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Doux paradis
 

Doux paradis
Voici la nuit
Doux paradis
La vie s'ennuie

Sous le soleil, dans des couleurs feutrées
Je me réveille dans tes bras enlacée
Loin du sommeil de mon corps concentré
Je tends l'oreille à ce lointain passé
De mes orteils aux cheveux empêtrés
Petite merveille aux yeux d'un cœur blessé
Je sens l'éveil de mes sens pénétrés
Sous le soleil, mon corps est dépassé

Doux paradis
Voici la nuit
Doux paradis
La vie s'enfouit

Dans cette danse, je suis précipitée
Aucune chance, me voilà enfermée
Dans mon enfance que ma mère a quittée
L'accoutumance a une porte fermée
Mon impuissance face à l'adversité
Obéissance à l'amour périmé
Folle excroissance, née de la liberté
Dans cette danse, mon corps est supprimé

Doux paradis
Voici la nuit
Doux paradis
La vie s'enfuit  

Indescriptible sensation du carrelage
Geste impossible, j'appuie sur le vidage
Inadmissible pour mon corps qui surnage
Indescriptible, je suis dans un autre âge

Dans cette rue, mon cœur s'est envolé
En une crue, je me suis vidée
Je n'ai pas cru pouvoir l'abandonner
Je n'ai pas su comment le regarder
Sur mon corps nu, les traces sont restées
L'esprit confus, mille fois recommencé
Ce geste dur, ce geste désespéré
Dans cette rue, mon corps s'est décharné

Doux paradis
Voici la nuit
Doux paradis
La vie s'enfuit  

Doux paradis
Tu es ici
Doux paradis
Comme un ami

Ferme les yeux et rêve...
 

Là, j'ai l'impression d'avoir
Fait renaître l'espoir
Si c'est complètement fou

Là, je me sens soulagée
A peine dérangée
Si c'est complètement fou

Là, je me sens impatiente
Hallucinée, vivante
Si c'est complètement fou

Là, tout en moi te réclame
Et dans mon coeur les flammes
Si c'est complètement fou

Là, je n'avais espéré
Même pas imaginé
Si c'est complètement fou

Là, doucement s'endomir
Sur mon ventre le désir
Si c'est complètement fou

Là, je reste connectée
En me laissant aller
Si c'est complètement fou

Là, ta tête sur mon nombril
Ca semble si facile
Si c'est complètement fou

Là, par ta respiration
tu berces mes sensations
Si c'est complètement fou

Là, dans un dernier baiser
Fermer les yeux, rêver
Si c'est complètement fou

Là, seule dans mon lit
Je pleure mes envies
Si c'est complètement nous

Douce folie
 

Doucement que penses-tu en cette nuit?
Oui, je suis partie, je me suis enfuie
Pour la vie
Je ne pouvais attendre tes envies

Gentiment, que penses-tu avoir construit?
Oui, j'ai tout détruit, sans le moindre bruit
Pour la vie
Je ne pouvais comprendre ta survie

Douce, douce folie
Douce, douce folie
Douce folie, dans le lit de ma vie

Tendrement que vois-tu dans cet ennui?
Oui, je suis sortie, je t'ai réduit
Pour la vie
Je ne voulais par toi qu'être suivie

Douce, douce folie
Douce, douce folie
Douce folie, dans le lit de ma vie

Automne
 

Automne, dans le petit matin
Semblable à un lointain chemin,
Chantonne au doux creux de tes reins
Désirables, je recherche ta taille

Lentement mon corps s'éveille à ta pureté
Tes bras s'étendent, libèrent ma naïveté
Au coeur de tes yeux se reflète ma beauté
Sous les feuilles d'or, se fendille ma muraille

Automne, dans le ciel de satin
Agréable, ton coeur dans mes mains
Frissone, disparait le chagrin
Adorable, s'efface la grisaille

Lentement, je te ressens avec netteté
Sur ce banc, ce monde retrouve sa légèreté
Quand trois passants nous dévoilent dans la gaité
Tu me transportes sans que je livre bataille

Agapornis
 

Lui, tout frileux au fond de son nid
Seul, il se blottit dans son ciel gris
La joie apparait d'un coup d'aile
Impatient de se rapprocher d'elle.

