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Îl de Cielle
À tous les nuages
Voguant dans les âmes
Ces légers passages
Oubliant les âges
Au bord d’une femme
Nous avons bu
Les eaux d’orages
Nous avons cru
Les mots de rage
Et rien de plus
Les ruisseaux de vieilles pierres
Inondent les cimetières
De quelques silences blancs
De tant de vides troublants
Prouvant notre être éphémère
Je suis le soleil
Le jour à l’éveil
Il danse sans bruit
Oubliant la nuit
Quand rien n’est pareil
À l’intérieur du temps
À l’extérieur des jours
Rien ne vaut le détour
Sur le chemin d’avant
Sauf peut-être l’amour
Au bout de la nuit le temps
Assis sur le seuil du jour
Il se lèvera avant
Que nous en ayons le temps
Ne dis pas un mot amour
Alors que le jour abandonne
Ce que la nuit nous donne
Alors que la vie nous pardonne
Dis, que ferons-nous maintenant
Que le temps est levant
Toute la vie
Un seul regard
Aucun hasard
Rien que l’envie
D’autres départs
La vie est sans fin
C’est comme une vis
Qui mélange aux vices
Une immense faim
Pour nourrir demain
Mon âge
Quel est mon âge ?
En regardant mes mains
C’est un temps sans visage
Un jour sans lendemain
Dans mes yeux : un nuage
À bout de souffle
À bout de vie
Je prends ici
Ce paradis
À bout de souffle
Au sommet du crâne
Un cri, un cri fou
Non, ce n’est pas nous
Non, ce n’est pas doux
Oui, je suis un âne
Le vers s’en va
À petits pas
De mouche
Il trouvera
Ta bouche
(oui !) Pierre
Il s’appelait Pierre
Sans aucun bonheur
Il avait un cœur
(de) pierre
Dans la nuit, tout autour
Seul le vent
Dans le bruit de ce jour
Seul levant
Un silence pesant
Au bout de la chaîne
Un collier d’argent
Ne retient la peine
Des mots s’envolant
Qu’un souffle de temps
Au souffle des étoiles
S’entend le chant de la mer
Les pas sur les grains de sable
S’évanouissent dans l’écume
Des instants présents
Le printemps s’écoute
Le long du ruisseau
Sous les pas sans doute
S’écoulent les eaux
Dans le chant des oiseaux
Au souffle des étoiles
S’entend le chant de la mer
Les pas sur les grains de sable
S’évanouissent dans l’écume
Des instants présents
Quelques parfums chocolat
Quelques traces sur les mains
Les parfums au bord du four
Et des idées tout autour
Il ne manque que les sourires
Dans le fond de nos pensées
Dans les profondeurs de la terre
Se cache une petite idée
Une petite idée de lumière
Et un bout de ciel à dessiner
Le jour se lève
D’un simple rêve
Et s’abandonne
Comme personne
La nuit l’achève
File le temps
Parmi les étoiles filantes
File l’instant
Aux armes désolantes
Je pense à toi souvent
Aux silences de la nuit
Se gagne le temps du sel
Je ne sais si tu t’ennuies
Je ne sais ce qu’est le fiel
De chaque étoile du ciel
Sur l’océan du temps
S’enroulent mes mots
Je ne sais plus comment
Se dessine le beau
Je ne vois plus tes yeux
Sel du temps
Dans tes yeux ardents
Sel du jour
Scellant un toujours
Brûlant de vie
Habitudes abyssales
Dans la nuit aux habits sales
Entends-tu le cri des rêves
Quand la mort soudain s’élève
Retiens le bien qui s’évade
Dans la nuit d’amour
S’étouffent les jours
S’étouffent les mots
S’allume le faux
D’étoiles passées
Immonde monde
De ports, de truies
De mort d’autrui
Où d’infécondes
Envies se fondent
Sur les ailes du papillon
Se dessine le monde
Il vole en hésitant
Dans la chaleur des vents
Oubliant du temps les leçons
Dans le bruit de l’eau
Dans celui des pluies
Frappant le carreau
Entends-tu l’envie
Ou juste le beau ?
