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loin

loin du silence

ressens loin du silence

 

l'amour se tait

l'amour raconte

un peu après

un peu un conte

et tu le sais

que sans la honte

un autre après

...

 

 

mais

l'amour se dompte

entends-tu ?
loin du silence

les mots et l'infini

contre tout

 

à contre-jour

à contre-temps

à contre-danse

à contre-amour

à quel instant

où tout contre

on a su se contrefoutre

de tout dans cette rencontre

 

 

 

 

à l'intérieur du jour

 

dans mes bras

la lumière nue

blanche et parfaite

offerte dans ce ciel

d'automne

aucun voile

aucune pudeur

uniquement

la lumière nue

pas d'artifice

pas de subterfuge

ce bout d'univers

à travers l'instant

rose indécent

d'une image

qui oublie le temps

dans mes bras

danse

 

une fleur

une Vénus

un petit cœur

ravageur

un simple souhait

un doux désir

une caresse

impossible

une autre idée

la pudeur

un instant

éternel

une pluie

un amour

une folie

contenue

dans une fleur venue d'un petit cœur ravageur un simple souhait d'un doux désir d'une caresse impossible offre une autre idée de la pudeur d'un instant éternel sous une pluie dans un amour une folie contenue

en nous

à l'infini

 

embrasse le temps

comme s'embrassent les couleurs

dans l'arc-en-ciel de l'amour

embrasse-le pleinement

sans réfléchir

juste pour le plaisir

embrasse-le totalement

jusqu'à devenir

infiniment toi

 

à chaque seconde

 

une fleur

bleue comme l'enfer

pousse à l'intérieur

elle pousse

elle pousse

chaque jour

un peu plus encore

elle pousse

simple et seule

dans ce désert

de feu et de poussière

elle pousse

sans eau sans terre

sans un brin d'amour

sans même un regard

elle pousse

pour toucher

une folle seconde

une douce seconde

ce ciel

qui se dérobe

quand elle pousse

tout

 

auprès de toi

après tout

avec nous

le jour sera fou

ma foi

mon ciel

de bleus

de vermeils

de merveilles

mon cœur

le jour

étends toi

attends tout

attention

tout à coup

la vie se joue

de tout

de nous

de même

que tu m'aimes

je t'aime

avant tout

après tout

avec tout

les mots et l'infini

la poussière et la cerise

un grain

 

un grain de poussière

sur la tête du mont blanc

un grain éphémère

comme une fleur d'automne

tu le sais à présent

sur terre rien ne m'étonne

si ce n'est le présent

où l'amour est atone

un grain de poussière beau

comme une cerise sur un gâteau

un grand de poussière bleu

s'envolant dans le ciel heureux

 

regarde-le

et garde-le

 

 

 

 

indiscrétion

 

une femme

ma tête sur son épaule

un mot

susurré à son oreille

un réverbère

indiscret au coin de la rue

la lumière

surprise un court instant

un rêve

sous ce soleil d'automne

un cœur

au regard dans le ciel

une âme

en épousant une autre

un temps

venu sous un étoile

une poussière

sur ses lèvres cerise

 

danse

 

danse autour de la chaise

les lèvres

cerises à dévorer

 

danse dessus la table

la peau

pêche à caresser

 

le froid ne saurait

s'arrêter à cette idée

le jour ne saurait

contenir assez d'instants

 

danse dans cet espace

qu'aucun mot ne glace

danse autour du temps

infiniment

la poussière et la cerise

l'arbre au fond du jardin

deux êtres

 

bleus et blancs

pétille l'instant

vrille le temps

dans tes yeux d'enfant

rondes et lourdes

se reflètent les images

se courbent les rires

dans ce temps présent

planté et simple

se parfume la nuit

se déguisent les désirs

sans que l'on y pense

mais au fond du jardin

il est là un autre être

de bois et de bien être

nu comme l'amour

regardant son compagnon

mort dans la maison

 

 

dans le cœur d'un hêtre

 

c'est un hêtre

juste devant l'église

il lit les pensées

des passants le passé

des romans étrangers

il pleure parfois

au passage d'autres passés

de passants dépassés

il rit aussi

de ceux assis

attendant ainsi

ce jour qui se marie

à leur fleur fanée

 

c'est un hêtre

étonné de ne pas

la voir passer

cette fille de lumière

assise il y a quelques années

sur ces marches à attendre

d'être un nouvel être

 

peut-être

s’est-elle perdue ?

