

(...)
entre parenthèses
.
.
(entre)
entre
entre, mon amie, entre
attrape le bonheur
regarde juste au centre
du ventre de ton cœur
aime, mon amie, aime
ce doux grain de folie
caché dans ce poème
cette lettre jolie
rêve, mon amie, rêve
d'un délicat désir
quand ton envie s’élève
jusqu'à être plaisir
ris, ô mon amie, ris
et vis chaque seconde
l'aMour est notre monde
c'est notre paradis
La porte
La porte du paradis
Est entre nous
Je ne sais comment elle se comporte
J'en ai rêvé le lundi, le jeudi
De cette porte
A peine entrouverte, je ne vois que nous
Un jour
Un jour, un jour dans le vague
Je me suis assis
Me laissant emporter par ta vague
Aussi
Tu rêvais d'une bague
D'un autre paradis
Un instant, un instant tranquille
Assis sur ce banc
Nous frôlait ce sentiment
Habile
Quelque chose de grand
Une vérité infantile
Sorties
L'un dit
Quel beau temps
Le parfum du chemin
Les couleurs du ciel
Ce rayon de soleil
Entre nous
Je dis
Que tout est pour me plaire
Ces deux flammes
Et ce gâteau
D'anniversaire
Que faire
De plus plaisant
Une table humaine
Et une chaise à la fois
Être toi
Être moi
Entre nous le désir
En nous le plaisir
Fugue
Je suis partie, je crois, un après-midi
Sans en avoir l'air, sans rien à dire
Sans regarder derrière
Sans regarder devant
La tête dans les étoiles
Pourquoi
Pour toi
Pour moi
J'ai attrapé la vie
J'ai capturé l'envie
J'ai saisi le désir
J'ai comblé le plaisir
Sans en avoir l'air, sans rien à dire
Sans regarder derrière
Sans regarder devant
La tête dans les étoiles
L'amour n'est pas un mot
Amour
Posé au petit jour
De ce quelconque matin blême
Celui où tu étais toi-même
Tu cherchais si tu étais pour
Accepter que ce jour je t'aime
D'un mot, tu espérais ton tour
Tu attendais qu'il apparaisse
Ce mot doux, ce mot attachant
Ou bien un autre te touchant
Il faut que tu le reconnaisses
Ce ne fut qu'un regard troublant
Sans mot, tu pris cette caresse
Amour
Bonjour
Amour
Ferme les yeux
Bonjour
Amour
Ferme la bouche
Respire
Respire
L'air léger
De la terre
Mêlant la pluie
Et la poussière
Laisse pénétrer
Ce désir
Bonjour
Amour
Ecoute
...
Te souviens-tu de cet instant
Le lent chant des arbres dans le vent
Je me souviens de ta main
Posée dans ma main
Je m'en souviens
Comme si c'était
Demain
L'instant rêve
D'un éclair
D'un éclair dans tes yeux
Un simple éclair bleu
Dans le ciel bleu
Est né le feu
Une flamme
Une flamme carmin
Brûlante dans ma main
D'un rouge puissant
Etincelant
Elle tourne, elle tourne et retourne
Mes mains se réchauffent
Mon corps se réchauffe
L'instant me traverse
Quelques mots s'envolent sans sens
Sans importance
Sans défense
Trop tard
L'incandescence
De sa présence
Scelle
Son évidence
Les yeux se ferment
Elle est toujours là
Promenade trouble
Tu t'arrêtes au bord du chemin
Tu me regardes
Tu souris
Tu tends ton bras
Et prends ma main
Doucement
Tu me regardes
Tu es troublante
Tu souris
Tu m'emmènes
Et me promènes
Sur ton chemin
Tu es troublante
Tu prends ma main
Tu tends ton bras
Tu t'arrêtes au bord du chemin
Ode à un petit sein
Rarement le soleil se lève
L'après-midi pendant la trêve.
Un instant le tissu s'élève,
Je ne sais si ce n'est qu'un rêve.
Ses courbes sont fines, légères
De roses pâles, éphémères.
Sa peau a la délicatesse
De supplier une caresse.
Ce délicieux papillon est-ce
Lui qui te rend enchanteresse ?
L'air de tes yeux
Au bord de tes yeux
Se trouve la caresse
Se trouvent les cieux
Un instant ou deux
Je trouve la justesse
Au bord de tes yeux
Je prie tous les dieux
Au bord de tes faiblesses
Se trouvent les cieux
Un instant heureux
Je prends chaque promesse
Au bord de tes yeux
Je prie silencieux
Je trouve tes ivresses
Se trouvent les cieux
Je prie tous les dieux
Et je prends tes faiblesses
Au bord de tes yeux
Se trouvent les cieux
Beauté extrême
La beauté des sentiments
Est née d'un simple je t'aime
Je t'aime
La laideur des sentiments
Nait quand meurent ces je t'aime
Ne crois pas que c'est extrême
Tu ne sais pas quand tu mens
Ne crois pas tout ce poème
Ce n'est qu'un des éléments
Mais parfois les mots mentent
Surtout quand on est amante
Dans l'enfer et les tourments
Se cachent tes sentiments
Tu mens ?
Tu m'aimes ?