Elle, si tremblante, quand la forêt brille
Seule, elle attend que tout s'éparpille
Elle caresse sa vie sans un bruit
Espérant l'amour qui la fuit

La main dans la main
Le cÅ“ur  sur le sable
Sans lendemain
Deux inséparables

Lui, il a choisi, comme ébloui
Par ce doux soleil au cÅ“ur  enfoui
Il fête toutes les couleurs de celle
Qui vole autour de son âme, si belle

Elle, aimante, perchée derrière sa grille
Aimerait tant être cette fille
Qui danse tendrement dans la nuit
Et qui chante uniquement pour lui

La main dans la main
Le cÅ“ur  sur le sable
Sans lendemain
Deux inséparables

Dans cette forêt de fer qui luit,
Rien ne s'entend, plus aucun bruit.
Ils chantent et dansent avec envie
Si tendrement toute leur vie.

Lui, caresse de ses plumes les rayons
Inaccessible étoile en fusion
Il voudrait dans son cœur qu'elle soit femme
Désirant dans le ciel qu'elle s'enflamme

Elle, frôlant sa joue, douce émotion
Est débordée par ses sensations
Elle voudrait qu'il soit l'homme adoré
Pour l'enfermer dans sa cage dorée

La main dans la main
Le cÅ“ur  sur le sable
Sans lendemain
Deux inséparables


Les bois se sont noircis dans le soir,
D'un soleil se couchant dans l'espoir
Est-ce une histoire éphémère sans fin ?
Une hormone avec un grand dessein ?

Dans l'inextricable de cette forêt
Dans l'impensable de cette vie en biais
Ils sont inséparables à jamais
Ils sont inséparables en effet

Burn out
 

Elle paraît fière et vivace, pourtant dans ses pas
Elle savait que, sans bois, la fin ne tardait pas.
Une course avec la montre dans le pays des fous.
Elle se consumait de détresses mais, malgré tout,
Elle partait souvent à la recherche de ses ors
A en consumer son corps, promesse d'un trésor.

Il court régulièrement après la salamandre.
Mais il ne peut l'atteindre plongé dans ses méandres.
Fumée de pensée, perdue dans le cendrier.
Sa petite vie n'est qu'un éphémère madrier
Pour atteindre l'arrivée, une spirale infernale.
Pendant la surchauffe de son âme originale,
Le lapin est tombé dans le terrier de celle
Dont la cheminée est chaude mais sans étincelle.
Attiser le foyer avant qu'il ne soit braises,
La retourner et la transformer en fournaise.
Mais il oublie de nourrir son élan vital,
L’escargot serait plus rapide vers l'idéal.

Les cendres ne font que fleurir en joie et beauté.
Les flammes le font mourir en une pure cruauté.
Sentir la douceur des braises pour enfin sourire.
Vivre la douleur des braises pour toujours souffrir
Il pense sans cesse à cette envie de folles danses.
Et cherche à mettre le feu à ces nouvelles «essences».
Brillant de lumière de vie, il recrée la flamme
La chaleur qui l'entoure, qui fascine par son âme.

Un petit brin d'air
 

Ses nombreux souvenirs reluisent en lui.
Il a pleuré, a chauffé et souvent fuit.
Il a peur de ce néant vaste et sombre
Où s'éteint la valse de son cœur dans l'ombre.
Il contrôle ses larmes et leur lourdeur.
Il se complait dans un passé meilleur.

Des voyages le long des eaux et des terres,
Il en a fait entre montagnes et mers.
Il a rencontré de nombreux visages,
D'autres horizons, d'autres paysages.
Ont touché son regard, tant de lumières
Qu'il s'est emplit de mille parfums divers.

Alors...
Il va où est l'aurore, à en perdre haleine.


Le ciel est bas et lourd, il s'est brouillé.
Morphée l'emmène dans un cercle régulier.
S'étend ce vortex qui embarque tout,
Parfois dans la violence, parfois si doux.
Puis l'heure venue, quand le temps fait semblant.
Sont doux à ses joues, ses coussins blancs.


Planant dans le vent de lointains soupirs.
Bercé par les sifflements qu'il inspire.
Telle une musique, douceur à ses oreilles,
Dans les étoiles, il se perd, s'émerveille.
Il atteint le zénith de l'univers.
Il n'existe plus dans ses yeux amers.

Alors...
Il s'endort glacé, un doux sourire, à peine.

