Bouton d’amour
L’amour peut-il s’arrêter d’un simple claquement de doigt ?
N’est-il qu’une porte qui s’ouvre et se ferme au choix
De celui ou celle qui, en un clin d’œil, pose son doigt
Et appuie pour supprimer comme ça tout émoi ?
Doute
Je ne sais plus, je ne sais pas qui est là devant toi
Une épaule chaude et sûre ou plutôt un mur froid
Le temps passant les images se sont effacées
Pour ne laisser qu'un éphémère passé
Dans le doute les chemins se sont emmêlés
Je suis maintenant devant cette paroi, agenouillé
Réussira-t-on à restituer les ors d'antan
Ou notre vie ne sera-t-elle que poussière et vent ?
Carpe diem
Dans le silence de ton absence
Le printemps aujourd'hui avance
Il entraîne dans sa chute l'hiver
Et aujourd'hui oublie aussi hier
La désolation des feuilles vertes
Transforme les fleurs ouvertes
N'oublie jamais que je t'aime
Demain comme hier carpe diem
Je voudrais être
Je voudrais être l'hirondelle dont le retour amène le printemps
Et non ce vautour qui simplement attend son tour
Je voudrais être la coccinelle qui, légère, donne des ailes
Et non ce pou qui s'accroche partout
Je voudrais être la montgolfière qui te permet de t'envoler
Et non ce lest qui alourdit, qu'on doit lâcher
Je voudrais être la première goutte de pluie d'été qui rafraîchit
Et non cette averse qui te trempe et te force à rentrer
Je voudrais être la belle qui comprend la bête
Et non toutes ces belles superficielles
Je voudrais être la princesse qui t'ensorcelle
Et non cette sorcière qui rend de pierre
Je voudrais être l'étincelle qui éclaire tes yeux
Et non cet incendie qui tout détruit
Je voudrais être celle qui crée l'émoi
Et non celle qui rend le froid
Je voudrais être celle qui t'a séduit
Et non celle qui t'ennuie
Je voudrais être celle qui crée tout cela
Et non celle qui produit ceci
Mais je ne suis que moi
Et sûrement un peu de tout ça
Voilà , il ne manque plus qu'un grand je t'aime
Que suis-je ?
Que suis-Je ?
Qui Suis-je ?
Le nid ou l'aire ?
L'air ou le cheveu ?
Le ciel ou la terre ?
La fraîcheur ou la glace ?
L'ours blanc ou le grizzli ?
Le prince ou le crapaud ?
La lumière ou la nuit ?
L'amour ou l'ennui ?
Un mélange de tout cela,
Imparfait et perdu
Embrouillé et ému
Anxieux et amoureux
Continuons à deux
Je ne sais où on ira
Coucou
Drôle d'oiseau qui fait son nid chez le voisin
Et attend que les autres nourrissent le poussin
Suis-je cet animal éternellement ailleurs
Qui ne recherche même pas un monde meilleur
Pourquoi ce serait les autres qui se poseraient
Les questions qu'évidemment j'éviterais ?
Je suis las de voler et de me dérober
Tout en regardant le monde s'écraser
Etre honnête
Délicieuse volonté de pouvoir regarder l’autre dans les yeux
De sentir dans son regard l’aisance la facilité et la confiance
Ce désir est souvent contrarié par nos propres désaveux
Nos actes sont teintés de défiance et de méfiance
Impossible de ne pas tricher, de ne pas mentir
Car déjà il faut accepter sa propre réalité, sa différence
C’est l’unique solution pour qu’à un moment tu avances
Pour être honnête, il faudrait tuer en toi tout désir
Rien
Qu'attendre ?
Que comprendre ?
Que croire ?
Qui sait ?
Chacun attend son heure, son instant.
Il arrive parfois, on ne sait pas quand.
Chacun comprend ce qu'il souhaite
Surtout si les propos l'embêtent.
Chacun croit en son dieu et le nomme
Comme il veut Amour ou juste homme
Chacun sait qu'il a raison, toujours
Et oublie souvent qu'il a tort en amour
Ressassons-nous
La vie est un jeu dangereux où tout le monde perd
Chacun cherche sa chacune sur cette vieille terre
Parfois il la trouve, parfois il la perd, un enfer
Il traverse ensuite seul, abandonné, un désert
Et il pense, pense et repense à ce monde fou
Celui où elle sautait rieuse sur ses genoux
Celui où elle était boudeuse, faisait la mou
Celui où elle fondait sur un canapé doux
Où les embrassades et bisous dans le cou.
Et tu demandes pourquoi ressassons-nous ?
Douche écossaise (LJ)
"Il pleut : c'est merveilleux. Je t'aime."
Je n'avais pas écrit la suite, parce que je m'interdis de penser à ce genre de choses.
La pluie aidant, j'ai relu avec bonheur tes messages.
Et je crains d'être en train de me noyer...
Crois en toi et respire.
Car il pleut encore...
Tes mots résonnent (raisonnent aussi) dans ma tête avec force et douceur.
Je ne supporte pas ces petites phrases insignifiantes qui me rendent triste, me font
pleurer
Délicatement ou pas, j'ai très envie que tu me dévores.