 

 

 

 

noël

 

douceurs des songes

il neige

sur mes bras se composent

les arpèges blancs

des lourds flocons

se dessinent des fleurs de givre

sur les vitres de la maison

au coin du feu s'échangent les rires et les petits bonheurs

moi planté là je vis aussi ces moments

un peu à côté

un peu sur le bord

comme si je n'existais pas

alors je rêve

sous cette neige

que des guirlandes m'embrassent

qu'autour de moi

dansent de petites voix

que dans leurs yeux

je lise leur joie

que je sois un peu avec eux

un peu dans leurs yeux

il neige

je songe douceurs

 

 

 

 

 

au fond du jardin

 

les bras qui tombent

le long de l'habit vert

une guirlande tout autour

une écharpe de neige blanche

quelques larmes de glace

et chacun à sa place

seul au fond du jardin

le cœur un brin chagrin

les yeux sur le feu au loin

il rêve

sous cette étoile d'argent

au-dessus de sa tête

qui brille parmi les autres

 

 

 

 

au centre au fond du jardin

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

et les yeux tournent autour

et l'amour se fait jour

il pleut des rires et des chants

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

et ses guirlandes de feu

et ses boules de cristal

il pleut paillettes et étincelles

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

et les enfants qui dansent

et les parents qui rêvent

il pleut encore et toujours

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

et les cadeaux qui brillent

et les souhaits

il pleut désirs et envies

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

et ses grandes branches

et son étoile blanche

il pleut des parfums de pin

 

au centre de la ronde est l'arbre de noël

ainsi tout tourne dans le ciel

et aussi sur la terre

il pleut des souvenirs

 

la tête nous tourne

 

 

 

 

 

oubliée

 

une pensée

comme une fleur fanée

accrochée aux branches du temps

il commence à neiger

une pensée

comme une fleur bleutée

égayant le chemin de la vie

les flocons dansent aux carreaux

une pensée

comme un parfum suranné

rappelant les noëls passés

la neige recouvre la souche

du vieux sapin

l"arbre au fond du jardin

la marchande de pluie

arrière-saison

 

le temps s'écoule

les jours se déroulent

ce sont des histoires

qui s'en vont chaque soir

le temps s'écoule

les mots s'oublient

comme ces gouttes d'eau

offertes par la marchande de pluie

 

 

 

 

que dire

 

la petite musique des mots

frappe parfois à la porte

est-elle au bord d'un trottoir ?

est-elle au cœur d'un nuage ?

la petite musique des mots

s'écoute comme celle du bonheur

ne l'entends-tu pas parfois ?

ne la sens-tu pas comme autrefois ?

la petite musique des mots

est là et je lui ouvre les bras

 

chagrin de pluie

 

l'amour est cette pluie

qui part et revient

et repart et revient

peut-être...

la pluie est ce jour

ce lendemain et ce hier

maintenant et jamais

peut-être...

et moi la bouche ouverte

je bois ces mots et tous les autres

chacun d'eux et ces silences

sans être...