Aveugle
Entre toi
Et moi
L'espace d'un regard
L'immensité d'un ciel étoilé
La simplicité d'un carré d'herbe
Regarde cet enfant qui danse
Vois ce feu qui crépite
Admire ce visage inconnu
Scrute le détail de la toile
Observe le vol du papillon
Contemple cette ride sur l'eau
Suis l'oiseau qui chante
Envisage l'avenir sans le fuir
Sois cet aveugle qui ouvre son cœur
Un seul mot à dire
Ce soir d'été
J'écoute le vent
Il m'apporte tes pas
Il me rappelle tes bras
Il tape à ma porte
Et cogne contre mon cœur
Ce mot
Ce soir d'été
Je ferme les yeux
Je vois le temps
Je vis l'instant
Je me souviens du moment
Et ressens pleinement
Ce mot
Ce soir d'été
N'est pas différent
Il se dilue dans le vent
Et s'efface dans mes yeux
Pourtant dans mon cœur
Vit
Ce mot
Je t'aime
Nous
Encore le moment
Ta main
Je ne sais jamais
Sa force ou sa douceur
Tant de fois
Au bout de tes doigts
Au moins une seconde
J'en ai le cœur à l'envers
Toujours ce moment
Tu ne sais pas
Sa force et sa douleur
Cette fois
Au bout de mes doigts
Au moins l'éternité
Tu en as le cœur à l'endroit
Un peu de toi
Un peu de moi
Rien que nous
Nocturne
dans la forêt une musique de nuit
dans les buissons la lenteur d'un mouvement
se sont envolés chacune des secondes
les soupçons et le pathétique écho de la peur
les vers luisants ornent d'une douce mélodie
les étoiles attachées au firmament
se sont accrochés nos cœurs
dans les voiles du bonheur
de la nuit odorante nait le romantisme
vois dans nos confidences
les oiseaux et leurs mots
assis dans l'harmonie du temps
sur les toits la lune s'éveille
Une seconde allongé sur un banc
S'emplir de soleil
De ses rayons chauds et puissants
Regarder le ciel bleu
Au plus profond de ses yeux
Laisser la caresse du vent
M'emporter dans ses horizons
Et mourir
De vivre cette seconde
L'indécence de l'audace
Passion
Au-dessous du ciel
Se mélangent les parfums
Les soleils d'automne sont si beaux
J'aimerais qu'ils me caressent jusqu'au matin
Allongé tendrement sous le regard du ciel
Sa lumière me pénètre et se glisse
Dans ma chair d'un simple sourire
Mon âme s'accroche à cet instant
Et le retient follement
Comme un don du ciel
Mes yeux se ferment
Passion
J'aime ce ciel impudique
Evidence
Le son de ta voix élégant
Envoûte mon cœur sagement
Et je rêve
Ce n'est qu'un doux rêve sans trêve
Ce n'est qu'un souvenir charmant
Evident
Confiance
Au fond de tes yeux
Au bord de tes lèvres
Au creux de ta main
Sur les rives de ton âme
Pas besoin de te voir
Inutile de t'entendre
Même loin de ta peau
Jusqu'au tréfonds de la mort
Je crois en toi
Ce manteau
J'aime la douceur de ce jour
Une main sur ton ventre en silence
Cet instant où ton corps se balance
C'est la folie de l'innocence
Ce matin, tu choisis ce manteau
Beige et teinté d'insouciance
Juste pour que je l'ôte de préférence
Que mes yeux caressent ton corps
Ce matin coloré de neige
Un bras après l'autre
Cette seconde restera nôtre
J'aime que mes doigts te parcourent
Toucher des yeux
la cime de la montagne
Aucun nuage, juste le ciel
Bleu,
Bleu et profond au-dessus du
Gris...
Et aussi le rêve !
Celui d'un chemin
Qui serpente
Au creux de la pente,
Un chemin
Aux senteurs de bonheurs
Qui se hisse sans bruit
Jusqu'à la cime
De ses yeux...
Aucun nuage, juste le ciel
A la cime de la montagne.
Sans mot dire
Le silence baigne l'automne
De feuille en feuille monotone.
Dans ses bras sont mes pas
Se glissant sous les draps.
« Ecoute, écoute », me dit-elle
Sans un mot, sans dentelle.
J'écoute, j'écoute son parfum
La tête sur son sein.
Le silence baigne l'automne.
Doucement son cœur résonne.
Sans un mot, dans ses bras,
Se prolonge l'au-delà.
« Ecoute, écoute », me dit-elle
De feuille en feuille, éternelle.
L'amour est notre dessein,
Sans mot dire, notre destin.
un léger reflet
un léger reflet sur la pierre
le bonheur s'écoule du ciel
une pluie douce et fertile
une chaleur sans aucune peur
les yeux dans le vent
accompagné d'une simple lueur
en forme de fleur
le silence est cette musique
qui transforme l'hiver en un mot tendre
son ombre devient une amie
qui accompagne la mienne
d'un mot
l'écriture
est ce rêve
qui tour à tour
nous entoure
de l'espace bleu
du soleil
un léger reflet sur la pierre
et le ciel illumine la terre
Ne rien oublier
Il pleut en ce matin d'automne
Une pluie douce et rose
Il pleut et je suppose
Qu'il est temps de s'aimer
Je regarde le ciel
Il est bleu, il est rose
Je regarde et je suppose
Que je peux t'embrasser
J'inspire ce bonheur
Un bonheur frais et rose
J'inspire et je suppose
Que je vais t'emmener
A petits pas
Sur ce chemin
Sur les bois
Tout au sommet
Il pleut en ce matin d'automne
Une pluie douce et rose
Il pleut et je suppose
Qu'il est temps de s'aimer
Ce n'est qu'un mot
J'attends depuis si longtemps
Que vienne ce mot, que tu le dises.
J'attends ici autrement
Comme si c'était une bêtise.
Je ne sais plus où, ni comment,
Tu m'as offert cette bise.
