
Chansons du début
Ouvre
Ouvre le temps un instant
Du bout des lèvres, ouvre-
Le sans un bruit un instant
Avant que la nuit couvre
Ce qu'était la liberté
Ne recouvre incertaine
Une autre vérité
Et laisse s'enfuir les peines
Ouvre le temps des amants
Au bord de ton cœur, ouvre-
Le doucement un instant
Avant que la vie couvre
Ce qu'était la liberté
Ne recouvre incertaine
Une autre vérité
Et laisse s'enfuir les peines
Ouvre le temps des avant
Au coin de tes yeux, ouvre-
Le tendrement un instant
Avant que l'envie couvre
Ce qu'était la liberté
Ne recouvre incertaine
Une autre vérité
Et laisse s'enfuir les peines
N'oublie pas de regarder
Ce que ton corps a gardé
N'oublie pas de retenir
Dans ces quelques souvenirs
Ce qu'était la liberté
Comme elle est incertaine
Une autre vérité
Et laisse s'enfuir les peines
Brume et Brouillard
Brume et brouillard
Le matin part
Sans aucun doute
D'un goutte à goutte
Brume et brouillard
Le temps hagard
La nuit dissoute
L'envie en route
Brouillard et brume
Sur le bitume
S'attend le temps
S'attend l'instant
Rêve ma plume
Brouillard et brume
Jour après jour
Le jour est atone,
Le ciel, de carbone.
Il pleut, il s'en va
En mille et un pas.
Déjà, il me douche
Par petites touches0
Arrive l'hiver,
Demain comme hier !
Même si tu pleures
Chacune des heures,
Tu sais le bonheur
N'aime pas les peurs.
Somnole la vie
Et s'éteint l'envie :
Le jour est atone.
Juste le temps
Passé le bois, passé la pluie,
Passé contre la vieille haie d'ormes,
Le jour s'en va, le jour s'enfuit
Et les deux amoureux s'endorment.
Est-ce la vie ou une crise
Qui donnent à cet air l'hiver ?
Est-ce le froid ? Est-ce la bise ?
Ici le jour part et se terre.
Beauté rêveuse en plein brouillard,
Un petit pas... Il est trop tard
Réserve
Le temps signifie souvent
L'attente et l'absence
Le froid est immensément
Présent tout ce tant
J'écris sur ce mur
Aux parois infiniment
Lisses et sombres
Les mots de l'oubli
Et ceux que l'on nie
J'écris à l'encre noire
La fragilité et l'espoir
Le temps saurait-il croire
Qu'il n'existe pas
Vraiment ?
Au fil de l'eau
De l'eau, de la
Pluie sans arrêt
Entre les ombres
Qui coulent
En vagues lentes
Se succèdent
Les regards
Au hasard
Se dissolvent
Les secondes
Je crois
En toi
Et me noie
Cent fois
Une note de bas de page
Je ne t'ai pas menti 1
L'Amour est un vrai bonheur
Mais peut-il être menteur ?
Tu sais, je ne le crois pas
Même quand mentent tes bras !
Quel est le meilleur sentiment ? 2
La joie ! Je suis heureuse. 3
Et moi… Personnellement
J'en suis convainc
1 LB, 240114 - 2 JB, 160214 - 3 LB, 160114 - 4 LB 140214
Une page au bord du chemin
Mon compagnon de route
à qui j'accorde toute ma confiance.1
Confiance en mon amour
Confiance pour toujours
Le temps est de velours
Écoute ce discours
Confiance compagnon
De route sur ce pont
Chaque mot a raison
Même quand il dit non
Confiance en l'équilibre
En ta façon de vivre
Sans une pensée libre
Je referme ce livre
Confiance en ta prison
Dont je tairais le nom
Et sans le moindre son
Je crie : « tu as raison ! »
Confiance en cette histoire
Même si elle est noire
Je clos les yeux pour voir
Comment meurt un espoir
Confiance en mon Amour
Un mot dit pour toujours
Pour enfin couper court
Et oublier ces jours
Vois, je tourne la page
D'un simple coup de pied
L'Amour est un outrage
Tu ne peux pas t'y fier
Confiance en ces silences
Confiance en cette absence
Confiance en la confiance
L'Amour n'a qu'une chance 2
1 LB, 140214 - 2 JB, 140320
Une petite galerie
Aube
Le ciel en un soupir
S'élève d'un désir
S'élève d'une vague
Sertie dans le soleil
Regarde cette bague
Volée au cœur du ciel
Elle est comme un nuage
Qui n'aurait aucun âge
La lame sur la plage
Se brise en un voyage
Se brise en mille éclats
Dans la douceur se noie
Sonnant des nuits le glas
Le ciel est cette proie
Prenant en moi la joie
à LB
Midi
J'essaie et je tombe
Et j'essaie encore
Quand s'efface l'ombre
Au cœur de ton corps
J'essaie et j'oublie
Le sens de la vie
Et j'essaie toujours
Est-ce là l'amour ?