Sans noms
 

C'est un doux rêve qui m’entraîne dans le silence discret.
C'est un doux rêve que ma traîne a un écart secret.

Perdue dans la toile de toutes ces étoiles,
Rien n'était pêché pour mon coeur pêcheur.
Bien, comme un tueur, quand mes yeux se voilent.
A peine mon reflet, à peine ma lueur.

Je traîne mon cafard devant le placard
Cachant sous les fards, ma lumière tremblante.
Lentement je repars, le regard blafard.
Entièrement mon âme me retient distante.

Voilà je me cache alors qu'il se fâche.
Par ce temps dément, il ne veut savoir.
Ce n'est pas un lâche, c'est moi qui paie cache
Je pars, c'est trop tard, pleurant dans le noir.

C'est l'histoire épique d'une mort tragique.
Un fond de douleur qui n'était qu'un leurre.
Ce fut une alliance, alliance hérétique
Cessant de se battre, brise-t-on son cœur ?

 

 

 

 

Agapornis (2)
 

Lui, tout frileux au fond de son nid
Seul, il se blottit dans son ciel gris
La joie lui revient d'un coup d'aile,
Impatient de se rapprocher d'elle.

Quand la forêt entre en transe,
Il s'accroche à cette envie.
Sa partenaire chante et danse
Tendrement, encore en vie.

Lui, il a choisi, comme ébloui
Par ce doux soleil au cœur enfoui.
Il fête toutes les couleurs de celle
Qui vole autour de son âme, si belle.

Lui, caresse de ses plumes ses rayons,
Inaccessible étoile en fusion.
Il voudrait que son cœur soit son âme
Désirant dans le ciel qu'elle l'enflamme.

Lui, regarde le soleil indécis
Fêtant la couleur qu'il apprécie.
Son regard, pour la rejoindre, attend
Qu'elle frôle sa joue comme auparavant.

Les bois se sont noircis dans le soir,
D'un soleil se couchant sans espoir
Une histoire éphémère et sans fin ?
Une hormone avec un grand dessein ?

Dans ce noir, la retrouvera-t-il?
A son abreuvoir, reviendra-t-il?

Quand la forêt brille
Il entend l'envie
Elle chante, danse et brille
Tendrement sa vie.

Nous
 

Il n'y a que le temps qui m'aille
Et je recherche la faille
Ce n'est rien que pour nous

Et quand notre ciel s'entaille
Fourbus dans nos chamailles
Que reste-t-il de nous?

Nous n'irons jamais tous les deux là-bas
Nous n'irons jamais tous les deux là-bas

Et au cœur de mes entrailles
Perdue dans ton travail
Ça ne sera jamais nous

Et c'est la peur qui nous tenaille
Comme un épouvantail
L'amour se fout de nous

Destin
 

Dans ce monde où vit la musique
Où s'est perdue mon acoustique
Je n'entends plus, tout disparaît
Je ne peux faire ce qui me plaît

Certains jours, je ne peux danser
Alors, parfois, s'éloigne ma foi
Certains jours, je ne peux chanter
Et la confiance s'enfuit de moi

Tous mes efforts portent mes rêves
Jamais, je ne souhaite de trêve
Certains jours, j'ai peur, j'abandonne
Car malgré tout ce que je donne
Voilà que je ne croise personne
Voilà que plus rien ne résonne

Où sont les beaux dessins?
Où sont les écrivains?
Où sont les grands desseins?
Pourquoi perd-on la faim?

Puis j'entends comme un écho
qui résonne au loin, si loin :
« Ne perd pas tes mots
Continue ton flot »

Promenade

 

Tu marches sous le ciel noir
Je m'arrête sur le trottoir

Je lis ta voix
Tu lis en moi

Seuls chacun de son côté
Séparés et fusionnés

Sous ce ciel noir constellé
Tendrement s'éclairent nos ombres

Sur la terre et l'herbe sombres
Calmes, allongées, mélangées

Doux bonheur de se toucher
Candeur d'un rêve éveillé

Délicieux instants volés
Caresses, baisers cachés

Peu de temps à se donner
Qu'il faut nous abandonner
 

Ciel

 

Sur le ciel bleu, les nuages s'envolent,
Sur le ciel bleu, les nuages s'effacent.

Ô! Où vont-ils ? Vers quel paradis ?
Pourquoi abandonnent-ils le ciel ?

