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Scène 9 : Le loup plaidant contre le renard chez le singe

  • Photo du rédacteur: bulledesterres
    bulledesterres
  • 14 janv. 2018
  • 2 min de lecture

(Un loup, un renard, un singe)

Le lion sort suivi du renard. Le singe entre de l’autre côté et s’installe près de l’arbre.

Le singe - Oyez, oyez, braves gens ! Venez, Messieurs, Mesdames, je fais cent tours de passe-passe. Votre serviteur, singe du pape en son vivant, tout fraîchement en ville, exprès pour vous parler.

Messieurs, mesdames, pour un sou, je vous ferai vos jugements et, si vous n’êtes pas contents, je rendrai à chacun son argent !

Le loup arrive pendant la tirade.

Le loup - Monsieur le juge, voici un sou.

Le singe - Bien, mon ami, que vous arrive-t-il ?

Le loup - On m’a volé ceci et cela, on a tenté de m’assassiner, je porte plainte contre le renard !

Le singe - Que l’on fasse venir Monsieur le Renard !

Le renard arrive.

Le renard - Me voilà, que puis-je pour vous, votre honneur ?

Le singe - Le loup vous accuse de vol et de meurtre. Comment souhaitez-vous vous défendre ?

Le renard - Seul, sans avocat !

Le singe - Monsieur le loup, quels sont vos griefs ?

Le loup - Cet animal a essayé de me voler en prenant mon identité de loup. Il a essayé de me prendre un mouton. Il a tenté de me faire tuer par un chien, puis par un cheval avant de me pousser au fond d’un puits et d’essayer de me faire dévorer par un lion. Sale bête.

Le singe - Monsieur le renard, qu’avez-vous à répondre ?

Le renard - Qu’y puis-je si ce balourd se fait toujours bêtement agresser ?

Le loup - Voleur

Le renard - Pouilleux

Le loup - Mangeur de poules

Le renard - Croqueur de brebis

Le singe - Arrêtez de vous chamailler. Maintenant cela suffit. Je vous connais depuis longtemps. Et tous deux, vous paierez l’amende. Toi, le loup, tu te plains quoique tu sois toujours en vie et qu’on ne t’ait rien pris. Toi, le renard, as pris ce que l’on te demande. Tous les deux, je vous condamne ! Suivez-moi.

Le singe sort avec le loup et le renard.

De La F. - Le juge prétend qu’à tort et à travers, on ne saurait manquer en condamnant un pervers.


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