Seulement, la cerise s'étale progressivement sur le gâteau, jusqu'à en couvrir le goût.
Alors, je veux bien le faire, mais seulement si tu le fais avec moi.
Je veux juste arrêter.
Traces de bulles
Je reste vivant et pourtant il reste des traces de bulles
Sur la page, tes mots ont frappé fort : je suis nul ou ridicule
Je dois m’expliquer et, avant tout, surtout, ne rien dire
J’ai déclenché ta colère ou je ne sais quoi de pire
Mon imagination te joue des tours sans détours
Et mes justifications ne font que tourner autour
Je suis insupportable, c’est assez inimaginable
En, de plus, je suis innocemment coupable.
Arrêter
Parfois il faudrait savoir mettre un terme, un point final
A une sensation définitivement forte mais bancale
Partir et en finir avec un partenaire qui a souffert
De la perte de ces regards ou de ses repères
Avoir la sensibilité à fleur de peau et le courage
D’oser la vérité et l’honnêteté du bon ménage
S’en aller en beauté, ne plus subir, ne jamais se mentir
En vrai, il vaut mieux arrêter d'expliquer et ressentir.
Feu, que fais-tu ?
Je suis le fou fétu de paille qui par une douce journée d'été s'est laissé enflammer. Rien que de l'ordinaire me direz-vous. Mais s'embraser n'a rien de habituel surtout lorsque le cœur semble sec, c'est une surprise qu'un simple rayon anodin soudain brule au point d'allumer un feu. Lentement, les signes d'un changement se font sentir, l'épi se consume au point de ressentir des sensations de plaisir et de brulure. De la tête au pied, une douce chaleur l'envahit. il ressent cette fusion avec le soleil et s'envole en volutes vers le ciel. Plus le temps passe plus la chaleur augmente, plus le temps passe plus il oscille entre l'ardeur et la douleur. Il ne sait s'il va résister à ce plaisir, à cette émotion que représente ce feu intérieur. Soudain, tout s'arrête. Le feu disparaît. Il ne reste qu'une tige calcinée dont la poussière nourrira la terre.
Collage : S'il te plait (LJ)
Bulle de Ciel me plait particulièrement car je te vois comme une fille de l’air et de la nature. L’association me parait particulièrement réussie. Mais cette petite bulle est la nôtre et j'espère que nous saurons la sauvegarder, un peu comme on cherche à conserver un rêve qui nous plait.
J'ai trouvé charmant que tu écrives une poésie et son contenu me plait beaucoup. Au final, ce qui compte dans une poésie, ce sont les mots et ce qu'ils disent. Et j'aime ce qu'ils disent. Elle me plait et tu me plais. Cela me plait. Cela me rassure. Je me dis qu'il ne faut pas inventer des problèmes là où il n'y en a pas. J'ai encore du chemin à faire pour être sereine. Mais voilà , je suis contente de te sentir là , ici aussi. Et si j'ai bien lu, je réussis à faire rire Dieu mais aussi à la faire pleurer. L'une des actions me plait, l'autre beaucoup moins. Dis-moi, s'il te plait, de quoi aurais-tu besoin, là ?
Je crois que ce que j'aime en toi, ce sont les différentes composantes de Lucie.Il y a certes des ressemblances, mais aussi beaucoup de différences, des petites et des grandes. Et cela me plait ainsi. Sûrement, les hommes restent toujours des petits garçons, et c'est peut-être ce qui plait aux femmes. En fait, tu as tous les droits tant que cela te plait et il n'y a que cela qui compte finalement.Je suis là parce que je le veux et parce que cela me plait.
Je suis là parce que j'ai envie de t'accompagner. Je n'ai pas envie d'être dans ta tête, juste envie d'être à tes côtés. J'ai juste envie que tu sois heureuse et tranquille.
Et quel que soit le moment, quel que soit le lieu, plutôt que de te faire mal toute seule, appelle à l'aide, tu as des personnes qui t'aiment et sont là pour toi. S'il te plait, n'oublie jamais cela.
Juste un petit bisou tout doux. Juste encore un s'il te plait...
Amble
L'ours est un animal si particulier
Je note que tu ne l'as pas remarqué
Sous son côté débonnaire
Il cache son sale caractère
Est-ce sa démarche qui ne ressemble
A aucune autre puisqu'il marche l'amble
Nul doute que cela peut te surprendre
Et que tu aies du mal à me comprendre
Reconstruire
Chacun d’entre nous a déjà reconstruit sa maison
Il en est plus ou moins fier à juste raison
Mais aujourd’hui il n’y a ni pierre ni béton
Uniquement des filles et des garçons
Et c’est différent la reconstruction
Pour celle-là il n’existe pas de maçon
C’est dans nos cœurs de toute façon
Et dans nos âmes que vivent les passions
Détruire
Détruire ne demande que quelques secondes
Et rien de plus simple, de plus immonde
Quelques mots et s’écroulent les mondes
Détruisant toutes les terres à la ronde
Il ne suffit pas d’annoncer : arrête
Pour qu’en un instant se décrète
Là , au cœur blessé de nos têtesS
oudain de tourner la terre s’arrête
Carpe
Muet comme une carpe, les expressions sont belles
Sauf lorsque la vie nous confronte avec elles.