Je ne sais plus pourquoi j'attends,
Peut-être est-ce la gourmandise ?
Est-ce une seconde ? Est-ce la vie ?
Est-ce que c'est pareil pour vous ?
N'est-ce qu'une petite envie ?
Mais je sais que les mots demeurent
Même si parfois ils meurent...
J'attends le nez en l'air ce mot doux.
Être
Sur le chemin, l'imprévu
Est le bienvenu. Sur la chaussée,
Il claque comme un coup de cymbale
Sans qu'apparaisse un symbole.
Dans la rue de la ville,
Naissent les montées.
Nous sommes les victimes,
Nous nous laissons écraser
L'un contre l'autre au milieu du monde.
Aucune absurdité,
Ni rien d'inexpliqué,
La vie tourne les pages.
L'amour nous salue
D'un indicible regard.
Ce n'est pas rien.
Sur le chemin obscur, aucune coupure,
La lumière est !
Si proche
J'entends ton cœur battre de l'autre
Côté du ciel. Il est comme une personne
Qui joue, qui rit et qui frissonne.
Je l'entends comme s'il était nôtre.
Je sens ta main me caresser de l'autre
Côté de la montagne. Elle est bonne
Et douce, elle prend et s'étonne.
Je la sens comme si elle était nôtre.
Je vois tes yeux étinceler de l'autre
Côté de la rue. Ils brillent, scintillent
Et sautillent, me déshabillent et pétillent.
Je les vois comme s'ils étaient nôtres.
Je retrouve tes lèvres de l'autre
Côté de la vitre. Elles sont brûlantes
Et charmantes, toujours amantes.
Je te retrouve comme si nous étions autres.
Sang et amour
A l'arrêt et en vie
Dans ce petit coin
Le ciel pour abri
La pluie pour amie
Goutte à goutte
S'écoule le temps
Et chaque seconde
Comble notre sang
Sans le moindre mot
L'entente parfaite
Des âmes et des sens
Juste à l'intérieur
De ce faible espace
Se cache en douce
L'amour et le sang
Ce sentiment que tu ne connais pas
Ce son bas
Me pénètre
Me transperce
Me transforme
Ma chair s'évapore
L'air n'est qu'une vibration
Son battement me dissout
Ce son bas
Me parle de toi
Me dit ce que tu ne vois pas
Ce que tu ne sais pas
Il vibre comme un unique
Silence
Cogne
Et tape
Explose
A en arracher le dernier
Souffle d'air
La terre n'a
D'infini
D'éternité
Que
Ce son bas
Ma main sur ta main
Ici le temps n'existe pas... ou plus...
Ici le ciel n'a pas la même couleur
Ici la terre a de vastes plaines
Un monde doux et généreux
Que la lune embrasse
Que le soleil embrase
Ici la vie est autre... nôtre...
Et si rien n'est vraiment différent
Ici est infiniment distinct
Rien ne s'oppose
Tout se recompose
Rien n'est discordance
Tout est un peu l'enfance
Ici ta main est sur ma main
L'amour est un phénix
J'ai écrit sur ton silence
Des mots de vent
Des mots du temps
J'ai écrit sur ta musique
Des notes d'espace
Des notes d'air
J'ai écrit sur le ciel
Des parfums de lune
Des éclairs de soleil
Et la nuit
A compris
Et le jour
N'est pas sourd
Dans le silence
La musique du ciel
A ressuscité l'amour
Et reste
Entre
Entre dans mon antre
Laisse la pierre se fendre
Laisse les peurs descendre
Comme en un mois de novembre
Comme en un jour céleste
Entre que la vie nous déleste
Du doute qui nous reste
Entre
Et reste
(parenthèses)
Un ciel rouge
Assis au bord de la vie
Sur les cendres de ton silence
Je regarde passer quelques moutons blancs
Sur le chemin de l'espérance
Ils ne savent rien de l'abattoir
Vertige
Sur le chemin de l'amertume
Errent les esprits tourmentés
Dans leurs pas qui chancellent
Nul ne pourrait lire
Nul ne pourrait dire
Où ceux-ci nous emmènent
Du pays des petites pierres
A celui des herbes légères
Seul le soleil a une idée
Seule la pluie a la sienne
Et pendant que leurs cœurs se perdent
Dans la folie
Dans l'émoi
Nait déjà la solitude
Du jour qui ne sera pas
Il ne faut pas croire le chant des oiseaux
Il ne faut pas voir la liberté de la feuille
Le temps est déjà conscient
De sa faiblesse
Le vent a tourné
Cessant de porter leurs mots
Et au sommet de la montagne
Juste au bord de la falaise
Un regard sombre dans le lointain
Vertige
Tout oublier
Je ne sais ce que vous pensez
Mais vous n'oserez pas oser
Ce parfum, cette vérité
Ce petit chemin, oubliez
Cette main, sa simplicité
Et ce lendemain, oubliez
Une fleur, un bonheur d'été
Un banc, une étoile, oubliez
Un rien, un présent, un passé
S'envolent les mots oubliés
Je ne sais ce que vous pensez
Mais je sais que vous oubliez
Ce petit moment à côté
Ombre
Saisis l'instant caché dans l'ombre
Tu ne sais pas quel est le nombre
De tous ces instants sous tes pas
Tes bras
Aimeraient tant qu'enfin tu oses
Mettre fin à toutes ces pauses
Dis-moi quel est le paysage
Qui, dans l'ombre, efface notre âge
Dis-moi-encor ce que tu veux
Mon ange
Dis-moi quel est ton dernier vœu
Dans notre ombre trouble et étrange
Sens de l'amour
Dans un moment inconnu
Dans un léger recoin
Le monde s'est perdu
Sans que tu ne sois venue
Etait-ce un hasard
Ou un peu de pagaille
Tu repris la route normale
Sans la moindre pitié
S'ajoutèrent les secondes
Sur ce qu'il restait de ta voix
S'ajoutèrent les secondes et
Le noir
Puis d'année en année
Passa en chemin ce leurre
Cette histoire condamnée
D'un sombre bonheur
A l'heure
De se maudire
Ou de nier les sentiments
Le passé s'écarta
D'un simple sourire
En refermant l'ombre de
Tes yeux
Tu n'aperçus plus le beau
Le squelette d'un présent absent
Sur la vieille chaise
Grise à l'écart
Les gens passèrent
Oubliant de cette mère
Les émotions
Sûr, elle avait été sûre
De la vérité du moment
Laissant la colère dire
Que l'amour n'a pas de sens
Mots de pluie
Les mots viennent et s'envolent
Ne reste que leur parfum
Et quelques douces paroles
D'un temps maintenant défunt
Les mots dansent dans mon âme
D'une lueur qui s'enfuit
Dans cette flamme
D'une femme
Mon amour court sous la pluie
Les mots gouttent dans la ville
Se sont fermés ses yeux bleus
Le bonheur est si fragile
Est-on heureux quand il pleut
Seule
Assise à la fenêtre
Tu observes chaque brin d'herbe
Comme si chacun avait son importance
Comme si chacun avait une chance
Au cœur de cette immensité
Peut-être un trésor se cache-t-il ?