Lui, il reste là, seul, dans la beauté
De sa nudité. Juste lui, tout son être
Pour se révéler, pour être ce vrai ciel
Ciel bleu ou bleu ciel, bleu-jaune ciel, vert ciel,
L'infiniment ciel qu'il ne pensait être.


La déesse montagne vient reposer
Son âme doucement sur le grand ciel bleu.
Elle l'effleure de sa cime et le caresse
Imperceptiblement, qu'il n'ait plus peur,
Que l'horizon qui les sépare s'efface.


Voilà, maintenant nous pouvons rêver,
Maintenant partir loin, plus loin, ailleurs,
Ou bien là, juste là, un peu plus haut,
Juste à la hauteur de se dévoiler,
Juste là où, dans mes rêves, tout se mélange.

Ô! Où vont-ils ? Vers quel paradis ?
Pourquoi abandonnent-ils le ciel ?
 

Doigts


Mes doigts qui te caressent
Un sourire qui s'esquisse
Une journée qui s'avance
Mon amour se balance

Tes doigts sont mes doigts
Glissent sur ta peau
Explorent ton corps
Jouent de tes accords

Tes doigts sont ma bouche
Qui te frôlent, te touchent
De l'orteil à l'oreille
Aimants te dévorent

Tes doigts sont mon corps
Tendrement te serrent
Aimants se mélangent
Encore et encore

Tes doigts sont mes doigts
Du soir à l'aurore
Je suis seul avec toi
Ton corps est mon corps

A travers le temps
 

Oh Oh Nous traversons tous le temps
Ensemble, chaque jour de notre vie
Oh Oh Nous devons faire le meilleur
Ensemble, pour savourer le voyage

Personne ne nous a préparé
A ce qui allait arriver
Quand la lumière est apparue
Dans sa beauté soudaine et nue
Personne ne nous a préparé
A ce qu'est l'amour et la peur

Enfin, je crois que j'ai appris
La dernière leçon, le bon prix
De ce long voyage dans le temps
A l'instant où il est mourant
La vérité n'est pas le temps
La vérité est le présent

Dans cette vérité, toujours
J'essaie de vivre chaque jour
Comme s'il ne reviendra jamais
Comme s'il était le tout dernier
Juste pour rendre extraordinaires
Chacun de mes jours ordinaires

Venin

 

Venin
Tu coules dans mes veines
Et doucement m'enchaînes

Tu serpentes dans les herbes douces
Tu pénètres tendrement en douce
Tu m'enlaces sans aucune secousse
Je sombre sans que tu ne me pousses

Premier regard, aucune frousse
Même la morsure semble très douce
Je suis piégée par ta frimousse
Personne ne vient à la rescousse

Puis à l'orée de la forêt
En un instant tu disparais
Laissant mon corps dans le marais
Blessant mon âme à tout jamais

Depuis ce jour mon être saigne
Pourtant je n'ai aucune haine
Ma vie ne sera plus la même
Comment vivre sans tes "je t'aime"?

Venin
Tu coules dans mes veines
Et vers la fin m'entraînes

Mardi

 

Mardi, jour de pluie
Chaque goutte est un baiser

Par moment, ça me pèse.
Et me met mal à l'aise
Jamais on ne me croit
J'ai peur de trop en dire
Dans un dernier soupir
Rien à voir avec toi

Mardi, jour de bruit
Chaque son est une voie

Je pensais trouver le temps
De te voir aujourd'hui
Je l'avais gardé pour moi
Pour ne pas être déçue
Et voilà, tout s'enchaine
Je cours et me déchaîne...

Mardi, jour de vie
Chaque seconde, un espoir

Et le temps s'éternise,
Moments inattendus
Viennent sans cesse s'ajouter,
Semblant nous éloigner
Non, je ne voudrais pas,
Mais j'attends, je t'attends.

Mardi, jour d'envie
Chaque odeur, une ardeur

Il faudrait profiter
De chaque instant magique
Le courant électrique
Fait varier l'amplitude
On ne voit que l'ampoule
Qui s'éclaire ou s'éteint

Mardi, jour de nuit
Chaque rêve, invitation

Et bien, je ne sais pas...
Un jour de plus sans toi,
Un jour à demander
A la pluie de transformer
Toutes ces gouttes en baisers
Tu n'es toujours pas là

Cher matin


Cher matin, le soleil ne s'est pas levé.
Cher matin, le soleil est resté couché.
Dans l'ombre du soir, il a perdu espoir.
Dans l'ombre du soir, il est dans le noir.
Cher matin, comment le retrouver?