 

 

 

 

 

un à un

 

ce n'est qu'un souvenir de vent

dans ces jours de pluie en passant

aucun baiser aucune caresse

juste le temps s'en allant sous la pluie

je me souviens maintenant

du bruit dans la cheminée

du bruit des voitures sous l'eau

s’effaçant dans le noir

des matins indifférents

des matins effaçant

un à un les mots dans le vent

 

 

 

 

°sad°

 

écoute le pluie de bonne heure

écoute l'eau du matin

 

elle tape aux carreaux

elle se glisse contre toi

elle effleure ta peau

au travers de la soie

elle est là

 

écoute cet instant

écoute ce désir

il n'a de transparent

que cette eau qui se verse

que cette pluie d'une averse

 

écoute sans aucun doute

 

 

 

 

 

kyrielle perdue

 

pluie

après pluie

après pluie

l'orage est fini

le vent sèche le temps

à en effacer la pluie

plus une goutte

sur ce sable amer

plus aucun doute

la pluie n'est plus

que la trace

d'une goutte d'eau

perdue

 

 

 

 

non-dit

 

un message aujourd'hui

un message de pluie

est-ce un peu ton esprit

ou n'est-ce que la nuit ?

est-ce un mot de poète

une lettre muette ?

est-ce un mot à présent

ou un silence absent

qui coule à la fenêtre

en mêlant les peut-être ?

un message de pluie

un signe de la main

un message aujourd'hui

ou peut-être demain

 

 

 

 

joyeuse pluie

 

joyeuse

la pluie est mélodie

elle caresse harmonieuse

le jour

dans le sens du vent

 

joyeuse

la pluie a la parole

elle offre délicate

au jour

son chant sur les ardoises

 

joyeuse

la pluie a la beauté

elle tisse sans bruit

du jour

sa robe arc-en-ciel

 

joyeuse

la pluie m'envahit

elle me rappelle sans cesse

ces jours

de soleil à l'intérieur

 

 

 

 

consignes à la marchande de pluie

 

ne le dis pas

tout est secret

même le faux

à la surface

rien n'a sa place

tout est rempli

d'un simple vide

garde-toi bien

de dire ça

rien qui ne sort

de ce silence

même la mort

doit tout lui taire

plus rien n'existe

ni sentiment

ni attention

ni poésie

rien de cela

il m'oubliera

laisse à la pluie

le soin de faire

ce qu'elle doit

à petits pas

et ça ira

 

enfin c'est ce

que je me dis

la marchande de pluie

dans le monde du sommeil

chansons de nuit

 

flamboyant silence

tournoyante danse

éternel rêve

la musique du sommeil

jamais ne s'achève

folie sensible

images fugitives

enivrante trêve

la mélodie du sommeil

toujours nous élève

et dans ce typhon

de couleurs et de tons

de douceurs et de sons

les harmonies du sommeil

sans fin nous enlèvent

 

 

 

 

allongé sous la lumière

 

allongé dans tes bras blancs

je suspends le temps à tes lèvres

je suspends le jour à ta lumière

espérant chacune de ses caresses

 

allongé dans tes draps bleus

je surprends le jour sur tes lèvres

je surprends le temps sous ta lumière

espérant toujours qu'elle m'emporte

 

 

 

 

à mi

 

mi-ombre mi-lumière

mi-rêve mi-enfer

les images défilent

entre folie et amour

entre nuit et petit jour

est-ce un seul songe

qui doucement plonge

le corps dans la lumière

l'esprit dans la pénombre

ou l'infinie clarté

qui s'épanouit de vérité ?

mi-ange mi-démon

mi-miel mi-lasure

les doigts peignent un arc-en-ciel

entre pluie et soleil

entre bleu et gris ciel

 

 

 

 

22h22

 

conscience du rêve

un oiseau s'envole

sans attendre le temps

des mots

confiance du rêve

cet oiseau s'élève

sans attendre la nuit

des temps

fierté du rêve

plus rien dans le ciel

s'attend cette étoile

des nuits

 

dans le champ de nuages

s'entend seulement

le chant du rêve

 

 

 

 

Vénus

 

une pensée

une douce pensée

comme une goutte de pluie

un matin sur la joue

une pensée

une simple pensée

comme un rai de lumière

un midi dans les yeux

une pensée

une folle pensée

comme un courant d'air

un soir sur les lèvres

une pensée

une unique pensée

comme un rêve éveillé

une nuit étoilée

 

 

 