Comme si chacun avait sa personnalité
Comme si chacun avait une existence
Et tu rêves
Et tu espères
Le cœur à la fenêtre
Le cœur ouvert à la découverte
Assise à la fenêtre
Tu observes et tu comptes
Comme si chaque brin avait son importance
Comme si chaque brin avait sa chance
Au centre de cette immensité
Peut-être ton cœur se cache-t-il ?
Comme s'il avait sa personnalité
Comme s'il avait une existence
Et tu rêves
D'un mot à l'autre
Un mot
Le ciel
Emporté par le vent
Le ciel dans les couleurs du temps
Le vent accroché aux anciens nuages
Le ciel perdu dans la montagne
Du temps
Un autre mot
La mer
Emportée par l'amour
La mer attendant le bon instant
L'amour dans la danse de leurs cheveux
La mer caressant les folles vagues
Un instant
Un dernier
La terre
Emportée par la poussière
La terre recouverte d'un immense désert
La poussière soufflée pour l'éternité
La terre espérant voir renaître le ciel
Du désert
Il n'est de chemin que celui perdu
Sur quel chemin, sur quelle pente,
Voyageait l'envie galopante ?
Sous quel ciel et sur quelle terre,
Etait le paradis de verre ?
Dans quelle main ou dans quel cœur,
S'imaginait notre bonheur ?
Dans quel son ou dans quel silence,
Nos âmes inventaient leur danse ?
T'ai-je trouvée ? T'ai-je perdue ?
Vivre sans vivre
Rester
Allongé dans le temps
Rester
A attendre le vent
L'iode et les embruns
Dans ces couleurs marines
D'une intuition divine
Oublier le sens commun
Puis
Au milieu des grains de sable courir
Laissant le soleil brûler ma peau
Courir ivre et fou courir à en mourir
Jusqu'à atteindre l'ultime joyau
Dans le mensonge aucune vérité
Je t'aime, je t'aime, je t'aime
Dans des milliers de poèmes
Je t'aime plus fort encore
Tout cela n'est qu'un décor
Le temps n'est pas un élément
Jamais l'amour ne ment
Et pourtant
Tu t'es arrêtée au bord du ruisseau
Pour admirer le calme de l'eau
Pour contrôler son flot de mots
Tu as illuminé le ciel
De tant de soleils
De tant d'instants essentiels
Je t'aime, je t'aime, je t'aime
Avec le mensonge pour seul thème
Je t'aime comme unique songe
La mort dans le présent me plonge
Apostrophe d'amour
D'
Un simple regard, l'
Enfant voit ce que l'
Eclair a de vrai. Il n'
Est jamais surpris, n'
A aucun doute sur l'
Homme devant lui. Il n'
Imagine pas un instant l'
Horrible tourment. Il n'
A dans ses mains qu'
Un simple cœur, qu'
Une couleur d'
Espoir, d'
Amour
Le silence du feu
Silence
Silence l'amour est en flammes
Chaque instant est trop court
Chaque instant est trop bleu
Troublante est cette femme
Et les jours courent de jour en jour
Ils volent et volent et volent comme des rapaces
Et passent
Dans l'enfer de l'infidélité
Les amours sauraient-elles être belles,
Elles, qui n'ont pas connu d'été ?
Silence
Silence aucun mot à dire
Qui n'aurait pas été écrit
Et cette plume
Qui perd son temps
Et s'embrume, est-elle une prison ?
Regarde
Regarde les mots
Fais comme eux
Vois les mots bleus
Vois les rouges et les verts
Sors des noirs et des blancs
Vole
Comme si l'éternité existait
Comme si chaque seconde avait une valeur
Vole
Vole en silence
Silence
Silence l'amour est en flammes
Ne le laisse pas descendre
Et partir en cendres
Aux temps futiles
Demain... Que sera demain ?
Je ne sais pas. De ta main,
Ne reste que le frisson ;
Celui de cette aventure
Aux bords de tes lèvres pures...