La bougie brûle
Par les deux bouts
Et le temps hurle
À chaque coup
Retiens-moi !
Seul sur le toit
Le chat
À petits pas
Attrape la lune sans bruit
Et toi… ?!
Ardente nuit
Les bras en croix
J’ai pris en toi
Le temps qui fuit
Et brûle en moi
Le temps se projette
Sur le mur des jours
Est-ce qu’il regrette
D’anciens mots d’amours
Ou une étoile perdue ?
Le temps se brise sur les persiennes
Dehors rôde encore la lune
Un léger sifflement strident
Rappelle que je suis vivant
Mon corps s'embrume profondément
Jaillit la nuit
Comme un tourment
Elle est l'enfant
Du passé qui luit
D'un noir pressant
L'horloge s'est arrêtée
L'oiseau est mort
Derrière la porte
Close
Son chant est présent
Entrent un regard
Et un autre
Aux silences parfaits
Sans le bruit des mots
S'enlacent les nuits
Le dormeur se tord
Sans le moindre remord
L'heure est passée
Sans s'arrêter
Il fait si froid dehors
Au centre se révèle
Ce cœur palpitant
Ce nombril du temps
Qui fait du Cielle
Mon centre maintenant
Ouvrir le monde ouvrir le temps
Pour quelques secondes
Ou des années vraiment
Dans le feu des instants
Et l'insolence des ondes
Le jour se brise
En tant de morceaux
En tant de fragments
Que maintenant j'attends
Que naisse la bise
Orage
Le long d'un nuage
Naît la fine lumière
Des instants de passage
Aux parfums éphémères
Portée par la portée
La musique du temps
Emporte en soulevant
Les sons de nos horizons
Quelques maux profonds
Assis au sommet
De la nuit qui renaît
J'attrape la lune
Quelques mèches brunes
Et l'instant d'après
D’un regard sur la mer au loin
Ne reste qu’un point
Nul horizon
À peine une étoile
En mille reflets vagues
Sous une montagne de silence
Se terrent les mots
Une seule étincelle
L’orage gronde
Sans que l’on sache pourquoi
Sur le sel de tes mots
Sur le sel de tes larmes
L’écume de notre temps
Glisse dans nos mains
Jusqu’à en oublier la tristesse
Là
À l’endroit précis
Du premier battement
Se noue ce sentiment
Puissant et indéfini
Emprunts de temps
Empreint de pluie
Dans chaque pas sage
Au large des jours
S'empreinte l'amour
Là
Et là encore
Au bord d’un corps
À corps raccord
Me berce le jour
Ici
Vient l’heure sans souci
Vient le cœur ébahi
Vient l’instant s’en allant
Dans tes bras
Nous avons cru le jour
Venu
Nous avons cru la nuit
Venue
Et nous sommes partis seuls
Ton sur ton
Noir sur noir
Un léger espoir
S’ouvre la porte
S’emporte le temps
Mes pensées
S’allument et s’éteignent
Comme celles
du petit pot de terre
À l’entrée
Un trait
Une ligne
Et au loin le vent
La respiration lente
D'un jour qui s'éteint
Ce n’est que l’illusion
D’un son en retour
Un écho d’un jour
Qui n’est pas venu
Pas à pas je cherche ton pas
Où se cache la beauté ?
Un sourire du matin
Une caresse qui vient
Un soleil qui nous poursuit
Et ses ombres aussi
Dehors il grêle
L'air se déchiquète
En boules froides
Et toi ?