Ne plus parler, ne plus écrire, être sans nouvelles
Même la carpe ne commet rien de tel
Le seul mot qui convient est disparaître
Jusqu’où pouvons-nous aller à ne plus être
La seule limite se trouve souvent dans nos têtes
Où restent l’Amour et la douleur, muettes.
Eveil
Ni différent, ni pareil
Est-ce un nouvel éveil?
Sortons de ce sommeil
Pour un temps au soleil
Recréer doucement l'envie
Chercher dans le jour et la nuit
Une douce lumière qui luit
Et revenir ensemble à la vie
Auras-tu les ressources
Pour continuer la course
Avec un bien vieil ours?
Trouve en ce petit poème
Des mots que je parsème
Pour te dire je t'aime
Matin
Dans la douceur du matin
La main dans la main
Se blottir délicatement
Se regarder tendrement
Plaisir d'un petit câlin
Juste pour être bien
Soir
Dans la langueur du soir
Ensemble dans le noir
Se serrer doucement
S'enlacer gentiment
Des rêves à recevoir
Et vivre ses espoirs
S’arrêter d'imaginer
Partir, s’oublier, se nier, se déconcentrer
Il faut tout réussir pour s’arrêter d’imaginer
Les images ne s’envolent pas de ta tête
Et si tu les chasses, elles s’entêtent
Plus tu résistes, plus elles t’obsèdent
Alors que tu souhaiterais qu’elles décèdent
Ton imaginaire reste maître de ses pensées
Quoi que tu fasses, cela sera insensé.
Personne ne peut me croire
Je suis un ours perdu dans le ciel
Qui erre à la recherche de miel
Je suis un arbre qui se cache et voile
Son cœur en forme d’étoile
Je suis les terres qui voient partir
Le ciel au loin dans un soupir
Je suis au désespoir de voir
Que personne ne peut me croire.
Ingrate (ou autre)
Dans les temps d’abandon, je me demande
Ce que deviennent les douces offrandes
Ces illusions d’un temps fort et radieux
Ces sensations où tu oublies qu’il pleut
Je me laisse aller à t’imaginer fragile
Et sensible dans un long temps futile
Un de ces courts instants qui étaient nôtres
Je ne peux te voir ingrate (ou autre)
Justifier
La vie ne se justifie pas, elle se vit
Nous débordons tous les deux d’envies
Elles seules peuvent nous faire ressentir
L’intégralité de nos sens de nos désirs
Je ne voudrais justifier ces moments passés
En rien, ils n’ont été dérobés
La seule justification s’appelle toujours
D’un seul mot, il est prénommé amour
Volonté
Devant cette chapelle, je prie pour que le ciel
Me vienne en aide et que dans mes entrailles, le fiel
Qui m’assaille cesse de me torturer, de m’exposer
J’ai la volonté de voir mes chaines se briser
Une envie de faire acérée comme de l’acier
Mais fragile comme un bout de papier
L’Amour peut-il me donner cette volonté de fer
Ou juste m’embrouiller sur le chemin de l’enfer
Etre loin pour être près
Plus je me rapproche plus tu t’éloignes
Plus tu t’éloignes plus je me rapproche
Voici un paradoxe étrange dont tu témoignes
Et te mets en porte-Ã -faux avec tes proches
Tu aspires à une vie simple saine et honnête
Tu souhaites te libérer de toutes les gènes
Tu es presque certaine qui maintenant tu es prête
Et pourtant c’est l’instant où les doutes reviennent
Te laisser tomber
Plus besoin, plus envie, d’autres choix, une autre vie
Comment dire autrement sans laisser une possible survie
Je ne t’ai pas choisi, je vais te laisser tomber
Comme un objet honni, tu vas succomber
Peu importe les moyens, l’important est la fin
Je ne supporte plus cette vie, il est temps enfin
Du moins c’est ce que je dis et j’en suis perturbée
Je ne sais faire autrement, je dois l’accepter
Maintenant
Maintenant, le printemps arrive.
Il pleut. L'humeur à la dérive,
Le cœur de l'arbre noir s'enflamme.
Il faut le temps pour que les âmes
Au bout des branches tordues renaissent,
Sortent enfin de leur sombre détresse
Pour retrouver de la vigueur
Et exploser en feuilles et fleurs.
Fin du ciel
Le cœur de l’ours se nourrit de miel
En route, il a côtoyé le ciel
Quelques fois, ressenti un malaise
Et sans doute, est tombé de la falaise.
