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Instantanés

Instantanés

I

 

Partout des étincelles

Dans les lumières chaudes du soir

La tempête s'annonce

Pendant que le vent s'estompe

Le bleu m'enveloppe

Dans toutes ses profondeurs

Assis j'attends que le temps

Me caresse totalement

Quelques espaces à la surface

De cette eau limpide

Interrogent l'instant

Je m'abandonne

Aux frissons puissants

Et je ferme les yeux

Oubliant les tourments

J'aimerais devenir

Animal

 

II

 

Un rayon de lumière au bord du lit.

Tu dors encore.

Ta respiration est lente et sereine.

Et tout doucement la lumière gagne

Poussant l'ombre loin de ton sourire.

Tes yeux sont clos. Une mèche se promène.

Des grains de soleil dansent avec elle.

Tu dors encore.

Alors je te regarde dans la lumière.

Je laisse le temps s'envoler sans bruit.

Je laisse la vie m'offrir ce temps.

La mer de drap blanc te porte au loin

Dans je ne sais quel rêve t'emportant

Tu dors encore.

Je ferme les yeux pour t'accompagner.

Sources

Sources

Parfums printemps

 

Il pleut. L'air est froid.

Les voitures dispersent les flaques

En éclaboussures grisâtres.

Les arbres, toujours nus,

Étirent encore leurs branches

Vers ce ciel gris et bas

Sous lequel les passants

Se sauvent en grimaçant.

Dans ce vacarme de la vie courante,

Une petite fleur

Pointe irrésistiblement

Son nez frais et léger.

Déjà, juste en la regardant,

Mon corps s'emplit de ses subtilités.

 

D'hiver et d'été

 

„Ma bouche plane sur tes seins?“ *

Alors que l'hiver nous resserre

Mon esprit divague avec le tien

Et se renversent nos liens

Dans le parfum divin du soir

J'atteins la lumière dans le noir

Comme quelques flocons de neige

Les baisers de la nuit brûlent

Ma peau d'une ardeur impatiente

L'espace se restreint soudain

Mon corps se tend. L'instant s'étend.

Je pénètre cette vague lente

„Ma bouche plane sur tes seins?“ *

Alors que l'été nous emporte

 

 

 

 

 

* Titre d’un poème d’
Adrienne RICH

À la fenêtre

À la fenêtre 

Soirée

 

La tête sur mes cuisses, elle ferme les yeux.

Lentement se recroqueville sur le vieux divan,

Le jour peut s'éteindre, le soir arriver.

 

Au loin le téléviseur dit des banalités.

Rien ne peut l'atteindre sauf une caresse

Le long de son dos. Elle remonte.

 

Un parfum d'éternité gagne son esprit

Et la brume du soir en fin l'envahit.

Le jour peut s'éteindre, le soir arriver.

 

Quelques étoiles ne font que passer.

Elle sourit en rêve, cherchant la minute

Le long de son dos. Elle remonte.

 

Le jour peut s'éteindre, le soir arriver.

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