 

la poésie

 

cache-cache

les yeux dans le cœur

cherchant l'ardeur

et la saveur des jours

des jours de pluie

des jours sans peur

des jours bonheur

et des autres

simplement accrochés dans le ciel

aimer est cette maladie de l'esprit

que tout le monde envie

que tout le monde adore

dans ces jours encore plus fort

écoute les mots

bien entendu

dis oui

ils sont pour toi

poésie

 

 

 

 

 

 

 

 

la poésie est le reflet de l'âme

elle est le reflet de l'homme

et surement de la femme

qui se cache dans cet homme

dans le monde du sommeil

le futur indifférent

juste le temps

 

à chaque coin de rue

à chaque coin perdu

de la ville inconnue

j'entends tes petits pas

qui viennent vers moi

à chaque grain de poussière

à chaque grain de lumière

dans la ville solitaire

je respire ce parfum

tout est différent

la jour, la nuit, la pluie, le sang

de chacun de nos sentiments

et si la vie ne tient qu'à un fil

et si l'amour ne tient qu'aux silences

j'attendrais que le temps défile

jusqu'à ce qu'il soit une présence

 

mariage

 

le temps épouse

la frontière des ombres

entre les lumières

et la pénombre proche

le vent est le seul amant

que la pluie accepte

il caresse lentement

le temps défilant

la tête à la fenêtre

regarde partout

tout ce que l'on peut être

avant de disparaître

 

malgré

 

non le ciel est bleu

où est-il heureux

non la terre est plate

où est-elle endormie

bien que ce ne

soit qu'une histoire

tantôt belle tantôt folle

aucun valeur n'en ressort

ni regrets ni remords

tu le sais nonobstant

le futur indifférent

la fontaine à la grenouille

la fontaine

 

une grenouille

au bord de l'eau

comme une respiration entre les arbres

 

une grenouille

qui chante l'eau

laissant aux charmes le chant du vent

 

une grenouille

qui conte l'eau

peut-être les mots de Diderot

 

 

 

 

le soir à la fontaine

 

sous l'allée de tilleuls

seuls dans le frais

s'entend l'eau qui chante

elle me donne la main

à travers ce chemin

jusqu'à ce petit banc de pierre

où m'attend le silence

tendrement les ombres

me recouvrent le soleil

se couchant je sais

maintenant que me rejoint

le plus beau paysage du monde

 

 

 

 

édicule singulier

 

tilleuls

menthe

attente

pente

d'un bassin à l'autre

sous les ombres exquises

l'inépuisable jeu

des eaux tranquilles

ma main effleure l'eau

et puis le ciel

limpide et fou

dont les nuages lents

emportent le temps

la journée ruisselle

sans fin entre mes mains

 

 

 

 

à petits pas

 

chemin de l'eau

chemin de la

balade en haut

la tête en bas

une grenouille

qui chante l'eau

une gargouille

s'est perdue là

le bruit de l'eau

le bruit des pas

un peu plus chaud

est dans tes bras

chemin de l'eau

de l'au-delà

 

 

 

 

oaristys

 

  • regarde

  • je le vois

  • l'eau s’écoule
    si doucement
    si calmement

  • je le sais

  • on pourrait croire
    que le temps s'arrête là
    un instant

  • je le vois

  • la bouche grande ouverte
    peut-être nous parle-t-elle ?
    mais que dit-elle ?

  • je le sais
    elle dit de prendre le temps
    de se faire confiance
    de ne jamais avoir peur

  • tu le crois ?

  • elle dit que l'avenir
    est ce que l'on désire
    si on le désire vraiment

  • je le sais
    alors embrasse-moi
    oui enlace-moi
    une dernière fois

 

 

 

 

verdure et eau

 

entre les tilleuls

et les marronniers

l'allée de la fontaine blanche

emmène le rêveur

emmène le passeur

vers les terrasses d'eau

et la statue de bronze

offrant ses flots

 

promenade des amoureux

le long des bancs de pierre

quel paysage serait plus beau

que le plus beau paysage du monde ?