Le sablier
Un à un, sans bruit, ils s'écoulent
Le temps lentement se déroule
Dans ton cœur, ma vie s'éparpille
Et disparaît de ta coquille
Un à un, sûrement, ils s'effacent
Assurant que le temps trépasse
Sans ton regard, mon cœur implose
Et explose comme une triste chose
Un à un, encore, ils passent tous
Ils broient, se poussent et se repoussent
Sous la vague, la plage disparait
Plus de charme, plus d'attrait, jamais
Coups de pied
Juste envie de pleurer de faire le malheureux
Seul, je m'enferme dans un monde où les sentiments
Ont trop d’importance comme dans celui des enfants
Ton regard, en l’occurrence, me rend envieux
Je suis hors du temps caché derrière mes idées
J’ai cessé tout apprentissage, perdu la mémoire
Je ne progresse pas, ne grandis plus, c’est le noir
Je me sens vieux, sans punch, sans réaction, blasé
Mais la vie m’a appris que lors de ces détresses
Je perdais toute confiance en ma réalité
Alors je garde à l’esprit que les coups de pied
Font plus réagir que n’importe quelle caresse.
Caresses
Je suis heureux juste dans la caresse de tes yeux
Est-ce de la paresse ou la limpidité de leur bleu
Ecoute cette poésie et oublie toute autre idée
Laisse tes sensations révéler ton identité
Refuse de te laisser aller à perdre confiance
Et garde en toi ce doux regard de l’enfance
Jamais un coup de pied n’aura la justesse
Et la finesse de n’importe quelle caresse
Cesse d’accepter l’inacceptable, l’inadmissible
Et rend à la vie le bonheur accessible.
Ami lecteur
Ami lecteur, tu es aussi acteur de ta vie.
Alors coups de pied ou caresses ?
Faut-il maîtriser l’autre ou bien est-ce
La confiance qui doit diriger nos envies ?
Pour ma part, j’ai choisi et c’est aisé.
L’autre est assez important et a son avis.
Je suis là pour aider, je suis son ami
Je peux l’aider en douceur à se maîtriser.
C'est quelqu'un de bien...
Quelle insignifiance dans ce terme, quels sens
Plus je te regarde plus je note des différences
Ces impressions nécessaires se construisent
Et lentement sur toi m'instruisent
Littéralement ou simplement tu es toi-même
Présente ou absente cela revient au même
Chacun son avis, le tien équivaut au mien
Je te vois sûrement comme quelqu'un de bien
Fleur ou fleurette
Elle m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie,
Pas du tout. Est-ce que la pâquerette est à l'amourette
Ce que la marguerite est à l'amour ? Comme une belle fête !
Laquelle de ces fleurs étais-tu toi qui es si jolie ?
Où me suis-je trompé en t'écoutant, en te lisant ?
Ai-je confondu avec un arbre à peau de serpent ?
Ou bien était-ce avec le muguet de mai ? Ce n'était
Pas le grand amour avec un grand D ? Qu'est-ce que c'était ?
Ose
Tu as remarqué, La vie n'est ni plate, ni lisse
Elle a des montagnes sur lesquelles on se hisse
Tu espères un monde parfait sans rides, sans vagues
Tu attendais un prince charmant porteur d'une bague
Du moins c'est ce que tu disais, le pensais-tu ?
Tous tes désirs se sont perdus dans différentes vertus
Tu refuses d'escalader, choisis d'abandonner
Surtout, tu ne peux pas prendre le risque d'être aimée.
Papillons
Deux papillons volaient dans la neige
Ils s'enroulaient comme dans un manège
Je n'ai jamais pensé que c'était facile
Nous pouvons avoir des tendresses futiles
Tout le monde a besoin de quelqu'un à aimer
Tout le monde a besoin de s'inquiéter
Volaient dans la neige deux papillons
Et sous le houx, nous nous embrassons
Tu n'as pas tout dit
Je n'ai pas su faire le nécessaire pour t'emmener,
Je crois même que c'est le contraire qui s'est passé
Je voulais te mettre en confiance te donner la chance
D'oublier toutes tes méfiances dans la bienveillance
Je ne sais pas ce que tu as gardé au fond de ton âme
J'espère juste que tu n'as pas mal et ne cache pas un drame
J'aurais tant aimé être celui qui t'aide et te comprend
J'ai échoué - pas assez aimé ? - et maintenant j'attends.
Je sais
Je sais que tu partiras et que c'est normal.
C'était en septembre et cela fait encore mal.
Déjà je savais que ce serait toi qui quitterais
Le chemin, que ce serait toi qui déciderais.
Maintenant, je continue sur ce chemin
Juste accompagné des mots. Le matin,
Ils coulent sur la page comme la pluie sur le carreau
Goutte à goutte, j'entends ta voix d'en haut.
Jugement dernier
Au moment du jugement dernier
Enfin, que pensera-t-on de nous ?
Difficile à dire, dure de parier
Difficile de définir ce "nous".
Non, je ne voulais pas te juger
Jamais je n'ai eu cette intention
Lucie, je ne voulais que t'aimer
Et t'apporter toute mon attention.