Tu regardes au carreau le temps qui passe
Sans foi sans âme
D'un regard au hasard
Sur un corps qui se damne
La douleur se renverse
Cent fois sur l'âme
Transpirant dans la chaleur
D'un jour naissant
S'attrape au gré du vent
Le soupçon brûlant
De la caresse du bonheur
Sous les cascades meurtries
Le bruit de l'eau
S'évade entre les pierres
Glissant parmi les branches
Les songes d'un premier jour
L'été résonne
Dans les cris des enfants
Sous le poids de la chaleur
Cachés sous les ombres
D'un saule pleureur
Le soleil
Au zénith de sa gloire
écrase les hommes
Transpirant sans vergogne
Allongés sur le sable
Parfums eucalyptus
A travers les pierres
D'un chemin désert
La promenade n'a de sens
Que dans mon imaginaire
Maudit bruit
Des vagues qui s'esclaffent
Sur mon torse blanc laiteux
Je ne vois aucun rivage
Dans les sourires allongés
Deux bouts de tissu
Pendant au-dessus de ma tête
Serais-tu
Vraiment plus vêtue
Si tu les mettais ?
Toi
Dans la simplicité de la lumière
Laissant au temps
Le soin de la caresse
Moi prenant le temps
Dehors il pleut
La lumière est étrange
Dansante et vacillante
Sautillante de joie
Dans mes battements de cœur
Quelques mots sur le chemin
Dans les yeux des passants
Une lumière
Et dans leur regard
Un sourire
C’est le chant d’un oiseau
Alors que le ciel s’éteint
C’est le noir d’un nuage
Alors que nait l’orage
C’est une première larme
Au bord de ton silence
J’apprivoise tes yeux
D’un bleu en permanence
D’un bleu lumineux
Qu’il est beau ce jour de pluie
Un jour une fleur
Au cœur d’un pot
En plastique noir
Et demain poussera
Dans mon regard mon chien
Suivre l'air du temps
Pour suivre l'air des gens
À l'instant où se perd la Faim
De les connaître enfin
Je n'ai plus le temps
Sur sa tige
La rose fanée
À ses pieds
Ses pétales blancs
Aux parfums d'avant
Il ne me reste que le silence
Au bout de cette danse
Je vois s’évanouir
Les mots et le désir
La page est blanche
Le temps se perd le jour éclair
La nuit s’en va la nuit s’enfuit
Et puis
De ligne en ligne
L’encre est dense
Les minutes s’égrènent
Quand le temps nous chahute
Sur ta peau leurs griffures
Dans tes mots leurs censures
Et sous ma plume leur chaos
Au portail de nos instants
S’acceptent nos silences
La chute de nos échos
Et l’abstrait de nos maux
Ne dis rien écoute
La naissance du jour
Celle du soleil
Ou celle de l’amour
Restera-t-on en éveil
Jusqu’à la pointe de la lune ?
Aux murmures de l’oubli
Se conjuguent ceux des paresses
Se perdent dans nos regards
Les images de tous nos passés
Et se noient quelques futurs
L’ombre est droite
En dessus de moi
Les cris se multiplient
Et m’emplissent
D’un goût de macaron café
À la fenêtre un dessin
Et un sourire
Juste au-dessus
Pétillent les yeux
De tant d’attentes
à Thomas
Pas un mot
Pas une ride
Sur le rivage de nos pensées
S’éteignent les soleils du passé
Écoute le chant du vent
À tout instant
À chaque seconde
Dans le ventre du monde
Bat ce cœur puissant
L’amour est un volcan
Femme
Blanche colombe
Nuit étoilée
À l’article de la mort
Tu es la
Sur quelques chemins lointains
À l’intelligence des mots
Les poètes incertains
Lient l’élitisme
À la simple poésette
à Radu Bata
« Il y a du soleil pour tout le monde
Mais certains n’ont droit qu’au lever »
Des désirs de l’eau
À ceux du vent
Ne restent dans nos cheveux
Que quelques-uns troublants
Je ferme les yeux et caresse le temps
Hors et en dehors
Dans les profondeurs
Des horizons
Se trace une ligne de vie
Sur les bords de tes lèvres
L’amour. Crois-tu le jour
Crois-tu la nuit amis
Crois-tu le temps d’un instant
Crois-tu la vie maintenant
Les bras en croix le cœur battant ?
