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Quelques

 

Quelques instants
quelques jours
d’un amour
pour toujours
quelques mains
pour des riens
quelques regards
aux hasards
quelques baisers
à tous les vents
et puis
aucuns

Tomber
Aucun

 

Tomber et se relever
dans les épines ou dans les blés
tomber et se révéler
les yeux ouverts ou fermés
tomber et se retrouver
dans tes bras ou dans le vide
tomber et se réveiller
malheureux et amoureux

 

 

Tomber en secret
le long des après
tenir à peu près
tout contre le trait
rien n’est ce qu’il parait
rien d’autre n’était
ressentir que ce jeu
ne serait qu’un feu
de paille amoureux

 

Un voyage comme aucun autre
simple et limpide
le long des nues et des nuits
inconnues
te souviens-tu ?
Un voyage ni pour le meilleur
ni pour le pire juste 
un voyage
aux découpages entre chauds
et froids de toi
de moi et d’envies
aussi
un voyage commun
autre

 

 


Petite voix
au fond de moi
est-ce toi ?
je t’écoute
j’attends tes mots
que me dis-tu ?
tu cries
tu pleures
tu ris
tu meurs
toujours là
au fond de moi
est-ce bien toi ?
ou n’est-ce que moi ?

 

 

Eau de pluie
eau de vie
verticale
horizontale
d’un silence
à un grand bruit
sous mes pas
que tu effaceras
eau de pluie 
eau de vie
tu pleures en moi
le long de mes parois

 

 

Aucune eau 
aucune autre
aucune réponse
juste une question
n’importe quel autre
perdu en chemin
aucun identique
juste un
comme un rien
perdu sous la pluie
rêvant à demain
rêvant à cette eau
comme aucune autre

 

 

À la fenêtre tu regardes
par-dessus bord tu regardes la chute
parfois tu tends la main
parfois tu jettes une pierre
parfois tu souris
tu t'ennuies tu regardes
la chute lente
dans cet espace vide
qui nous sépare 

 

 

Tu me manques
les mots n'ont pas tout le temps
le sens que l'on pense
un battement de cœur à l'intérieur
un mot déplacé
et la bonne place
ne rencontre pas le bon moment 
le temps se refroidit
le jour s'épaissit
et la nuit ne retient plus
qu'un silence difforme
tu me manqueras

 

 

Rouge coquelicot
sur la terre noire
chaque goutte de pluie
s'enfonce à chaque seconde
plus profondément
dans le silence du temps
même l'éclair n'émet
plus de lumière 
chaque instant pèse
son poids de terre noir 
est le jour noire
est la nuit
tout se disperse 
tout s'abandonne
plus aucun doute
la vie du coquelicot
est si courte

 

 

Il dort
elle pense
à cette vie 
qu'elle ne veut pas
à cet ennui qui l'étreint
lui 

il dort
elle crie
en silence
ce qui s'écrit
qui le décrit
lui

il dort
elle part
sans même un rêve
sans même un mot
elle ne veut pas être
lui

 

 

Je pose
un poème
le long du chemin
une pierre blanche

elle passe
au hasard
le regard dans le vide
et se penche

elle prend le caillou
et met à son cou
un instant la pierre blanche
puis la lance

il s'écrase au sol
s'enfonce dans la boue
et puis c'est tout
elle part

 

 

Juste un silence sûr
un mot sans aucun autre
et puis rien d'autre

la liberté
a un prix
que la solitude éclaire

le silence
aujourd'hui
brûle intensément
tous les mots d'hier

 

 

J'ai oublié hier
à en perdre demain
je n'en suis pas fier
je ne connais plus le chemin
les jours passent
et s'entassent
comme autant de vides
insensibles
tout autour de moi change
pour n'être en moi qu'un mélange
de riens et de peu de choses
le temps est misérable
et montre ce dont je suis capable 

 

 

Au bout du parcours
aucun voyage
rien que des murs
portant les empreintes
d'un passé qui n'est pas le mien
je passe là comme une ombre
entassant de la poussière
dans les rides du temps
dehors poussent des fleurs
qui prennent le temps
à ma place 