J'essaie et je plie
Les nuits engourdies
Les jours en travers
J'essaie et je perds
J'essaie et j'espère
à JB
Crépuscule
Dans les ors du soir
S'égrainent les heures
Le long du lent ruisseau
Qui mène à la nuit
Je me souviens du temps
Qui maintenant s'éloigne
Des chants lointains
Et d'autant de silences
Le ciel s'obscurcit
Dans un halo troublant
Épaississant les nuages
Un à un comme souvent
Je ne ressens du temps
Que les instants s'empilant
Sous la lune éteinte
D'un soir vieillissant
à CB
Pénombre
Le jour est intense un soupir
Danse entre les ombres s'écoulent
Les vagues d'un dernier désir
J'écoute les mots qui se roulent
En boule d'un souffle l'espace
Se confine dans l'encre noire
La nuit survient et terrasse
Chacune des paroles voire
...
à FB
[Quand seul le silence s'échappe,
Aucun regard ne nous rattrape !]
Ténèbres
J'entends la voix au fond de moi.
Ce n'est que le temps qui s'écoule.
Ce n'est qu'un présent qui s'écroule.
Il se joue des mots et du ciel.
Il se joue de nous à genoux.
Et souffle sur nos vies la mort.
Est-il simple d'être si fort ?
Lucie, n'est-ce qu’un temps funèbre ?
J'entends cette voix qui me brise.
Ce n'est que le temps qui s'enroule.
Ce n'est qu'un instant qui me coule.
Il me floue des mots essentiels.
Il me floue de ce nous debout
Et insuffle en nos corps les torts.
Mon cœur, est-ce avec ton accord ?
Lucie, n’est-ce que les ténèbres ?
à JP
Brouillard
À cette question particulière :
Saurait-on revenir en arrière ?
Tu ouvres les bras laissant à l'ange
Le choix d'une réponse qui change
Sa vie. Peut-elle ouvrir cette porte ?
Tu sais la différence. Qu'importe !
Non, son désir ne se négocie
Pas. Tu sais, elle est ainsi Lucie !
Tu fermes les yeux et tu respires
Fort. Ce n'est que la peur qui t'inspires.
Tu connais le pire sans le lui
Dire. Tu as peur de cette nuit,
Qu'elle s'enfuie. Tu ouvres ton cœur.
Tu ne souhaites que son bonheur.
Tu gardes en toi tous ces brouillards
Où chaque jour n'est plus qu'un départ.
à MB
Neuf notes écrites à Annecy
I : Chemin du Pré Vernet
Chemin après chemin
Le silence domine
La lenteur et anime
Le chemin de nos mains
Dans la forêt sans fin
S'entend sous ta poitrine
Ce cœur et se devine
La vérité enfin
Quand le soleil transperce
L'automne de couleurs
D'une douce fraîcheur
Seul ce lent chant en moi
Invisiblement berce
Cette foi calme en toi…
II : Un fier chemin
Petit chemin à peine fier
Au bord de l'eau ce que l'on ose
Dire un peu, à petite dose
Pour oublier ce qu'est hier
Petit chemin au bord du Fier
En un instant se décompose
Un sentiment comme une chose
A partager en quatre tiers
Comment attendre sans atteindre
Le monde autour, le monde cher
Le paradis est-il l'enfer ?