Tout meurt. Que subsiste-t-il ?
Je ne sais pas. Je crois qu'il
Ne reste que la raison.
Sur le chemin, quelques roses
Oublient les parfums des choses...
Fuite
Le temps d'une fuite
Tu te caches ensuite
La peur est vainqueur
Au fond de ton cœur
Ce n'est qu'une idée
Une sombre pensée
La fuite tue le temps
Ensuite en se cachant
Vainqueur est la peur
Ton cœur n'a pas de fond
Sans idée il se morfond
La fuite est sans bonheur
Cher jeudi
Chalet de bois, le pin frais
Vivre un émoi à même le sol
Parfum de soie
Parfum de toi
Tes lèvres douces
Et d'un instant
Créer l'éternité
Le temps gratuit
Quelques secondes
Une vibration
Chalet de bois, le teint frais
Quitter l'espace en un seul vol
Parfum aigu
Parfum perdu
Le soir dans l'ombre
Ce jeudi sombre
Bien ?
Une montagne un chien
Une image et rien
Imaginez la vie
S'écrire en un sourire
Imaginez le temps
Disparaître un instant
Je ne sais quel sens
Donner au non-sens
Une image un chien
Son visage et rien
A peine l'idée de l'amour
Sur le chemin de l'innocence
Peut-on vraiment rester humain
Au moment où le jour commence
Je sais quelle sera sa fin
Au cœur du ciel déjà culbute
Le nuage qui sans passion
En oublie ce qu'était sa lutte
Dans la sombre malédiction
Mais je crois que c'est sa nature
Le temps a emporté sa voix
Aucune autre pensée future
Ne cheminera dans le bois
Feu
Sur le lac, les reflets du ciel,
De l'or à l'indigo,
Illuminent tes yeux d'un miel
Aux parfums illégaux.
Tes cheveux au soleil
Se remémorent sous mes doigts
Le délicat vermeil
Et chaque couleur d'autrefois.
Des artifices aux émaux,
Les nuits aiment les jours.
Dans chacun des tons inégaux,
Elles vivent toujours.
Sur le lac, les reflets, parfois,
S'imprègnent des amours
Qui affrontent toutes les lois
D'un improbable ajour.
Ainsi sois-tu
Ainsi le temps sous les sapins
Passe quand le soleil se lève
Ce n'est qu'un nouveau contre-jour
La folle illusion que demain
Ta main s'ouvrira à ma main
Ainsi reste le temps du rêve
S'oublie chaque moment ancien
Dans une infernale patience
Il n'existe aucun magicien
Pour que renaisse l'innocence
S'oublient au fil du temps les mots
Ceux qui ne sont plus dans ta bouche
Ceux qui ont quitté le berceau
Ceux que tu noyas dans les eaux
Ainsi s'oublie ce que l'on couche
Les yeux d'enfant n'ont pas d'horizon
Ce ne sont que nos yeux d'enfant
Qui rendent ce monde plaisant
Pourtant chaque instant est pesant
Tu fermas les yeux en partant
Tu regardais aux quatre coins
Comme si l'amour était loin
Le courage de moins en moins
Présent s'inquiétait d'un témoin
Et quand l'amour s'offrit à toi
En t'ouvrant d'autres horizons
Hors de la peur et de la loi
Tu changeas de temps, de saison
Tu changeas de roi et de foi
Aimer n'est vrai que sans raison
Miroir
Je voyais dans le ciel l'image
Avec des reflets bleus, heureux.
Dans son sourire malicieux,
Le temps n'avait plus aucun âge.
Je me voyais sur ce rivage
Entre tous les flots amoureux,
A croire qu'un cœur audacieux
N'a de vie que dans le partage.
Il ne saurait pas être sage
Même dans l'éclat orageux.
Pourtant il devint oublieux
Jusqu'à ne plus avoir d'image.
Histoire de temps
On croit toujours
avoir le temps
Mais le temps
n'est qu'un présent
qui s'enfuit
Je regarde à présent
ce passé qui n'est plus
et pourtant
tout le temps
je le ressens
Il n'a pas de présent
Il n'a pas de futur
Il n'est qu'envahissant
Alors absent
je regarde ce temps
passant
inlassablement
Ce n'est qu'un présent
inconscient
Je ne peux
qu'apprendre à attendre
que le temps ne soit plus
Elle avait un grain
Ce n'est qu'un grain de sable
Qui n'a pas vraiment de nom
Laissé à l'abandon
Sur une plage de sable.
Elle lui a dit : « non ! »
C'était indispensable.
Est-elle haïssable ?
Il a peur que non
Dans sa vague de mots,
Rien de colérique !
Des bas politiques,
Des hauts de vagues mots.
Sur sa tombe, elle a dit :
« Quel beau décès ! »
Sans un regret !
Sur sa tombe, elle écrit
Aucun mot et s'écrie
« Mon dieu, c'est parfait !
Enfin tu te tais ! »
Déjà, elle l'oublie...
Intermède chaotique
Le jour où tu as dit oui
Celui où tu t'es repentie
Le jour où tu nous as trahis
Celui qui restera maudit
Je sais que tu es partie
A l'aube de cette nuit
Dans la fureur et le bruit
Lorsque le jour s'est enfui
Le courage est dans l'oubli
Enfin, c'est ce que tu dis
Mais chaque jour et chaque nuit
Je ressens ta tétanie
La nuit où se perdit l'envie
Celle où je devins l'ennemi
La nuit où tu m'as dit non
Celle où tu demandas pardon
PS : Le jour hait la nuit
Pour un non, pour un oui
Ne dis jamais merci
Je croirais que tu as menti
Il pleut l'absence
Ton amour a cette amertume
Qui le transforme en tourments.