Des larmes ont éteint le feu.
Les cartes ne sont plus en jeu.

Cher matin, le soleil s'est dispersé.
Cher matin, le soleil a explosé.
Dans l'ombre du soir, il est devenu noir.
Dans l'ombre du soir, il est trop tard.
Cher matin, comment le retrouver?

La goutte

 

Goutte à goutte
Sans aucun doute
Goutte à goutte
Je suis ma route

Je tombe du ciel en silence
Sans un bruit, je suis en fuite
Maintenant c’est moi qui luit
Dans un éclair d’insolence

Evadée de mon nuage
Surprise par ma liberté
Je m'éprends à flotter
Dans les airs en plein orage

Sous les rayons du soleil
Je m’irise couleur de miel
Je me fond dans l’arc-en-ciel
Me colore et m’émerveille

C’est le bonheur dans ce vol
Je suis complice avec l’air
Tant que j'en oublie la terre
D’un coup, je rencontre le sol

Surprise, je suis morte soudain
Sans avoir une seule pensée
Je suis partie éclairée
Par un grand bonheur divin

Emmène-moi
 

Ta tête sur mes cuisses
Tes yeux qui se referment
Tendrement je regarde
Une caresse sur ta joue
Ma main dans tes cheveux
Voilà Tu dors

Emmène-moi
Emmène-moi

Où es-tu maintenant ?
Que fais-tu ? Que vis-tu ?
Tu sembles si paisible,
Souriant et serein...
Ta tête sur mes cuisses
Voilà tu dors

Emmène-moi
Emmène-moi

Près de la chapelle
Un banc nous attend
Un banc nous appelle
Ta main dans la mienne
Nos corps s'évaporent
Perdus dans le ciel

Ta tête sur mes cuisses
Lentement tes yeux s'ouvrent
Tendrement me regardent
Tu souris calmement
Passe la main dans mon dos
Tu ne dors plus

Emmène-moi
Emmène-moi

Je suis là sur ce banc
Au plus profond de moi
Je suis bien et tranquille
Souriante et heureuse
Ta tête sur mes cuisses
Tu ne dors plus

Embrasse-moi
Embrasse-moi

Embrasse-moi
Embrase-moi

Radioactif
 

Radioactif
Le temps n'oublie jamais
Radioactif
Quel que soit le méfait

Toujours drogué, je suis devenu
Un produit dangereux, malvenu,
Un objet à jeter dans un coin,
Et à bannir de près ou de loin.

Radioactif
Une scorie, un déchet
Radioactif
Reliquat d'un rejet

Pire qu'un pestiféré cholérique,
Un individu anachronique,
Sans papier, interdit de séjour,
De bonjour, surtout de mots d'amour.

Radioactif
L'infamie d'un après
Radioactif
Les débris de regrets

Lilly


Douce Lilly, qu'est-ce que tu crois
Assise là, les bras en croix?
Est-ce vraiment toi sur ce sol froid?

Douce Lilly, qu'est-ce que tu crois
Regarde en l'air, ce n'est plus toi
Regarde ta vie pleine d'effroi

Tu es partie sans un regard
Laissant ta vie sur le trottoir
Tuant l'envie et ses hasards
Tous les soucis ne plus les voir

Douce Lilly, qu'est-ce que tu crois
Le temps sévère et ses émois
Se désespère encore en toi

Douce Lilly, qu'est-ce que tu crois
Toute la confiance meurt sous ton toit
Sans sa présence, ce n'est plus toi

Tu es en vie, le teint blafard
Sans paradis, seule dans le noir
Si tu t'oublies, il est trop tard
Douce Lilly, retrouve l'espoir

Innocence
 

Innocence, dans le blanc de l'absence
Innocence, je ressens ta présence
Je voudrais tant savoir où se cache l'espoir

Innocence, dans l'espace de tes sens
Innocence, j'efface ton insouciance
Je voudrais tant savoir qui est là dans le noir

Tu dis que tu es mon ami
Tu dis que ce sera ainsi
Mais non, impossible de croire
Tu dis que tu le veux aussi
Tu dis que tout nous est permis
Mais non, ce sont que des histoires