Tumultueux est le torrent.
Comment attendre sans se plaindre ?
Comment ne plus être un enfant ?
III : En quête de l'instant
Là où le chemin s'étonne
Où se retourne le temps
S'insinue entre les vents
L'insouciance de l'automne
Ecoute ce que fredonne
Sur ta peau ce sentiment
De liberté et surprend
Tout ce que la vie nous donne
Maintenant s'invite en nous
Emmêlant les lueurs franches
Au gré du temps dans les branches
De bleu, de jeu, juste heureuse,
La flamme a ce parfum doux
D'une idée délictueuse.
IV : À deux pas de la chapelle
Automne - Automne, automne vert
Toi qui résonnes, toi qui chantes
Sous ce ciel gris-bleu qui m'enchante
Qu'entends-tu sous la croix de fer ?
Automne - Automne, automne en l'air
Toi qui danses, toi qui retombes
Sous ce ciel rose aux douces ondes
Que vis-tu en ce jour offert ?
Cette brûlure des soleils
Dans la blancheur qui dure et dure
À chaque instant te rend plus sûre
Cette langueur sous la chapelle
T'innocente et elle te rappelle
À chaque instant que tu es ciel
V : Sur le même chemin
Où mène le chemin mène l'envie
De virages en circonvolutions
De mille passages en émotions
La folie demande à être suivie
Où mènent nos deux mains mènent nos vies
De lignes ouvertes en explosions
De silences ardents en infusions
L'intensité n'est que notre survie
Saveurs élémentaires de l'automne
Douceurs particulières des baisers
L'unique sensation : continuer
Fraîcheurs suicidaires de liberté
Impossible paradis crayonné
Pourvu que jamais il ne m'abandonne
VI : Une marche en octobre
Assise en pleine lumière
Attendant un bout d'esprit
Le temps lentement sourit
Mon cœur est à la lisière
Je ne sais quelle prière
Sans un bruit ici s'inscrit
Un seul mot en moi s'écrit
D'une encre particulière
Mais au fond de mes yeux brille
La fantaisie de ce jour
Pas de peur juste l'amour
Sur cette marche j'attends
J'attends que le ciel vacille
M'emportant tranquillement
VII : Arche
Musique du temps et musique du vent,
Le ciel m'attend et m'emmène sous son aile.
Le ciel me surprend, chaque seconde est belle ;
Musique de l'instant, musique autrement…
Musique au présent et musique entraînant
La danse des mains, celle qui étincelle,
La danse sans fin de cette ritournelle ;
Musique en passant, musique de l'avant…
Sous cette arche grande ouverte, quelques notes
Pour oublier la perte du jour qui part,
Pour retenir alerte ce faux-départ.
Au hasard de toute vérité s'entend
Ce frêle présent qui nous ligote, s'entend
Le temps. On ne sait jamais ce qu'il nous ôte !
VIII : Une cabane
Quatre bouts de bois
Dans une clairière
Un rai de lumière
Et un peu de toi
C'était une foi
Si particulière
Embrassée et fière
Et un peu de toi
C'était la douceur
Lorsque le jour tombe
Lorsqu'il est lueurs
Et dans cette combe
En pleine forêt
Un amour d'après
IX : Unique
Parfum chocolat
Et quelques étoiles
Quand tes yeux dévoilent
Les mots de tes bras
Quelques petits pas
La danse d'un voile
Et mes yeux s'étoilent
Au creux de tes bras
Deux petites flammes
Enflamment nos âmes
S'enserrent nos bras
Sans la moindre lame
Bat ton cœur de femme
L'amour est un pas
Ailleurs et hier
Un chant de fleur
Une fleur sur un mur,
Une fleur d'ailleurs.
Dis-moi, es-tu sûre
Que c'est là le bonheur ?
Je glisse dans tes pas
Mon souffle et mon cœur,
Dis-moi, es-tu là
Pour oublier la peur ?
Une fleur sur un mur,
Une fleur d'amour.