Un rire moqueur
Dehors les nuages sont là
Sans peur ni joie
La pendule chante doucement
Le froid me prend dans ses bras
Tout bas le cliquetis
Dans le champ des aiguilles
La rose s’est fanée
Ses pétales ont noirci
Son parfum endormi
D’un long chemin
Vers l’iode et le sable
Les mots se tendent
D’un trait précis
Tel un au-revoir
Lire Rimbaud
Pour évader son être
Se croire l’adolescent
Que l’on a su être
Et se noyer vers après vers
Dehors la poissonnière
Crie sur son étalage
Et déjà le jour s’écaille
Le soleil à travers les persiennes
Dessine d’étranges lendemains
On ne sait pas
Le destin des mots
Les chemins de vie
N’ont pas d’autre parole
Que ces pierres posées
Le monde pense
Que le monde pense
Sans penser au monde
Et s’enferme en dehors
De toute poésie
Le danger du silence
La poussière du fleuve
La violence du flocon
La souffrance du mot
Cloué à la poésie
La langue
Se ponctue
De ce seul mot
Celui resté sur
La langue
La mémoire
Offre à la parole
Tous les mots
Que je n’ai plus
Que par hasard
Je fuis le livre
Qui me noie de mots
Qui m’étouffe
Derrière le mur
De mes propres maux
Ruines et décombres
Les mots grattent
Le long des murs
Qui se hissent en moi
Jusqu’à ma perte
À chaque instant je pars
Pour être hors de portée
De toutes les flèches
De toutes les peurs
Dans les fissures de mon mur
Je suis celui
À qui l’on veut parler
Mais à qui
On n’a rien à dire
Et qui n’a rien à dire
Un jour de soleil
Ou un jour de pluie
Les sens juste en éveil
Ou plein d’ennui
Il partit elle aussi
Je me souviens de l’orage
Je me souviens de la rage
Je me souviens tiens-toi bien
De chaque goutte de chaque larme
Et de leur silence inouï
La tête dans les nuages
Le corps sans vie
J’embrasse le temps qui passe
Et il me le rend bien
Le soleil sourit à la pluie
Ce n’est pas la peine
Ce n’est pas la peine
D’avoir de la peine
La coupe est pleine
Des larmes de toi
Entre
Entre dans la danse
Des jours entiers
Des nuits si noirs
Que les journées sont blanches
Ce n’est qu’une blessure
Une fêlure au cœur du temps
Les jours ont tort et le remords
Qui tout dévore n’est qu’un décor
Qui ne pense pas la peine
À l’école de la vie
On gagne chaque jour
Chaque jour jusqu’au dernier
La mort a cette force
De tout ponctuer
Non. Se noie le poème
Dont les mots ne sont pas
Les bons. Qu’est-ce donc
Que ce don qui donne aux mots
Une vraie raison de dire non.
Quatre à quatre
Je grimpe aux marches d’une vie
Qui s’étale de tout son long
Le long de l’absence de raison
Mon cœur se plie en quatre
Au bas de la feuille le feu
Et cette brûlure du vide
Sur le grain du papier
L’encre hésite autant
Que ma main la première fois
Iris bleu
Ciel d’un autre âge
Si ce n’est l’outrage du temps
Je ne prends que celui vacant
Oublié entre quelques instants
Bleu glacé dénudé
Jusqu’au noir profond
D’un regard qui se clôt
Dans le silence fracassant
Des paupières de la journée
Que crois-tu
Par-dessus mon épaule
D’un souffle léger
Que crois-tu
Que tu crées
Adieu
Adieu au jour à la nuit
À l’amour aussi
Adieu à l’instant
Où tu ouvres les yeux
Je ne sais plus
Quand le temps est parti
Je ne sais plus
Quel homme est en moi
Pourtant pas d’ictus amnésique
Le temps
De partir n’a pas de lien
Avec celui du devenir
Pourquoi suis-je parti
Sans savoir me retenir ?