Innocence, de notre mésalliance
Innocence, je vis cette attirance
Je voudrais tant savoir si ce n'est qu'illusoire

Tu dis que nous sommes en vie
Tu dis que ce sont mes envies
Mais non, je suis ton territoire
Tu dis que c'est ma fantaisie
Tu dis que c'est l'hypocrisie
Mais non, c'était une autre histoire

L'attente

 

Tu n'écris rien
Je ne lis rien
L'attente
Tu ne dis rien
Je ne vis rien
L'attente

Dans la lumière de ce monde, j'erre seule dans la nuit
A la recherche de ce paradis qui me fuit
Dans la beauté de ce monde, je regarde les signes
A la recherche de ce paradis hors des lignes

Tu n'écris rien
Je ne lis rien
L'attente
Tu ne dis rien
Je ne vis rien
L'attente

Dans la lumière de ce monde, je lis et relie
A la recherche de ce paradis que j'envie
Dans la beauté de ce monde, je regarde les soleils
A la recherche de ce paradis qui s'éveille

Je ne voudrais te contredire
Je ne voudrais te faire souffrir
Je ne voudrais que tu soupires
Je voudrais juste te voir sourire

Rêve

 

Pourquoi le rêve n'est pas souvent réalité?
Pourquoi l'homme est souvent orgueil et vanité?

La sensation du réel est totale
Je perçois cet instant comme idéal
Ces émotions absolues et profondes
M'envahissent en venant d'un autre monde

Pourquoi le rêve n'est pas souvent réalité?
Pourquoi l'homme est souvent orgueil et vanité?

A mes perceptions de désirs s'ajoutent
Tous ces petits plaisirs, sans aucun doute
Toutes ces saveurs qui m'imprègnent et m'envoutent
M'interrogent : est-il mon chemin, ma route?

Il est convaincu de sa vraie valeur
Et il m'a vaincu depuis sa hauteur
Le rêve s'enfuit de la réalité
Comment concilier ces identités?

Pourquoi le rêve n'est pas souvent réalité?
Pourquoi l'homme est souvent orgueil et vanité?

Toutes mes joies ont une saveur délicieuse
La tête sur son épaule, je suis heureuse
Il est contre moi dans ce lent sommeil
Où parait si doux le futur éveil

La joie de la confiance

 

Sans ce bien-être, perçois-tu sans détour
Que la surprise est ta curiosité?
Ne laisse pas la peur soumettre ton amour
Quand la tristesse devient banalité
Nie la fatalité des prévisions
Sois en colère contre la domination

La joie et la confiance
Etaient amies d'enfance
Garde-les dans la danse
Quand elles sont en partance

Non, ne crains pas la culpabilité
De ton dégoût naît la morbidité
Dans ta colère, exprime ta fierté
Toujours anticipe le bon côté
Que la surprise te ravisse chaque jour
De la joie et la confiance, naît l'amour

Maintenant tu repenses
A ce moment d'enfance
Où toute ta souffrance
Claqua ton innocence

Noir et blanc
 

Au fil de tes jours oscillent la pureté et l'élégance
Au fil des amours défilent la tristesse et l'innocence

De ton corps parfait
Il se détachait
Découvrant le monde
De tes joies fécondes

Folie de nos sangs
Violents se mêlant
En nombreux sourires
Que la vie inspire

Sur la grande montagne,
Tendrement nous gagne
Son regard de mer
Porté sur la terre

Sous ce fort soleil
Nos corps s'émerveillent
D'un temps irréel
En vie idéelle

Dans chaque brin d'herbe
Se cache le verbe
Qui, à la fenêtre,
Fait vibrer nos êtres

Au soleil couchant
Nos mots s'envolant
Vont en se brisant
Partir dans le vent

En mêlant tendrement nos coeurs
Tu m'as fait découvrir les couleurs
Je ne supporte plus maintenant

Que la vie soit en noir et blanc

Secondes précieuses


Chaque matin est pressé,
Chaque seconde est précieuse,
Chaque idée, caressée
Chaque pensée est radieuse.

Sur la neige entassée
Nous nous sommes empressés
De traverser ce pont
Sous le ciel vagabond

La lumière embrassée
Sous le toit cuirassé
Nous confond tout du long
Dans ton regard profond

Dans l'amour débarrassé
Des caresses ressassées
Poursuivons l'ascension
Près de toutes les visions

Au court de la journée
Passant comme une année
S'amusent les vibrations
De toutes nos affections

Anna
 

Je ne veux être ni Elise, ni Jean
Je veux être Anna, veux-tu de moi?