Alors mes mots chancellent.
Peut-être sont-ils morts
Rongés par mes vers pour elle ?
Mes mots sont en morceaux,
Eclatés, en miettes...
Ils sont ces gouttes de l'averse
Qui virent, virevoltent et chavirent
Au plus profond de soi...
Et toi, sans émoi,
Tu les délaisses dans une solitude
Qui déborde de jour en jour...
Tu réinventes le temps sur mes joues.
Ce temps ravageur
S'étend tel un fardeau
Qui, à chaque instant, m'accompagne.
Il pleut désormais,
Rien de merveilleux dans ces gouttes d'eau,
Rien qu'un temps normal, banal...
Ecoute la pluie
Interdite,
Ecoute le vent
Inconscient,
Ecoute les sentiments
Absents...
La lune arrive
Le jour prend fin.
Disparaissent les îles
Dans les rouges divers,
Dans les bleus divins.
Le vent chante son refrain.
L'instant est tranquille.
Ma main sur ta joue
Devient voyageuse.
Le temps est si doux,
La nuit merveilleuse.
Pensons à nous…
Laissons les mots
Au bord de nos bouches.
Les étoiles sont ces oiseaux
Qui rendent les cieux abyssaux.
Le soleil se couche…
La lune arrive…
Lire tes couleurs
Est-ce
Qu'un seul poème
Pourrait faire de toi
A nouveau un ciel qui chatoie ?
J'ai tant écrit sur toi
Plus que sur moi-même
Que je ne sais plus qui je côtoie.
Dans les bleus et les rouges, c'est facile
De lire les douceurs et les douleurs.
Comment les séparer ?
Les nuages teintent de blancs
Les monts et les bois.
Et, d'un battement de cils,
Naissent les gris et
Tant de gris
A en noyer le doré.
J'ai oublié comment lire
Chacune des couleurs inventées
Par le ciel.
Il ne reste
Sur terre
Qu'une pluie fine et acide
Sur le noir d'un trottoir,
L'ultime couleur...
Les bois du temps
Dans les bois du temps
Règne le silence
Je ne sais jamais
Ce qu'est le vrai
J'écoute le vent
Sa curieuse danse
Je ne sais jamais
Ce qu'il fait
Je ressens la vie
Et tous ses sévices
Je ne sais jamais
Ce qui lui déplait
J'en perds l'envie
Et quelques délices
Je ne sais jamais
Ce que tu es
Dans les bois du temps
S'éteint le vent
S'enfuient la vie
Et les envies
Une plume dans la brume
Lentement s'efface ton visage,
Lentement s'oublient les cieux,
Je ne sais plus quel est mon âge.
Lorsque je ferme les yeux,
Je ne vois plus les tiens.
Où es-tu passée ?
Je suis de plus en plus vieux !
Tout ce temps me pèse.
Je sens que la mort vient,
Que je ne suis qu'un passant,
Que l'amour a ses limites...
Je vois passer tous ces gens.
Je vois passer tant de choses.
Je ne sais pas faire semblant.
Il faudrait qu'un jour j'ose
Retrouver là-bas,
Retrouver mes pas..
L'amour n'existe pas
A petites doses !
J'ai perdu tes bras.
J'ai perdu ton ombre.
J'ai perdu la foi.
Lentement je sombre
Voyant les sommets
Plonger dans la brume.
Il ne reste que ma plume...
Voir sans voir
Un matin autour de la table, il regardait le ciel sans nom. Dans l'infini se perdait son tendre regard reconnaissable. Il écoutait sans bruit le son d'une poussière, un grain de sable. Il n'attendait qu'un mot aimable, un mot de passion sans raison.
Elle se tut fermant les yeux. Elle restait dans l'ombre sombre et ne voulait pas voir les cieux. Elle imaginait en secret pouvoir sortir de la pénombre en espérant aucun regret.
Dis, ce soir, peut-on voir dans le noir sans se voir ?
Tombe
Je tombe
Dans chaque seconde impalpable.
Je vois chacun des grains de sable
Retenir leur respiration.
Je tombe dans un grand vertige
Ne voyant aucun mot prodige,
Ne sentant aucune passion.
Je tombe
Et je pense ne pas savoir
Ce qu'était une bonne idée.
Chaque seconde décédée
Me laisse sur le noir trottoir.
Je tombe.
L'ombre de la lumière
J'entends le silence de son ombre.
Elle se déplace sans un bruit.
Je la ressens qui hante mes nuits.
Je la vois dansant sur les décombres
De mes jours. Je la vois qui s'enfuit.
Je m'imagine chaque méandre,
Ses sinuosités, ses secrets
Cachés. Tout ce temps à se méprendre
Comme si j'observais son décès.
Mais le temps n'est fait que des cendres
De ce que l'on croyait parfait.
Jusqu'à...