Dans ses bras
Son souffle s’est apaisé
En peu de mots
Le temps a changé
L’enfant portait la mère
L’infirmière
A perdu le sens
De sa propre humanité
Pour porter le non-sens
D’une folle rentabilité
à un temps d’urgence
où une femme perd le bon sens
Les enfants sont partis
Sans que je puisse les voir
Hier est perdu
Et moi
Je suis suspendu dans le temps
Le bien
N’est qu’action
Ne cherche pas
Qui tu es
Mais fais-le
à Axel Kahn
6 juillet 2021
Ce n’est qu’un petit détour
Au bord d’une vieille route
Qui n’ a pas changé
Qui ne m’a pas manqué
Le long de laquelle je suis étranger ma vie
à CharlElie
Le monde
Est passé en moi
M’a traversé
M’a emporté
Et je me suis perdu tout seul
Souvenirs d’hier
Aujourd’hui
La fête est passée
La vie est passé
Et je me regarde sans savoir
Des notes de flute désaccordé
J’écoute
Et mon sang s’écoule
Vers le néant de ce cœur battant
De tant de froid
L’énigme du silence
Cache la valeur
De tous nos mots
Crois-tu que le secret
Se perd dans notre cœur ?
Éternel instant
Que le moment où s’ouvre
Un regard aimant
Sur l’enfant de cinquante ans
Assis dans le passé
La chat attend
Que la pluie efface
Les quelques traces
De son prochain passage
Est-il plus sage que nous ?
Une douce pluie froide
Poudroie le paysage
De mille grisailles
Seules mes mains sourient
Sous ton chandail
Les jours s’isolent
Derrière ce rideau triste
Tes yeux rêveurs
Sont partis ailleurs
Chercher une vérité
La nuit est là
Blanche ou noire
Même le silence
Ne respire plus
Aucune présence
Hier était
Hier si différent
Un souvenir à présent
Hier était
Un oubli parfois
Univers
D’une poésie légère
Sur les flots miroitent
Les désirs divers
Et les caresses du temps
En face
La montagne d’hier
Sur laquelle le soleil
Dessine encore les ombres
De nos pas
Sous la pluie
L’air du violon
S’accroche à mes oreilles
Et s’emporte dans les branches
Un passé intense
Sous les nids
Des oiseaux batailleurs
Un banc
Et deux amants regardant
Le temps qui danse en souriant
Silence
Le long des joncs
Et des pontons plongeant
Dans les eaux lisses
Une nuit d’été dans tes yeux
Ivre de jour
Ivre de lumière
À en perdre de vue
Ce chemin de vie
Qui s’enfuit dans l’eau
Voir jusqu’à l’horizon
De ce simple regard
Qui transperce mon âme
De part en part
Et vivre
C’est ainsi que naît la nuit
Dans les bras du jour
D’un simple sourire
Qui ferme les yeux
D’un homme fou
Dans les flammes de l’instant
S’oublie l’instant suivant
Et le précédent
Je crois que j’aime à tout instant
Et que je me perds
Toute l’innocence
De tous les aujourd’hui
Prend sa naissance
Dans l’effet d’hier
Qui se réfléchit
J’ai vu un oiseau
Il avait l’air
Pour chemin
Moi je ne suis qu’un homme
Sans en avoir l’air
Sur l’éclat de ta joue
L’ombre de mes lèvres
Qui glisse le long de ton cou
Et jamais ne cesse
D’en révéler le doux
Du fond de l’âme au fond du cœur
Une seule lueur d’une unique valeur
Une seule raison d’une folle passion
Du fond du cœur
Au feu de tes yeux
La page blanche d’une vie vide
Se perd en comptant les minutes
Qui précède le dernier instant
Avant le premier sourire…
Regarde…
Les jours tournoient et broient
Ainsi les manques de nos vies.