C'était avant notre naissance
Avant le "chut" fait par les anges
Nous avions toutes les connaissances
Il ne nous reste qu'un sombre mélange

Pourquoi se rappelle le passé
Alors qu'aucun des souvenirs
De ce que sera l'avenir
Ne revient dans toutes nos pensées

Jamais je ne pourrai aimer
Quelqu'un d'autre que toi, jamais
A toutes les vies, j'ai renoncé
Pour trouver ce qui m'attachait

Je te veux. Je te veux aussi.
Pour toujours. Sans toi pas de vie.

Chaque chemin est le bon chemin
Tout aurait pu être différent
Et aurait eu autant de sens.
Serre-moi fort, prends-moi par la main

L'échange

 

L'échange est ce curieux mélange
Un peu de toi, un peu de moi
Chaque parole est un être étrange
Qui modifie chacune de nos lois

Il me manque tes mots
Il me manque ta voix
Je suis en défaut
Devant la paroi
Comment te comprendre
Comment te défendre
Dans le vide présent
De tes mots absents

Il me reste la vie
Il me reste l'envie
De créer ce monde
Sous la lune blonde
Pourquoi redescendre
Pourquoi désapprendre
Oublier les mots
Oublier le beau

Parler avec toi est un vrai bonheur
Mais assise là, je parle toute seule
Je n'ai que l'absence, je n'ai que mes pleurs
Où sont les mots que mes oreilles veulent

Regard

 

Regarde-moi, je vis en toi
Regarde-moi, tu es en moi
Regarde-nous, l'Amour est fou
Regarde-nous, Dieu est en nous

D'un regard, toute ta présence
Dans la cour, de nos enfances
Entourés par cette ambiance
Délivrée, notre insouciance

D'un regard, la déception
Le torrent des émotions
Pleurnichard sous la tension
Assassine nos intentions

D'un regard, le grand plongeon
Sur nos peaux, à l'unisson
Nos deux corps en vibration
Sur ce banc en dévotion

D'un regard, le diable est là
Assis là, juste dans nos bras
Retiens-moi, dans ce fatras
Aime-moi dans l'au-delà

D'un regard, sur ce trottoir
Derrière moi, pour entrevoir
L'avenir d'un dernier soir
Qui s'efface dans un bonsoir

D'un espoir, sous le ciel noir
De revoir naître cette histoire
Un soleil de bleu du soir
Emerveille ton regard noir

Intense


Délicieuse caresse
Audacieuse faiblesse
Amoureuse ou est-ce
La fameuse finesse

Instant infime où se glisse l'espérance
Tissu sublime, prémisse de l'attirance
Parfum intime brillant dans l'insouciance
Divine estime croquant nos évidences

Sensible au crime d'où surgit l'indécence
Illégitime magie de la confiance
Désir ultime, faiblesse de l'existence
Douces victimes, promesses de jouissance

Le temps revient (sans lendemain)

 

Chant poétique
Ou confidentiel
Ciel de tes yeux
Perdu au loin
Sur les chemins
En contrepoint

Instant unique
Volutes d'essentiel
Ciel incertain
Je vois demain
Au creux des mains
D'un écrivain

Le vent dans les branches
Etend sa douce revanche
Je ne peux te croire
La neige pourtant blanche
Assèche la grande avalanche
Il me reste l'espoir

Vent utopique
Où le coeur partant
Tend dans mes bras
L'amour naissant
Dans les chagrins
De nos matins

Soie si pudique
Quand le corps attend
Tant de bienfaits
Tout est parfait
Le temps revient
Sans lendemain

Février 2014
© 2014 LJB

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Sur le chemin de  Lucie


Lettres envolées entre 
ciel et terres

 

Quelques mots de poésie
pour raconter une tranche de vie,
rien de plus que quelques instants
perdus dans le fil du temps,

quelques moments en
équilibre instable
sur le fil d'un chemin,
des mots posés ici
après la disparition d'une bulle,
des mots posés ici
pour qu'ils continuent à vivre,
des mots posés ici
pour que ce petit chemin
ne disparaisse pas.

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