Passion quotidienne
Je rêve d'unir la passion et la raison
Mais être passionné n'est pas raisonnable
Sois sûre, quelles qu'en soient les raisons, la passion
Nous emmène toujours vers des mondes insondables
Le quotidien souffre de la comparaison
Vivre ensemble demande d'être souvent équitables
Mais nulle contrainte ne doit gêner la passion
Elle sera ainsi encore plus désirable
Seul ensemble
Avec le temps, ensemble est devenu seul
Hier, sur le chemin, je ne recherchais rien
Ce tout petit rien qui faisait tant de bien
Surtout ma vie ne doit pas être un linceul
Alors je marche sur les mots, te les envoie
Tu refuses de lire, de les voir, de savoir
J’avance maintenant seul dans ma tour d’ivoire
Tu restes dans ma tête ensemble avec moi
Rien qu'un grain
Malheureusement, je n'attends rien de toi
J'ai l'habitude d'être toujours abandonné
Je continue sur le chemin avec mon toi
Il ne reste rien même à te pardonner
La vie est ainsi faite que même les êtres chers
Choisissent par moment des chemins différents
Qui les emmènent vers d'autres cieux, d'autres terres
Me laissant sur la plage parmi les grains blancs
Construire
Construire est le plus souvent difficile
Il faut bien choisir les bons matériaux
Être ensemble est absolument utile
Si nous souhaitons quelque chose de très beau
Rebâtir n'est souvent guère plus facile
Les matériaux sont déjà si connus
Qu'ils conservent quelques traces indélébiles
Qui obligent vraiment à une mise à nu
En tout lieu, tout instant, tu as le choix
De créer, imaginer l'univers
De la terre au ciel, du chaud ou du froid
Un choix précieux dans ce monde circulaire
N’attends pas
Aucun de tes rêves n'a pu se réaliser
Tu es restée là tétanisée
Ton corps est totalement ankylosé
Et tu en es à ne plus rien oser
Bouge, vis, rêve, n'attends pas
Que les autres vivent pour toi
N'attends pas de faire le premier pas
Ni que les autres se moquent de toi
Crie, danse, pleure, n'attends pas
Ne les laisse pas te faire du mal
N'attends pas pour foncer dans le tas
Ni que ce monde redevienne normal
Aucun sens
La vie n’a aucun but sans la faculté de rêver
Tu restes là debout la tête dans le noir
Tu espères un monde meilleur un être rêvé
Tu restes là debout et devines vite le désespoir
La vie n’a aucun but sans la faculté de rêver
Tu restes assise les yeux dans le vide
Tu espères une vie meilleure avec l’être rêvé
Tu restes assise et deviens lentement liquide
La vie n’a aucun but sans la faculté de rêver
Tu restes couchée, ton regard est absent
Tu espères qu’il n’est pas mort cet être rêvé
Tu restes couchée et disparaît doucement
Filles
Elles te ressemblent, l’air rieur, la mine boudeuse
Comme toi ? Non pas comme toi, tu es magnifique
Mais différente, le plus souvent malheureuse
C’est ce qui me fait peur et rend la vie tragique
Elles te ressemblent, l’envie de jouer, le plaisir
Comme toi ? Non pas comme toi tu es si belle
Mais différente, Tu te perds dans tes désirs
C’est ce qui me fait peur et rend la vie cruelle
Elle te ressemble, l’envie de monter et descendre
Comme toi ? Oui, comme toi, mais est-ce une envie
Tu es différente, les émotions t’empêchent de comprendre
C’est ce qui me fait peur et rend la vie ainsi.
Invente
Invente le jour
Et tout ce qui va autour, en particulier l'Amour
Invente la nuit
Et conserve tous les rêves qui s'enfuient
Invente la vie
Et embrasse le monde dans toutes ses envies
Invente l'Amour
Encourage-le, encore et encore et toujours
Invente le paradis
Il existe dans nos cœurs, pour nous, il est ici
Iceberg
Quand on regarde un iceberg, il est comme une personne. Nous n’en voyons qu’une partie. Nous ne pouvons pas deviner ce qui se cache en dessous. Nous pouvons juste observer les formes et contours, voir les couleurs et les reflets et imaginer tout ce qui se cache et que l’on souhaiterait connaître. Mais l’iceberg conserve toujours son mystère et ce serait une erreur que de vouloir révéler tous les vérités de ce partenaire. Il est plus agréable d’en découvrir à chaque occasion un aspect insoupçonné, de deviner une fossette, une ride, un vague à l’âme et de ne pas tout dévoiler. Le désir de se cacher existe, la peur de se montrer, la crainte de ne plus plaire. Un iceberg est un être magique et somptueux qui peut vous faire chavirer le cœur, vous emmener en voyage ou vous faire sombrer...
333
Le jour s'en va et le décompte commence
Les nombres passent, les chiffres entrent et dansent
Chaque instant porte ses signes, ses symboles
Que je n'arrive à comprendre : le temps vole
Multiplier les signes pour s'envoler
Pour ne pas me laisser de pages blanches
Oui, tout reste à bâtir, à recoller
Trois-cent-trente-trois textes comme autant de planches.
Petite graine
Ici, une petite graine a été plantée. Je ne sais pas si elle va germer, si tu vas venir la regarder, si elle va croître et prendre racines, si elle va avoir quelques feuilles et un jour, plus tard des fleurs. Je ne sais pas tout cela. J'attends de voir. Il faut longtemps avant que cette minuscule graine soit un arbre. Mais j'ai tout mon temps. Alors je crois qu'elle croît, car je crois en toi. Aujourd'hui, elle est encore dans les froideurs de l'hiver, peut-être déjà mangée par quelques mauvaises pensées. Demain, puis après demain, j'espère qu'un miracle se produira et qu'elle grandira.
