas une tragédie,

Juste une mélodie de la vie

Qui abdique !

 

Le temps jamais ne revient,

Il est derrière la porte.

Son écho ne rapporte

Que des vers inégaux

Sur les amours mortes.

 

Qu'importe

Si le ciel est glacé !

Qu'importe

Toutes ces choses !

 

Même si le passé est passé,

Il conserve le rose

D'un ciel adoré,

D'un ciel entre parenthèses.

 

Entre...
 
 
 
 
 
 
 

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