Respire une seconde;
Respire pour que s’arrêtent
Nos mondes.
Un soir au milieu de nulle part,
Un silence au hasard d’une vie…
Un silence que coupe une voix :
Le bonheur tient à un fil de soi.
Sois funambule.
Le long de ces vallons,
Le lent vent chaud de mes pensées
Retrace les sillons
De tant de chemins passés.
Laisse le désir entrer.
Ce n’est qu’une heure, ce n’est qu’un temps,
Où le passé croise le présent,
Où les mots un temps
N’ont besoin que d’être
Absents.
L’éclair frappe
Là où la folie vit
Une fois, une seule,
Et l’on croit pour une vie
Que la lumière est ici.
La beauté est une peur
Qui se cache dans nos nuits
Donnant à la laideur
Les parfums de nos cris.
Se brisent tous les silences.
Danse dans les herbes sauvages,
La lueur de nos regards anciens.
Prends le temps d’oublier leur âge
Ou tu ne retrouveras
Rien.
Un soir, un toit, une pluie
Et la douce chanson de la nuit…
Sans mot, sans rien, pourtant
J’entends battre l’important.
Aucune autre valeur.
La lampe s’est éteinte
Sans la moindre étreinte.
Ton corps retient le froid,
L’absence retient l’émoi.
Et toi ?
Stop
L’amour change et devient silence.
Dans la tête dansent encore des ombres noires
Et leurs désirs de lumière…
Encore…
Tenir le rêve du bout l’âme
À chercher la femme
Jusqu’au bout du temps,
Tenir sans plus réfléchir
Et regarder demain s’ouvrir.
Sous les pieds des thuyas
Se cache un camélia
À la tendresse rose
Et au cœur blanc,
Aucun parfum pourtant. Demain ?
L’élan d’un regard au hasard
À travers les branches vertes,
Un peu comme un départ,
Un peu comme un retour
D’un jour perdu autrefois.
C’est un bosquet blanc
Exhalant les senteurs du passé,
Envoûtant à sa damner
Et pourtant
Je ne l’ai pas encore planté.
Un neuf d’août,
Dehors court le bruit des voitures
Qui passent sans pensées.
Dehors, la haie s’est fendue
Pour espérer un autre printemps.
Je ferme la porte
À toutes mes pensées
Et je laisse partir
Les mots enfermés
Sur quelques touches noires.
L’automne est là.
Souviens-toi.
Un parfum, un chemin,
Une porte vers le ciel
D’un simple bleu merveilleux.
Un nuage dans tes cheveux
Et une lumière dans tes yeux
Une brume douce nous enveloppe
Et nos bras nous enserrent
Demain n’existe pas.
Deux abîmes d’un noir profond
Et le jour qui s’abime
En tant de teintes de bleu
Que je ne peux qu’être heureux
De plonger sans penser
Le feu,
Rien que le feu,
En un instant brûlant,
En une seconde de présence,
En une lueur d’absence…
Le bonheur ne s’écrit pas.
Au-delà des mots,
Il se trouve
Comme un silence
Dans un regard fugace.
Absolu…
Le premier pas se glisse
Entre des arbres complices
Jusqu’à la première station
Où un arbre nait en nous.
À la limite de nos jours,
Se situent tous ces instants
De puissance et d’oubli
Où se terre l’indicible
De la nuit et du ciel.
La ligne droite
Ne relie que les points
Sans la moindre importance.
La ligne courbe,
Elle, nous lie à la vie.
Le nécessaire est une barrière.
L’inutile est si utile
À nos vies vides de sens.
Repense chaque instant
En réinventant sa danse.
D’onde en onde,
Sous l’ondée matinale,
Ton corps se prélasse,
Ton cœur, lui, s’enlace
Au reste de cette nuit.