Ce n'est qu'une petite graine, elle n'est là que dans ton espoir et dans le mien.
Qui a changé?
Est-ce lui ? Est-ce toi ? Est-ce moi ?
Je le sais en effet
C’est nous trois, tous les trois
Pour nous tous, Ã jamais
De nous trois, c’est bien toi
Qui subit un enfer
Qui a froid, rassure-toi
Je suis là sur la terre
Satisfaction
Cela fait mal de ne pas réussir
A satisfaire ceux que l’on aime vraiment
Comment conjuguer passion et désir
Avec nos envies quotidiennement
Il faut parfois ne pas prendre ses désirs
Laisser la réalité submerger
Nos fantasmes, la regarder se nourrir
De toutes nos pauvres pensées ombragées
C’est ne plus oser dire
Ne plus oser écrire
Simplement le maudire
Partir dans un mal-être
Rester dans un peut-être
Ne jamais un peu être
Tu existes
Souffrir est si intense
Mon âme vient à pourrir
Mon corps, à se flétrir
Mon cœur sur une balance
Partir est une chance
Rester, un peu mourir
Être restera vieillir
Aller devient une danse
Sombres terres adultères
Le monde semble moins hostile
Je sais que tu persistes
Tristes terres et enfers
Le monde semble moins terrible
Je sais que tu existes
Maux croisés
Difficile vérité que celle de ne plus se regarder, ne plus se voir, ne plus s’entendre, ne plus se dire. Au fil des mots j’avais appris à te comprendre, à t’attendre voire à te surprendre.
Difficile vérité que celle de perdre ce qui est si cher, si beau, si grand. Au fil des rencontres, j’avais appris à te connaître, à te paraître, à être ou à ne plus être.
Difficile vérité que celle de perdre cette parole, une parole donnée, offerte ou libérée, une parole qui glisse, vole et emporte, une parole douce, tendre et aimante. J’avais tant et tant appris de cette parole qu’elle me manque incommensurablement.
Tous ces mots se sont mélangés au travers d’une multitude de chemins qui se croisaient et se décroisaient pour finalement s’entortiller et se nouer ; un immense nœud qui mêle cœurs et âmes. Cette boule de mots vit au fond de moi et bat comme ton cœur à l’intérieur du mien. Il reste là fait du mal et du bien et permet de combler une partie de ce manque, de ce trou, de ce vide béant. J’ai la chance d’avoir conservé ces mots qui me protègent du mal..
Le petit chemin…
Ce petit chemin se déroule et s’enroule. Il voyage dans la vie, se faufile parmi les arbres, les rochers. Il navigue sur les rivières, sur les océans. Il vole. Ilse pose sur les nuages. Il joue avec les oiseaux. Il se dandine dans la stratosphère, effleure l’univers. Il ricoche sur la lune et retourne sur Terre. Il atterrit sur le dos d’une baleine. Il s’effondre sur une plage avant de repartir pour la vie. Il traverse le ventre d’une femme, rit avec les enfants, se perd dans les bras d’un homme. Il s’infiltre dans les yeux, les allume et évite de justesse l’incendie. Le petit chemin se déroule et s’enroule. Le petit chemin…
Le chemin de montagne
Noir et blanc sont les principales couleurs des crêtes en ce matin fait d’ombre et de lumière. Le contraste entre ciel et terre est vertigineux et l’unité de la paroi lumineuse. Entre montée et descente, si nous écoutons attentivement, nous entendons le murmure du cœur de la montagne et le silence de son âme. C’est tout en sobriété et en puissance, nous nous sentons grands et petits à la fois.
Sortis de la route, la promenade commencée dans les combes et les encombrements de pierres grises, au carrefour des chemins, dans un virage ou un lacet, notre randonnée nous ouvre la voie d’un tout petit chemin, d’un fin sentier, une ascension de la terre vers le ciel.
Mais où est le sommet ?
Se cache-t-il au bout de cette arête ?
Est-il accessible ou simplement un rêve ?
Est-il l'issue ?