Dis-moi, es-tu sûre
Que le jour est toujours
Ce que l'on ne sait pas,
Ce qu'est la frayeur ?
Dis-moi, es-tu là
Pour un monde meilleur ?
Au gré du chemin
Je voudrais un souvenir
Une chose simple
Un moment de désir
Tu comprends
Rien de plus
Rien de moins
Que se dessine ce sourire
Quand tu reviens
Je voudrais cet instant
Cette chose douce
Ce tendre sentiment
Tu le sais
Rien de moins
Rien de plus
Que cette vraie liberté
Que tu retiens
Ailleurs et hier
Une étoile, seule, unique,
Dans un grand ciel bleu foncé,
Le jour s'éteint déjà là
Où on l'a vu commencer.
Et moi, je suis tous ces pas
Dans ton regard angélique.
Une étoile, seule, unique,
Dans un grand ciel bleu rêvé,
La nuit me prend dans ses bras
Là où hier s'est abimé.
Et moi, je suis lové là
Dans tes pensées amnésiques.
Le vent d'avant
Au-dessus du mur,
Un passé si sûr
Un passé si doux
Que le vent d'avant
En oublierait tout
Je ne sais comment
Chantait cette amour
Fou au petit jour.
Il y a longtemps
Sans faire semblant
Sans faire autrement
Dansait un parfum
Que le vent d'avant
Portait en chemin
Chantant un amour
Fou au petit jour
Là-bas
Dans le silence de la vallée
Un simple coucher de soleil
L'automne est là
Parmi les silences et les tombes
Lentement, lentement c'est l'obscurité
Qui gagne le temps longtemps
Alors que les corps s'endorment
En s'oubliant
Montagne chère montagne
Tu te déshabilles de tous
Tes sentiments, les sombres
Et les tentants
Pendant que là-bas si loin
S'allume l'étoile d'un soir
Pâques
Un mot. Un mot, l'homme se relève.
Le chemin n'est-il qu'un rêve ?
Le ciel sort de la pénombre.
Un mot. Un mot et pas la moindre ombre,
Le silence perd ses habitudes.
La nuit n'aura plus de solitude.
Un mot. Un mot, l'homme se remémore
Ce que l'amour commémore.
La vie est une victoire.
Un mot. Un mot et aucune histoire,
L'obscurité n'a plus de secrets.
Je ne sais quel jour viendra après.
200413
Fin heureuse
Libre, le temps
Je crois en toi, tout le temps, tout ce temps.
Je ferme les yeux et continue dans
Tes pas, en silence et en joie. Je crois
En toi, même loin, là-bas… j'ai la foi.
Je crois qu'il pleut sur la mer, sur la terre,
Que les rêves ne vieillissent pas, même
Si on les oublie parfois, ailleurs, même
Si on tait l'émoi dans quelques mystères.
Je crois en toi, en une fin heureuse,
Aux regards qui se noient dans leur beauté,
Aux sourires offerts en vérité,
À cette main qui s'ouvre généreuse
À l'idée de l'amour : la liberté.
Lettres posthumes
L'instant absent
J'attends l'instant
L'instant présent
Je l'attends souvent
Il est tant absent
J'attends, j'attends
Il prend son temps
Je l'attends pourtant
Cet instant absent
S...
Il fait jour
Je regarde à la fenêtre
Une dernière fois peut-être
Il fait jour
La brume est là
Elle se diffuse en moi
Il fait jour
Dehors le silence
A des signes d'impatience
Il fait jour
Le temps se suspend
À mon cou maintenant
Il fait jour
Le froid envahit mon être
Une dernière fois peut-être
Il fait nuit
À jamais
Je t'aimais
à QN
Summum bonum*
Au plus haut de toi
N'existe aucun choix
Autant se suspendre
À l'amour à prendre
Au temps se méprendre
Qui n'a rien à vendre
Au plus haut de tout
La vie à genou
L'essence des mots
Se mélange au faux
Où le cœur du bien
Sent le mal qui vient
Sens la permanence
Du temps qui balance
Chaque chance en main
Chaque errance en vain
Au plus haut de moi
Existe une foi
* Louise Imogen GUINEY