À l’origine, la vie,
À l’origine du jour,
Et puis l’amour…
Ne crains pas qu’il t’embrasse…
Ne crains pas ce que dit l’envie…
Encore un pas, dans tes bras,
Juste un pas, comme cela,
Qui ne dit pas ce que sera
Demain, qui ne dit pas
Ce que seront tes pas.
Chaque instant pétrit notre temps.
Chaque instant vit du précédent.
Et pourtant, rien à présent
Garantit que demain
Nous prendra par la main.
Bonne nuit…
Bonne nuit, comme si chaque soir
Touchait du bout des doigts l’espoir
Que demain oublierait le noir,
Que demain ne serait pas la nuit.
Un jour d’accueil au creux des bois,
Le temps s’éveille d’un feu de joie
Le temps s’arrête, comme le monde…
Est-ce la terre ou bien le ciel ?
Est-ce la vie où le jour se lève ?
Le mystère est au bord
De nous-même.
Ferme les yeux
Et caresse-le.
Les vies s’entrecroisent ainsi.
La quête de l’autre
Débute par celle de soi.
Tu lis en moi ce que je ne vois
Pas, je lis en toi ce que je ne sais
Pas… Pas à pas, je deviens autre…
Peu importe le peu que je sais
Si ce que je crois de toi me plait.
Peu importe ce qu’est le chemin
Si c’est ce que croit ma main.
Demain sera ce que tu veux bien.
Aucune heure ne ressemble
À la précédente si l’on croit
Que l’absence est déjà
Une forme de présence.
Aucune clé n’est sur la porte.
D’un souffle de vie
À un souffle d’amour,
Ce n’est que la vie qui court
À jamais sans retour.
Pas à pas, croît l’envie…
Le chemin est un fleuve
Qui se jette dans l’amour,
Qui se perd sans jamais
N’être qu’un détour.
Le chemin est de mains.
La fragilité se parcourt
Dans la simplicité du détour.
Un sourire est venu
Sans que je ne l’ai cru
Et le jour est parti ainsi.
Le temps me traverse
Comme me traverse le vent.
De tes grands yeux bleus,
Je ne retiens que le présent
D’un souvenir heureux.
Être sur le départ,
Plongé dans le hasard
Des jours s’épuisant
À n’être que du temps…
Rien ne me retient.
Sept ainsi :
Toi, moi, l’amour, la vie,
Elle, elle et lui…
Aujourd’hui poudroie
Une pluie froide en moi.
À la fenêtre,
Les rides du jour
Ne parlent que de peut-être
Ou ne parlent pas.
À bientôt… Amour…
Le temps présent a rejoint
Le temps passé
Pour oublier demain.
La vie se réduit
À quelques vieux interstices.
L’espace est vacant
Tel un instant présent
Oublié instantanément.
Rien ne pénètre l’amour
Absent.
S’accrocher aux nuages
Pour contempler les paysages
D’ivoire et de feu.
La brume m’envahit
Aux souvenirs des jeux.
Dans les secrets du ciel,
Se cache une île.
Je ne sais si tu la trouveras,
Ni si tu l’embrasseras.
Je garde les pieds sur terre.
Le jour est une souffrance
Lorsque chaque nuit s’enfuit.
Une à une est une brûlure,
Un tison ardent
Où baigne mon sang.
Une lumière le long de la rivière…
Je me souviens d’un début
Comme une fin.
Je me souviens d’une suite
Comme une faim.
Le dernier est là.
Pourtant le chemin continue là
Où on ne le devine pas.
« il est là toujours avec nous,
Base même de nos »voies…
Deux-cent-mille kilomètres
En quelques secondes,
Il faut si peu de temps
Pour qu’il coule
Profondément.
J’ai attendu cet instant
Comme on attend la fin du temps
J’ai attendu ce jour
Comme on attend parfois l’amour
Et cette pluie qui s’enfuit.