Fermer les yeux pour voir la nuit
Retenir le jour loin du sommeil
Je ne sais comment enlacer les cieux
Jusqu'au petit matin
Le temps remodèle le rêve
Le temps réinvente le monde
Fermer les yeux pour voir son ombre
Retenir le jour loin de tous les murs
Je ne sais comment affronter ses peurs
Jusqu'à l'aurore
Le temps sait devenir sourd
Le temps s'efface encore
Fermer les yeux pour voir l'espoir
Retenir le jour sans le savoir
Je ne sais ce qu'il y avait dans mes mains
Jusqu'aux prémices
Du printemps
Cache-cache
Derrière le poème
Se cache la poésie
Derrière la poésie
Une partie de moi
Ce petit quelque chose
Qui s'est perdu en toi
Ce petit quelque chose
Qui fut un bonheur
Un ensemble de mots
Entre ciel et terre
Du Paradis à l'Enfer
Derrière le poème
Un petit matin
Derrière la poésie
Un signe de la main
L'éternité
Sur le trottoir
Un regard rieur
Emporte
Le temps
Vers un ailleurs
Meilleur
Aucun mot à dire
Juste attraper le plaisir
Pétillant
Au fond de ses yeux
Sur le trottoir
L'espace s'étend
D'une simple seconde
D'éternité
Rêve au bord d'un chemin
Cachée dans la nuit, la terre
Parle au ciel loin désormais.
Une autre nuit, ils s'aimèrent.
Sous une étoile, elle espère
Qu'il lui reparle en secret.
Cachée dans la nuit pour croire
Qu'elle peut continuer
A conserver en mémoire,
Ce petit rêve illusoire !
Qui pourrait la condamner ?
Caché dans la nuit, le sentier
Se roule parmi les armoises
Et les absinthes turquoise.
Dans sa rêverie narquoise,
Lentement, elle perd pied...
De jour comme de nuit
Le jour n'est-il que le mal ?
La nuit n'est-elle que le bien ?
A quel point est-on aveugle
Avec les yeux de l'amour ?
J'attendais ta main secourable
Sur le trottoir du boulevard.
J'attendais tes mots, amie,
Jusqu'au bout de la nuit.
J'attendais dans mes errements
Sur le chemin du mépris.
J'attendais ta voie, amour,
Jusqu'au bout du jour.
J'attendais l'ardeur naïve
Comme tout bon vieillard.
J'attendais de ton regard
La lueur du jour.
J'attendais de cette folie
Une vue de l'esprit.
J'attendais de ta bouche
L'étoile de la nuit.
La nuit a broyé le jour.
Le jour, enseveli la nuit.
Il ne reste de tes yeux
Qu'un rêve lumineux.
Cœur de pierre
Le bonheur est-il dans une pierre ?
C'est possible.
Brillante à en périr,
D'un bleu glacial,
D'une douceur d'albâtre,
Souriante à s'en damner,
Silencieuse sans fin,
Le bonheur est-il dans une pierre ?
Sa dureté est-elle tendre ?
Son ombre est-elle amicale ?
Son feu a-t-il une âme ?
Je ne sais comment la décrire.
Son sang imprègne mon encre.
Son marbre est dans ma plume.
Le bonheur est-il dans une pierre ?
Je l'entends qui bat.
Je ressens son pouls.
Je connais son grain.
Elle inspire mon souffle.
Elle fixe mon regard.
Elle cristallise mon temps.
Le bonheur est-il dans cette pierre ?
Lire
Ecrire
Chaque phrase obscure
Empruntée à ta fraîcheur
Ecrire
Comme on imagine l'image
Du dernier vol d'un oiseau
Accroché au fil de ton âme
Ecrire
Des mots sans âge
Des terres brûlées
Qui n'ont plus de pages
Ils se sont en allés
Perdus en voyage
Ecrire
Sur les ailes d'un oiseau
Qui ne quitte plus sa cage
Qui a oublié le ciel
Et sa couleur de plomb
Ecrire
Ces cris dans ma tête
Ce rendez-vous manqué
Ce mot pour un autre
Ecrire
Ce vers qui meurt
Que tu ne sauras
Lire
Autre
Se trouver d'un regard
Que nos yeux ont laissé s'échapper
Sans réflexion sans aucun compte
Un simple regard qui vous prend et qui monte
Fort et puissant à se damner
Cette lumière intense et précoce
Imbibe notre destin
Pour qu'il soit divin
Comme un parfum de noce
Elle embrase une saison
Et s'éteint sans regarder en arrière
Une lumière de cendre et de poussière
Qui noie l'horizon
Pour en trouver un autre
Conjugaison
Je regarde toujours droit devant.
Je ressens les douleurs quotidiennes.
Je vois tes mots mourir dans le vent.
J'ai perdu les amours aériennes.
Tu as abandonné ce passé.
Tu n'as rien posé dans la balance.
Tu as souhaité tout oublier.
Tu ne désirais que mon silence.
Il a émergé à tout jamais.
Il a desséché le peu de place.
Il a conservé les temps mauvais.
Il a effacé cette menace.
Nous sommes du temps les passagers.
Nous y recherchons notre refuge.
Nous voulons voir le monde changer.
Nous ne voulons pas de ce déluge.
Vous ne croirez pas qu'elle était sûre.
Vous pensez que c'était une nuit.
Vous oubliez ce qu'est aujourd'hui0
Vous ne percevez pas le murmure.
Ils disent qu'il ne faut pas rêver.
Ils souhaitent que l'ordre demeure.
Ils voient cette vie inachevée.
Ils regardent s'effacer les heures.
A quel temps se conjugue l'amour ?
Est-ce une prison conditionnelle ?
N'est-ce qu'une envie superficielle ?
Je crois au présent d'un autre jour.
Lune blanche
Le ciel n'a pas d'âge,
Le ciel n'a pas de sens.
Il n'est qu'une vague
Qui, dans mon esprit, divague.
Je vois ses nuages blancs
Errer dans les maquis,
Errer sur les chemins de la vie.
C'est d'un banal.