 

 

Nous
quel mot étrange
maintenant à genoux
ce n'était qu'un passage
une petite voix
un drôle de choix
ou peut-^tre un non-choix
nous 
flotta entre nous-deux
et se noya dès le départ
dans un passé trop lourd à porter
dans des âges trop décalés
nous 
s'est vite retrouvé
seul 

 

 

Un regard
une femme 
une fenêtre
et des peut-être
elle ne sait pas
a-t-elle oublié ?
sans regard
un homme
une porte
et des murs
il sait
et ne peut oublier
qu'il n'a jamais eu
la clé

Perdre

 

Perdre le respect 
de soi-même
et des autres
perdre la face
face au destin
et aux siens
perdre le sens
même du chemin
en toute confiance

 

 

 

 

 


Je

 

Je suis
ce que je suis
plus ce que j’étais
et encore moins ce que je serai
je crois 
l’inconnu en moi
l’extrême du vide
et les bras en croix
je tiens
ce tout petit bien
cet infime rien
et ce regard absent
je viens
prendre ce qui appartient
à l’invisible parfum
du temps dans le vent

 

 

L’optimisme
se crie sous les roues
de la vie qui crisse
en nous
à genoux ou debout
depuis que le temps
est temps
qu’il est tant absent
qu’il est temps présent
je crie
ces mots invariants
ces mots insolents
sous le ciel d’argent
j’écris
ainsi mes tourments
espérant qu’ici
l’optimisme s’en ira
grandissant

La tête penchée en arrière
l'âme dans le vide
je ressens le vent du temps
envahir mon corps absent
aux alentours tout tourne
comme évident
j'abandonne la vie en équilibre
au bord de cette falaise grise
La tête penchée en arrière
l'âme dans le vide

 

Envers du jour
enfer des nuits
les mots se taillent
et nous découpent
telles des épines
glissées entre nous
je rêve du jour
je rêve des nuits
les mots qui se nouent
entre nous
et contre tout

 

 


Envers
Contact

Contact

 

Aucun visage 
aucun bruit
bouche fermée
à en crever
regard vide
sans pensées
le corps en creux
le cœur en bribes 
le temps s’allonge
se recroqueville
on a beau dire
on a beau taire
il n’en reste aucun
et puis
quelques
Envers du jour
enfer des nuits
les mots se taillent
et nous découpent
telles des épines
glissées entre nous
je rêve du jour
je rêve des nuits
les mots qui se nouent
entre nous
et contre tout

 

 


Aucuns

 
 
 
 
À propos

Vos informations ont bien été envoyées !

" Coup de pied dans les fesses du larmoyant apitoiement allez debout oiseau-trésor on va courir dans nos fous rires et puis aussi après les vagues on va vivre chaque minute le présent c'est maintenant.”

Albane Gellé

Ici, ce ne sont que

quelques aucuns...

 

 

 

C'est un fruit pulpeux
à croquer
blanc et doux
à la chair tendre
délicate
sa peau est soyeuse
et appelle la main
et appelle les lèvres
la langue et les yeux
c'est un petit fruit
que je revois
sous la pluie
j'en garde la saveur
d'un simple bonheur

 

 

Un air de fête
une pluie de joie
un parfum d'été
au cœur de l'hiver
un brin de nudité
des étoiles dans les yeux
et ces morceaux de ciels bleus
qui dansent sur la mer
il en faut si peu
pour se rêver heureux

 

 

Un nœud sur le chemin
qui retient les mots
une écriture toute fine
sur le gris d'un papier
le temps qui se relâche
le temps d'un regard
puis tout cet air
qui envahit mon espace
écrire est parfois ce chemin
qui retient hier

 

 

 

 

 


Je respire 
j’écris
les mots défilent le long du papier
ils courent où ils veulent
ils font ce qu'ils peuvent
parfois ils emboîtent mes pas
et je crois que c'est toi
parfois ils s'envolent au loin
et tu deviens ce point
qui brille comme un soleil
au milieu des étoiles
je ne sais pas si tu crois
moi
je respire 
j’écris 
 

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