La lumière verte
Comme le dernier rayon du soleil
J'attendais si souvent son réveil
Cette petite lueur symbolisant
Un des tes messages doux et aimants
A toute heure du jour et de la nuit
De délicieux instants fortuits
Des moments intenses que cette lumière
Qui m'ouvrait un temps ton univers
Notre au-delÃ
Je veux plonger dans le vide
M’incruster dans le néant
Voir l’ensemble du trou béant
M’absorber entier, livide
Je veux sombrer dans tes bras
M’enfoncer profond en toi
Epouser ton sang si froid
Disparaître dans l’au-delÃ
Mots doux
Des fois j’attends un mot gentil, un mot doux
Un peu comme avant un bonjour, un bisou
Dans le cou qui claque fort et souhaite le bonjour
Un simple petit mot qui ouvre l’esprit au jour
Des fois j’attends un mot gentil, un mot doux
Qui en fin de journée rend le monde moins fou
Ô ce n’était parfois qu’un très simple bonsoir
Mais tu existais toujours dans un espoir
Ma tête sur ton ventre
S'endormir la tête sur ton ventre,
C'est à moi de chercher ce centre
Ce cœur de vie, j'en ai besoin
Et je repense avec grand soin
A ces instants doux, délicats
Je regardais la magie, lÃ
Sur ta peau douce vivre si fébrile
Ma joue posée contre ton nombril
Le sens du mal
Dans quel sens se développe le mal
Quand nous sommes les deux pour le créer
Je peux blesser l'autre, le délaisser
Tant de façons de faire si normales
L'important : ne pas laisser bancals
Tous ces instants où je t'ai touchée
Oui, je veux ton bien, je veux t'aimer
Ne pas insinuer le mal
Jeudi
On est jeudi, cours, vole, flotte, saute dans le vent, profite de toutes les flaques et envole-toi. Plonge dans le herbes fraiches, regarde le chant des oiseaux et parcours ta vie sur ce chemin onctueux, cours, chante, prie. Le soleil t'accueille au creux de sa main et glisse sur tes reins, profite, vis, pleure. Explose la douleur comme explosent les fleurs, le printemps est là : réjouis-toi. Danse, danse, danse entre les pierres et les branches, la nature est ce refuge que tu aimes. Laisse-toi aller, laisse-toi envouter à chacun des instants du parfum de ta vie, ne m'oublie pas, je vis en toi. Aime, aime-là et saute dans ses bras.
Douter
Douter plutôt que d'avouer
Ce que nos rêves les plus secrets
Enfouissent comme de sombres rais
De nos désirs inavoués
Puis se cacher dans les méandres
Des nos chemins entortillés
De vieux parchemins tiraillés
De tes pensées Divine Cassandre
Poussière
Sur la montagne le chemin peut être fatal
Nous recherchons la voie vers un idéal
De pureté que nous tentons de transmettre
Il est parfois si difficile d'admettre
Que la simplicité nait de la beauté
D'un grain de sable, d'une perle de rosée
D'un brin d'herbe, d'une goutte d'eau
Un grain de poussière est si beau
Il porte en lui l'éternité de la vie
Et en son sein l'univers se réunit.
Tout
La lumière, la chaleur, l'énergie passent.
Je te touche, je te caresse, je t'embrasse
Je te montre le plus des signes positifs
Je reconnais, ils sont un peu tardifs
Le bonheur se regroupe et s'éparpille
Nous sommes un et tous dans l'immense famille
Aimez-moi comme je vous aime, aimons-nous
La lumière illumine en un seul tout
Talents
Un chemin et une montagne étaient dans une enveloppe. Opposés l’un à l’autre, les deux montraient des visages différents des talents du créateur. D’un côté, le chemin serpentait écrivant une histoire, belle histoire. Un de ces contes que l’on se raconte le soir pour émouvoir l’assemblée. Une féerie magique permettant à notre esprit de se divertir et de voyager dans les pensées du créateur. De l’autre, la montagne toute en nuances, d’obsidienne et de craie dictait sa vie entre lignes courbes et droites, retraçait les différents parcours du créateur, lançait ses mots sur les arêtes et les falaises et mettait en plusieurs dimensions les questions humaines.Le créateur a du talent pour réaliser autant de prodiges et nous porter vers le vertige de tous les sens. Chacun de nous devrait s’en inspirer, reconnaître ses propres talents et remercier le créateur.
Trois histoires
Une fois, tu me contas trois histoires. Les trois se ressemblaient même si les personnages différaient. Les deux premières avaient une fin que tu jugeais heureuse. La troisième s’écrivait encore et continue de s’écrire.
De nombreuses fins existent à chaque histoire. La plus classique est : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. C’est une fin que nous pensons heureuse dans les contes. La réalité juge souvent autrement.Tu cherchais une belle fin à cette troisième histoire, je crus voir du blanc mais aussi du noir, je lus de la passion, de l’amour avec toutes sortes d’initiales et de toutes les tailles, je vis de la confiance, sa perte, ses retrouvailles sous des forces diverses. Il y avait un bout de l’histoire en construction, en hésitation, en doute, entre parenthèses et un autre bout égaré dans une montagne.
Je crois que tu n’as pas terminé de conter celle-là . Je ne sais pas si elle est à ce jour réellement écrite.
5h22
Ô Souviens-toi de ces moments curieux
Ce Temps passé certaines nuits, fuyante
Ô Souviens-toi de ces instants heureux
De tous ces mots tendres sur l'ardoise luisante
Des secondes, des minutes, des heures, un temps
Respirant de l'autre la curiosité
Je suis avec toi partout, tout le temps
Recherchant le souffle de l'éternité
Deux filles
Deux joyaux, deux bijoux
La prunelle de tes yeux
Entre bleu et cailloux
Sur les terres, dans les cieux
Protégées, dorlotées
Caractère de leur mère
Dirigées, chouchoutées
Cœur de soie, âme de fer
Mariage
Le mariage est-il d'un autre âge ?
Ce n'est devenu qu'une image
Aujourd'hui nous parlons amour
Rime-t-il si bien avec toujours ?