Toujours allongé sur le banc,
Je ne suis plus qu'un homme
Qui regarde les nuits,
Qui écrit les jours
Les restes d'un amour,
Les poussières de la passion.
Je ne suis qu'une machine
Observant le ciel et ses chimères,
Observant le silence
De la lune blanche.
Le ciel n'est qu'un piège.
Le ciel n'a ni nuit, ni jour.
Il n'est que ma démence
Qu'une fuite dans le vide...
à fleur de peau
ne pas rêver
ni imaginer
juste oublier
oublier
le bleu de la rivière
le rouge de l'automne
la blancheur de la neige
une pensée rosée
est-ce ça l'amour
ne pas rêver
ni imaginer
juste oublier
oublier
les couleurs de la mer
l'arc-en-ciel sur la terre
l'incolore du ciel
l'envie de ces couleurs
est-ce ça l'amour
ne pas rêver
ni imaginer
juste oublier
oublier
chaque couleur
à fleur de peau
Ciel de coton
Au bord du bord de notre vie ardente
A peine à l'ombre d'un dernier baiser
Les saules pleureurs se noient dans la cruauté
Des vieux nuages blancs de plâtre
Le ciel de coton a des actes révélateurs
Entre quatre et cent jours
Lundi qui s'oublie
Lundi qui est parti
Le temps passe
Entre quatre et cent jours
Jeudi qui s'entasse
Jeudi qui se lasse
Le temps finit
Entre quatre et cent jours
Alors qu'attendre
Entre pleurs et cendres
Où descendre
La vie n'est pas tendre
Lundi qui s'écrit
Lundi qui blêmit
Le temps se casse
Entre quatre et cent jours
Jeudi qui se tasse
Jeudi qui s'efface
Le temps flétrit
Entre quatre et cent jours
Et les autres jours
Seront sans amour
Un air de toujours
Qui a tourné court
Entre quatre et cent jours
Le temps est discours
Dernier rendez-vous
La place est vide
Un parfum de froid
Un parfum de toi
Un air de pas assez
L'instant est trop petit
Déjà le temps se masque
La place est vide
Mon cœur est rempli
Mon cœur est fou
Un air de multitude
L'instant est infini
La place est vide
Tu fermes la porte
Tu glisses au loin
Un air d'achèvement
L'instant est passé
La place est vide
L'espace d'une vie
Deux ombres en plein soleil
Deux ombres cachées
Deux ombres impatientes
Deux ombres immobiles
Deux ombres en plein soleil
Deux ombres insouciantes
Deux ombres fébriles
Deux ombres enfantines
Deux ombres en plein soleil
Deux ombres délirantes
Deux ombres amoureuses
Deux ombres différentes
Deux ombres sous la pluie
Sont parties
Il neige
Il neige.
Est-ce toi ?
Je regarde la paroi,
Je ne te vois pas.
Je referme les yeux,
Le temps devient souple ;
C'est l'ombre d'une femme
Qui parle tout bas
Sur un ancien chemin.
J'ouvre ma main
Pour retenir demain.
Un flocon se pose
Tendre et délicieux.
Un flocon se pose.
Seraient-ils deux ?
Le froid et le chaud,
Un mélange curieux...
Ma main grande ouverte,
Une flaque en forme
De cœur,
Ma main grande ouverte
Espère retenir
Leur chaleur.
Il neige
Est-ce toi ?
Je regarde
Et ne te vois pas...
Il neige
Il neige.
Est-ce moi ?
Piégé par le froid,
Se perdent mes pas.
J'ouvre les yeux,
Le temps que passe un couple ;
C'est l'ombre d'une vie
Qui s'éloigne de moi
Sur un quelconque chemin.
Tu fermes la main
Pour oublier demain.
Plus rien ne se pose
Dans cette froideur.
Il neige,
Est-ce moi ?
Je ne me vois plus.
Peut-être a-t-il plu ?
Parenthèses
Entre parenthèses,
La lumière s'est éteinte.
Hier n'est plus aujourd'hui,
S'éternise ma plainte.
Le jour est la nuit
Des amours défuntes.
Il ne reste qu'un non,
Quelques mots, guère
Plus, et du temps ! Non,
Rien d'autre à faire
Que subir ce non.
Une parenthèse de poèmes
Abandonnés en chemin
Ne réglant aucun problème
Ni aujourd'hui, ni demain,
Se perd dans des je t'aime.
Est-ce important
Que le temps s'arrête
Et qu'il continue pourtant ?
Est-ce malhonnête
D'oublier le temps ?
Sur le chemin de pierres,
Ne restent que des questions
Bonnes pour le cimetière.
Ce ne sont que des questions
Qui ont mordu la poussière.
Que dire des rêveries ?
Elles sont devenues douleurs
Dans ce monde proscrit.
Ce ne sont plus que des leurres,
Une forme de barbarie.
Entre parenthèse, la peine
Confond minuit et midi.
La nature n'est pas humaine,
La mort est sa mélodie.
Le temps passe, le temps passe,
Les jours, les années aussi...
Son amour était de glace,
Le calendrier se noircit !
Jamais le temps ne se retient !
Alors passent les lundis,
S'effacent les jeudis,
Une belle mécanique...
Pas une tragédie,
Juste une mélodie de la vie
Qui abdique !
Le temps jamais ne revient,
Il est derrière la porte.
Son écho ne rapporte
Que des vers inégaux
Sur les amours mortes.
Qu'importe
Si le ciel est glacé !
Qu'importe
Toutes ces choses !
Même si le passé est passé,
Il conserve le rose
D'un ciel adoré,
D'un ciel entre parenthèses.
Entre...