 

entre les tilleuls

et les marronniers

je le contemple

à travers tes yeux

la fontaine à la grenouille

utilités et futilités

peu à peu

 

peu de choses

peu de hasards

peut-être une petite voix

rien qu'un mot que l'on attend

 

peu de temps

peu d'espace

peut-être une autre voie

rien qu'un mot que l'on pressent

 

sur tes lèvres

sur les miennes

sensiblement

peut être un autre présent

 

dans ton cœur

dans le mien

innocemment

peut être un lien évident

 

 

 

 

sous le toit

 

le désir

d'un sourire

et au bout des doigts

cette peau qui glisse

lisse et douce

 

le plaisir

dans un rire

et au loin le chant

de la pluie qui rebondit

sur le toit

 

 

 

 

veille

 

veille

veille aux joies

aux couleurs

aux lumières

aux étoiles

accrochées en plein ciel

veille

veille aux grains

de poussière

de beauté

de folie

dissipés sur la terre

veille

veille que le monde

t'inonde

de seconde

en seconde

de ses amours fécondes

 

chaque détail compte

ferme les yeux

tu sauras

qui te veille

 

 

 

 

personne

 

cerise

rouge baiser

silence

d'un grand sourire

tu fermes les yeux

face à la terre conquise

tu t'amuses un peu

des artifices du temps

est-on heureux

simplement en se regardant ?

est-on curieux

lorsque le monde nous oublie ?

ton cœur chavire

entre tous les désirs

personne pour nous contenir

 

 

 

 

révéremment

 

un petit jeu

se perdant dans le bois

un petit jeu

entre les rêves d'automne

qui saurait mieux

honorer les yeux ?

qui saurait mieux

adorer le ciel ?

un brin d'herbe

une petite pierre

l'envol d'une feuille

un rayon de soleil

le jour contre ton ventre

le respect de l'instant

et puis un mot

qui nous quitte

 

novembre

tire sa révérence

 

 

 

 

futile amour

 

inutile histoire

noyée dans le noir

des amants

inutile recherche

broyée dans l'espoir

désarmant

inutile fruit

pourri dans un soir

infamant

inutile temps

à se laisser choir

dans le temps

 

fut-il ?

 

 

 

 

désir simple

 

un mot le matin

une caresse du vent

un baiser dans le cou

un rayon de soleil

une goutte de pluie

un chemin de montagne

une chapelle isolée

un flocon de neige

un grain de brouillard

un brin d'innocence

un rien de folie

un sourire qui arrive

une main compagne

un rêve éveillé

un silence complice

un mot le soir

tant de choses perdues

que l'on ne retrouvera

qu'au fond de nous

d'un simple désir

 

entre nous

 

aller retour

un brin d'amour

la pluie vient

et m'embrasse

en chemin

donne-moi la main

 

tu sais si bien

comme un chagrin

le temps le tien

s'en va s'en vient

 

aller retour

sans un détour

le temps part

et m'enlace

sans fin

donne-moi demain

 

 

 

 

 

gouache

 

au doux bruit de l'eau

qui glisse sur la peau

qui glisse comme il faut

le long du rivage

écoute

elle est cette aquarelle

qui trace sur ta peau

qui trace comme il faut

un chemin sauvage

écoute

le temps qui se dilue

qui gouache sur ma peau

qui gouache comme il faut

les traits de ton visage

écoute

la danse du pinceau

utilités et futilités

tour d'horizon

l'infini voyage

 

voyageurs de l'automne

la vie en veilleuse

à l'ombre des jours

l'espoir en ce monde

où le poète épouse sa muse

éprouve le temps

se prouve l'amour

entre un arbre et un arbre

jusqu'à être soi-même

et même au-delà

en creux et en montagne

en ciel et en pluie

jusqu'à l'infini

de ce que l'on naît

soi-même et que l'on aime

 

petite fugue

 

d'une petite fugue au centre du ciel

la terre tourne touchant l'horizon

à perte de vue les étoiles dansent

il pleut du bonheur

en rayon de lumière

chut

le silence s'étend

c'est un mot d'amour

celui qui se tait

celui qui est vrai

écoute

du fond de ton cœur

le sens du silence

que j'ai volé ce jour

d'une petite fugue au centre du ciel

 

présent

 

tout au loin

le bleu

le bleu du ciel

le bleu de la mer

le bleu de tout ce qui m'entoure

dans le rythme des vagues

j'entends battre le temps

il est présent

patient et lent

dans cette absence de vent

il bat parfois

aux chocs de l'eau

à ceux de l'air

et même à ceux de la lumière

omniprésente

j'écoute et je ressens

ce temps qui s'arc-boute

rayon après rayon

sur ma peau

et je rêve

indolent

qu’il cesse

à présent

 

 

juste à l'horizon

 

entre les lignes du livre

se dessinent les courbes

de ces temps fabuleux

de deux êtres amoureux

regardant l'horizon

d'une même pensée

et même si le monde entier

n'en avait aucune idée

la beauté était là

dans leurs battements de cœur

amie n'oublie pas

cet instant unique

où le soleil se leva

 

au fond de ton regard

 

de jour en jour

de nuit en nuit

 

de temps en temps

et tout ce temps

 

d'un instant à l'autre

à l'autre vraiment

 

de pluie en pluie

sans parapluie

 

de plus en plus

toujours plus loin

 

je vois l'horizon

effacer nos noms

 

parle passé

 

le passé tremble dans les feuilles mortes

le jour a ce parfum de poussière humide

il ne semble pouvoir quitter le brouillard

l'horizon n'est plus qu'un rideau de fer

d'un gris insensible et amer

le silence l'accompagne

à croire que le passé

n'a jamais existé

à croire que l'horizon

a plongé dans nos tréfonds

 

ce n'est qu'une absence dense

tour d'horizon

la montagne incroyable

en lettres de feu

 

novembre

sait descendre

le temps et les cendres

la peur est ailleurs

le feu est rageur

il brûle d'espoirs

dérobés au noir

il trace des chemins

incendie la vie

et se meurt

dans la fraîcheur

de la lumière

novembre

semble s'éprendre

sans savoir apprendre

 

entre le ciel et la terre

 

petit chemin

au bout de ma main

le long d'une courbe

la lumière est fourbe

petit chemin

d'un jour sans fin

au bord de l'espace

la lumière s'efface

petit chemin

au coin d'un festin

par-delà la fenêtre

sous mes doigts tu peux être

petit chemin

 

douceur

 

pourquoi la montagne

aime-t-elle le ciel ?

à cause des oiseaux

qui s'envolent ou se posent

à cause des arbres

qui embrassent et qui prient

à cause des falaise

qui rosissent ou grisaillent

à cause des parfums du temps

à cause de chaque nuage

à cause de tous les rayons de soleil

et plus encore

à cause de la lune

qui s'invite chaque nuit sur son col

la montagne incroyable

l'herbier magique

lavandula angustifolia

 

dansent dans tes cheveux

ce parfum joyeux

ces bleus amoureux

et ce que je ne nommerai pas

dansent dans le vent

ces idées intenses

la folie, la démence

et ce que je ne nommerai pas

puis d'un seul geste

un soupçon de pluie

un rayon de soleil

sont ce que tu nommerais amour

 

la porte du jardin est ouverte

et nous appelle à la découverte

 

habenaria radiata

 

une robe blanche

qui virevolte

dans les caresses du vent

 

une robe blanche

teintée de soleil

et d'éclats d'étoile

 

une robe blanche

en haut des marches

d'un jour différent

 

d'un simple sourire,

les ailes s'ouvrent

dans le bleu d'un ciel

limpide et pur

 

une robe blanche

dans le rêve de ce nuage

qui embrasse la montagne

avant de s'enfuir dans la nuit

 

colchicum cupanii et crocus caeruleus weston

 

colchiques dans les près

c'est le début de l'automne

il ne pourra nous attraper

la vie dans la source

court à perdre haleine

j'aime j'aime cette vie

où chaque parole s'envole

par-dessus les monts

par-dessus le lac

pour te rejoindre quand même

la vie ne peut mentir

seuls les mots le font

alors je vais me taire

pour que tu puisses saisir

le sens profond du silence

crocus dans les prés

je vis de ton sourire

l'automne ne saura jamais

comment nous arrêter

 

phacelia tanacetifolia

 

petite fleur

née à l'abri des murailles

entre force et entailles

tu plonges ton bleu

dans les entrailles du ciel

et offres ton miel

à l'horizon de soleil

invisible pour le passant

tu nourris la terre

dans le silence d'un temps

bleu miel

 

primula denticulata Alba

 

blanche

à travers le manteau neigeux

vulnérable et fragile

dans ce monde idéal

l'amour est une vertu

un fruit inaltérable

blanche

un matin tremblant

sous l'émeraude de la lune

enlacée à mes rêves

la poésie est une beauté

une odeur délicate

blanche

une lueur intime

un baiser dérobé

au soleil virginal

la vie est une envie

une prose sans soucis

blanche

 

une simple robe blanche

un doux matin de printemps

 

rosa x red parfum

 

peau de velours

parfum puissant

teintée de rouge

au froid naissant

cristaux de glace

jeu envoutant

petit espace

d'un temps présent

dans la lumière

peau de velours

gouttes de pluie

au petit jour

parfum puissant

d'un bel amour

teinté de rouge

dans la montagne

au froid naissant

l'herbier magique

on a beau se taire

tout dire

 

un mot sans un autre

un mot plus bas que l'autre

un mot et aucun autre

ça va sans dire

un mot qui s'ôte

un mot qui s'éteint

un mot qui meurt

ça va mieux en se taisant

alors quand

tous les mots ont été tus

tous les mots sont malvenus

tous les mots sont perdus

ça va mieux de croire que l'on peut

tout taire

pour tout dire

 

pour ainsi taire

 

d'arbre en arbre

le chemin se tait

mais derrière le tournant

quand le chemin se perd

il s'entend au loin

le petit chant du bonheur

tends doucement l'oreille

et ferme les yeux

au rythme de ton cœur

la nature dessine

le long de ton corps

le silence bruyant

de celui qui t'attend

 

 

feuille après feuille

 

aucun mot

dans le silence des feuilles mortes

le passé les as tues

depuis tant d'année

on a beau croire

on a beau dire

qu'elles furent belles

par le passé

on a beau croire

on a beau dire

qu'elles furent chamarrées

par le passé

on a beau croire

on a beau dire

qu'elles furent vivantes

par le passé

aucun mot

dans le silence des feuilles mortes

le passé les as tues

depuis tant d'année

 

idéaux

 

ne dis rien

souviens-toi

ce n'est pas un mot

ni une voix

c'est une caresse

une délicatesse

un léger bout de soi

qui s'envole tout bas

ne dis rien

souviens-toi

le soleil se levait

juste là où tu étais

la pluie t'embrassait

comme elle embrassait tes idées

ne dis rien

souviens-toi

et ne cherche pas pourquoi

écoute

au fond de toi

 

au fond de la mer

 

en silence

les mots se boivent jusqu'à la lie

la vie les tait

tu as choisi

le goût de vivre

le temps d'être

ils sont partis à ta fenêtre

le ciel a fière allure

couleur ancolie mélancolie

tel un nuage

blanc de passage

quant au soleil

il prend son bain

dans les vieux rêves

sans lendemain

il s'est noyé

au fond de la mer

dans ce coquillage

qui à nos oreilles

tait un vague mystère

en silence

 

entre les arbres

 

on a beau se taire

on a beau se plaire

le temps s'en va flânant

entre le châtaigner et le pin

il est particulier et honnête

sur les pentes de la montagne

le long de ce chemin

l'ombre diffuse ses silhouettes

qui nous guettent en silence

entre passion et désordre

le temps s'en va flânant

oubliant d'enlacer ces arbres

pour mieux se taire

maintenant sur terre

 

 

mots partis du paradis

 

les mots sont de ce jardin

qui regorge de fruits

des beaux des défendus

qui nous collent à la peau

ils ont ces parfums

faciles et interdits

ceux que tu voulais

connaître puis oublie

chaque jour je m'inspire

de ceux de ton âme câline

qui s'entrelacent dans mon esprit

où même dans ton profond silence

j'en perçois la danse

 

rien ne peut être plus beau

que les frissons de ces mots

que tu as perdus une nuit

 

l'horloge

 

tic-tac

l'horloge du temps

tend à se taire

dans tant et tant

de temps

que le temps se perd

 

tic-tac

l'horloge des vents

vend à se plaire

tous ces faux-semblants

des gens

sur la terre

 

tic-tac

l'horloge des mots

fausse le beau

dans les vagues amères

de la mère

qui se terre tout en haut

 

tic-tac

l'horloge s'arrête

rien à faire

le silence est l'enfer

sans que s'arrête

de tourner la terre

 

...

 

feu les mots

 

novembre flambe

sans dire un mot

la page blanche

brûle à mes lèvres

je crois qu'un ange

est mort ce soir

la terre est belle

vêtue de noir

et l'encre semble

si sympathique

que les mots s'en vont

sans le moindre regard

novembre flambe

l'étoile est filante

dans ce silence

d'une mortelle beauté

on a beau se taire

Lucie dans le ciel

fleur de ciel

 

une étoile

simple étoile

belle étoile

derrière le voile

de la lune

une étoile

seule étoile

tendre étoile

derrière la toile

opportune

 

une étoile

dans ces cieux

dans mes yeux

se dévoile

 

rien de mieux

dans ce lieu

insoucieux

et sérieux

 

 

étoile

 

un grain de folie

un grain de joie

un grain d'amour

toujours

et je veille à la beauté

qui passe et m'enlace

un grain de temps

un grain de soleil

un grain de pluie

encore

et je prie ce ciel bleu

qui passe et m'embrasse

un grain de rien

un grain de tout

un grain c'est fou

ici

et je m'endors sous l'étoile

qui passe et s'efface

 

 

 

la nuit est elle

 

j'aime cette étoile

même malheureuse

je l'aime sans doute

même plus heureuse

c'est une partie de moi

comme le feu et la pluie

c'est une partie sans doute

dans le choix de cette route

j'aime cette étoile

et ce parfum de vérité

je l'aime sans doute

même si elle me ment

c'est une partie de moi

comme le temps et le silence

c'est une partie sans doute

qui se perd dans la lumière

 

féline

 

magie magique

féline en cet instant

le feu brûle ta poitrine

le ciel est incandescent

 

folie sublime

câline en foudroyant

le jour a pour vitrine

ton corps éblouissant

 

dans les étoiles

 

un petit pas

sur la voie lactée

d'une étoile à une autre

sans même y penser

un petit pas

entre nous

sous le regard de la lune

bercé par le vent

un petit pas

juste pour atteindre

ce que l'on ne voit pas

et ce que l'on croit

 

le beau présent

 

le ciel

ce ciel noir

oublie le bien

oublie le lien

oublie la lune

il bruine

 

le ciel

ce ciel bleu

n'oublie rien

ni le cœur

ni l'écrin

ce ciel libre

brûle

Lucie dans le ciel

qu'est notre amour devenu ?

dans tes pas

 

silence

les mots dansent

sans le moindre bruit

toi au loin

tu fermes les yeux

pour oublier les adieux

dans le ciel

passent des nuages vides

même la pluie

n'a plus de présence

elle n'est que ce liquide froid

qui claque sous tes pas

au coin de la rue

nul inconnu

rien qu'un trottoir noir et las

qui s'efface dans tes pas

le temps se passe

comme une évidence

les feuilles tombent déjà

une nouvelle fois

demain neigera

demain sera là

demain scellera

un peu plus tes promesses

nulle musique sur cette tombe

nulle lumière juste une ombre

qui s'en va

qui s'en va

qu'est notre amour devenu ?
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