Nous souhaitons la sécurité
En évitant tous les problèmes
Nous oublions l'honnêteté
Qui ressurgit les matins blêmes
Absence de présence
Voilà deux nuits où je te vois passer
Je n'ai pas eu le temps de t'attraper.
J'aurais aimé te serrer dans mes bras
Te conserver dans le lit sous les draps
Mais dans ce temps présent, tu es absente
Comme mes pensées sont très impertinentes
Je ne sais pas si c'est toi que je vois
Sauter, sourire et rire juste devant moi
Une bonne idée
Il faudrait que nous dissertions sur cette question.
Sur tes genoux, à chercher des idées tous les deux. A être avec toi, faire avec toi. Bien sûr, tu peux venir. Tu es toujours le bienvenu. Mais je sais bien que ce n'est pas vraiment une bonne idée. De plus, je ne sais pas ce qu'est une bonne idée. Ou du moins une bonne idée pourrait être celle qui n'amène que de bonnes choses.Mais, en général, on le sait après... Et je ne suis pas sûre qu'elle amène des bonnes choses pour tout le monde. En même temps, il est impossible qu'une action - quelle qu'elle soit - n'amène que des bonnes choses. Le problème est complexe et satisfaire tout le monde est du domaine du rêve. Sauf si tout le monde veut la même chose.
Mais que tout le monde veuille la même chose, est-ce une bonne idée?
Que tu sois soleil
Aujourd'hui je veux que tu sois soleil
Que tu sortes du ciel laissant le sommeil
Et que tu m'embrasse fort en te levant
Puis que tes rayons me caressent l'avant
Que nous atteignons ensemble
Les arrêtes, les sommets et que je tremble
Que j'obtienne dans tes bras le firmament
Dans le rouge primaire du soleil couchant
Le ciel et la terre en un souffle s'unissent
Et s'embrasent sans que les dieux les punissent
Rien de spécial à dire
Juste l'envie de le dire
L'envie de te serrer dans mes bras, de t'emmener te rouler dans la neige avant que le soleil ne soit totalement levé, l'envie de tartines de miel et d'une longue douche chaude, l'envie de courir dans tous les sens et celle de rester sur place, l'envie de t'écrire et celle de te parler, l'envie de te mordiller l'oreille, l'envie de faire un gâteau et de souffler des bougies, l'envie de parler, l'envie de se taire, l'envie de se regarder, l'envie de te souhaiter une belle journée,...
Moins de lumière ?
(Le printemps arrive)
Noël qui approchait, c'est un temps que je déteste; il y a toujours plein d'absents... On dirait que c'est une baisse de tension. Dans ces moments particuliers, tout devient flou, comme si j'avais regardé le soleil trop longtemps. A la place de la lumière, Tout est brouillé.
J'aimerais avoir la tête dans les nuages. Ai-je le droit ? Officiellement non, officieusement oui...
Je veux que la lumière soit très belle.
Alors elle arrive doucement, dans un petit baiser délicat pour que tu ouvres les yeux et profites de cette belle journée qui s'annonce.Je dirais que tu es vraiment capable de me faire regarder la vie sous une autre lumière. Je commence à percevoir à quel point ce nouvel éclairage m'est nécessaire. Pour être heureux. Pour être bien. Pour vivre.
J'ai tellement envie que tu sois là ...
L'archiviste
Ne rien perdre, tout conserver
Tout classer, puis tout ranger
Ne rien laisser de côté
Chaque à sa place, garder
Ni omettre, ni oublier
Sur l'étagère disposer
Chaque oeuvre à positionner
Chaque oeuvre est encore aimée.
La clef
Dans ce monde circulaire, aller tout droit vous ramène inexorablement au point de départ quelle que soit la direction que vous choisissez. Pour aller ailleurs et découvrir d'autres mondes, il sera nécessaire de changer de cap, de tourner, de rechercher un autre chemin.
Quitter la ligne droite n'est cependant pas aisé, nous prenons soudain conscience d'autres existences, des portes et des fenêtres apparaissent, s'ouvrent et se ferment. Parfois nous osons les utiliser, parfois nous restons spectateurs médusés. Il est complexe d'enfoncer une porte ouverte, mais on craint de savoir ce qui se cache derrière celle qui ne le sont pas. Des fois, nous souhaitons en ouvrir certaines mais elles sont fermées à clef; nous ne l'avons pas toujours. Nous la cherchons désespérément, nous la trouvons, ou pas.
En ce qui nous concerne, j'ai découvert que la clef est carrée. Cela ne m'étonne guère en ce monde circulaire. Vais-je la trouver ?
Ange
Suis-je un ange luciférien
Echoué sur cette terre
Lucilie mangeant ta chair
Privant ton âme de ses biens
Eclair de lucidité
Espérance d'être luciole
Retrouvant mon auréole
Loin dans ta lumière bleuté
Venin satin
Lentement s'extirpe le venin
Dans une matinée de satin
Où j'entends la noirceur du fiel
J'apprécie la douceur du miel
Encore un jour sans lendemain
Où tu me tends l'aimante main
Qui violement m'arrache le cœur
Ôtant gentiment toutes mes peurs