Scène 8 : Le loup, le lion et le renard

(Un loup), un lion), un renard)

Le lion entre dans un coin de la scène.

Le lion - Je suis décrépi, goûteux et je n’en peux plus. Je voudrais qu’on trouve un remède à la vieillesse. Un médecin, tout de suite !

Le loup arrive.

Le loup - Me voici, Majesté, j’arrive ! Que puis-je pour vous servir ?

Le loup s’approche.

Le lion - Je me meurs !

Le loup - Une seule solution, une bonne soupe chaude.

Le lion - De la soupe, pouahh ! Tu veux ma mort ?

Le loup - Majesté, pas n’importe quelle soupe, une soupe au renard ! Rien de plus revigorant, croyez-en mon expérience !

Le lion - Que le renard vienne. (Il hurle) Renard, ici.

Le renard - Oh là, je crois qu’il faut que j’y aille !

Le renard les rejoint.

Le renard - Vous m’avez fait demander ?

Le lion - Oui, mon ami, j’ai besoin de vous pour guérir de la vieillesse. Le loup propose de vous faire bouillir dans une soupe.

Le renard - Volontiers, votre Majesté, mais je crains que mon cher confrère loup ne soit point au courant des dernières découvertes scientifiques ! Et je peux vous dire que votre seul besoin est celui d’un nouveau manteau, un manteau fait de la peau d’un loup. Une superbe robe pour ne pas vieillir !

Le lion - Ah, merci, cher renard ! Le loup, venez me voir !

Le loup - Ah, au secours, on veut me plumer !

Le loup s’enfuit.

Le lion - Ah, ah, ah, quelle poule mouillée ! Que cela fait du bien de rire !

De La F. - Messire, courtisans, cessez de vous détruire ; faîtes, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire.