
Verre de rage
Acharné, décharné,
Aucune force, rien que la rage,
Je ne peux me souvenir de l'orage.
Est-ce une émeute dans ma tête
Ou simplement une tempête
Dans un verre d'eau ?
Je ne sais à quel moment
A commencé le massacre.
Je ne sais à quel instant
Se situe la rupture.
Je ne vois maintenant de la nature
Humaine que le fond du verre.
Est-ce la crue
Ou la sécheresse
Qui font qu'il déborde ?
Je ne peux boire que les déboires
De ce calice jusqu'à la lie.
Je ne peux voir qu'un bout de l'histoire
De cette eau plate et saumâtre.
Impossible de vider ce verre !
Désir en désordre
Enchevêtrement des sens
.
Désir en désordre
Enchevêtrement des sens
Cheveux de feu
Dansant dans le ciel
Dansant et tombant
En caresses divines
Sur ma peau de poussière
Zip
Décolleté d’enfer
Plongeant jusque sous terre
La douceur est ce mystère
Cette perle passagère
Que goûte ma langue adultère
Toi dans l’embrasure de la porte
Tu élances ta nudité
Dans les ombres matinales
La lumière dessine
Tant et tant de silhouettes
Qui s’approprient mon regard
Assise sur mes lèvres
Tu attends que le désir
Rencontre le plaisir
Embrassée par ces mots
Silencieux
C’est un rêve en cercles multiples
Où se murmurent les mots
De désir infini
Jusqu’à tendre nos corps
Tout au bord de ce lit
Chemin sous les draps
La lumière à tout petits pas
Attire mes doigts
Vers les profondeurs
Du ciel et de la mer
Un chemin de piano
Parmi des notes d’eau
Le battement du vent
Et le chant du temps
Une ombre passe
Celle d’un désir fugace
Chute
De reins
Jusqu’au bout de tes seins
S’accrochent mes rêves
Entre les bras d’Apollinaire
S’esquisse à pas de Lou
Les dessins de sa lumière
Étincelles de ciel
Et étoiles de mer
Sur le bleu turquoise de la mer
Surfe mon regard de sel
De vague en lame
Le long de la danse de ses anches
Je perds l’équilibre
Voyager
D’un bout à l’autre
Du ciel
Voyager telle une hirondelle
À tire-d’aile
Voyager
Autour de cet astre
De lumière
Qu’est son nombril
Le dos contre le radiateur
Les seins à la lumière
Un sourire au bord des yeux
La chaleur emplit l’espace
L’espace d’un jeu de feu
Blanche
Blanche et pâle
Sur le drap fin de matin
Les courbes attrapées par les ombres
Irradient tant de chemins
À découvrir du bout des sens
Un jardin d’hiver
Une robe à fleurs
Une pluie de novembre
Dans le silence de la chambre
Et le simple désir
D’une mélodie de la vie
Serre-moi
Serre-moi fort
Jusqu’à pénétrer mon corps
Mon cœur, mon âme
Et plus encore
Serre-moi fort
Le matin ne saurait finir
Rien ne peut le retenir
La lumière embrase mes joues
Et lentement me tatoue de douceur
Ce n’est qu’un nuage
Blanc et frais
Qui repose dans ma tête
Sous la lumière suspecte
De deux lampes de chevet
Prends ma main
Au petit matin
L’horizon entre
À la fenêtre
Ouvre les yeux
Sur le chemin
Qui nous appelle
Dans le flot blanc
Danse les corps
Une danse lente sans cadence
Juste celle de l’insouciance
D’un matin qui s’éveille
Le long du doux bruit de l’eau
Se faufile un doigt un peu froid
Un petit peu de toi
Qui redescend au fond de moi
Attendre
Sans comprendre
Que l’instant à prendre
L’est maintenant
Et pourtant
J’attends
Dans l’imperfection des lueurs
Qui se couchent sur ta bouche
Se rêvent les embruns sucrés
Des douces soirées d’automne
Ces quelques notes
Avant la mort du temps
Nous offrent la vie
Que nous n’attendions pas
Le soleil se lève déjà
Cristal de roche
Arc-en-ciel du matin
Le souffle un peu court
Court sous ma main
La délicatesse d’un sein
Ta poitrine se soulève
Tourne la lumière
Le ciel se réverbère
Dans les saveurs passagères
Embrassant les parfums
Des instants naissants
Ta poitrine se soulève
Vierge
Dans le silence du matin
Une perle de rosée
Au coin de l’œil
Et un soupçon d’intimité
Au bord des lèvres
Le ciel dessine une bulle
Qui s’irise au levant
Proposition de peinture
Aquarelle sur la peau
Goutte à goutte les couleurs
Éveillent les sens
De l’apesanteur
Avant tout chose
La couleur
Une pensée pure
Simple et jaillissante
À extraire du noir et blanc
De nos jours
Juste l’eau douce
Qui coule de ta bouche
Et inonde mon désir
De pensées vertigineuses
Le blanc de la neige
Rutile sur ta peau
Brûle mon regard
Désireux de tes hasards
Transparence et perspective
L’innocence s’imprime
En tant de nuances de chair
Au bout de mes mains
Désirs enchevêtrés
Parmi les fils du présent
Se nouant, se dénouant
En d’étincelants instants de temps
M’emportent prisonnier
Sur le bouton de la porte
Mon regard se porte
Comment s’ouvrira le jour
Au bout de mes doigts ?
Ton ombre nue
Franchit le pas
Pour attraper mes désirs
À bras le corps
Se glisse ta main
Sans bruit
Se glisse ta bouche
Sans fond
Pour avaler mon désir
J’aime lire ta peau
Sous la peau de satin
Deviner chaque zone
Dans chaque souffle
Jusqu’à l’épuisement
Des instants
Tour à tour
Rayonnent les aurores
D’une ombre à une autre
D’un regard à un désir
Jusqu’à mordre ses lèvres
Jusqu’ à tordre ses envies
Au centre
Le défi du temps
Le désir
Totalement
Courbe à près courbe
Sautillent les cœurs
Captant du bonheur
Les petits désirs
Passagers
À l’intérieur de ton coude
À l’intérieur de ton bras
Se cachent quelques saveurs
Que tu ne connaissais pas
Tu dis
D’un sourire
Tant de mots
Du désir
Sur les collines
S’illuminent de taches de lumière
Cette danse à travers les rideaux
Quand le jour quitte la nuit
Rouge satin
Au bout de mes doigts
Le bout de tes seins
S’enroule sans fin
De désirs divins
Ivresse parfaite
Du désir et du manque
Entre mes yeux
S’enchevêtrent tes cheveux
J’aimerais tant savoir
Ce que conte cette goutte
Glissant sur ta peau
Tel un parfum sauvage
Au bout de mon nez
Au bout de ma langue
La douceur suave
De cette fleur rouge
Je rêve tes vagues
Ondulantes dans la soie
Des désirs inattendus
Attendant chaque souffle
Je lis au bord de tes lèvres
Ce désir humide
De tous tes chemins
L’été arrive
Herbes folles
Herbes douces
Au-dessus du trône
De tous les désirs
La danse des sens
Il pleut
Le désir frappe
À la porte
Nue comme la nuit
Début d’une seconde
Où le désir s’épanouit
De la naissance
De chaque ombre
La merveille des mains
Dans le silence lointain
L’envie d’un souvenir
Au creux d’une respiration
Le soir attend
Simplement attend
Prudemment attend
L’existence du désir
Se fondent les secondes
Dans l’illusion féconde
Des pensées suspendues
Au désir de fondre
Fil après fil
S’envolent les désirs
Autour de nos corps
Brûlant d’attente
Couleurs
On se désire
On s’oublie
Et on recommence
Encore
Au-dessus le ciel
Au-dessous la vie
Et au cœur
La fragilité d’un désir
S’encrent les mots
Des couleurs de l’envie
À fleur de peau
Nonchalance des sens
Dans la simple attirance
D’un désir et d’un autre
Nu désir
Parmi les silence blancs
La chaleur descend
Et remonte de nos profondeurs
Flocon de pomme
Comme un soupçon d’automne
Désir sinueux
Jusqu’au fond des yeux
Buvons à la joie
Buvons aux désirs
Dans ce calice de chair
Aux contours infinis
Merveilleux désirs
Parfumés de rêves
Parfumés du temps
À la limite de nos émotions
Sans pensée
Sans souffle
Autre que le désir
De naître
Dans ton désir
Sous le grand arbre du plafond
Courent quelques rêves
Liant le passé
À chaque désir présent
La ligne fine du désir
Dans la lumière du matin
Palpite dans mes yeux
Tel un miroir audacieux
Désir d’une nudité
Simple et affolante
Au cœur des aurores
De nos propres corps
Lumière rasante
À fleur de peau
Désir pénombre
Aux saveurs salées
Dans les lignes de ma main
L’envie des courbes de tes seins
Tant de chemins
Aux douces chaleurs
Vivre ta nudité
Comme autant de possibilités
De vivre mes désirs dans les tiens
Voyage au cœur de l’envie
Des rêves un à un conquis
Parmi les délicatesses
De chaque instant inassouvi
Caractère éruptif
D’un regard de feu
À celui du jeu
De nos séismes
Un point rouge
Sur un bout de coton
Le sang s’écoule
En un désir flou
D’un simple mouvement
D’un doigt
Au plus profond de toi
Pour recueillir
L’indicible désir
Petites cuillères rebondies
Aux courbes froides de la nuit
Du bout de la langue je poursuis
Cette faim de désirs
Rouge sang
Un petit mot blanc
Parcourt ton échine
D’un désir troublant
Ma main remonte le désir
Des courbes de tes cuisses
À celles de tes seins
Jusqu’à l’ultime beauté
Serré contre la cage
À relier les deux bouts
J’écarte les bras
Pour pénétrer cette voie
Une bougie
Plantée au corps du lit
Consomme mon désir
Du bout des lèvres pourpres
Calligraphie
Chavirante d’un regard
Le long des lignes du désir
À en déborder du lit
Noyade surréaliste
Dans les traits au plafond
À s’accrocher aux murs
Vertigineux de l’instant
Collection de timbres
Couleurs automne
Couleurs printemps
Alors que résonnent les désirs
Courbes lascives
Illuminées d’ombres dansantes
Le temps s’inspire
À plein désirs
Les yeux dans un sourire
À capter l’instant à venir
Tel un désir tendre
De jouissance
Les bras en croix
La nudité est offerte
Dans la lumière parfaite
Des battements de cœurs
Enroulés dans le rideau
Aucune prise possible
Juste le mariage des corps
Sevrés de désirs
Paradoxe du temps
Inavouable présent
Et omniprésence des sens
Se dissolvant en nous
Il faudrait des mots nouveaux
Pour plonger au fin fond de nos sens
Et en capturer l’essence vitale
Ouvrons nos désirs
Énigmes d’un corps
Et de ses transparences
Dépliant l’enfance
De nos propres sentiments
Suspect de créer
Des simples émotions
Par le course des doigts
Sur nos désirs passionnés
Effet de la lecture
De nos regards cachés
Pour sublimer l’idéal
De quelques baisers confus
Orientation indicible
Du désordre perceptible
Au bout des petites lumières
Explosant à fleur de chair
Oublier de penser
Jusqu’à oublier l’être
Imperceptible de nos désirs
Poésie d’un corps
Offert au désir
Des secondes tremblantes
De l’instant présent
Petite chatte brûlante
Sur le faîte du lit
Ouverte au désir simple
D’un regard délicat
Absinthe bleue
Se distille la chaleur
Dans toutes les profondeurs
De nos désirs inavoués
Rouge pull
Envol des bras
À travers les mailles
Des jours lumineux
Logique absolue
Aux confins de la chambre
La noirceur des dessous
Réclame l’ardeur des mouvements
La rondeur d’un sein
Le galbe de la cuisse
Et du bout de la langueur
La chaleur du désir
Être soi
Du bout des doigts
À l’intérieur du cœur
Jusqu’à s’offrir de désir
Jongler sur les saveurs
De chaque parcelle de peau
Pour pénétrer à l’intérieur
De nos propres mots
Touche après touche
Le pinceau du désir
Pointe sur la peau
Les couleurs à venir
D’un simple coup de langue
Sur la pointe des pieds
Le désir de tendre
Les états du désir
Une caresse de la rivière
Les corps en bataille
Dans les chants d’une guerre
Des envies passagères
Point de vue
Plongeant montant
Depuis le nu
Jusqu’au tremblant
Nulle honte
Rien que le désir
De s’assouvir
À pleine gorge
À corps décousus
Déchirement des instants
À coup de langue
Au centre béant
Reprendre reprendre
À changer la saison
À l’horizon infini
D’une folle succion
La bouche ouverte
En cœur offerte
À se remplir
D’un désir chaud
Doigt après doigt
Se dessinent les chemins
À l’intérieur de ton corps
Jusqu’à la bascule du vertige
Le corps contre le mur
À attendre la pluie
Qui se glisse entre les lèvres
Comme la nuit
Altérer la patience
Jusqu’à nourrir de présence
Libres comme l’air et la mer
Réunis en un seul point
La lune rebondie
Recherche la nuit
Et le jour d’un mouvement
Alternatif et lent
Se verse une larme
Le long de nos armes
À briser l’acier
Qui pénètre nos âmes
S’écoute la source
D’un désir profond
Qui d’un simple baiser
Se brise et puis fond
Assis sur le ciel
Comme sur un nuage
Je ressens ma pluie
S’évaporer dans ton corps
Chemise légère
De l’aventure
De dérégler ses désirs
Jusqu’à les assouvir
En s’abandonnant
Oublier ses frontières
Aux limites des désirs
Tus et enfouis
Et se dépasser
À la fin du temps
La fraîcheur pénètre
Pour devenir le plus chaud
Présent
Tourbillon diabolique
Le long de la tige sans épines
S’érige la chaleur
À la pointe de la langue
Se satisfaire du simple désir
De se satisfaire de nos désirs
Adverses
Traverser immobile
Chaque porte
D’un simple claquement
De langue
Inspirer profondément
Les désirs naissants
Et trahir les siens
Pour les sanctifier
Inconséquence du désir
Peau à peau
Recherche infinie
D’un point parfait
Bouche à bouche léger
Les lèvres entrouvertes
À caresser le désir
D’une douce succion
Au creux du coude
Une lente pression
Pour suivre les lignes
Des désirs diffus
Strip-tease des sens
La peau s’irise
Sous les touches tactiles
De nos peaux entremêlées
Mon doigt dans la paume de ta main
Retrace les courbes
De tes désirs sans fin
Ingénue
Tu captes la sève
De l’instant naissant
Au bout de ta langue
Le long de la dentelle
Se découvrent les traces
De quelques désirs découpés
Dans les parfums de ta peau
Chemise légère
Aux transparences fluides
La découverte sensible
De sa propre découverte
Saison d’été
Etonnés de nudité
Se glace la candeur
Des caresses profondes
Bleu chemin
Pivotent les désirs
Entre les sourires
De nos envies
Respirer de l’autre
Le moindre soupçon
De désir
À s’enivrer
D’une goutte de parfum
Cheminant sur ta peau
La découverte en silence
D’espaces de désir
Éruption volcanique
De bleu et de feu
Mille facettes de désirs
Subversifs
Cheveux entremêlés
Parmi les désordres du matin
Les restes des désirs de la nuit
Se consument sur nos corps
Au bout de l’oreille
D’un baiser frugal
Se transmet l’onde lente
D’une envie profonde
Du saut du lit
Entre les draps
Remonte le long des cuisse
Le désir en attente
Douche à bouche
Quand les flots enchaînent
Les chaudes moiteurs
En tourbillons divins
À la recherche d’un point
Comme de tant d’autres
Le souffle court
Jusqu’à la virgule
Dernière douche
Avant le transport
Mon corps se parfume
De tes effluves naturelles
Attendre du ciel bleu
La profondeur vacillante
Pour que pénètre
Sa bouche suave
Nue sous le pull gris
Nue à déchirer la nuit
D’une seul caresse
À la renverse
Noir dans l’ombre
D’une pluie douce
Pianotant sur la peau
Ses notes de désirs
Une larme
Le long de la joue
Le long du cou
À brûler nos âmes
Un papillon
Au bord des lèvres
Pour accueillir sans trêve
L’envol du désir
Enlacés
Par les lacets des désirs
À ne plus savoir comment
S’entremêler
Rouge baiser
Aux sommets enneigés
Que les mots se figent
Avalés de douceur
Flottant dans les airs
D’une matinée légère
À attendre le feu
Brûlant à l’intérieur
Aveugle
À tâtons découvrir
Le moindre plaisir
Sous chaque parcelle de désir
Désir en désordre
Entre brûlure et luxure
S’enchevêtre nos corps
En un unique être
Au loin nos bras
Au loin nos corps
Et à l’intérieur
Le feu